Mort et Au-Delà en Perse Ancienne

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 20 décembre 2019
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Chaque culture, ancienne ou moderne, formule une vision de l'au-delà pour tenter de répondre à la question de savoir ce qui se passe après la mort. La Perse antique s'intéressa à cette question tout comme n'importe quelle culture du passé ou d'aujourd'hui et fournit l'une des réponses les plus intéressantes et les plus bienveillantes.

L'inquiétude de l'homme face à la mortalité inspire non seulement les écritures des religions du monde, mais aussi les plus grandes œuvres littéraires. L'épopée de Gilgamesh de Mésopotamie - considérée comme le plus ancien récit épique au monde - est centrée sur la recherche d'un sens à la vie face à la mort inévitable, et d'innombrables œuvres ont depuis exploré le même problème.

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Le Hamlet de Shakespeare résume cette préoccupation dans son vers "Le pays inconnu, dont aucun voyageur ne revient, rend la volonté perplexe" (Acte III.i.79-80), mais Hamlet est simplement l'un des orateurs les plus éloquents à faire l'observation que l'on pourrait sans doute définir comme la préoccupation centrale et sous-jacente de l'espèce humaine. L'inévitabilité de la mort définit la vie humaine et ce qui se passe après a inspiré de nombreuses visions saisissantes de l'au-delà, de l'ancien champ de roseaux égyptien à l'Hadès grec, en passant par les nombreuses autres conceptions de l'au-delà, y compris les destinations bien connues du paradis et de l'enfer.

Tower of Silence, Yazd, Iran
Tour du Silence, Yazd, Iran
Diego Delso (CC BY-SA)

Bien que ce dernier concept de deux destinations finales possibles soit le plus étroitement associé au christianisme et à l'islam de nos jours, il s'agit en fait d'une création perse ancienne qui, avec des influences d'autres cultures, a contribué aux visions de ces deux religions. Le concept catholique du purgatoire fut également imaginé par les Perses dans leur Hamistakan, un lieu pour les âmes de ceux dont les bonnes et les mauvaises actions sont égales; ces âmes resteraient en équilibre jusqu'à la fin des temps, lorsqu'elles seraient réunies avec Ahura Mazda.

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Le concept perse de l'au-delà était similaire à celui de la Mésopotamie - une terre d'ombres sombre et morne - mais il serait révisé et ornementé, élevant la mort à un moment de triomphe et de joie ultimes ou de désespoir et d'échec dramatiques et, en fin de compte, donnant un sens à la vie d'une personne dans ce qui l'attendait au-delà de la mort.

Dieux, esprits et mort

La religion des anciens Perses arriva dans la région de l'Iran avec leur migration depuis la région du Grand Iran (le Caucase, l'Asie centrale, l'Asie du Sud et l'Asie de l'Ouest) aux alentours du troisième millénaire avant notre ère. On ne sait pas en quoi consistait la foi originelle, mais on pense qu'elle fut ensuite influencée par les Élamites et les habitants de la Susiane qui étaient déjà installés dans la région.

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La religion perse était initialement polythéiste, avec un panthéon de divinités dirigé par un dieu unique et puissant, Ahura Mazda.

Il s'agissait d'un système de croyance oral, qui le resta tout au long de son développement, et tout ce que l'on en sait provient d'ouvrages beaucoup plus tardifs, écrits après que le prophète Zoroastre (c. 1500-1000 av. J.-C.) l'eut réformé de façon spectaculaire. Il est donc difficile de savoir quels aspects étaient antérieurs à l'ère zoroastrienne, mais les ouvrages zoroastriens tels que l'Avesta, le Vendidad et le Bundahisn, qui font référence à des croyances antérieures, en donnent généralement une bonne idée. Malgré cela, certains concepts post-zoroastriens semblent avoir été appliqués au modèle antérieur et il n'y a aucun moyen de savoir ce qu'ils auraient pu remplacer.

La religion perse était initialement polythéiste, avec un panthéon de divinités dirigé par un dieu unique et puissant, Ahura Mazda. Le panthéon répondait aux mêmes types de préoccupations que n'importe quelle autre religion polythéiste, les différentes divinités présidant à leur propre domaine de spécialisation. Mithra était le dieu du soleil levant, des alliances et des contrats; Anahita était la déesse de la fertilité, de l'eau, de la santé et de la guérison, de la sagesse et, parfois, de la guerre. Le monde était peuplé d'esprits, bons ou mauvais, et il existait des êtres surnaturels tels que les peri (fées) ou les djinns (génies) qui pouvaient influencer la pensée et le comportement des hommes.

Ardashir I & Ahura Mazda
Ardachir Ier et Ahura Mazda
Lutf 'Ali Khan (Copyright)

Les dieux du panthéon perse existaient pour prendre soin des humains et les protéger des menaces des forces du mal - plus tard connues sous le nom de daevas - qui étaient dirigées par l'esprit malveillant Angra Mainyu. Angra Mainyu était l'ennemi d'Ahura Mazda et des autres dieux qui, incapable de renverser le grand dessein des dieux, ne pouvait que faire ce qu'il pouvait pour le perturber à chaque instant et, en réponse, Ahura Mazda tournait ses meilleurs efforts de destruction à des fins positives.

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Lorsque Ahura Mazda créa le magnifique taureau primordial, Gavaevodata, Angra Mainyu le tua. Ahura Mazda éleva alors le cadavre du taureau jusqu'à la lune où il fut purifié et, de sa semence purifiée, naquirent tous les animaux du monde. Lorsque Ahura Mazda créa le premier être humain, Gayomartan, Angra Mainyu le tua également. Cependant, de sa semence purifiée naquit le premier couple de mortels, Mashya et Mashyanag, qui vécurent au paradis avec leur dieu et toute la nature.

Lorsqu'une personne mourait, son âme restait près de son corps pendant trois jours avant de partir pour le pays souterrain des morts.

Angra Mainyu perturba également ce processus en chuchotant au couple qu'il était leur véritable créateur et qu'Ahura Mazda n'était qu'un trompeur maléfique. Mashya et Mashyanag écoutèrent ses mensonges et furent chassés du paradis. La mort fit son entrée dans le monde et, avec leurs enfants, un temps limité pour chaque vie humaine. Ahura Mazda parvint cependant à tourner cette situation à son avantage en permettant à chaque être humain de décider par lui-même s'il voulait le suivre ou suivre Angra Mainyu et, ce faisant, il donna à l'humanité un sens ultime à la vie: on pouvait vivre en luttant pour le Bien ou en luttant mesquinement pour le Mal.

Au-delà en Perse primitive

Lorsqu'une personne mourait, son âme restait près de son corps pendant trois jours avant de partir pour le royaume souterrain des morts. Il s'agissait d'un royaume sombre, semblable à la vision mésopotamienne du royaume d'Ereshkigal, la reine des morts, où les âmes erraient dans un éternel crépuscule ombrageux. Dans la vision perse, cette terre était gouvernée par le roi Yima (également appelé Yama), le premier grand roi mortel qui, bien qu'initialement favorisé par les dieux, pécha par les ruses d'Angra Mainyu et tomba en disgrâce. Comme Ereshkigal, l'objectif principal de Yima semble avoir été de garder les morts dans son royaume et les vivants en dehors.

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Tout comme dans d'autres systèmes de croyance, la survie des morts dépendait entièrement des prières et du souvenir des vivants. Les survivants passaient les trois premiers jours suivant la mort d'une personne à prier et à jeûner, car cette période était considérée comme la plus dangereuse pour l'âme. L'âme était désorientée et susceptible d'être attaquée par les démons. Un rituel se développa, connu sous le nom de sagdid ("regard du chien"), au cours duquel un chien était amené en présence du cadavre pour chasser les mauvais esprits. Les chiens étaient considérés comme la meilleure défense contre les entités maléfiques car ils pouvaient voir ce que les humains ne pouvaient pas voir et leurs aboiements étaient censés faire fuir ces esprits. Le chien était amené trois fois et si, à un moment donné, il hésitait ou semblait réticent, cela signifiait qu'il n'avait pas chassé l'entité. Le chien était alors conduit jusqu'à neuf fois jusqu'à ce qu'on estime que l'esprit était parti et que le corps pouvait être préparé pour l'enterrement.

Le mort était soit enterré, soit, plus couramment, placé sur un échafaudage extérieur, aujourd'hui appelé Tour du Silence, où le corps était nettoyé par les charognards; une fois cela fait, les os étaient enterrés. Pendant que les vivants s'occupaient du corps, l'âme du défunt errait dans le royaume de Yima. On ne sait pas exactement quand cette phase suivante avait lieu, mais à un moment donné, l'âme devait traverser une rivière sombre en bateau - un événement connu sous le nom de la Traversée du Séparateur - où les bonnes âmes étaient séparées des mauvaises et assignées à leur place. Il est possible que cet événement ait lieu les morts à peine arrivés du monde des vivants et que la traversée les ait séparés de la terre des vivants pour les amener dans le royaume de Yima.

La traversée du Séparateur impliquait peut-être Mithra dans son rôle de dieu des alliances, car il était entendu que l'âme avait un contrat avec son créateur, Ahura Mazda, et que si elle avait honoré ce contrat en menant une bonne vie, elle serait récompensée; dans le cas contraire, elle serait punie pour avoir suivi les mensonges d'Angra Mainyu. Il est fait référence à Mithra tenant la balance qui met en balance les bonnes et les mauvaises actions d'une personne, laquelle est alors récompensée ou punie en conséquence. Les anges Rashnu (le futur juge des morts) et Suroosh (un ange gardien) pourraient également avoir pris part à ce processus, mais il pourrait s'agir d'ajouts ultérieurs. Une certaine forme de jugement avait toutefois lieu après la mort, et l'âme était envoyée dans une nouvelle demeure dans l'au-delà.

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Une fois qu'elle y était, il incombait aux vivants d'entretenir sa mémoire. La première année est particulièrement importante car l'âme s'adapte à sa nouvelle demeure et se sent perdue et seule; elle a donc besoin d'une attention particulière de la part des vivants. Les rites de commémoration pouvaient durer jusqu'à 30 ans ou jusqu'à la mort du parent le plus proche. On préparait régulièrement de la nourriture pour les défunts dans l'au-delà, on faisait des prières et des sacrifices pour leur bien-être et on se souvenait d'eux en particulier à la veille du Nouvel An, lorsqu'on pensait qu'ils reviendraient leur rendre visite.

Zoroastre

Entre 1500 et 1000 avant notre ère, un prêtre nommé Zoroastre reçut une vision qui allait changer radicalement la conception religieuse des Perses. Au bord d'une rivière, un être de lumière lui serait apparu, s'identifiant comme Vohu Manah ("bon dessein") et informant Zoroastre que les croyances religieuses des Perses étaient erronées. Il n'y avait qu'un seul dieu, lui dit-on, et c'était Ahura Mazda; tous les autres soi-disant "dieux" n'étaient que des émanations de l'Être suprême.

Faravahar at Persepolis
Faravahar à Persépolis
Napishtim (CC BY-SA)

Zoroastre devint le prophète de cette nouvelle vision, la prêchant à tous ceux qu'il recontrait, mais il fut rejeté, menacé et dut quitter sa maison. On dit traditionnellement que son premier converti fut son cousin, mais cela ne changea rien à l'acceptation de sa vision. Ce n'est qu'après avoir converti le roi Vishtaspa, qui convertit ensuite tout son royaume, que le zoroastrisme devint un système de croyance influent.

Ahura Mazda devint alors le Dieu suprême et Angra Mainyu son ennemi éternel. Il était entendu auparavant que les êtres humains devaient choisir à laquelle de ces divinités ils allaient consacrer leur temps sur terre, mais cela était désormais devenu le sens de la vie. Les êtres humains avaient été créés avec le libre arbitre et, quelle que soit la voie qu'ils choisissent, ils définissent leurs valeurs et le cours de leur existence. La vie était donc une bataille entre les forces du Bien et celles du Mal et chacun, à la naissance, devait choisir son camp. En acceptant la vision de Zoroastre, on se consacrait aux principes des bonnes pensées, des bonnes paroles, des bonnes actions, en se faisant des amis parmi les ennemis et en pratiquant la charité envers tous, entre autres vertus.

Au-delà de la Perse ultérieure

Comme nous l'avons vu, certains aspects du zoroastrisme existaient avant la vision de Zoroastre et ont sans aucun doute joué un rôle dans la foi originelle, mais comme ils sont clairement définis après Zoroastre, on considère généralement qu'ils furent introduits - ou du moins révisés - par lui.

À la naissance, l'âme (urvan) est envoyée dans le corps par le moi supérieur (le fravashi) afin de faire l'expérience du monde matériel et de se battre du côté du Bien. Le fravrashi faisait de son mieux pour aider l'âme dans ses combats tout au long de la vie et l'attendait après la mort. Lorsqu'une personne mourait, l'urvan s'attardait pendant trois jours auprès du cadavre pendant que les dieux évaluaient ses bonnes et mauvaises actions. Le quatrième jour, l'urvan se rendait sur le pont de Chinvat, qui sépare les vivants des morts, où il retrouvait son fravashi. Deux chiens gardaient le pont, accueillant les bonnes âmes et grognant sur les mauvaises. L'urvan et le fravashi rejoignaient Daena, la Sainte Vierge, qui reflétait la conscience de l'urvan: pour les justifiés, elle était une belle jeune femme, tandis que pour les condamnés, elle était une sorcière flétrie.

Ahura Mazda, The Rock-Cut Tombs of Qizqapan
Ahura Mazda, Les tombeaux taillés dans le roc de Qizqapan
Sulaymaniyah Museum (Copyright)

L'ange Suroosh apparaissait pour protéger l'âme des attaques démoniaques de l'abîme et la guider sur le pont. Pour l'âme justifiée, le pont s'élargissait et était facile à franchir; pour l'âme condamnée, il se rétrécissait et était difficile à franchir. À l'autre bout se tenait l'ange Rashnu, qui recevait le décompte des bonnes et des mauvaises actions de chacun et rendait son jugement. L'érudit A. T. Olmstead commente:

La conscience de chacun, qu'il soit juste ou menteur, déterminera sa récompense future. Avec Zoroastre comme juge associé, Ahura Mazda lui-même, par l'intermédiaire de son conseiller Justice, séparera les sages des imprudents. Ensuite, Zoroastre guidera ceux à qui il a enseigné pour qu'ils invoquent Mazda sur Chinvato Peretav, le Pont du Séparateur. Ceux qui auront choisi la sagesse se rendront à la Maison du Chant, la Demeure de la Bonne Pensée, le Royaume de la Bonne Pensée, l'Héritage Glorieux de la Bonne Pensée, où l'on se rend par les sciences des Sauveurs pour passer à leur récompense. C'est là qu'ils verront le trône du plus puissant Ahura et l'obéissance de Mazda, la félicité qui est avec les lumières célestes. Mais les insensés iront dans la maison du mensonge, la maison de la pire pensée, la maison des daevas, la pire existence. Leur mauvaise conscience leur vaudra des tourments lors du Jugement du Pont et les conduira vers de longs âges futurs de misère, d'obscurité, de nourriture infecte et de cris de désespoir. (101)

Il y avait quatre niveaux de paradis qui montaient depuis le pont et quatre sombres enfers qui descendaient. Rashnu décidait où l'âme méritait d'aller et il est entendu que l'âme elle-même reconnaissait la justice de cette décision. Le niveau le plus élevé du paradis était le ciel de la lumière éternelle où l'âme vivait dans la compagnie radieuse d'Ahura Mazda en personne. Entre le ciel le plus bas et l'enfer le plus haut se trouvait le purgatoire d'Hamistakan, d'où descendaient les autres niveaux de l'enfer jusqu'à la fosse la plus basse de la Maison du Mensonge, l'enfer des Ténèbres éternelles, où l'âme était tourmentée et faisait l'expérience d'une solitude totale; quel que soit le nombre d'autres âmes présentes, elle se sentait toujours seule.

Après la fin des temps, chacun retrouverait ses proches et vivrait éternellement en paix et en harmonie avec Ahura Mazda.

Malgré cela, il y avait un espoir de salut pour chaque âme - même la pire - parce qu'Ahura Mazda était profondément aimant et ne pouvait pas supporter l'idée d'une âme éternellement perdue. Avec le temps, un messie viendrait - le Saoshyant ("Celui qui apporte le bienfait") - et provoquerait le Frashokereti (la fin des temps). Le monde tel que les êtres humains le connaissaient prendrait fin et tous seraient rassemblés auprès d'Ahura Mazda. Les âmes de la Maison du Mensonge seraient libérées et Angra Mainyu serait détruit. Ensuite, tout le monde serait réuni avec ses proches et vivrait éternellement en paix et en harmonie avec Ahura Mazda.

Conclusion

Cette vision fut supprimée en Perse à la suite de l'invasion arabe musulmane et de la chute de l'empire sassanide en 651. Les zoroastriens furent persécutés, leurs autels détruits, leurs bibliothèques brûlées et des mosquées érigées dans les lieux sacrés. Malgré cela, les croyances zoroastriennes et persanes antérieures concernant la mort et l'au-delà allaient influencer la vision musulmane naissante, tout comme cela avait été le cas pour la religion chrétienne antérieure et le judaïsme encore plus ancien. Les concepts perses d'un dieu unique, d'une vie bonne définie par une conduite morale, de la responsabilité personnelle de son âme et de son salut, d'un paradis ou d'un enfer après la mort, d'un jugement après la mort et d'un messie - pour ne citer que quelques concepts - sont antérieurs au développement de ces trois religions.

L'une des contributions persanes les plus intéressantes à l'islam est la réimagination du pont de Chinvat dans les hadiths. Dans l'islam, un hadith est un récit extra coranique de la vie du prophète Mahomet, ainsi que des croyances, des coutumes et des actions que Mahomet approuverait.

Le Hadith Bukhari, entre autres, décrit l'As-Sirat - le Pont du Paradis - qui est le dernier obstacle que les croyants doivent franchir avant d'être accueillis au paradis. Le pont ne sera franchi que par les croyants (musulmans), car toutes les autres âmes sont vouées à l'enfer en raison de leur rejet de la foi. Le pont est décrit comme glissant et "fin comme un cheveu et tranchant comme une épée" avec des épines, des pinces, des crochets, des barbes pour empêcher la traversée. En outre, le pont est large lorsque l'âme l'emprunte, puis se rétrécit considérablement; en dessous se trouvent les feux de l'enfer qui s'abattent sur les âmes lorsqu'elles se frayent un chemin le long du pont (Bukhari, Livre 97:65). Les âmes des plus pieux voleront à travers le pont, mais la plupart auront du mal.

Chaque réponse religieuse à l'observation d'Hamlet concernant le pays inconnu qui attend après la mort reflète la culture qui l'a créée et ne peut jamais, objectivement, être plus que cela. Personne ne sait ce qu'il y a après la mort, sauf les morts, et ils sont rarement très loquaces lorsqu'il s'agit de décrire leur royaume. Cependant, la vision persane, qui met l'accent sur la nécessité de vivre la meilleure vie possible en accord avec les principes les plus élevés, ainsi que sur son concept global de salut ultime, est l'une des plus admirables jamais conçues. Même s'il n'y a aucun moyen de savoir si cela pourrait être vrai, la beauté de la vision inspire l'espoir que cela pourrait, ou devrait, être le cas; et l'espoir d'une vie après la mort faite de retrouvailles avec tout ce que l'on a perdu est finalement la seule réponse positive à la mort.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2019, décembre 20). Mort et Au-Delà en Perse Ancienne [Death and the Afterlife in Ancient Persia]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1485/mort-et-au-dela-en-perse-ancienne/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Mort et Au-Delà en Perse Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le décembre 20, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1485/mort-et-au-dela-en-perse-ancienne/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Mort et Au-Delà en Perse Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 20 déc. 2019. Web. 21 nov. 2024.

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