Les invasions mongoles de la Russie et de l'Europe centrale commencèrent lors d'une brève incursion en 1223, puis lors d'une campagne beaucoup plus importante entre 1237 et 1242. Les Mongols, qui semblaient venir de nulle part et qui acquirent rapidement la réputation de "cavaliers du diable", remportèrent victoire sur victoire et finirent par atteindre la ville de Wroclaw, en Pologne. De grandes villes comme Tbilissi, Kiev et Vladimir tombèrent et, atteignant le Danube, ils mirent à sac les villes hongroises de Buda, Pest et Gran (Esztergom). Ni les Russes ni les grandes puissances européennes ne purent s'organiser suffisamment pour faire face à l'attaque en cinq volets lancée par les Mongols ou à leur cavalerie rapide, à leurs catapultes incendiaires et à leurs tactiques de terreur. Le reste de l'Europe centrale et orientale ne fut sauvée que par la mort d'Ögödeï Khan (r. de 1229 à 1241) qui fit reculer les Mongols. Malgré les morts et les destructions massives, l'invasion eut des retombées culturelles durables, car les deux mondes de l'Est et de l'Ouest s'étaient enfin rencontrés. Les voyageurs occidentaux commencèrent à visiter l'Asie orientale, une région qui avait jusque-là été considérée comme une terre légendaire de monstres - un point de vue que les Chinois avaient également à l'égard de l'Europe. Avec l'invasion mongole de l'Europe, le monde était devenu beaucoup plus violent mais aussi un peu plus petit.
Ögödeï Khan
Ögödeï Khan (alias Ogoday) devint souverain de l'Empire mongol en 1229, après avoir hérité de son père Gengis Khan (r. de 1206 à 1227) d'une impressionnante partie de l'Asie. Au début de son règne, le nouveau khan fut confronté à deux problèmes majeurs: d'une part, le trésor impérial étaitt vide et les richesses faisaient cruellement défaut pour assurer la loyauté de l'armée mongole; d'autre part, les Mongols avaient vaincu de nombreuses armées et renversé autant de souverains, mais ils ne disposaient que de très peu d'appareil d'État, de bureaucratie ou de gouvernement qui leur permettraient de gouverner efficacement les territoires conquis. Ögödeï comprit que la résolution du second problème et la possibilité d'imposer des taxes aux peuples conquis résoudraient également le premier problème. C'est ainsi que des ministres et des fonctionnaires furent envoyés pour gouverner diverses régions et superviser les collecteurs d'impôts locaux. Avec une nouvelle capitale établie à Karakorum (1235), un appareil d'État plus solide en place et un revenu régulier garanti, le khan put se consacrer à l'expansion de son empire.
Les Mongols avaient toujours considéré la Chine comme le territoire le plus riche et le plus prestigieux. En 1230, la Chine était divisée en deux grands États: l'État Jurchen Jin au nord et la Chine de la dynastie Song (960-1279) au sud. Après les campagnes menées entre 1230 et 1234, l'État Jin s'effondra, mais le sort des Song serait reporté à une date ultérieure. Au lieu de cela, Ögödeï se tourna vers l'ouest.
Conquête de l'Ouest
Les principautés russes
Les armées de Gengis Khan avaient balayé l'Asie occidentale, contourné la mer Caspienne et même vaincu une armée russe à Kalka en 1223, mais de nombreux États vaincus de la région se montraient peu disposés à payer au khan le tribut qu'on attendait d'eux. Ögödeï envoya donc une armée pour les persuader. L'empire khwarezmien (ou empire khorezmien) subit de plein fouet la fureur d'Ögödeï tout au long des années 1230. En 1235, le nord de l'Irak fut envahi. Les victoires se succédèrent et les armées mongoles pénétrèrent en Azerbaïdjan, en Géorgie et en Arménie en 1238, détruisant progressivement les villes fortifiées de la région, mettant à sac des villes telles que Tiflis (Tbilissi) et soutirant un tribut aux princes locaux.
Dans le cadre d'un assaut intercontinental sur plusieurs fronts contre l'Eurasie et l'Europe de l'Est à partir de 1236, une autre armée traversa le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, battant au passage les Bachkirs et les Bulgares, avant d'attaquer les principautés russes de l'autre côté de la Volga au cours de l'hiver 1237-1238. Les Mongols aimaient les plaines arides et les rivières gelées que présentait le paysage hivernal russe, car elles ressemblaient à la steppe herbeuse à laquelle eux et leurs robustes chevaux étaient habitués. En 1237, la ville de Riazan (Ryazan) fut assiégée entre le 16 et le 21 décembre, et son sort épouvantable est décrit dans la Chronique de Voskresensk:
Les Tartares prirent la ville de Riazan... et la brûlèrent entièrement, tuèrent son prince Yuri et sa princesse et s'emparèrent des hommes, des femmes et des enfants, des moines, des nonnes et des prêtres; ils frappèrent certains d'entre eux à l'épée, en tirèrent d'autres avec des flèches et les jetèrent dans les flammes; ils saisirent d'autres encore et les lièrent, coupèrent et éventrèrent leurs corps.
(cité dans Turnbull, 45)
L'horreur de Riazan se répéterait encore et encore, car les Mongols ne firent preuve d'aucune pitié et les princes russes, en proie à de vieilles rivalités, ne parvinrent pas à se rassembler, même dans cette situation d'urgence. Ce fut ensuite au tour de Moscou, qui n'était pas encore la grande ville qu'elle deviendrait plus tard, d'être incendiée, puis de Souzdal en 1238, et enfin de Vladimir, la capitale fortifiée, d'être assiégée. Le grand-duc Yuri II s'enfuit de la ville, laissant sa femme et ses fils faire face à l'attaque. Après avoir rassemblé son armée, le grand-duc Yuri revint pour tenter de soulager la ville, mais celle-ci était déjà tombée le 7 février sous les coups de bélier et les catapultes des Mongols, et sa cathédrale avait été incendiée. L'armée du duc fut défaite et il fut lui-même tué à la bataille de la rivière Sit. Désastre après désastre, Torshok fut une autre ville qui tomba, cette fois après une résistance prolongée, le 23 mars 1238. En revanche, Novgorod fut épargnée par les attaques, car le printemps arriva et l'armée mongole fit finalement demi-tour et se retira au nord de la mer Noire.
Une troisième vague de Mongols entra en Ukraine en 1239, battant les Polovtsiens et s'emparant de Kiev après un bref siège le 6 décembre 1240. Les habitants de Kiev furent passés au fil de l'épée comme d'autres l'avaient été ailleurs. Giovanni de Piano Carpini, un envoyé du pape, traversa la région six ans plus tard et fit l'observation suivante:
En traversant ce pays, nous avons rencontré d'innombrables crânes et ossements d'hommes morts qui gisaient sur le sol. Kiev avait été une ville très grande et très peuplée, mais maintenant elle était réduite à presque rien.
(cité dans Turnbull, 49)
De Kiev, l'armée traversa la Galicie et la Podolie, puis se dirigea vers l'Europe centrale. Une aile se dirigea vers le nord-ouest et attaque la Pologne, marche à travers la Bohême et la Moravie, puis attaque la Hongrie, tandis qu'une autre se dirigea vers le sud et attaque la Transylvanie, la Moldavie et la Valachie. La Hongrie fut choisie comme cible principale en raison de ses prairies que les Mongols considéraient comme une base parfaite pour leurs chevaux, d'où ils pourraient ensuite attaquer l'Europe occidentale.
Pologne
Les villes polonaises furent incendiées et la grande ville de Cracovie (1241) fut facilement prise après son abandon par Boleslas V le Pudique (1226-1279), le prince de cette ville, et la routine désormais familière des massacres et des pillages s'ensuivit. Un sonneur de clairon, qui avait été le premier à sonner l'alarme de l'arrivée des envahisseurs, fut touché à la gorge par une flèche mongole et, aujourd'hui encore, l'événement est commémoré (sans la flèche) sur les murailles de la ville. Wroclaw fut la suivante, mais les habitants craignaient tellement ce qui allait se passer qu'ils incendièrent eux-mêmes la ville et se réfugièrent dans la citadelle de son château. La ville bénéficia d'un sursis lorsque, en 1241, les commandants mongols apprirent qu'une grande armée polonaise se rassemblait sous le commandement d'Henri le Pieux, duc de Silésie (r. de 1238 à 1241). À Legnickie Pole, près de Liegnitz (Legnica), cette armée comprenait des Polonais, des Allemands, des chevaliers teutoniques et d'autres cavaleries lourdes. L'armée mongole vint à leur rencontre le 9 avril, utilisa rapidement sa tactique éprouvée de fausse retraite, puis attaqua à nouveau sous une couverture de fumée obtenue en brûlant les roseaux environnants. Les Mongols anéantirent une fois de plus l'opposition. La bataille de Legnica devint le point culminant de la campagne d'invasion et le point le plus à l'ouest atteint. Après la bataille, les guerriers mongols auraient rempli neuf sacs de leur trophée préféré, les oreilles de leurs victimes.
Hongrie
En même temps que la Pologne, la Hongrie devint une cible pour les Mongols. Une attaque sur plusieurs fronts fut lancée en 1241, avec une armée traversant la Moravie au nord et trois autres traversant et contournant les Carpates à l'ouest. L'armée mongole la plus à l'ouest pénétra profondément en Moldavie et en Valachie, puis attaqua la Hongrie par le sud. Une armée hongroise dirigée par le roi Béla IV (r. de 1235 à 1270) se mobilisa pour rencontrer les envahisseurs en rase campagne.
Le roi Béla commandait peut-être l'une des meilleures armées d'Europe, mais il avait d'autres problèmes que les Mongols: de nombreux barons mécontents avaient une loyauté douteuse à l'égard de la couronne. Un autre problème était celui des Polovtsiens déchaînés qui avaient fui l'assaut mongol plus à l'est et qui menaient désormais des raids à volonté sur les terres hongroises. L'armée de Béla fut battue à plate couture les 10 et 11 avril lors de la bataille de Mohi (aujourd'hui Muhi) sur la rivière Sajo, après que le commandant mongol Subötai (vers 1175-1248) eut demandé à ses hommes de traverser un ponton et de se déplacer à travers une zone marécageuse pour déborder les Hongrois. Au même moment, les catapultes mongoles bombardèrent l'ennemi depuis la rive opposée de la rivière. Béla IV se réfugia à Pressburg (Bratislava) puis en Croatie. Les armées mongoles, quant à elles, avancèrent sans relâche et se rejoignirent sur le Danube dans la première semaine d'avril. En 1241, Buda et Pest furent mises à sac et pillées, cette dernière le jour de Noël, mais la plus grosse prise fut Gran (Esztergom), alors la plus grande et la plus riche ville de la région. Les Mongols utilisèrent 30 catapultes lors du siège qui s'ensuivit et qui commença également le jour de Noël 1241, et la ville tomba peu de temps après. Les envahisseurs suivirent ensuite le Danube vers l'ouest jusqu'à Wiener Neustadt, mais une armée dirigée par le duc Frédéric II d'Autriche (r. de 1230 à 1246) amena les Mongols à réfléchir.
Retraite
Pendant ce temps, une autre armée mongole poursuivait Béla en Croatie, saccageant Zagreb au passage, puis se déplaçant en Bosnie et en Albanie, et enfin se dirigeant vers la mer Caspienne et Saraï, qui deviendrait la capitale de ce que l'on a appelé la Horde d'or. Les forces mongoles du nord firent également volte-face, mais ce sursis n'était probablement pas dû à des mouvements ou à des menaces ennemies, mais à la nouvelle capitale qui avait finalement filtré à travers l'Asie depuis la Mongolie. Ögödei Khan était mort le 11 décembre 1241, et il fallait maintenant lui choisir un successeur. Les commandants en chef devaient discuter et voter pour le prochain khan lors d'une réunion traditionnelle de toutes les tribus mongoles.
D'autres raisons peuvent également expliquer la fin de la campagne en 1242, peut-être en raison des communications désormais surchargées depuis la capitale mongole de Karakorum ou parce que les prairies de Hongrie s'avérèrent insuffisantes pour maintenir indéfiniment une armée mongole nombreuse. Il y avait également des rivalités entre les chefs mongols et, maintenant qu'Ögödei était mort, aucun commandant ne pouvait compter sur le soutien de ses compagnons dans une campagne aussi éloignée de son pays. De toute façon, le butin le plus convoité par les Mongols se trouvait toujours à l'est et non à l'ouest: La Chine de la dynastie Song (960-1279) qui fut attaquée et conquise sous le règne du prochain grand souverain mongol, Kubilaï Khan (r. de 1260 à 1294).
Pourquoi les Mongols ont-ils connu un tel succès ?
L'armée mongole avait plusieurs avantages dans sa campagne contre les Russes et les Européens. Tout d'abord, ils étaient inconnus. Malgré la bataille de Kalka, les Occidentaux n'avaient toujours aucune idée de ce à quoi ils avaient affaire, comme l'écrivit le célèbre chroniqueur novgorodien: "Ils ont rebroussé chemin depuis la rivière Dniepr, et nous ne savons pas d'où ils sont venus ni où ils sont allés". Qinze ans plus tard, aucun renseignement supplémentaire n'avait été obtenu.
Ils étaient d'excellents archers utilisant leurs arcs composites à grande portée et des soldats extrêmement robustes, capables de chevaucher pendant des jours et des jours avec un minimum de nourriture et d'eau. Leurs chevaux trapus mais agiles étaient une arme en soi et étaient capables de survivre à des températures extrêmes. Les Mongols disposaient à la fois d'une cavalerie légère et d'une cavalerie lourde, et chaque cavalier avait généralement jusqu'à 16 chevaux de rechange, ce qui leur donnait une très grande marge de manœuvre. L'armée mongole pouvait donc se déplacer très rapidement sur de vastes territoires. En outre, ils établissaient des calendriers stricts selon lesquels les différentes divisions d'une armée se séparaient, engageaient le combat avec l'ennemi à différents endroits, puis se réunissaient à un endroit précis. C'est pour cette raison que les cartes de campagne modernes de l'invasion mongole ressemblent souvent à un plat de spaghettis, les multiples armées se déplaçant dans toutes les directions.
En outre, les Mongols n'ont jamais hésité à utiliser eux-mêmes les tactiques et les technologies de l'ennemi. Non seulement ils avaient apporté une incroyable mobilité à la guerre, mais, grâce à leur flexibilité, ils maitrisèrent rapidement d'autres types de bataille, comme la guerre de siège et l'utilisation de missiles à poudre et de catapultes, tous très éloignés de la guerre nomade traditionnelle. Les Mongols se heurtèrent aux chevaliers européens, mais ces troupes d'élite semblent avoir été les ennemis les plus faciles à affronter. La cavalerie mongole, plus agile, ne restait tout simplement pas en place assez longtemps pour qu'un groupe de chevaliers puisse la charger avec ses propres chevaux.
Autre avantage, les Mongols savaient exploiter les divisions internes de l'ennemi et raviver les vieilles rivalités susceptibles d'affaiblir les alliances, des informations souvent obtenues par des espions et des marchands. Enfin, la motivation était grande car la guerre mongole n'avait qu'un seul but: le butin.
Une autre arme efficace était psychologique: la terreur. Gengis Khan avait utilisé cette tactique à bon escient, massacrant hommes, femmes et enfants dans les villes capturées et obligeant ainsi d'autres villes de se rendre, de peur de subir le même sort. La libération délibérée de quelques prisonniers ayant assisté au massacre d'innocents fit des merveilles dans les colonies voisines. Les Mongols, sous le commandement d'Ögödei, poursuivirent la même tactique. Une autre stratégie tout à fait impitoyable consistait à utiliser des prisonniers comme boucliers humains lorsque les troupes mongoles avançaient sur une ville fortifiée assez imprudente pour opposer une résistance, voire à déguiser les prisonniers en guerriers mongols et à les faire marcher dans les premiers rangs afin que les défenseurs gaspillent leurs précieuses flèches en tuant leurs propres compatriotes.
Enfin, les Mongols disposaient de l'un des plus grands commandants militaires de tous les temps, Subötaï (1176-1248). Déjà très expérimenté lors de ses campagnes sous les ordres de Gengis Khan contre les États Xia et Jin en Asie orientale, le général était le commandant suprême des forces qui envahirent l'Asie occidentale et l'Europe orientale, même si la figure de proue de la campagne était Batu Khan (alias Bat-Qan, 1205-1255), neveu d'Ögödei Khan. On le disait trop gros pour monter un seul poney, le commandant se déplaçait en calèche, mais de là, Subötaï commandait ses troupes avec aplomb, son intervention à la bataille de Mohi étant particulièrement décisive.
Héritage: L'Orient rencontre l'Occident
Les armées mongoles certes firent volte-face en 1242 mais les effets de leur invasion dépassèrent largement la durée relativement courte de leur présence militaire. La mort, la destruction et le déplacement forcé de populations doivent figurer en tête de liste des conséquences immédiates. Alors que l'Europe a continué à fonctionner comme avant en termes de structures de pouvoir et de dirigeants, les invasions en Russie et dans de vastes parties de l'Asie occidentale ont bouleversé le statu quo et ces régions sont restées sous le "joug tartare" pendant plus d'un siècle. Cependant, la diabolisation des Mongols par les chroniqueurs russes et même les historiens ultérieurs ne correspond pas nécessairement à la réalité d'une force d'invasion qui a mis à sac certaines villes mais en a complètement ignoré d'autres et qui n'a jamais établi de nouvelle structure politique propre. Par conséquent, de nombreux princes russes ont pu régner avec un haut degré d'autonomie après l'invasion. Alexandre Nevski, prince de Vladimir (1221-1263), n'est qu'un exemple parmi d'autres. Ses campagnes réussies contre les chevaliers suédois et allemands en 1240 montrent que la Russie était loin d'avoir été anéantie par l'invasion mongole.
Il y eut une deuxième vague de conséquences, plus lente et plus subtile, mais néanmoins non négligeable. L'Europe a bénéficié de la diffusion des idées qui ont accompagné les Mongols, lesquels ont assuré le lien physique crucial entre l'Orient et l'Occident. La poudre à canon, le papier, l'imprimerie et la boussole sont devenus familiers à l'Europe. Les Occidentaux, sous la forme d'ambassadeurs, d'émissaires du pape, de missionnaires et de voyageurs comme Marco Polo (1254-1324), ont tous découvert le monde de l'Asie orientale et en ont rapporté un mélange égal d'idées utiles et d'histoires abracadabrantes. Le monde est devenu un peu plus petit, mais cette intensification des contacts a également eu des conséquences négatives, notamment la propagation de la peste noire (1347-1352), transférée d'une poche de la Chine lointaine à la mer Noire et de là à Venise et à l'Europe. Ce fléau dévastateur se répèterait par vagues successives tout au long du XIVe siècle et éclipserait les pertes causées par les hordes mongoles un siècle plus tôt.