Tout au long de l'histoire, pour qu'un gouvernement soit respecté et obéi, il doit posséder une certaine forme de légitimité reconnue par les gouvernés. Les systèmes gouvernementaux se sont appuyés sur un certain nombre de modèles de légitimité, parmi lesquels la forme dynastique dans laquelle le fils ou un proche parent du monarque succède au trône et transmet le pouvoir à la génération suivante. Le modèle dynastique inclut souvent la composante du "droit divin" d'un dirigeant, selon laquelle le monarque est censé avoir été choisi par les dieux, ou un dieu unique, pour gouverner selon la volonté divine. Dans la Chine ancienne, la légitimité du pouvoir reposait sur cette même combinaison, mais la volonté des dieux était primordiale. Une dynastie n'était considérée comme juste et digne de régner que si elle respectait la volonté divine, et cette volonté s'exprimait clairement dans la manière dont le gouvernement s'occupait du peuple.
En Chine, la volonté divine se manifestait par ce que l'on a appelé le "mandat du ciel", c'est-à-dire le contrat que les dieux passaient avec un monarque pour lui donner le droit de régner. Lorsque la maison régnante montrait des signes évidents que le peuple n'était plus son intérêt principal, on considérait que le gouvernement avait perdu ce mandat et qu'une autre dynastie devait le remplacer.
Bien que cette politique de légitimation fonctionnait assez bien d'un point de vue philosophique, des problèmes se posaient lorsque plusieurs maisons dynastiques - ou États - revendiquaient le mandat en même temps. En effet, comment prouver qu'une faction travaillait vraiment dans l'intérêt de la population alors qu'une autre pouvait prouver qu'elle faisait la même chose? En 184 de notre ère, au déclin de la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 av. J.-C.), cet ensemble de circonstances déboucha sur le chaos social de la rébellion des Turbans jaunes, qui se solda par des milliers de morts, la destruction de vastes étendues de terres et la désintégration de l'ordre dans le chaos, jusqu'à l'avènement des Trois Royaumes et, même à ce moment-là, le conflit se prolongea.
La lutte pour légitimer la revendication du Mandat du Ciel allait en fait fracturer le pays jusqu'à sa réunification en 280 de notre ère sous la dynastie Jin (divisée très tôt par la guerre des huit princes pour la succession), la stabilité n'étant atteinte que par la dynastie Liu Song en 420 de notre ère.
Le mandat du ciel
Le concept de mandat du ciel remonte à la dynastie Zhou (1046-256 av. J.-C.) et à son premier roi, Wu (r. de 1046 à 1043 av. J.-C.). Avant les Zhou, la Chine était gouvernée par la dynastie Shang (1600-1046 av. J.-C.) et le frère aîné de Wu, selon la légende, avait été tué par le roi des Shang. Wu et sa famille affirmèrent que cette mort était injustifiée et demandèrent que justice soit rendue, mais les Shang étaient la maison régnante et l'on pensait qu'ils détenaient le pouvoir par la volonté du dieu Shangti - dieu suprême de la création, de la loi, de l'ordre et de la justice - et qu'ils étaient donc intouchables.
Pour justifier une action contre les Shang, Wu et son père Wen (et le reste de la famille) durent trouver une nouvelle base de légitimation, une base qui pourrait être utilisée pour montrer que les Shang étaient des tyrans injustes qui ne méritaient pas la monarchie, et c'est ainsi que le Mandat du Ciel fut créé. Shangti était le dieu le plus populaire de l'époque et il serait difficile de le supplanter. Les Zhou revendiquèrent donc un aspect jusqu'alors inconnu de la relation entre Shangti et les Shang : le dieu avait conclu un contrat avec les dirigeants de la Chine qui n'était valable que si la monarchie respectait sa part du marché. Les Shang ayant rompu leur foi avec Shangti par la tyrannie et des pratiques injustes, Shangti leur avait retiré le mandat du ciel et l'avait donné aux Zhou.
Les Zhou renversèrent les Shang et établirent leur nouvel ordre mais, en raison de l'immensité de leur région, ils se décentralisèrent pendant la période dite des Printemps et Automnes (772-476 av. J.-C.) et entamèrent un lent déclin. Au fur et à mesure que leur autorité diminuait, on a dit qu'ils avaient perdu le Mandat du Ciel et sept États distincts revendiquèrent le mandat, chacun pour soi, pendant la période des Royaumes combattants (476-221 av. J.-C.). Chacun d'entre eux tenta de démontrer que les Zhou avaient perdu le mandat, qui leur revenait de droit, en prouvant leur valeur au combat, mais aucun ne put faire mieux que les autres.
L'État de Qin finit par conquérir le reste et unifia la Chine par une politique de guerre totale, sans tenir compte des règles traditionnelles de chevalerie et d'honneur, et Shi Huangdi (r. de 221 à 210 av. J.-C.) devint le premier empereur de Chine. L'empire Qin était réputé pour sa brutalité et sa répression et, même si beaucoup estimaient qu'ils n'avaient jamais eu le mandat en question, rien ne fut fait pour les déloger jusqu'à la mort de Shi Huangdi en 210 avant notre ère. Le pays connut de nouveau des guerres civiles qui aboutirent au conflit Chu-Han entre les États de Chu et de Han; les Han l'emportèrent et la dynastie Han vit le jour.
Déclin de la dynastie Han
La dynastie Han est l'une des dynasties les plus connues de la Chine ancienne en raison de ses développements technologiques, de l'ouverture de la route de la soie, de son art et de l'encouragement général au raffinement culturel et spirituel. Cependant, vers la fin de la dynastie, le gouvernement était devenu corrompu au point que les gens pouvaient acheter leur position au lieu de la mériter.
Les problèmes du gouvernement étaient aggravés par le fait que le pouvoir réel n'appartenait plus à l'empereur chinois, mais aux eunuques du palais. Les eunuques existaient auparavant en tant que gardes du harem du palais, mais sous la dynastie Han, leur influence s'étendit à la politique. Le spécialiste Justin Wintle explique:
Les concubines et les eunuques étaient monnaie courante dans le monde antique. Chaque souverain héréditaire voulait un fils pour lui succéder, et quel meilleur moyen d'assurer une succession masculine directe qu'une pluralité d'"épouses"? Cependant, plus le harem était important, plus le risque de conception en dehors de la chambre royale était grand. Ce n'est qu'en employant des eunuques pour garder et administrer ses concubines qu'un souverain pouvait présumer que leur "pureté" restait intacte. (104)
Le pouvoir des eunuques passa de celui de gardiens de harem à celui de conseillers royaux, les souverains de la dynastie Han comptant de plus en plus sur eux pour servir de tampon entre les différentes factions politiques du palais et eux-mêmes. Un eunuque de confiance pouvait être employé comme espion ou tout aussi bien comme assassin mais, au quotidien, il pouvait détourner ou retarder les demandes politiques ou autres suppliques pour laisser l'empereur souffler un peu. Sous le règne de l'empereur Lingdi (168-189 de notre ère), les eunuques étaient devenus le véritable pouvoir derrière le trône, incarné par les dix eunuques (également connus sous le nom de dix assistants), les conseillers de confiance de l'empereur.
La rébellion des turbans jaunes
Pendant que les eunuques et la cour se livraient à leurs divers jeux politiques, le peuple chinois souffrait. Dès 142 de notre ère, le dégoût du peuple à l'égard de son gouvernement s'exprima dans la rebellion des cinq boisseaux de riz (également connue sous le nom de "Voie des cinq boisseaux de riz", ainsi appelée parce que toute personne souhaitant y participer devait faire don de cinq boisseaux de riz), menée par le visionnaire taoïste Zhang Daoling. Zhang créa un État théocratique dans la vallée de Hanzhong en défiant le gouvernement, affirmant que l'empereur avait perdu le mandat du ciel et que Zhang et ses partisans faisaient en fait sécession de la Chine.
Personne au sein du gouvernement ne fit quoi que ce soit au sujet de Zhang ou de ses revendications (la situation ne fut réglée que lorsque le général Cao Cao soumit l'État séparé vers 215 de notre ère), ce qui encouragea un autre visionnaire taoïste, Zhang Jue (également connu sous le nom de Zhang Jiao, mort en 184 de notre ère, sans lien de parenté avec Zhang Daoling), à pousser plus loin la revendication dans la révolte à grande échelle connue sous le nom de Rébellion des Turbans Jaunes (également appelée Rébellion des Foulards Jaunes, en raison de la couleur de leur couvre-chef). Zhang et ses deux frères (Zhang Bao et Zhang Liang) étaient des guérisseurs taoïstes qui soignaient gratuitement leurs patients en raison du manque de ressources de la paysannerie. Voyant au quotidien que les gens souffraient alors que le gouvernement ne faisait rien pour les aider, Zhang, leader charismatique, lança une révolte locale qui se transforma rapidement en une rébellion à l'échelle nationale.
La revendication fondamentale des Turbans jaunes était que les Han avaient clairement perdu le mandat du Ciel, comme le montraient la corruption de la cour et les souffrances du peuple. Le gouvernement Han ne travaillait plus que pour lui-même, affirmaient-ils, et pouvait donc être légalement déposé. Ils soulignèrent le fait que, lorsque les Han étaient arrivés au pouvoir, ils s'étaient associés à Tian (le ciel) et à la couleur bleue, puis, au fur et à mesure qu'ils s'engageaient avec le peuple, ils se s'étaient alignés sur la terre et la couleur jaune, avant de s'associer au feu et à la couleur rouge à partir de 184 de notre ère. La raison pour laquelle les Han avaient agi de la sorte n'est pas claire, mais pour les Turbans jaunes, il s'agissait d'un signe certain de leur trahison envers le peuple et de la perte de leur mandat.
Les rebelles invoquaient le principe spirituel du jiazhi (littéralement "valeur") qui était la signification essentielle et fondamentale de toute personne ou action. Le jiazhi d'une personne était sa valeur en tant que personne, sans autre considération de ce qu'elle apportait à la communauté. Chaque vie avait une valeur essentielle, divine, et chaque action qui découlait de cette vie individuelle partageait cette valeur. Chaque individu est donc précieux et unique et doit être traité avec respect et dignité. Les empereurs Han, qui privilégiaient les croyances taoïstes, partageaient cette vision des choses mais n'agissaient pas en conséquence, préférant occuper leur temps à des intrigues de cour et à des activités commerciales internationales lucratives. La rébellion des Turbans jaunes ramena l'attention du gouvernement sur les personnes dont il était censé s'occuper.
Répression et conflit
La rébellion prit rapidement de l'ampleur à mesure que se répandait la vision de Zhang Jue, qui consistait à reconnaître le jiazhi essentiel de la paysannerie. Zhang et ses frères trouvèrent des participants enthousiastes parmi leurs patients, qui passèrent ensuite le mot à d'autres, introduisant le mouvement par le biais d'un poème-slogan:
Le ciel bleu a disparu, le ciel jaune se lèvera
En cette année de jiazhi, on connaîtra la prospérité sous les cieux.
L'expression "sous les cieux" désignait la Chine et le ciel bleu et jaune, bien sûr, les Han et les Turbans jaunes respectivement. Zhang prêchait l'égalité entre tous les peuples, ce qui se traduirait par une grande paix dans le pays, où les richesses seraient partagées et où personne ne serait contraint de se priver de nourriture ou d'un abri. Cependant, en même temps qu'il proclamait sa Grande Paix, il mobilisait le peuple pour un conflit armé afin d'exiger cette paix par l'action militaire, sachant que le gouvernement ne l'accorderait pas de bon gré, et il avait raison.
Les Han agirent rapidement pour réprimer la rébellion, mais leurs ressources étaient alors très dispersées. Les invasions des tribus nomades Xianbei et Xiongnu avaient nécessité la mise en place de garnisons dans les forteresses frontalières, commandées par des gouverneurs/commandants régionaux rapidement mobilisés. Pendant que les Han préparaient leurs armées, les forces rebelles augmentaient de jour en jour et se propageaient. Des enclaves de Turbans jaunes apparurent dans toute la Chine et leurs rangs se comptaient par milliers, puis par dizaines de milliers.
Les premiers généraux Han envoyés contre les rebelles furent Huangfu Song (+ 195 de notre ère), Lu Zhi (+ 192 de notre ère) et Zhu Jun (+ 195 de notre ère), mais la rébellion fut finalement écrasée sans pitié par le poète-guerrier Cao Cao (155-220 de notre ère) en l'espace d'un an, et Zhang Jue mourut avec elle. L'une des raisons pour lesquelles Cao Cao parvint à exercer ce pouvoir est qu'un conseiller de la cour et général, Liu Yan (+ 194 de notre ère), avait persuadé l'empereur Lingdi de renoncer à contrôler les gouverneurs militaires et leurs provinces et de permettre à chacun d'entre eux d'agir en fonction de ses propres circonstances. Étant donné que la rébellion était si étendue et semblait prendre des formes de résistance si différentes, les choix de chaque commandant régional seraient plus efficaces qu'un diktat impérial général. Cette décision aurait pour effet d'accorder aux gouverneurs/commandants régionaux une autonomie plus ou moins complète par rapport à l'empereur, mais Lingdi accepta tout de même le plan.
L'avènement des Trois Royaumes
L'empereur Lingdi mourut en 189 de notre ère et son successeur était le prince héritier Liu Bian qui, à l'âge de 12 ans environ, devint l'empereur Shao de Han. Trop jeune pour gouverner, son oncle He Jin (+189 de notre ère) fut nommé régent. He Jin était le demi-frère de l'impératrice He (+189 de notre ère) et était frustré par le niveau de contrôle que les eunuques du palais exerçaient sur la vie de la cour et la politique. Il contacta deux des plus puissants seigneurs de guerre, Dong Zhuo (+ 192 de notre ère) et Yuan Shao (+ 202 de notre ère), leur demandant d'être présents en force à Luoyang, la capitale des Han, pour soutenir son action visant à assassiner les dix assistants et à purger le palais des eunuques. Cependant, les eunuques eurent vent de son plan et le firent tuer.
Yuan Shao découvrit He Jin mort et le vengea en massacrant les dix assistants, puis en tuant le reste des eunuques et leur personnel. L'empereur Shao et son jeune frère Liu Xie (+ 234 de notre ère) échappèrent au carnage du palais et prirent la route du refuge avec leurs assistants et les membres de leur famille au moment où Dong Zhuo marchait vers Luoyang. Dong les retrouva et les ramena dans la ville. Il put alors s'imposer comme le pouvoir suprême car il avait en main l'empereur et son frère ainsi que le sceau impérial. Peu après, favorisant son jeune frère, il fit tuer l'empereur Shao et éleva son jeune frère Liu Xie qui prit le nom de trône de l'empereur Xian (+ 234 de notre ère), le dernier des empereurs Han.
Dong Zhuo était un despote complaisant et cruel selon les historiens chinois ultérieurs, mais il devait avoir quelques qualités rédemptrices car son armée lui était intensément loyale. Il resta au pouvoir, dictant la politique du jeune empereur Xian, jusqu'à ce qu'il soit assassiné par son proche confident, garde du corps et général Lu Bu (+ 199 de notre ère) en 192 de notre ère.
L'accord que Liu Yan avait précédemment conclu avec l'empereur Lingdi signifiait que tout gouverneur régional ou commandant militaire disposant de suffisamment de ressources et de charisme constituait essentiellement sa propre nation et, après la mort de Dong Zhuo, des généraux tels que Liu Bei (+ 223 de notre ère), Sun Quan (+ 252 de notre ère) et Cao Cao (+ 220 de notre ère) s'affrontèrent pour prouver qu'ils détenaient le mandat du ciel et étaient les élus pour gouverner toute la Chine. Cao Cao, le plus puissant des trois, contrôlait tout le nord de la Chine et marcha vers le sud pour s'emparer du reste et unifier le pays sous son autorité en 208 de notre ère. Il fut vaincu à la bataille des Falaises rouges (208 de notre ère) et repoussé vers le nord avec d'immenses pertes.
Par la suite, la Chine fut divisée en trois royaumes: Cao Wei (dirigé par Cao Cao), Wu oriental (gouverné par Sun Quan) et Shu Han (dirigé par Liu Bei). Les trois royaumes restèrent en tension plus ou moins constante jusqu'à la réunification de la Chine sous la dynastie Jin (266-420 de notre ère) qui revendiqua le Mandat du Ciel en vertu de l'acte de réunification par la conquête militaire, tout comme les Qin l'avaient fait des siècles auparavant.
Conclusion
La dynastie Jin fut établie par la famille Sima lorsque Sima Yan (son premier empereur, r. de 266 à 290 de notre ère) força l'abdication du gouvernement de Cao Wei et prit le contrôle, réunifiant les trois royaumes sous sa domination et démontrant ainsi qu'il détenait le Mandat du Ciel en rétablissant l'ordre. La dynastie Jin tenta de stabiliser le pays mais fut brisée par le conflit de succession connu sous le nom de Guerre des huit princes (291-306 de notre ère) après la mort de Sima Yan, se divisant en Jin occidental (266-316) et Jin oriental (317-420). Alors que les Jin de l'Est luttaient pour garder le contrôle, le pays se disloqua de nouveau pendant la période des seize royaumes et ne fut finalement unifié que par la dynastie Liu Song (420-479) qui revendiqua également le Mandat du Ciel en utilisant la même revendication que les Jin auparavant.
Le mandat du ciel, aussi noble soit-il en théorie, fut constamment invoqué par les monarques et les monarques en puissance pour justifier leur soif de pouvoir, souvent aux dépens du peuple. Le gouvernement est une entité vivante et, en tant que telle, son objectif premier est de se préserver. Le service au peuple favorise cet objectif et il est donc dans l'intérêt du gouvernement de prendre soin de son peuple, mais "prendre soin du peuple" peut être interprété de nombreuses façons différentes. Les politiques gouvernementales peuvent porter principalement sur l'aménagement du territoire, la santé, la redistribution des richesses ou simplement la garantie de l'emploi de la majorité. Il n'y a jamais eu de définition fixe de ce que signifiait "prendre soin du peuple", et la paysannerie, qui était la plus touchée par cette situation, n'avait pas eu voix au chapitre pour tenter d'en formuler une.
La rébellion des Turbans jaunes fut le seul mouvement politique d'envergure nationale initié par et pour le peuple, et elle fut écrasée par les forces qui revendiquèrent le Mandat du Ciel en l'espace d'un an. Les dynasties Jin et Liu Song qui revendiquèrent le mandat ne valaient guère mieux que les Han défaillants ou les trois royaumes - elles étaient simplement capables de faire la meilleure revendication possible à l'époque - et, tout comme pour les maisons régnantes précédentes, leurs revendications furent établies par la force militaire, et non par une quelconque politique concernant le plus grand bien du peuple dont un monarque était censé se préoccuper.