Les tatouages traditionnels maoris de Nouvelle Zélande

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Kim Martins
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 06 juin 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais, portugais
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Le Te Papa Tongawera (ou tout simplement Te Papa) est le musée national novateur de la Nouvelle-Zélande situé près de la baie du magnifique port de Wellington. Te Papa Tongawera signifie « conteneur de trésors » en Te Reo Maori, qui est la langue autochtone de Aotearoa (Nouvelle-Zélande). C'est un nom approprié car au Te Papa vous trouverez 2,4 millions de trésors qui racontent les histoires et l'histoire colorée de la Nouvelle-Zélande et de ses peuples. Comme le Te Papa abrite également la collection d'art national parmi ses taonga (ou trésors) vous trouverez des œuvres d'art magnifiques datant du milieu à la fin des années 1800 EC et montrant l'art indigène du tatouage.

Maori Woman with Chin Moko
Femme maorie avec Chin Moko
Google Art Project (Public Domain)

Le Te Papa commença son existence comme musée colonial en 1865 EC. Dirigé par Sir James Hector, géologue et explorateur d'origine écossaise, le Colonial Museum présente des curiosités ethnographiques ainsi que des objets de l'Antiquité. L'orientation du musée s'est élargie lorsqu'il fut rebaptisé Musée du Dominion et qu'il partagea l'espace avec le Musée des beaux-arts du Canada. Le bâtiment emblème du Te Papa a ouvert ses portes en 1988 EC.

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Quelques données sur le Te Papa

Une visite au seul but d'admirer le bâtiment en lui-même en vaut la peine car c'est un exploit architectural et d'ingénierie, riche en symbolisme.

National Museum of New Zealand: Te Papa Tongarewa
Musée national de Nouvelle-Zélande : Te Papa Tongarewa
Partyzane (CC BY)

• Il pèse 64 000 tonnes.
• Il a suffisamment d'acier d'armature pour s'étendre de Wellington à Sydney, en Australie (2 224 km ou 1 382 milles).
• La face nord ou maorie surplombe le port et les murs en forme de falaise symbolisent la mer, les collines et le ciel.
• La façade Sud ou Pakeha (Européenne) présente des motifs semblables à ceux d'une grille qui reflètent les tendances de la colonisation européenne.
• le morceau central entre les faces Nord et Sud unit Maori et Pakeha et c'est ici que vous trouverez l'exposition du Traité de Waitangi. Le traité est le document fondateur de la Nouvelle-Zélande (1840 EC) entre la Couronne britannique et 540 rangatira Maoris (chefs). Elle régit la relation entre le tangata whenua (peuple indigène) et Pakeha.

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La Nouvelle-Zélande est connue pour être un groupe d'îles instables en raison de l'activité sismique fréquente et souvent forte. Peut-être la chose la plus réconfortante à savoir sur le Te Papa, puisqu'il se trouve à proximité d'une ligne de faille majeure, est que si un séisme d'une magnitude jamais égalée en 2000 ans frappait (connu sous le nom de The Big One), le bâtiment, ses collections et les personnes à l'intérieur devraient être en sécurité. C'est parce que le Te Papa a été construit sur 152 isolants à base flexible qui se trouvent entre le bâtiment et sa dalle de béton.

LA NOUVELLE-ZÉLANDE EST CONNUE COMME LA TERRE DU LONG NUAGE BLANC.

Migration polynésienne

Aotearoa est peut-être mieux connue pour son art distinctif indigène du tatouage qui fut introduit par les colons polynésiens qui arrivèrent en canot en plusieurs vagues entre 1250 et 1300 EC. Le Te Papa a de nombreuses expositions, peintures et œuvres photographiques qui préservent l'importance historique et culturelle de la pratique du tatouage maori.

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La mythologie maorie nous dit que le premier explorateur à atteindre la Nouvelle-Zélande il y a environ 1000 ans était Kupe, dont la patrie ancestrale était Hawaiki en Polynésie. Il traversa le Pacifique en waka hourua (ou pirogue), guidé par l'éclat des étoiles et la force des courants océaniques. Kupe atterrit dans le port de Hokianga sur l'île du Nord

Polynesian Migration Map
Carte des migrations polynésiennes
David Eccles (CC BY)

Vous ne trouverez pas Hawaiki sur une carte, mais ce que nous savons, c'est que la patrie ancestrale des polynésiens était très probablement Taïwan, qu'ils quittèrent entre 3 000 et 1 000 AEC. Collectivement connus sous le nom de Lapitas, ils s'établirent finalement dans la zone géographique appelée le triangle polynésien qui englobe la Nouvelle-Zélande, Hawaï et l'île de Pâques à ses trois angles. Ce triangle comprend plus de 1000 îles. Les descendants des Lapitas s'installèrent en Nouvelle-Zélande vers 900 EC et dans d'autres parties de l'Océanie comme les Marquises en 100 EC et Tahiti en 600 EC.

Les Polynésiens n'avaient aucune forme de langage écrit, donc le tatouage était utilisé pour exprimer l'individualité, la généalogie, l'histoire de la vie, les réalisations, le statut social et le rang. Le Ta moko est la forme traditionnelle maorie d'une tradition de tatouage qui remonte à des milliers d'années, et c'est toujours une composante extrêmement visible de la culture néo-zélandaise contemporaine. Le Ta moko est apparenté au tatu de la Polynésie orientale et au tatau de Samoa (colonisé vers 200 EC). Les deux mots signifient « marquer ».

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Tattooed Warrior from the Marquesas Islands
Guerrier tatoué des îles Marquises
Madame S. Hoare (Public Domain)

Les motifs et l'art du tatouage sur le visage et le corps différaient d'un groupe d'îles polynésiennes à l'autre, mais l'on considère que la culture marquisienne a élaboré l'art du tatouage le plus raffiné. Le tatouage ou encrage resta une pratique isolée jusqu'en 1771 EC, lorsque le capitaine James Cook rencontra les Tahitiens considérablement tatoués lors de son premier voyage pour observer le passage de Vénus.

Presque tout le monde dans la culture polynésienne était tatoué et Cook fut témoin du douloureux processus d'encrage d'une jeune Tahitienne. Il compara le son rythmique du ciseau à os utilisé pour marquer le corps de la jeune fille avec le mot tattaow et Cook avait très certainement entendu le mot tahitien tatau. Quand il revint en Angleterre, tattaow fut traduit dans le mot anglais que nous connaissons aujourd'hui – tattoo (tatouage).

De nombreux marins à bord du navire de Cook, le HMS Endeavour, se firent faire des tatouages, en particulier sur les fesses, ce qui établit un groupe socialement distinct d'hommes qui furent marqués tels des membres d'une communauté polynésienne élargie. Il est également probable que l'équipe de Cook se soit sentie pressée de se faire tatouer car l'absence de tatouages était une source de grande honte dans la culture polynésienne.

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UN TATOUAGE SIGNIFIE FAIRE UNE MARQUE PERMANENTE SUR LA PEAU EN INSÉRANT DES PIGMENTS À TRAVERS DES COUPURES OU DES PERFORATIONS FAITES AVEC UN OUTIL TRANCHANT.

À mesure que la popularité des tatouages maoris se répandit en Europe après le retour de Cook, les Maoris firent des incursions dans les tribus voisines ou décapitèrent leurs ennemis afin d'obtenir des têtes tatouées en échange d'armes et de munitions. Beaucoup de ces têtes furent vendues aux musées ou aux collections privées comme curiosités. L'explorateur britannique Major General Horatio Gordon Robley (1840 – 1930 EC) était un collectionneur du macabre bien connu , y compris de mokomokai (des têtes tatouées de Maoris décédés préservées ).

Le Te Papa a une merveilleuse collection d'images historiques qui montrent l'art du tatouage depuis que Cook popularisa le tatouage dans le monde occidental. Il n'est cependant pas nécessaire de prendre l'avion pour la Nouvelle-Zélande car la collection est disponible en ligne. Il existe de nombreux exemples de tatouages polynésiens et maoris, du moko intégral ou tatouage du puhoro ou tatouage de cuisse.

Thigh Moko or Tattoo
Moko ou tatouage sur la cuisse
Horatio Gordon Robley (Public Domain)

En fait, tout ce que vous pourriez vouloir savoir sur l'art du tatouage maori peut être recherché via la collection en ligne de Te Papa, qui comprend plus de 800000 éléments.

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Compte tenu de l'isolement relatif de la Nouvelle-Zélande, les techniques de tatouage pratiquées par les Maoris différaient considérablement de celles de leurs homologues polynésiens et les Maoris développèrent des peignes et des uhi ou ciseaux qui coupaient plus profondément la peau. Ces instruments ressemblant à des peignes aidaient à placer le pigment dans la peau et les Maoris utilisaient deux types de ciseaux qui produisaient un tatouage rainuré distinctif avec des motifs en spirale : les uhi matarau ou ciseaux dentelés et les uhi kohiti ou ciseaux à lame plate. Le uhi matarau était également connu sous le nom uhi puru et était utilisé pour déposer des pigments dans la plaie.

Le Ta Moko

Pour les Maoris, le tatouage est lié au mana ou sentiment de fierté et de prestige. La tête est considérée comme la partie la plus sacrée du corps, donc le ta moko était réservé au visage seul et aux Maoris de statut social élevé. Le moko facial pour les femmes maories était un tatouage au menton ou moko kauae. Les lèvres supérieures étaient également soulignées, à l'aide d'un pigment bleu foncé, et les narines étaient incisées. Le tikanga (coutume, valeurs, protocole) derrière le moko kauae était que seules les kuia (femmes âgées) les recevaient, mais aujourd'hui en Nouvelle-Zélande, vous verrez beaucoup de femmes maories portant le moko kauae.

Portrait of a Young Maori Woman with Moko
Portrait d'une jeune femme maorie avec Moko
Google Art Project (Public Domain)

Le processus d'encrage était imprégné de rituel et les dessins eux-mêmes étaient considérés comme hautement sacrés. L'artisan du tatouage ou tohunga ta moko était un spécialiste respecté dans un iwi donné (tribu) et il était considéré comme tapu (sacré et vénéré). Fait intéressant, le capitaine James Cook fut également chargé d'introduire le mot « tabou » dans la langue anglaise, qu'il entendit sous sa forme correcte “tapu” lors de sa visite à Tahiti en 1771.

MOKO EST LE TERME LE PLUS COURANT POUR TOUTES LES FORMES DE TATOUAGE MAORI.

La plupart des tohunga ta moko étaient des hommes et le processus de tatouage, qui lui-même était tapu, commençait à la puberté comme rite de passage et se poursuivait tout au long de la vie pour marquer des événements importants et l'histoire ancestrale. Un moko était une carte d'identité qui faisait état de l'histoire ancestrale et de la vie d'une personne, ainsi que de son appartenance tribale. Il indiquait le whakapapa ou la lignée des ancêtres de laquelle une personne descendait et la terre à laquelle ils étaient liés. Un moko portait également des valeurs telles que la loyauté et l'engagement du passé à ceux de l'avenir.

Le Whakapapa était indiqué de chaque côté du visage avec le côté gauche représentant l'ascendance du père et le côté droit celui de la mère - bien que le côté du visage qui était tatoué dépendait du iwi.

Tāwhiao  - Second King of the Māori
Tāwhiao - Deuxième roi des Maoris
Unknown (Public Domain)

Un guerrier des tribus Urewera et Ngai-Tama a décrit le moko de cette façon:

Vous risquez de perdre votre bien le plus précieux par malheur de diverses façons... votre maison, votre armement, votre conjoint et d'autres trésors. Vous pouvez être privés de tout ce que vous chérissez. Mais de votre moko, vous ne pouvez être privés, sauf par la mort. Ce sera votre ornement et votre compagnon jusqu'à votre dernier jour.
Netana Whakaari de Waimana, 1921 EC

Le processus du Ta Moko et la technologie

Le Ta moko était un processus long et douloureux et alors que le sujet était couché, le tohunga ta moko disait souvent une karakia ou prière en perçant la peau et en frappant l'épaule gauche avec son uhi. Des poèmes étaient récités et des chansons chantées pour réconforter la personne tatouée.

La boîte à outils du tohunga comprenait divers ciseaux qui avaient de larges lames pour couper la chair et insérer le pigment. Les ciseaux étaient des objets très ornementés avec des poignées faites d'os de baleine, d'albatros, de kauri, de totara ou de bois maire et ils étaient frappés à l'aide d'un petit marteau fait de mahoe ou melicytus ramiflorus - un petit arbre de Nouvelle-Zélande qui est un membre de la famille de la violette. La marteau était appelée « He Mahoe » et il était également utilisé pour essuyer le sang (considéré tapu). Un baume fait à partir des feuilles du karaka était appliqué pour faciliter la guérison

Samoan Tattooist Using Traditional Tools
Tatoueur samoan utilisant des outils traditionnels
Thomas Andrew (Public Domain)

La trousse à outils du tohunga comprenait de petits pots de wai ngarahu ou de pigment. Le pigment utilisé variait d'une tribu à l'autre, mais était essentiellement de la suie provenant de matière résineuse d'un arbre brûlé dans un four ou un ahi kauri spécialement conçu. La préparation de awe ou suie était mélangée avec des liquides provenant des arbres hinau et mahoe, du ti (chou), du karetu ou du poroporo. Le processus de production du pigment était connu sous le nom de whakataerangi et le matériau était recouvert de peaux de rats ou d'oiseaux pour l'empêcher de sécher. Les pigments foncés étaient prisés, mais des pigments plus légers étaient également utilisés et provenaient de chenilles infectées par un certain type de champignon. Pendant le ta moko, l'intimité sexuelle et la consommation d'aliments solides étaient interdites.

Les pigments étaient souvent considérés héritage familial et étaient conservés pendant des décennies dans des contenants joliment conçus en pierre ponce ou en bois. Alors que la colonisation européenne se répandit, les Maoris adoptèrent l'utilisation de la poudre à canon qui donnait une teinte bleue à la peau tatouée. À partir de 1840, des lois coloniales furent adoptées (1907 Tohunga Suppression Act) interdisant le tohunga et dès les années 1970 CE, le moko avait largement disparu.

Traditional Pacific Island Tattoo Tools
Outils de tatouage traditionnels des îles du Pacifique
Haa900 (Public Domain)

Il y a eu une renaissance de la pratique du ta moko dans les années 1980 EC en utilisant des machines à tatouer modernes, de l'encre et des aiguilles, qui produisent une surface lisse et non les rainures soulevées de tatouages traditionnels. Il est maintenant à la mode pour les pakeha ou Néo-Zélandais blancs (et même les touristes) d'être encrés avec des dessins traditionnels maoris - bien que cela soulève la question de l'appropriation culturelle vu que la signification spirituelle et culturelle des tatouages est souvent incomprise.

Certains motifs traditionnels

Les Maoris utilisaient un certain nombre de motifs traditionnels et beaucoup d'entre eux sont encore utilisés aujourd'hui. Le plus reconnaissable est peut-être le koru (ou boucle), avec le hei tiki (ou tiki). Le koru représente la forme en spirale d'une fronde de fougère néo-zélandaise déployée et représente une nouvelle vie, un renouveau et un espoir pour l'avenir, comme le montre ce proverbe maori :

Ka hinga atu he tete-kura - ka hara-mai he tete-kura
Quand une fronde de fougère meurt - une nait pour prendre sa place.

Chaque koru dans un tatouage représente un être aimé et des relations affectueuses. La conception de la queue de l'avion Air New Zealand affiche le koru et vous pouvez voir le koru dans le moko facial ci-dessous.

Maori Rangatira - Tamati Waka Nene
Rangatira maori - Tamati Waka Nene
Google Art Project (Public Domain)

Le pikorua ou torsion montre deux fougères pikopiko entrelacées et représente un lien éternel entre deux personnes. Le pikorua est un dessin plus récent puisque les ciseaux maoris de la colonie pré-européenne auraient été incapables de créer l'entrelacement complexe de ce dessin. Il a probablement été introduit lorsque des outils de coupe en diamant devinrent disponibles après 1800 EC. Le pikorua reflète aussi l'union de deux choses différentes, comme la mer et la terre. Le mythe de la création maorie de Ranginui (père ciel) et de Papatuanuku (mère terre) raconte comment le ciel et la terre étaient autrefois unis dans une forte étreinte.

Le hei tiki est un talisman important pour le peuple maori et symbole de l'embryon humain à naître. Selon le Te Papa, diverses formes de tiki étaient communes dans toute la Polynésie, mais la signification des hei tiki maoris est obscure. Le symbole tiki représenterait Tiki, le premier homme dans la mythologie maorie, mais il pourrait également représenter Hine-te-iwaiwa, une ancêtre célèbre associée à la fertilité et aux qualités vertueuses de la féminité maorie.

Hinepare - A  Woman of the Ngāti Kahungunu Tribe
Hinepare - Une femme de la tribu Ngāti Kahungunu
Gottfried Lindauer (Public Domain)

Il est certainement considéré comme porte-bonheur et les tikis les plus précieux étaient sculptés à partir de pounamu (jade de Nouvelle-Zélande). Ils étaient transmis à travers les générations et le mana du tiki était censé augmenter. Air New Zealand distribuait des tikis en plastique vert aux passagers sur ses vols dans les années 1960 et 1970.

Le manaia est une créature mythologique de la culture maorie. Il a la tête d'un oiseau, le corps d'un humain et la queue d'un poisson, et est un gardien spirituel et un messager entre le monde spirituel et le monde des vivants. Les motifs de manaia varient subtilement dans leurs formes selon le iwi mais il peut être comparé à un oiseau assis sur votre épaule (ou un ange gardien) qui protège des mauvais esprits.

Le motif hei matau ou hameçon est basé sur les leurres de pêche à la traîne et les hameçons qui étaient fabriqués à partir de bois, de coquille, ou d'os et étaient utilisés par les ancêtres des Maoris qui débarquèrent sur les côtes de la Nouvelle-Zélande pendant ce que l'on connait comme "Moahunter" ou période de "Colonisation" (1280 - 1500 EC). Le hei matau est un taonga (un trésor culturel) pour les Maoris car il représente non seulement la terre mais aussi la prospérité, la fertilité et le passage sans danger sur les eaux.

Kuinioroa - Daughter of Rangi Kopinga - Te Rangi Pikinga
Kuinioroa - Fille de Rangi Kopinga - Te Rangi Pikinga
Gottfried Lindauer (Public Domain)

La légende polynésienne nous parle du demi-dieu de parents surnaturels, Maui, qui pêchait le long de l'île nord de la Nouvelle-Zélande avec son hameçon magique fait à partir de la mâchoire de sa grand-mère. Le nom maori de l'île du Nord est Te Ika-a-Maui ou « Le poisson de Maui ».

Avec la résurgence de la popularité du ta moko, ces dessins traditionnels (ainsi que d'autres tels que la raie, le lézard et les geckos, les tortues, les fers de lance et les motifs océaniques) sont fréquemment aperçus dans les rues des villes de Nouvelle-Zélande.

Vous pouvez lire un article détaillé et regarder des vidéos sur le site du Te Papa qui raconte plus en détail les origines et le développement du ta moko et le processus de tatouage.

Visite à Te Papa

Si vous êtes en mesure de visiter le Te Papa, vous aurez besoin d'au moins une journée pour faire le tour du musée et pouvoir vous restaurer dans son café. Vous pouvez même décider quoi manger en regardant le menu en ligne avant d'y arriver, mais vous devriez absolument goûter les frites kumara - une collation emblématique de la Nouvelle-Zélande à base de patate douce.

Pour ceux qui apprécient particulièrement les curiosités, les dix secrets les mieux gardés de la collection du Te Papa nous offrent une lecture fascinante. Lequel préférez-vous? Moi, c'est le numéro cinq.

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Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Kim Martins
Kim est une écrivaine indépendante basée en Nouvelle-Zélande. Elle est titulaire d'une licence d'histoire et d'une maîtrise en sciences du chaos et de la complexité. Elle s'intéresse particulièrement aux fables et à la mythologie, ainsi qu'à l'exploration du monde antique.

Citer cette ressource

Style APA

Martins, K. (2019, juin 06). Les tatouages traditionnels maoris de Nouvelle Zélande [Traditional Maori Tattoo of New Zealand]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1393/les-tatouages-traditionnels-maoris-de-nouvelle-zel/

Style Chicago

Martins, Kim. "Les tatouages traditionnels maoris de Nouvelle Zélande." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juin 06, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1393/les-tatouages-traditionnels-maoris-de-nouvelle-zel/.

Style MLA

Martins, Kim. "Les tatouages traditionnels maoris de Nouvelle Zélande." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 06 juin 2019. Web. 20 nov. 2024.

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