L'Église médiévale établit son monopole sur la vie spirituelle des Européens au Haut Moyen Âge (c. 476-1099 de notre ère) et consolida ce pouvoir tout au long de l'Âge Féodal (c. 1100- 1399) et du Bas Moyen Âge (c. 1400-1500). Au fil du temps, l'Église devint de plus en plus corrompue, le clergé ignorant les principes les plus fondamentaux du christianisme pour vivre somptueusement des dîmes du peuple. Les curés devinrent tellement synonymes d'hypocrisie et de péché que l'anticléricalisme était courant dans toute l'Europe bien avant le Haut Moyen Âge et contribua au développement de systèmes de croyance alternatifs que l'Église condamna en tant qu'hérésies.
Les gens du peuple - ou même la noblesse - ne pouvaient pas faire grand-chose contre la corruption cléricale, car l'Église détenait les clés de la destination éternelle de chacun. On ne pouvait obtenir le salut et la vie éternelle qu'en suivant les préceptes de l'Église, et l'alternative était une éternité dans les tourments de l'enfer ou un séjour limité, mais presque aussi désagréable, dans les feux du purgatoire où les péchés étaient brûlés. Le paradis, l'enfer et le purgatoire étaient considérés comme des certitudes absolues après la mort et, puisque l'Église établissait toutes les règles concernant la destination d'une âme, les gens étaient forcés d'accepter le comportement atroce du clergé.
La messe chrétienne était récitée en latin, la Bible était en latin, et des prières telles que le Notre Père et l'Ave Maria étaient enseignées aux paroissiens et mémorisées en latin - une langue qu'aucun paysan et peu de nobles comprenaient. Le ministère du Christ, tel qu'il est relaté dans les évangiles de la Bible, était donc la propriété exclusive du clergé qui prétendait que seule l'Église pouvait comprendre à juste titre les intentions du dieu chrétien et les interpréter pour les autres.
L'Église catholique était la seule forme reconnue de christianisme pour les Européens qui n'étaient pas alignés sur l'Église orthodoxe orientale, jusqu'à ce que la Réforme protestante (1517-1648) ne brise son pouvoir. Avant la Réforme, cependant, les hérésies offraient la possibilité d'une expression religieuse en dehors des préceptes étroitement définis et égoïstes de l'Église.
Les hérétiques
Bien que l'Europe ait été nominalement chrétienne orthodoxe pendant tout le Moyen Âge, un certain nombre de mouvements remirent en question les enseignements de l'Église et cherchèrent à établir leur propre version du christianisme ou, comme dans le cas des Pauliciens, des Bogomiles et des Cathares, une sorte de religion sœur qui s'inspirait des principes du manichéisme perse, du gnosticisme grec et du christianisme. Ces mouvements furent condamnés e tant qu'hérésies et furent impitoyablement écrasés par l'Église catholique médiévale afin de maintenir son emprise sur le pouvoir.
Bien qu'il y ait eu de nombreux mouvements dits hérétiques tout au long du Moyen Âge, ces six hérésies eurent le plus grand impact et en inspirèrent d'autres:
- Pauliciens
- Bogomiles
- Cathares
- Vaudois
- Lollards
- Hussites
Toutes les six furent réprimées par l'Église, ce qui entraîna souvent le massacre de populations qui n'avaient rien à voir avec l'hérésie, car l'Église continuait à insister sur son autorité spirituelle en tant que représentante de Dieu sur terre. Pour l'Église, qui entretenait et alimentait la terreur de sa vision de l'enfer et du purgatoire, un hérétique était comparable à une personne atteinte d'une maladie contagieuse qui devait être tenue à l'écart de la population générale pour éviter que la maladie ne se propage et des efforts devaient être faits pour la guérir. Ces efforts initiaux reposaient sur la parole - des missionnaires qui débattaient avec les hérétiques pour les ramener à l'orthodoxie - mais il fut très vite évident que les hérétiques étaient plus doués pour le débat que le clergé catholique, et des mesures plus sérieuses furent donc instituées, qui finirent par aboutir à des dévastations telles que la croisade des Albigeois de 1209 à 1229 et l'infamie des inquisitions médiévales.
Les premiers hérétiques et Nicée
Entre le 1er et le 4e siècle de notre ère, le christianisme fut interprété différemment par diverses factions religieuses. Après que Constantin le Grand (r. 306-337 de notre ère) ait fait du christianisme la religion d'État de Rome, il exigea une vision unifiée de la nouvelle foi, ce qui fut tenté lors du premier concile de Nicée en l'an 325. Avant cela, les enseignements d'Arius d'Alexandrie (256-336 de notre ère) - qui niait la validité de la Trinité chrétienne parmi d'autres croyances orthodoxes - étaient aussi valables que toute autre forme de christianisme. Les ébionites du IVe siècle de notre ère, entre autres, niaient la divinité du Christ et adhéraient à la croyance connue sous le nom d'adoptionnisme, selon laquelle Jésus de Nazareth, un homme sans péché, avait été "adopté" par Dieu à travers son baptême, sa mort et sa résurrection, mais n'était pas "le fils unique de Dieu". Les donatistes d'Afrique du Nord, au 4e siècle de notre ère, affirmaient que le clergé chrétien devait lui-même être sans péché, à l'instar du Christ et de ses apôtres, et que tout clergé entaché de péché devait être empêché d'administrer les rites ou de célébrer la messe.
Constantin croyait avoir reçu une vision de Jésus-Christ juste avant la bataille décisive du pont Milvius en l'an 312, au cours de laquelle il vainquit son rival Maxence et assuma les pleins pouvoirs de l'empereur romain. Le Christ lui apparut de la même manière que les dieux païens du passé, et le Christ était donc manifestement un dieu d'une puissance supérieure. Constantin n'était donc pas intéressé par une vision du christianisme qui niait la divinité du Christ et il n'était pas non plus prêt à tolérer ce qu'il considérait comme le pinaillage des donatistes ou l'adoptionnisme des ébionites et autres. Ces idées furent condamnées à Nicée et une plate-forme orthodoxe de croyance fut établie.
Parmi les nombreux changements initiés à Nicée figure le statut de seconde classe des femmes dans l'Église, qui devaient désormais être considérées comme des laïques pouvant assister aux fonctions de l'Église, mais ne pouvant ni enseigner ni exercer une autorité sur les hommes. Avant Nicée, on trouve des traces de nombreuses femmes influentes et assez puissantes dans l'Église, dont le travail était tout aussi important, et souvent plus important, que celui de leurs homologues masculins. L'exclusion des femmes des positions de pouvoir était simplement un autre aspect de l'établissement d'une vision orthodoxe du christianisme, et une fois qu'il n'y avait qu'une seule bonne façon d'interpréter et de pratiquer la foi, toute autre n'était qu'une hérésie qui devait être supprimée.
L'Église et le pouvoir temporel
L'Église exerçait le pouvoir temporel par des moyens séculiers puisque Constantin et ses successeurs immédiats se considéraient comme des champions du christianisme. Comme l'Église était exonérée d'impôts, elle pouvait amasser des richesses considérables, et comme elle exigeait également un dixième du revenu d'un croyant en guise de dîme, ces richesses se sont accrues et se sont traduites par des terres et du pouvoir. Au 8e siècle de notre ère, l'Église franchit une nouvelle étape dans l'accroissement de sa suprématie grâce au faux connu sous le nom de "Donation de Constantin", qui prétendait que Constantin le Grand avait cédé son pouvoir au pape, lequel avait alors permis à l'empereur de régner par ses bonnes grâces. Le pouvoir temporel appartenait donc en réalité au pape et à son Église et n'était prêté qu'au monarque qui régnait à un moment donné.
L'impact réel de ce document pendant la majeure partie du Moyen Âge est discuté, mais le concept qui le sous-tend - et l'implication croissante de l'Église dans les affaires de l'État - lui, est significatif. Il encouragea Pépin le Bref, roi des Francs (r. 751-768) à faire son propre don à l'Église La Donation de Pépin, qui donna à l'Église les terres qu'il avait conquises sur les Lombards et établit les États pontificaux. L'Église pouvait également lever sa propre milice, s'engager dans des campagnes militaires et - puisqu'elle prétendait être le pouvoir derrière chaque trône - intimider les monarques pour qu'ils se conforment à ses intérêts.
L'implication de l'Église dans les affaires séculières préoccupait de nombreuses personnes et en indignait beaucoup d'autres. Dans l'Italie médiévale, les factions connues sous le nom de Guelfes et Gibelins apparurent au 12e siècle en réponse à la Querelle des Investitures (selon laquelle l'Église pouvait nommer de hauts fonctionnaires sans consulter le roi). Les Guelfes soutenaient la suprématie papale tandis que les Gibelins soutenaient le Saint-Empereur romain germanique. Les Gibelins, cependant, ne se prononcèrent jamais contre l'Église elle-même, mais seulement contre les abus de pouvoir perçus, tandis que les sectes hérétiques condamnaient l'hypocrisie de l'Église, sa richesse imméritée et toutes ses autres manifestations de corruption, tout en niant la légitimité de la papauté, du clergé et même des sacrements.
Six grandes hérésies médiévales
Les sacrements comprenaient le baptême, la confirmation, la communion, la pénitence, le mariage, les ordres sacrés et l'onction des malades (également connus sous le nom de derniers sacrements). Il fallait observer les sacrements pour être considéré comme un chrétien dans la grâce de Dieu, et ces rites devaient être administrés par le clergé catholique pour être valides. L'Église faisait payer les gens pour chacun de ces rituels et, si l'on ne pouvait pas payer en espèces, il fallait donner de son temps au service de l'Église du Christ. Certains remarquèrent toutefois que le clergé lui-même vivait plutôt bien et semblait moins préoccupé par son propre niveau de service que par l'acquisition d'articles de luxe et le confort de vie.
Toute plainte contre ce type de comportement était une critique de l'Église elle-même et ne pouvait être tolérée. La reconnaissance de toute critique aurait nécessité une réforme, et l'Église n'avait aucun intérêt à cela. Malgré tout, des membres importants du clergé demandèrent des comptes à l'Église, comme le prêtre et érudit Pierre Abélard (1079-1142) qui affirmait que la dialectique (la pratique consistant à rechercher rationnellement la vérité d'une proposition) devait être appliquée non seulement aux sacrements de l'Église, mais aussi à ses politiques et même à la Bible elle-même. Abélard fut condamné comme hérétique, son livre fut brûlé et il fut contraint d'abjurer.
D'autres prétendus hérétiques portèrent leur cause devant le peuple qui adoptait souvent les nouvelles idées avant qu'elles ne soient écrasées par l'Église. La noblesse, en particulier, accueillit une alternative à l'Église catholique dans l'espoir que l'institution qui pourrait la renverser serait moins intrusive dans ses propres affaires. Les six systèmes de croyance suivants nacquirent en réaction à la corruption de l'Église et développèrent leur propre vision de la spiritualité et du Divin.
Les Pauliciens (7e-9e siècles) furent fondés en Arménie par Constantin de Mananalis (alias Constantin-Silas mort en 684) et encourageaient la communication directe avec Dieu par la prière. Ils prônaient un retour à la simplicité et à la communion du christianisme primitif, telles qu'exprimées dans la vie de saint Paul (c. 5- c. 67 de notre ère). Ils n'avaient pas d'églises et se réunissaient dans les maisons des adhérents qu'ils appelaient "Lieux de prière". Ils avaient une foi dualiste, croyant en deux divinités toutes-puissantes (une bonne, une mauvaise) en lutte constante et rejetaient la divinité du Christ et la vénération de Marie ainsi que tous les sacrements et la hiérarchie de l'Église. Ils rejetaient complètement le concept de sacerdotalisme qui stipulait que la communion avec Dieu était impossible sans l'intervention d'un prêtre catholique ordonné. Constantin de Mananalis fut lapidé sur ordre de l'Église et, par la suite, beaucoup d'autres de ses disciples furent brûlés vifs pour hérésie ou furent déplacés dans l'espoir qu'ils se réforment. Ces survivants développèrent, ou du moins influencèrent, l'hérésie des Bogomiles.
Les Bogomiles (11e siècle) étaient une secte religieuse formée dans les Balkans dont le nom est slave et signifie très probablement "ceux qui sont chers à Dieu". Les Bogomiles étaient également une secte dualiste mais développèrent le concept de manière plus complète. Ils croyaient que le monde appartenait à la divinité maléfique et que le but de la vie était de surmonter les tentations de ce monde et de se libérer des contraintes du corps afin de retourner dans le royaume pur de Dieu. Ils suivaient les principes pauliciens en niant la divinité du Christ, la validité des sacrements et la hiérarchie de l'Église, mais incluaient dans leur foi des éléments plus manichéens ainsi que des aspects du gnosticisme grec. Ils furent constamment persécutés par l'Église qui tenta de les éradiquer par le biais de plusieurs croisades, mais leurs principes et leur structure organisationnelle de base survécurent pour influencer l'hérésie la plus connue du Moyen Âge: le catharisme.
Les Cathares (11e-13e siècles, du grec "les purs", également connus sous le nom d'Albigeois en raison de leur association avec la ville d'Albi) étaient une secte du sud de la France qui suivait les mêmes croyances essentielles que les Bogomiles, mais qui, comme cette secte et les Pauliciens, en développèrent davantage les concepts. Les cathares étaient également dualistes et gnostiques mais vénéraient une déesse, Sophia (sagesse), qu'ils prétendaient que l'Église avait enlevée et dont elle avait perverti le message. Le clergé cathare était appelé perfecti, et les croyants credentes. Il existait également un troisième groupe de sympathisants qui étaient théoriquement catholiques. Les perfecti, hommes et femmes, pratiquaient l'abstinence, le végétarisme et vivaient dans la pauvreté, contrastant fortement avec le clergé catholique. Certains chercheurs pensent que leurs croyances influencèrent le développement du genre poétique français de l'amour courtois, car elles étaient associées à deux femmes faisant partie intégrante de cette forme de litérature, Aliénor d'Aquitaine (alias c. 1122-1204) et sa fille Marie de Champagne (1145-1198). Ils furent supprimés par l'Église lors de la Croisade des Albigeois.
Les Vaudois (12e siècle) étaient une secte distincte des trois précédentes, fondée vers 1177 par Peter Waldo (c. 1140-1205 de notre ère) de Lyon, en France. Waldo était un riche marchand qui, cherchant une relation plus étroite avec Dieu sur la base des enseignements du Christ, fit don de ses richesses et prêcha une doctrine de simplicité, de pauvreté et de service aux autres. Avant de distribuer sa richesse aux pauvres, il paya pour que la Bible soit traduite en provençal, sa langue maternelle, et prêcha le message du Christ directement à partir de cet ouvrage. Waldo et ses disciples condamnaient les aspects mondains de l'Église - notamment la Donation de Constantin qui, selon eux, contredisait directement les enseignements du Christ - et niaient la validité des sacrements (sauf le baptême et la communion), l'existence du purgatoire et la vénération des saints et de la Vierge Marie. Lorsque Waldo fit appel au pape Alexandre III (en poste de 1159 à 1181) en 1179 pour être accepté, il ne fut pas considéré comme hérétique mais fut découragé de prêcher. Par la suite, cependant, les Vaudois furent condamnés pour leurs critiques de l'Église, qualifiés d'hérétiques, et s'enfuirent dans les montagnes d'Italie pour échapper aux persécutions.
Les Lollards (14e siècle) étaient les disciples du prêtre, philosophe et professeur anglais d'Oxford John Wycliffe (c. 1320-1384) qui préconisait une réforme radicale de l'Église. Leur nom pourrait provenir d'un terme péjoratif qui leur fut appliqué par les critiques, à partir du mot néerlandais désignant une personne qui marmonne ses prières. John Wycliffe fit traduire la Bible du latin au moyen anglais, donnant ainsi accès aux Écritures à toute personne capable de lire la langue vernaculaire. Wycliffe était protégé par Oxford en vertu de la liberté d'expression académique, mais après la révolte des paysans de 1381, au cours de laquelle au moins un leader paysan notable était un Lollard, l'Église et l'État persécutèrent la secte. En 1395, les Lollards publièrent leur document intitulé Douze conclusions des Lollards, qui condamnait, entre autres pratiques et politiques de l'Église, l'implication de l'Église dans les affaires temporelles de l'État, le célibat du clergé, le sacerdotalisme, le paiement des prières pour les morts, les croisades, la transsubstantiation de la messe, la vénération des reliques des saints et les pèlerinages. Ils furent persécutés tout au long du 15e siècle, mais survécurent en tant que mouvement clandestin et devinrent une secte honorable après la Réforme anglaise.
Les Hussites (15e siècle) étaient les disciples du philosophe et théologien Jan Hus (c. 1369-1415), recteur de l'Université Charles de Prague, qui admirait l'œuvre de Wycliffe et son plaidoyer pour la réforme. Hus et ses disciples citaient fréquemment les écrits de Wycliffe - qui avaient été interdits par l'Église dans le Royaume de Bohême - et fondaient leur propre plaidoyer sur les siens. Hus n'était pas considéré comme hérétique jusqu'à ce qu'il s'oppose à la vente d'indulgences - des brefs achetés à l'Église qui réduisaient le temps passé au purgatoire - à laquelle Wycliffe s'était également fortement opposé. Hus fut traduit en justice pour sa prise de position et d'autres remarques qu'il aurait faites et fut brûlé vif en 1415. Sa mort déclencha les guerres hussites de 1419 à 1434, entre les Hussites et les forces loyales à l'Église catholique. Les Hussites survécurent aux croisades menées contre eux et, comme les Lollards, furent légitimés pendant la Réforme protestante.
Conclusion
Un lecteur des temps modernes peut avoir du mal à comprendre pourquoi personne n'initia de sérieuse réforme bien plus tôt. La réponse, comme indiqué ci-dessus, est le monopole complet que l'Église détenait sur l'imagination religieuse des peuples d'Europe. Il est facile de regarder en arrière et de reconnaître ce qui aurait dû être fait différemment et à quel moment, mais même dans notre propre vie personnelle, il est souvent assez difficile de voir ce qui doit être fait et agir en conséquence.
Contrairement aux gens de l'ère moderne, ceux du Moyen Âge avaient des options limitées en matière d'expression spirituelle. Il était peu probable qu'un paysan français embrasse l'islam alors que son Église qualifiait constamment les musulmans de "démons" et encore moins qu'il se tourne vers le judaïsme car il avait été élevé selon les enseignements de l'Église selon lesquels les juifs étaient des "tueurs de Christ". Les autres options mises à part, l'existence très réelle de l'enfer - une éternité de tourments incessants - rendait le salut spirituel aussi vital que la nourriture et l'eau quotidiennes. L'Église avait créé une population qui ne pouvait imaginer l'existence sans elle et exploita cette population au maximum. Ce n'est que grâce aux efforts de personnes incroyablement courageuses, associés à l'esprit de l'époque qui ne pouvait plus supporter la brutalité et l'hypocrisie de l'Église, que la Réforme protestante vit le jour et que la tyrannie de l'Église médiévale prit fin.