Religion Israélite et Judéenne Antique

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William Brown
de , traduit par Jerome Couturier
publié le 13 juillet 2017
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Dès le 10ème siècle avant JC, la religion israélite et judéenne (du Royaume unifié d'Israël et de Juda) commença à émerger au sein de la culture sémitique occidentale, connue aussi comme la culture cananéenne. Entre le 10ème et le 7ème siècle av. JC, la religion israélite et judéenne antique était polythéiste. Ce polythéisme était toutefois associé à une dévotion plus particulière à une ou deux divinités principales, pratique connue sous le nom d'hénothéisme (van der Toorn, 2047). L'hénothéisme est la reconnaissance et l'adoration de nombreuses divinités, avec cependant un culte principal autour d'une seule divinité. Au sein des communautés judéennes et israélites, la dévotion primaire était souvent envers Yahweh. Comme Juda et Israël étaient tous deux des états émergents, Yahweh était la divinité nationale, une idée qui trouve son origine dans les pratiques religieuses de l'Âge du Bronze.

Map of the Levant circa 830 BCE
Carte du Levant vers 830 av. J.-C.
Richardprins (GNU FDL)

En termes de pratiques, le culte au temple et les rituels sacrificiels comme le Yom Kippour, les fêtes de la Nouvelle Lune, Pessa'h (la Pâque) et d'autres fêtes jouaient un rôle central. Des pratiques telles que la divination et la prophétie étaient également des formes courantes de dévotion religieuse. En termes d'actions, un comportement éthique jouait un rôle important dans la façon dont les anciens Israélites et Judéens exprimaient leur dévotion religieuse.

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Dans la suite, nous allons explorer plus en détail ces aspects de la religion israélite et judéenne antique. Nous concentrant sur la période comprise entre le 10ème et le 7ème siècle avant J.C, nous examinerons le cadre culturel général sémitique occidental, la religion familiale, l'hénothéisme, le rituel et le comportement éthique.

Le Contexte Général Sémitique Occidental

LA DIVINITÉ ADORÉE, GÉNÉRALEMENT YAHWEH, ÉTAIT CONSIDÉRÉE COMME PHYSIQUEMENT PRÉSENTE DANS LE TEMPLE, AYANT UN CORPS, & ÉTANT UN DIEU PERSONNEL DOTÉ D'ÉMOTIONS & DE VOLONTÉ.

Entre le 10ème et le 7ème siècle av. JC, la religion israélite et judéenne antique se déroulait dans des contextes cultuels et dans des temples. Bien que les nombreuses traditions juives et chrétiennes suggèrent que Yahweh était la principale et unique divinité à travers toute l'histoire religieuse israélite et judéenne, l'archéologie, les inscriptions, et la Bible hébraïque elle-même indiquent le contraire. Malgré tout, la divinité adorée, généralement Yahweh, était considérée comme physiquement présente dans le temple, comme ayant un corps et étant un dieu personnel, doté d'émotions et de volonté.

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En outre, la religion israélite et judéenne antique partageait l'idée que la divinité était une essence divine, souvent exprimée par la notion de sainteté. Ainsi, les fidèles étaient tenus de maintenir la sainteté du temple afin que la divinité puisse y vivre, celui-ci étant considéré comme sa maison. Pour ce faire, des sacrifices, des offrandes et une liturgie étaient offerts aux divinités. De manière générale, ces éléments constituent le cadre de base dans lequel les anciens Israélites et Judéens exprimaient leur dévotion religieuse à leur divinité.

Avant Saül et David

Avant qu'une autorité ou un état centralisé ne commence à se former vers le 10ème siècle av. JC, les habitants de Syrie-Palestine pratiquaient une forme de religion familiale. Des documents datant du 12e siècle avant JC (les Lettres d'Amarna, 1200 av. JC), et diverses inscriptions dans toute la Syrie-Palestine, le démontrent. Les données sont toutefois fragmentaires, en d'autres termes, c'est comme si nous avions 400 pièces d'un puzzle de 2 000 pièces. Pourtant, lorsque nous relions le puzzle à d'autres sources historiques de l'histoire, il devient clair que la religion familiale était la norme au moment où Israël et Juda commencèrent à former une identité nationale. Ainsi, il est possible que "les familles honoraient leurs ancêtres par des rites verbaux et la présentation d'offrandes, et concentraient leur dévotion religieuse sur le 'dieu du père' ou le 'dieu de la maison'. Ce faisant, elles ancraient leur identité collective dans leur lignée et leur lieu d'origine" (van der Toorn, 1996:177).

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Telle était l'atmosphère, ou le contexte, dans lequel la religion israélite et judéenne commença à émerger. Le nom à donner à ce peuple avant la formation des identités nationales israélite et judéenne fait cependant l'objet d'un vif débat. Par souci de simplicité, nous les appellerons donc proto-israélites. En supposant que la Bible reflète la religion proto-israélite, certains chercheurs pensent qu'ils pratiquaient des rituels en l'honneur des défunts. S'appuyant sur un exemple dans 1 Samuel 20, van der Toorn explique :

Ce que nous apprend ce passage, c'est qu'il y avait un repas communautaire au cours duquel on mangeait de la viande... ; que le 'clan entier'... devait être présent ; et qu'il était célébré à Bethléem, la ville natale de David, vraisemblablement parce que c'était là où étaient ses terres ancestrales et où les ancêtres reposaient... Sur la base de ces données, il fut suggéré que le... sacrifice du clan était en fait 'l'occasion où l'on faisait appel aux récits généalogiques pour invoquer les noms des ancêtres défunts.' (214)

En d'autres termes, il est probable que les proto-israélites pratiquaient une sorte de rituel clanique ou familial. Alors que la religion israélite et judéenne antique se rapprochait de plus en plus du monothéisme entre le 10ème et le 6ème siècle av. JC, la notion de religion familiale fut incorporée dans le Juda antique. L'idée de Maison d'Israël ou de Maison de Juda est enracinée dans l'idée d'une religion familiale. Cependant, avec l'émergence d'un réseau plus large d'alliances politiques aux titres d'Israël et de Juda, la divinité familiale devint la divinité de l'état.

Hénothéisme

En dehors de la Bible, l'un des meilleurs exemples de la religion israélite et judéenne antique provient du site archéologique de Kuntillet Ajrud (au nord-est du Sinaï), qui pourrait remonter au 10ème siècle av. JC. Une inscription de ce site dit : "Par YHWH de Samarie et son Ashéra". Une autre inscription dit, "Par YHWH de Teman et son Ashéra" (Na'aman, 305). Ces deux inscriptions démontrent que certains anciens Israélites et Judéens n'étaient pas monothéistes dans leur façon de pratiquer la religion ; ils étaient plutôt hénothéistes. YHWH, qui peut être lu comme Yahweh, était la principale divinité tribale. Il est surtout connu dans la Bible. Ashéra était une divinité du panthéon de la ville d'Ougarit (près de Lattaquié, Syrie). Elle est également une figure commune dans la Bible. Par conséquent, on peut être sûr que, dans l'éventail des pratiques religieuses des habitants d'Israël et de Juda antiques, Ashéra et Yahweh étaient tous deux honorés dans les cultes. La priorité, cependant, tendait à être donnée à Yahweh.

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Une inscription provenant d'un autre site archéologique (Khirbet el-Qôm, 8e siècle av. JC, en Juda) dit aussi: "Béni soit Uriahu par YHWH, car par l'intermédiaire d'Ashéra il l'a sauvé de son ennemi". Ici, nous avons des preuves solides qu'Ashéra, une divinité, représenta une personne nommée Uriahu devant Yahweh. Dans la littérature ougaritique, nous trouvons une compréhension similaire des divinités. La déesse Athirat était une médiatrice pour El, le dieu principal du panthéon ougaritique. Le parallèle dans la façon dont les gens comprenaient les divinités (Yahweh est à Ashéra ce qu'El est à Athirat) démontre comment Israël et Juda antiques partageaient un cadre culturel et religieux plus large, la culture sémite occidentale. Cependant, ils étaient aussi uniques dans le sens où ils adoraient une divinité particulière qui représentait uniquement leur système tribal. Faisant partie de l'assemblée d'El, le dieu suprême de la mythologie ougaritique, Yahweh s'était vu 'attribuer' Israël dans certaines traditions bibliques. Il est à noter que cette interprétation fait encore l'objet de débats dans les discussions savantes actuelles (voir Smith 2001, 72-73; Smith 2002, 125).

City Gate of Khirbet Qeiyafa
Porte de la Ville de Khirbet Qeiyafa (Sha'arayim biblique)
Ricardo Tulio Gandelman (CC BY)

D'autres exemples proviennent de la Bible elle-même. Dans le psaume 82, par exemple, Yahweh se tient dans l'assemblée d'El, la haute divinité de la mythologie sémitique occidentale. Yahweh accuse les autres divinités du conseil de ne pas aider les pauvres et les nécessiteux. En d'autres termes, les autres divinités n'ont pas fait leur travail de divinité. En conséquence, El retire le statut divin des divinités et ordonne à Yahweh de régner sur les nations. Ce poème de Juda et d'Israël, montre un exemple de tradition dans laquelle d'autres divinités font partie du panthéon, mais où Yahweh joue le rôle central.

Des récits de la Bible racontent une histoire similaire. Le roi Achab, par exemple, construit un sanctuaire pour Ashéra (1 Rois 16:33). Il est même question de gens qui adorent Ashéra et Baal (2 Rois 17:16). De même, l'adoration de Baal apparaît de manière constante tout au long du récit, ce qui suggère qu'il "jouait un rôle important dans la croyance de la population israélite" durant l'Âge du Fer (DDD 1999, 137).

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De plus, l'une des premières traductions de la Bible, au 3ème siècle av. JC, atteste de l'hénothéisme de l'ancien Israël. Dans la Septante (LXX), traduction grecque de la Bible hébraïque, on peut lire : "Quand le Très-Haut répartissait les nations, comme il avait dispersé les fils d'Adam, il fixa les frontières des nations selon le nombre des enfants d'Israël" (Deutéronome 32:8-9). Le Très-Haut est une référence à El. Dans ces versets, Yahweh est attribué à Israël, et les autres divinités aux autres peuples. Ainsi, la Bible hébraïque elle-même reflète l'hénothéisme de l'ancien Israël, et plus largement de la région.

Comme le montrent les inscriptions précédentes, l'adoration de divinités autres que Yahweh semble avoir été un aspect courant de la vie des gens. Tout au long de la Bible, il est suggéré que Yahweh a toujours été la divinité que les gens devaient adorer. Sur la base de ces inscriptions, des Psaumes, des Rois, du Deutéronome et d'autres évidences, nous savons cependant que ce n'est pas le cas. Au contraire, l'hénothéisme était probablement la norme pour les anciens Israéliens et Judéens.

Un chercheur suggère que "quoi que les auteurs bibliques aient pu essayer de transmettre, cela n'a peut-être pas été... la principale forme de croyance ou d'exercice religieux" (Gilmour, 100). En d'autres termes, la Bible ne présente pas fidèlement la façon dont les gens pratiquaient réellement la religion dans le monde antique. Il avance cela parce que la Bible elle-même a probablement été remaniée et compilée entre le 7ème et le 3ème siècle av. JC. Ainsi, bien qu'elle préserve des traditions remontant jusqu'au 11ème siècle av. JC, des positions théologiques et culturelles d'entre le 7ème et le 3ème siècle av. JC furent probablement replacées dans le passé et, parmi elles, le monothéisme.

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Pratique et Rituel

Après avoir donné une idée de base sur ce que certains Israélites et Judéens antiques ont pu penser de leurs divinités, nous pouvons maintenant examiner comment ils pratiquaient la religion dans leur environnement matériel. En d'autres termes, que faisaient-ils faisaient-ils en pratique pour adorer leur divinité principale, Yahweh?

Selon la tradition du Livre du Lévitique, il y avait 5 types principaux de sacrifice : l'offrande brûlée (holocauste), l'offrande végétale, l'offrande de communion, l'offrande pour le péché et l'offrande de culpabilité. Pour chaque type de sacrifice, il y avait trois niveaux d'objets qui pouvaient être offerts, ceci afin de permettre aux pauvres de la communauté d'offrir un sacrifice. Par exemple, une personne apportant une offrande à brûler pouvait offrir un taureau, un mouton ou une chèvre, ou encore une tourterelle ou un pigeon. Ainsi, elle pouvait offrir une offrande coûteuse, une de prix moyen ou une peu coûteuse. Les autres types de sacrifice offraient la même possibilité aux pauvres. Certains textes rituels d'une ville syrienne, Emar, mentionnent les mêmes niveaux de sacrifice, permettant aux pauvres de faire des offrandes.

Reconstructed Israelite House
Restitution d'une Maison Israélite
Talmoryair (Public Domain)

L'un des rituels annuels les plus importants était sans doute le Jour de l'Expiation, ou du Pardon (Yom Kippour). Son but était de purifier le sanctuaire, car on pensait qu'il pouvait être pollué par le péché. Sans ce rituel, Yahweh aurait pu le quitter, et sans Yahweh dans le sanctuaire, il n'y avait plus de divinité pour défendre la population judéenne. Faisant partie de l'assemblée d'El, dieu suprême de la mythologie ougaritique (voir Psaume 29, 82), Yahweh s'est vu 'attribuer' Israël dans certaines traditions bibliques.

Afin de résoudre ce problème potentiel, un grand prêtre accomplissait le rituel sacrificiel en sacrifiant pour les péchés du peuple et en aspergeant l'autel de sang. Il plaçait ensuite sa main sur la tête d'un bouc, transférait les impuretés sur le bouc et faisait une dernière offrande brûlée pour expier les péchés du peuple (Lévitique 16). Le peuple était donc expié. Cette expiation nationale servait également à renforcer les liens et l'unité politiques.

Le Jour des Expiations est très similaire à un rituel présent dans les textes ougaritiques (KTU 1.40), qui datent environ du 13ème siècle av. JC. Il en diffère cependant sur un point important. Alors que le rituel ougaritique est accompli dans plusieurs temples, le Jour des Expiations n'est, selon le Lévitique, accompli que dans un seul temple, un seul sanctuaire. Ainsi, la religion israélite et judéenne antique partage un cadre rituel similaire, cependant le rituel se distingue des autres rituels sémitiques occidentaux en termes de centralité autour d'un seul sanctuaire.

Bien entendu, d'autres rituels sont également attestés tout au long de la Bible, tels que la Pâque (Pessa'h), les fêtes de la Nouvelle Lune et d'autres fêtes destinées à célébrer les changements de saison. Ces rituels impliquaient probablement des sacrifices à Yahweh, tout comme la tradition du Jour des Expiations.

Solomon's Temple, Jerusalem
Temple de Salomon, Jérusalem
Unknown Artist (Public Domain)

Le rituel n'était cependant pas la seule forme de dévotion religieuse. Bien que souvent considérée comme taboue, la divination était un élément important de la religion israélite et judéenne antique. Par exemple, le roi Saül rend visite à une nécromancienne (celle qui interroge les morts) à Endor (sud de la Galilée), il doit parler au fantôme du prophète Samuel (1 Samuel 28:7). Dans ce passage, la sorcière n'est cependant pas condamnée pour avoir pratiqué la nécromancie. Ainsi, ce texte démontre que la divination existait bel et bien dans les pratiques et les rituels des anciens Israélites et Judéens, elle n'était pas mal vue.

En même temps, certaines traditions interdisent explicitement la divination: "Qu'on ne trouve personne parmi vous qui livre son fils ou sa fille au feu, ou qui soit augure, devin, sorcier, jeteur de sorts, ou qui consulte les fantômes, les esprits de la maison, ou qui interroge les morts" (Deutéronome 18:10-11). Une telle loi n'aurait aucune raison d'être si la divination n'était pas pratiquée. Par conséquent, la religion israélite et judéenne antique inclut la divination dans certaines traditions tandis que d'autres s'y opposent.

L'Éthique

Dans le monde antique, le comportement éthique jouait un rôle important dans la religion. Les cinq premiers livres de la Bible hébraïque, par exemple, soulignent l'importance du comportement éthique. Cependant, le comportement éthique n'est pas une catégorie distincte de la religion dans le monde antique, il a plutôt un impact sur le fait que Yahweh réside ou non dans le sanctuaire ou le temple. Par conséquent, on considérait que le comportement éthique était corrélé avec le fait que Yahweh continuait ou non à protéger les Judéens et Israélites des autres groupes humains. Ce type de corrélation est évident tout au long de la Bible hébraïque.

LE COMPORTEMENT ÉTHIQUE DES JUDÉENS ÉTAIT UN ASPECT IMPORTANT DE LA RELIGION CAR IL GARANTISSAIT LA PRÉSENCE DURABLE DE LA DIVINITÉ DANS LE TEMPLE.

Par exemple, un groupe de la montagne de Samarie est désigné comme "ceux qui oppriment les pauvres et écrasent les nécessiteux" (Amos 4:1). En réponse, Yahweh affirme que même s'il a supprimé leur nourriture, n'a pas envoyé de pluie et a provoqué la famine, le peuple n'est pas revenu. En d'autres termes, ils n'ont pas changé de comportement. Cela n'indique pas que Yahweh ne se souciait que de l'éthique et non de son culte, mais plutôt que l'éthique avait un impact sur sa décision de fournir ou non de la nourriture au peuple. Dans un autre récit, la gloire de Yahweh, à savoir la représentation de sa présence physique, quitte le temple en conséquence de la corruption éthique des fils d'Eli (1 Samuel 4). Enfin, le Lévitique 18-22 propose une série de normes morales et éthiques. La conséquence du non-respect de ces normes est d'être "exclu du peuple". Il est toutefois important de noter que cette conséquence n'est pas la punition d'un mauvais comportement, mais qu'elle est nécessaire pour maintenir la sainteté et le caractère sacré de la communauté et du temple. En effet, si la maison de Yahweh devenait trop polluée, il devrait partir.

Ainsi, le comportement éthique des peuples de Judée était un aspect important de la religion car il garantissait la présence durable de la divinité dans le temple. Par conséquent, la divinité était en mesure de fournir des bénédictions, la vie et la subsistance à partir du temple.

L'Histoire dans la Bible Hébraïque, le Judaïsme et l'État de la Recherche

Les personnes familiarisées avec la Bible hébraïque / l'Ancien Testament auront pu remarquer qu'il n'y avait aucune discussion sur l'importance religieuse d'aspects tels que la Loi, Moïse et la Dynastie de David. La raison pour laquelle ces aspects religieux ne sont pas discutés est que ceux-ci reflètent des idées religieuses développées entre le 7ème et le 4ème siècle av. JC. Si la lignée de Juda et des personnages comme David existaient, ils n'étaient pas nécessairement au cœur de la pratique religieuse des anciens Israélites et Judéens. En effet, "la présentation du passé d'Israël dans le récit allant de Genèse à 2 Rois est une construction idéologique postérieure au 7ème siècle av. JC, par des intellectuels qui transmirent néanmoins certains souvenirs datant du 10ème au 6ème siècle av. JC" (Knauf et Guillaume, 53). Ainsi, dans une certaine mesure, la Bible hébraïque reflète bien le passé de l'ancienne Judée et d'Israël ; cependant, en tant que compilation de traditions judéennes, elle représente parfois mal ou ignore complètement ce qui arriva réellement dans le passé.

En outre, les lecteurs attentifs peuvent remarquer qu'il n'y a pas de discussion sur le Judaïsme. De manière générale, les spécialistes s'accordent à dire que la religion du Judaïsme était distincte de la religion israélite et judéenne antique. Les éléments qui définissent le Judaïsme, cependant, dépassent le cadre de cet article.

Enfin, il est important de connaître l'état actuel des recherches sur l'histoire de l'Israël antique. Ce domaine d'étude est l'un des plus difficiles qui soit car les chercheurs ne disposent que d'une quantité limitée de sources primaires pour travailler. De même, l'histoire israélite ancienne, en particulier l'histoire religieuse, est difficile à traiter car il faut passer au crible la Bible hébraïque afin de décider ce qui reflète le plus fidèlement le passé. Il se peut donc que d'autres proposent des explications et des descriptions très différentes de la façon dont les anciens Israélites et Judéens pratiquaient la religion. Il s'agit là d'une conséquence naturelle de la rareté des données, et qui montre à quel point il est nécessaire d'approfondir les recherches sur l'histoire des anciens Israélites afin de pouvoir apprécier la manière dont ce peuple antique comprenait son rôle dans le monde.

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Bibliographie

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Traducteur

Jerome Couturier
Je suis médecin, spécialisé en Génétique. J'aime l'Histoire et l'Antiquité depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours eu un interêt pour la recherche dans divers domaines scientifiques, dont l'archéologie.

Auteur

William Brown
William Brown dirige la Biblical Review et est le responsable de la révision d'Ancient History Encyclopedia. Il maîtrise l'hébreu, l'akkadien et le grec, et a publié quelques articles dans des revues universitaires et dans Ancient History Encyclopedia.

Citer cette ressource

Style APA

Brown, W. (2017, juillet 13). Religion Israélite et Judéenne Antique [Ancient Israelite & Judean Religion]. (J. Couturier, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1097/religion-israelite-et-judeenne-antique/

Style Chicago

Brown, William. "Religion Israélite et Judéenne Antique." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. modifié le juillet 13, 2017. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1097/religion-israelite-et-judeenne-antique/.

Style MLA

Brown, William. "Religion Israélite et Judéenne Antique." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 13 juil. 2017. Web. 21 nov. 2024.

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