Alcool Nordique et Hydromel Poétique

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 07 janvier 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais, serbe
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L'alcool fait partie intégrante de la culture nordique. Les gens buvaient plus de bière que d'eau, car le brassage devait être bouilli au cours du processus et était donc plus sûr à boire. Les Nordiques de Scandinavie avaient quatre principaux types de boissons fermentées : la bière, l'hydromel, le vin de fruits et le syra (essentiellement du lait fermenté). Toutes ces boissons étaient initialement fabriquées et servies par les femmes et étaient brassées à la maison, jusqu'à ce que les hommes ne s'impliquent dans le processus et que celui-ci ne devienne une activité commerciale et, enfin, religieuse lorsque les moines devinrent brasseurs.

Le vin de fruits était fabriqué à partir de n'importe quel type de fruit à portée de main ; le vin de raisin était importé de Germanie ou de Francie et était très cher. Odin, le roi des dieux, ne buvait que du vin et était le dieu de l'alcool parmi ses autres attributs, mais l'hydromel était considéré comme la boisson des dieux, ce qui faisait de quiconque en prenait un poète ou un érudit. L'alcool était si important pour les Nordiques qu'il était nécessaire pour officialiser les traités, les transactions foncières, les mariages et pour finaliser la volonté du défunt lors des funérailles. Même après la christianisation de la Scandinavie, l'alcool demeura une valeur culturelle importante.

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Viking Drinking Scene
Scène de beuverie viking
Berig (CC BY-SA)

Les brasseurs

Le brassage et le service de l'alcool étaient à l'origine le travail des femmes et tout maître brasseur aurait été une femme. Finalement, à un moment donné avant le 11e siècle (lorsque des preuves documentaires commencent à apparaître à ce sujet), les hommes aussi étaient brasseurs. Les femmes, cependant, continuaient à brasser et surtout à servir de l'alcool. L'historien Mark Forsyth note:

Servir les boissons était le rôle déterminant des femmes à l'âge viking. Dans la poésie, on n'appelait pas une femme une femme, on l'appelait simplement une serveuse de boissons. Il existe un manuel de poésie du treizième siècle destiné aux aspirants bardes. Il stipule que: On doit parler d'une femme en termes de tous les types de vêtements féminins, d'or et de pierres précieuses, de bière, de vin et d'autres boissons qu'elle verse et sert; de même en termes de récipients pour la bière et de toutes les choses qu'il convient qu'elle fasse ou fournisse. (123)

L'hydromel, la bière et le vin étaient tous fabriqués de la même manière. On remplissait une cuve d'eau et on la plaçait au-dessus d'un feu, puis on ajoutait du miel et de la levure (pour l'hydromel), on portait le mélange à ébullition, puis on plaçait la cuve ouverte sous une sorte d'arbre fruitier pour attraper les levures sauvages. Si l'on voulait faire de la bière, on supprimait le miel et on le remplaçait par de l'orge maltée et, pour faire du vin, on utilisait des fruits à la place de l'orge. La teneur en alcool était régulée par la quantité de sucre ajoutée, qui prenait la forme de sève des arbres.

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L'alcool était le don des dieux et, tout comme les dieux l'avaient partagé avec les humains, les gens étaient censés le partager entre eux.

La cuve n'était pas étanche à l'air, il n'y avait donc pas de carbonisation. On laissait reposer le breuvage pendant une durée quelconque, puis on le filtrait dans des cruches en céramique et on le conservait pour l'utiliser ou le vendre plus tard. Les restes de moût d'orge ou de miel-herbe laissés dans la cuve étaient ensuite utilisés pour fabriquer la barneol, une bière pour enfants, plus légère (moins alcoolisée). Tous ces brassins étaient acides parce qu'ils fermentaient à l'air libre, ce qui permettait la contamination bactérienne, mais aucun ne semble avoir été aussi acide et avoir aussi mauvais au goût que le syra.

Le syra était fabriquée à partir de lait écrémé et de présure (lait caillé provenant de l'estomac d'un veau nouveau-né). Le veau était tué avant d'avoir ingéré quoi que ce soit d'autre que le lait de sa mère, son estomac était retiré et suspendu pour sécher avec le lait encore présent. Une fois séché, il était placé dans une cuve d'eau salée ou de petit-lait pendant deux semaines. Il était ensuite transféré dans une autre cuve où il était mélangé à du lait écrémé bouilli et laissé refroidir (Fernando-Guerro-Rodriguez, 19-20).

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Ce mélange était connu sous le nom de misa (défini alternativement comme une sorte de babeurre ou de lait caillé), qui était un aliment populaire, et un sous-produit du processus de fabrication du misa était le syra, le liquide écrémé du misa une fois refroidi. On laissait le syra fermenter pendant plus de deux ans avant de pouvoir le servir. On dit qu'elle était très acide et, bien que fréquemment consommée, il ne semble pas avoir été très populaire. On ne servait pas le syra à un invité d'honneur, par exemple, car il était considérée comme la boisson des classes inférieures qui ne pouvaient pas s'offrir ni hydromel ni bière.

Valhalla
Le Valhalla
Emil Doepler (Public Domain)

Tout le monde buvait de la bière et, apparemment, tous les jours. L'alcool était le cadeau des dieux et, tout comme les dieux l'avaient partagé avec les humains, les gens étaient censés le partager entre eux. L'exemple le plus célèbre en est la fête connue sous le nom de sumbl, une fête organisée par un chef dans sa salle d'hydromel, illustrée dans le poème Beowulf (vers 700-1000) où Hrothgar organise un sumbl pour ses guerriers.

Consommation d'alcool et réunions sociales

La salle d'hydromel était plus qu'un simple lieu de rassemblement; c'était un symbole de prestige et de pouvoir. Tout chef qui souhaitait obtenir le respect de ses fidèles devait construire une salle d'hydromel et la remplir de la meilleure boisson. Les lies de levure d'un bon brassage étaient très précieuses et réutilisées pour faire un autre lot. Le sumbl était l'occasion de vanter telle bière ou tel hydromel.

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Lors d'un sumbl, la dame du chef commençait les festivités en servant un verre à son mari. Elle servait ensuite les guerriers les plus hauts gradés, puis les autres invités. Forsyth écrit:

Il fallait une reine parce que les femmes jouaient un rôle assez important dans le festin de la salle d'hydromel. Les femmes - ou les tisseuses de paix comme les Vikings les appelaient - étaient celles qui maintenaient le caractère formel du festin, qui lubrifiaient l'atmosphère agitée et apportaient une bonne dose de calme féminin. Elles étaient chargées de la logistique de la fête. (122-123)

Les trois premières boissons de la soirée étaient en l'honneur des dieux et toujours Odin en premier, peu importe les autres qui suivaient ensuite. Des toasts auraient été portés à Odin, Thor et Freyr, bien que Forsyth propose une autre combinaison d'Odin (dans son rôle de Tout-Père et de dieu de l'alcool), Njord (dieu de la mer) et Freyja (déesse de la fertilité), ce qui est certainement probable compte tenu de l'importance de l'alcool, de la navigation et de l'agriculture pour les Nordiques.

Comme la boisson venait des dieux, ce que l'on disait quand on était ivre était considéré comme vrai, sacré et était pris au sérieux.

Au fur et à mesure que la soirée avançait et que les gens buvaient davantage, des histoires étaient racontées, y compris des récits de grands exploits. Le bragarfull était une coupe spéciale sur laquelle on prêtait serment et ces serments étaient contraignants. Forsyth note comment "il n'y avait aucune possibilité de s'excuser le lendemain matin en disant, comme nous le ferions, que c'était juste la boisson qui parlait. En fait, c'était l'inverse qui se produisait" (126). Puisque la boisson venait des dieux, ce que l'on disait quand on était ivre était considéré comme vrai, sacré et était pris très au sérieux. Ce que l'on jurait de faire en buvant dans le bragarfull devait être fait dans un délai raisonnable une fois sobre.

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Le sumbl comprenait également la remise de cadeaux par le chef à ses guerriers et à ses invités, puis tout le monde s'endormait dans la salle. Le sumbl de Beowulf donne à Grendel l'occasion de tuer les guerriers avec facilité, car il sait qu'ils seront tous dans un sommeil d'ivrogne et qu'ils ne lui offriront aucun défi. Beowulf n'est capable de vaincre Grendel qu'en restant sobre lors du sumbl et en feignant le sommeil.

Outre le sumbl, il existait de nombreuses autres occasions de boire abondamment. Les mariages étaient célébrés avec de l'alcool, tout comme aujourd'hui, et la bière jouait un rôle important dans les funérailles. La fête funéraire était connue sous le nom d'Erfi ou, plus populairement, de Sjaund (qui était aussi le nom de la bière servie). La famille du défunt rencontrait les créanciers de la personne décédée et réglait les dettes éventuelles. Les biens personnels du défunt étaient ensuite distribués aux héritiers.

Reconstructed Longhouse or Mead Hall
Maison longue ou Mead Hall reconstruite
Malene Thyssen (CC BY-SA)

Il pouvait y avoir des disputes, cependant, pour savoir qui était censé recevoir quoi et le fait d'avoir de la bière à portée de main était considéré comme la meilleure solution à ce problème car cela rendait les gens plus joyeux et plus faciles à vivre. Pourtant, comme le souligne l'expert Martin J. Dougherty, la bière ne fonctionnait pas toujours et le sjaund "n'était pas toujours un commerce particulièrement amical et des querelles pouvaient en résulter" (43). La bière, semble-t-il, pouvait également avoir l'effet non désiré - mais prévisible - d'encourager les disputes.

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Les contrats d'affaires, les transactions foncières et les traités étaient tous conclus autour d'un verre - et les preuves semblent indiquer qu'il y avait plusieurs verres, et pas seulement un geste symbolique d'une seule tasse - et cela pour montrer une confiance et un respect mutuels. Le vin était utilisé par les rois et les nobles qui pouvaient se le permettre, mais le breuvage le plus populaire et le plus respectueux à offrir lors d'un rassemblement était l'hydromel, qui était considéré comme si important qu'il constituait la base de l'un des contes les plus populaires sur Odin et ses aventures.

L'hydromel poétique

L'hydromel est fréquemment mentionné dans les mythes nordiques. Dans le Valhalla, qui est un sumbl perpétuel présidé par Odin, les einherjar (terme vieux norrois pour "ceux qui combattent seuls", les âmes des guerriers tués au combat) boivent de l'hydromel en permanence pendant qu'ils se battent les uns contre les autres en préparation de la grande bataille de Ragnarök à la fin du monde. L'hydromel du Valhalla coule des pis de la chèvre Heidrun qui se nourrit des feuilles mystiques de l'arbre Læraðr et produit l'hydromel le plus fin, clair et sans aucun résidu.

L'histoire la plus célèbre concernant l'hydromel est cependant celle de l'hydromel poétique. Ce conte commence à la fin de la guerre entre les dieux connus sous le nom d'Ases d'Asgard et de Vanes (alias Vanir) de Vanaheim. Pour conclure la paix, les dieux des deux camps crachent dans une cuve puis, ne voulant pas perdre ce geste de bonne volonté, ils prennent les crachats et créent un homme nommé Kvasir. Kvasir était si sage qu'il pouvait répondre à n'importe quelle question sur n'importe quel sujet.

Kvasir quitta le royaume des dieux et alla dans le monde enseigner aux gens et répondre à leurs questions. Il arriva chez deux nains, Fjalar et Galar, qui dirent qu'ils avaient une question à lui poser mais le tuèrent et vidèrent son sang dans deux cuves (appelées Son et Bodn) et une bouilloire nommée Odrerir. Ils mélangèrent ensuite du miel au sang pour en faire un hydromel magique qui conférait à quiconque le buvait le don de la poésie et de l'érudition (la poésie étant associée à la sagesse et à l'intelligence dans la culture nordique). Lorsque les Ases vinrent chercher Kvasir, les nains leur dirent qu'il s'était étouffé avec son propre savoir parce qu'il n'y avait personne pour lui poser des questions.

Les nains, qui aimaient plus que tout la malice, invitèrent plus tard le géant Gilling à faire du bateau avec eux. Une fois sur l'eau, ils firent basculer le bateau et Gilling tomba à l'eau. Comme il ne savait pas nager, il se noya. Fjalar et Galar ramèrent alors jusqu'à la maison et annoncèrent à la femme de Gilling qu'il était mort. Elle pleura si fort que Fjalar en fut agacé et demanda à Galar de faire tomber une meule sur sa tête, ce qui la tua. Le fils de Gilling, Suttung, apprit la mort de ses parents et se rendit chez les nains, les attrapa tous les deux et les fit échouer sur une étendue de rochers qui serait recouverte à marée haute. Les nains le supplièrent d'épargner leur vie et lui promirent l'hydromel magique s'il les épargnait. Suttung accepta, emporta l'hydromel dans sa maison de montagne et le cacha dans la chambre de sa fille Gunnlod.

Odin as an Eagle which Creates Mead
Odin en aigle qui crée de l'hydromel
Unknown Artist (Public Domain)

Odin entendit parler de l'hydromel et partit à sa recherche. Il arriva à un endroit où il trouva neuf esclaves coupant le foin avec des faux émoussées et proposa de les aiguiser pour eux avec sa pierre à aiguiser. Les esclaves furent ravis et voulurent acheter la pierre, mais Odin la lança en l'air et, lorsque les esclaves, avec leurs faux maintenant aiguisées comme des rasoirs, coururent pour l'attraper, ils se tranchèrent la gorge les uns les autres.

Les esclaves appartenaient au géant Baugi, le frère de Suttung, et lorsqu'Odin vint chez lui et demanda à être hébergé pour la nuit, Baugi pleura la perte de ses esclaves qui s'étaient mystérieusement tous tués les uns les autres. Odin, qui voyageait sous le nom de Bolverk (signifiant "mauvaise action") et qui était déguisé, dit à Baugi qu'il pouvait faire le travail des neuf esclaves mais que le seul paiement acceptable serait pouvoir goûter l'hydromel de Suttung. Tout au long de l'été, Bolverk-Odin accomplit les tâches des neuf esclaves et à l'automne, il demanda à Baugi de le payer.

Les deux hommes se rendirent chez Suttung, où Baugi présenta son cas, mais Suttung ne voulut pas se séparer d'une seule goutte d'hydromel. Bolverk-Odin refusa d'être rejeté si facilement et, après avoir fait semblant de partir, il sortit la tarière magique Rati et demanda à Baugi de forer dans la maison de montagne de Suttung. Baugi tenta de tromper Bolverk-Odin mais échoua et le dieu se transforma en serpent et se glissa par le trou jusqu'à la chambre de Gunnlod. Il la séduisit et resta avec elle pendant trois nuits, l'amadouant doucement pour qu'elle lui fasse goûter l'hydromel. Elle accepta finalement qu'il prenne trois verres, un pour chaque nuit passée ensemble.

Bolverk-Odin se vit présenter les deux cuves et la bouilloire et commença par boire toute la bouilloire avant de vider les deux cuves. Avant que Gunnlod ne puisse faire quoi que ce soit pour l'arrêter, il se transforma en aigle et s'envola rapidement vers Asgard. Suttung le vit, comprit ce qui s'était passé et se transforma en aigle pour le poursuivre. Odin l'aigle volait pour sauver sa peau quand il fut repéré par les Asgardiens qui savaient qu'il avait dû réussir à voler l'hydromel. Ils rassemblèrent rapidement un certain nombre de cuves dans la cour de la ville et, tout en volant, Odin cracha l'hydromel dans les cuves.

Suttung le suivait de près, cependant, et Odin lui tira dessus une partie de l'hydromel de son arrière-train. Suttung s'envola et cet hydromel arrière devint la part du mauvais poète. Tous ceux qui s'essayent à la poésie mais échouent (ou en conversation intelligente) ont bu de cet hydromel. L'hydromel dans les cuves est l'hydromel poétique et Odin le donne aux Ases qui le partagent ensuite avec les grands poètes de Midgard qui chanteront leurs louanges.

Viking Age Jelling Cup
Coupe de l'âge viking en style Jelling
Unknown (Public Domain)

Cette histoire est racontée dans le Skaldskaparmal de l'Edda en prose, un ouvrage du 13e siècle qui s'inspire de récits nordiques plus anciens. Une version de l'histoire est également racontée dans l'Havamal ("La parole du sage") et des éléments de cette histoire sont représentés dans des sculptures. L'expert Rudolf Simek note qu'il existe au moins ces deux et peut-être une troisième version du mythe, en plus de sa représentation sur les pierres en Scandinavie, et déclare : "ainsi, une continuité dans la connaissance de ce mythe est documentairement évidente sur une période de 500 ans et sa popularité est évidente dans les nombreuses références dans la poésie scaldique" (209).

La popularité de l'hydromel et la haute estime dont il faisait l'objet ont donné naissance au mythe, qui popularisa la boisson par la suite. L'hydromel, la bière et l'alcool en général sont restés un aspect si vital de la culture nordique que même les tentatives ultérieures d'interdiction par les rois nordiques chrétiens n'ont pas pu empêcher les gens d'en consommer.

Conclusion

En Norvège, le roi Olaf (plus tard St. Olaf, r. de 1014 à c.1029) et Eric Magnusson (Eric II, r. de 1280 à 1299) ont tous deux essayé de contrôler le brassage et la vente d'alcool à leurs propres fins. Olaf interdit la vente de céréales, de maïs et de malt de l'ouest de la Norvège vers le nord dans le but de soumettre les seigneurs du nord. L'un de ces seigneurs, Asbjorn Siggurdson, se rendit dans l'ouest pour contourner l'embargo car il avait besoin de brasser de la bière pour la fête funéraire de son père.

Il put s'approvisionner auprès des esclaves de son oncle Erling Skjalgsson, mais ceux-ci furent confisqués par Sel-Thorir, l'intendant d'Olaf. Plus tard, Asbjorn revint au manoir de Sel-Thorir alors qu'Olaf s'y trouvait et le tua (c'est ainsi qu'il fut connu par la suite sous le nom d'Asbjorn Sel's Bane ou Selsbani). On pense que cet événement, survenu en 1023, est directement lié à la perte de pouvoir d'Olaf, qui finit par mourir en 1030. On suppose qu'après sa vengeance, Asbjorn continua à brasser sa bière.

En 1295, Eric Magnusson émit une charte interdisant le brassage ou la vente de boissons alcoolisées, ainsi que les soirées alcoolisées, en dehors des tavernes établies et reconnues. Bien que l'on ignore combien de personnes ont réussi à trouver un moyen de contourner cette loi, un groupe ingénieux est devenu célèbre pour cela. Les moines de Norvège ont affirmé qu'ils devaient pouvoir brasser de la bière à des fins religieuses et pour la santé de leurs communautés; ils ont donc obtenu ce droit.

La bière et la cervoise étaient toutes deux utilisées pour le baptême et la communion dans diverses circonstances (peu claires) et un certain prêtre était connu sous le nom de Thorinn le Fût pour ses talents de brasseur ou de buveur (Fernando-Guerro-Rodriguez, 53-54). Les Norvégiens ont donc continué à consommer de l'alcool lors de leurs mariages, de leurs funérailles, de leurs transactions commerciales et de leurs fêtes, même après le triomphe du christianisme sur la religion nordique, à la seule différence qu'il était désormais fabriqué et béni par le clergé chrétien.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2019, janvier 07). Alcool Nordique et Hydromel Poétique [Norse Alcohol & The Mead of Poetry]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1307/alcool-nordique-et-hydromel-poetique/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Alcool Nordique et Hydromel Poétique." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 07, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1307/alcool-nordique-et-hydromel-poetique/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Alcool Nordique et Hydromel Poétique." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 07 janv. 2019. Web. 20 nov. 2024.

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