Illyrie, Découverte de l'Albanie Ancienne

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Carole Raddato
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 13 mars 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, grec
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L'Albanie est située au carrefour de l'Adriatique orientale et était connue sous le nom d'Illyrie et d'Épire à l'époque classique. Elle joua un rôle stratégique dans l'Antiquité et fut un point de contact entre les civilisations illyrienne, grecque et romaine. Même si l'Albanie n'est pas une destination touristique courante, le pays est en train de devenir l'un des coins les plus enchanteurs d'Europe.

The Southeastern Gate of Amantia, Albania
La porte sud-est d'Amantia, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

L'Albanie attire chaque année de plus en plus de touristes, attirés par ses merveilles naturelles spectaculaires et intactes, sa riche histoire et son extraordinaire patrimoine archéologique. Surnommée la "perle des Balkans", l'Albanie offre un voyage captivant dans le temps, avec 3 000 ans de patrimoine archéologique intact.

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Des sites archéologiques tels qu'Apollonia, Antigonie et Byllis recèlent une grande richesse historique, tandis que le parc national de Butrint, célèbre pour ses ruines et sa beauté, a été reconnu par l'UNESCO comme site du patrimoine mondial en 1992. Si vous voyagez dans le sud de l'Illyrie et le nord de l'Épire, lisez la suite pour découvrir quelques incontournables destinations.

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Durrës

Située sur la côte orientale de l'Adriatique, Durrës fut la première colonie grecque établie en Illyrie. La région fut colonisée à la fin du VIIe siècle avant notre ère par des habitants de Corinthe et de Corcyre (l'actuelle Corfou). L'ancienne polis (cité-État), connue à l'époque sous le nom d'Epidamnos, prospéra au cours des 4e et 2e siècles avant notre ère et devint un port très important.

En raison de sa position stratégique en tant que port, la ville joua un rôle dans les origines de la guerre du Péloponnèse dans les années 430 avant J.-C. Elle devint également le théâtre d'opérations militaires pendant la guerre civile qui opposa Jules César (100-44 av. J.-C.) à l'armée de Pompée (106-48 av. J.-C.) au 1er siècle avant notre ère.

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The Beauty of Durrës Mosaic
La beauté de la mosaïque de Durrës
Pasztilla aka Attila Terbócs (CC BY-NC-SA)

Epidamnos passa sous protection romaine en 229 avant notre ère et son nom fut latinisé en Dyrrachium. La Via Egnatia, route construite dans la seconde moitié du IIe siècle avant notre ère pour relier Rome aux provinces orientales d'Illyrie, de Macédoine et de Thrace, commençait à Dyrrachium.

L'orateur romain Cicéron (106-43 av. J.-C.), qui y séjourna en 58 av. J.-C., qualifia Dyrrachium de "ville admirable"(admirabilis urbs) en raison de ses temples, statues et autres monuments. Le poète Catulle (84-54 av. J.-C.) l'appelait "la taverne de l'Adriatique"(Dyrrachium Hadriae tabernam).

Amphitheatre of Durrës (Dyrrachium)
Amphithéâtre de Durrës (Dyrrachium)
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Dyrrachium reçut le statut de colonie sous l'empereur romain Auguste (r. de 27 av. J.-C. à 14 av. J.-C.) et prospéra grâce au commerce. La ville continua à prospérer sous l'Empire byzantin (330-1453 de notre ère), mais au Moyen Âge, Dyrrachium subit de nombreuses attaques. Les vestiges de la ville antique comprennent l'amphithéâtre romain, le forum byzantin et diverses fortifications.

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L'amphithéâtre de Durrës, construit au IIe siècle de notre ère et découvert seulement en 1966, est l'un des plus grands monuments de l'Antiquité à avoir survécu sur le territoire albanais. On pense qu'il pouvait accueillir 15 000 à 20 000 personnes. Utilisé pour des spectacles jusqu'à la fin du Ve siècle de notre ère, le monument abrita ensuite une chapelle chrétienne qui contient les seules mosaïques murales conservées en Albanie. Le musée archéologique de la ville, qui présente un grand nombre de pièces archéologiques de grande valeur, mérite également une visite.

►LE SAVIEZ-VOUS?
Une portion de 100 m de long de la Via Egnatia peut être vue près de la ville provinciale de Peqin, entre Durrës et Elbasan. La chaussée mesure environ six mètres de large et présente un revêtement ottoman, une réparation ultérieure des chaussées byzantines et romaines antérieures. On peut également voir un pont romain à arche unique qui soutenait la Via Egnatia.

Walking the Via Egnatia
Promenade sur la Via Egnatia
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Apollonia

À 60 km au sud de Durrës, dans le comté de Fier, se trouve une autre colonie corcyréenne, Apollonia. Tirant son nom du dieu Apollon, Apollonia était la deuxième colonie grecque fondée sur le continent illyrien après Epidamnos.

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Au fil des siècles, les colons grecs coexistèrent avec les Taulantiens, la tribu illyrienne qui habitait la région. Apollonia se trouvait sur un plateau vallonné surplombant la rivière Aoös, à quelques kilomètres de la mer. Cette position stratégique, avec vue sur la plaine fertile environnante, permettait de communiquer avec la partie côtière du territoire. La ville s'enrichit grâce au commerce des esclaves et à l'agriculture locale. Elle devint l'un des plus importants centres économiques, politiques et culturels de la région.

Large Stoa of Apollonia, Albania
Grande Stoa d'Apollonia, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Comme sa rivale Dyrrachium, Apollonia était également l'un des points de départ de la célèbre Via Egnatia. Cicéron décrivit Apollonia comme "une ville grande et importante" (magna urbs et gravis), et c'est en étudiant la rhétorique dans la ville qu'Octave (63 av. J.-C. - 14 ap. J.-C.) apprit la mort de son père adoptif Jules César.

Des fouilles archéologiques ont montré que la ville atteignit son apogée aux alentours des IVe et IIIe siècles avant notre ère, avec environ 60 000 habitants vivant à l'intérieur des portes de la ville. Au début du IIIe siècle de notre ère, Apollonia fut en grande partie détruite par un puissant tremblement de terre et la ville fut peu à peu abandonnée. À la fin de l'Antiquité, la ville s'était largement dépeuplée et n'abritait plus qu'une petite communauté chrétienne.

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Agora of Apollonia, Albania
Agora d'Apollonia, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Bien que seulement 10 % de la ville ait été fouillée à ce jour, les vestiges d'Apollonia sont considérables et couvrent une superficie de 2 km² (0,8 mi²). Les visiteurs peuvent se promener autour d'une variété de monuments impressionnants, dont un bouleuterion qui servait de lieu de réunion du conseil de la ville; un odeon qui aurait accueilli des événements culturels et musicaux; un théâtre grec construit au IIIe siècle avant notre ère qui pouvait accueillir un public de 10 000 personnes; une grande stoa (une allée publique couverte) construite au 4e siècle avant notre ère, ainsi qu'un nympheaum rectangulaire (un monument dédié aux nymphes) construit au milieu du 3e siècle avant notre ère, qui est le monument le plus grand et le mieux préservé d'Apollonia.

Nymphaeum at Apollonia, Albania
Nymphée d'Apollonia, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Le musée d'Apollonia est situé à l'intérieur d'un monastère orthodoxe et présente des objets trouvés sur le site. Il regorge d'informations bien présentées sur l'histoire de la ville antique et de ses fouilles.

Byllis

Plus au sud d'Apollonia se trouvent les ruines de la colonie illyrienne de Byllis, l'un des sites archéologiques les plus importants d'Albanie. Fondée par les Bylliones, une tribu hellénisée d'Illyrie, au milieu du IVe siècle avant notre ère, Byllis était la plus grande ville du sud de l'Illyrie. Elle occupait une position dominante au sommet d'une colline, sur la route menant d'Apollonia à l'Épire et à la Macédoine.

Les Bylliones disposaient d'un système de gouvernement sophistiqué, frappaient leur propre monnaie de bronze et contrôlaient un territoire d'environ 20 km² (7,7 m²). Ils firent de Byllis leur capitale et la fortifièrent avec un mur d'enceinte d'environ deux kilomètres de long. Byllis adopta un plan de rues régulier entièrement hellénisé qui comprenait un théâtre, des stoas, un stade, un gymnase et des temples. Les Bylliones prospérèrent jusqu'en 229 avant notre ère, lorsque les Romains débarquèrent en Apollonie et que leur territoire devint un champ de bataille entre l'armée romaine et les Macédoniens pour le contrôle de l'Apollonie.

View towards the Vjosa Valley from Byllis, Albania
Vue sur la vallée de Vjosa depuis Byllis, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

En 49-48 avant notre ère, pendant la guerre civile de César, Byllis se rendit à Jules César et devint une base de ravitaillement pour son armée. La ville fut ensuite transformée en colonie romaine, comme en témoignent plusieurs inscriptions latines la désignant sous le nom de Colonia Iulia Augusta. Les murs de la ville furent reconstruits ainsi que le théâtre et les stoas, et d'autres monuments furent érigés.

Theatre of Byllis, Albania
Théâtre de Byllis, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Byllis fut attaquée et saccagée par les Wisigoths vers la fin du IVe siècle de notre ère, mais la ville fut reconstruite sous Théodose II (408-450 de notre ère). Elle subit une nouvelle attaque et fut à nouveau reconstruite sous l'empereur Justinien Ier (r. de 527 à 565).

Sous le règne de Justinien, Byllis devint un centre religieux important et le siège d'un évêché. Plusieurs grandes basiliques (églises) paléochrétiennes furent construites, toutes ornées de mosaïques somptueuses. Malheureusement pour les visiteurs, toutes les mosaïques sont recouvertes de couches protectrices de sable et ne sont pas visibles. En 586 de notre ère, Byllis fut abandonnée et le siège de l'évêché fut déplacé à Ballsh, préservant ainsi le nom de la vieille ville.

Byzantine Basilica in Byllis, Albania
Basilique byzantine de Byllis, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Avec ses fascinantes ruines et ses vues imprenables sur la vallée de Vjosë (Aoös en grec), l'ancienne ville de Byllis est l'un des nombreux trésors cachés de l'Albanie. Les vestiges comprennent un impressionnant théâtre, plusieurs basiliques byzantines pavées de mosaïques remarquables, des maisons privées illyriennes et des bâtiments publics romains.

Amantia

En traversant la rivière Aoös depuis Byllis, on arrive aux ruines de l'ancienne cité d'Amantia, située à 32 km au nord-est de la ville de Vlorë, première capitale de l'Albanie et centre administratif du comté de Vlorë. Fondée vers le milieu du Ve siècle avant notre ère, Amantia était la capitale historique de l'ancienne tribu grecque des Amantes. Elle occupait une position défensive importante au-dessus de la vallée de la rivière Aoös, le long de la route menant à la côte et à la baie d'Aulon (l'actuelle baie de Vlorë).

City Gate of Amantia, Albania
Porte de la ville d'Amantia, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Amantia fut construite sur la pente d'une haute colline couvrant une superficie de 13 hectares. La ville était protégée par une enceinte fortifiée de 2 100 m de long, équipée de trois portes monumentales. L'agglomération s'étendait sur les flancs de la colline escarpée. Le monument le mieux conservé d'Amantia est le stade, construit sur une terrasse naturelle dans la première moitié du IIIe siècle avant notre ère et qui pouvait accueillir environ 4 000 personnes.

Stadium of Amantia, Albania
Stade d'Amantia, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Sur le côté sud de la ville, à l'extérieur des murs, se trouvait un complexe religieux avec une plate-forme pour un temple de style dorique à colonnade dédié à Aphrodite. Une série de tombes monumentales se trouve également à proximité. Amantia resta un petit centre urbain et fut le siège d'un évêché au début de l'ère chrétienne. Le temple d'Aphrodite fut démoli et une basilique chrétienne fut construite à proximité des ruines en utilisant ses matériaux. On pense que la ville fut abandonnée à la fin du VIe siècle.

Antigonie

Les ruines de la cité antique d'Antigonie se dressent au sommet d'une colline surplombant la magnifique vallée de Drinos, qui reliait l'Illyrie au nord et le royaume d'Épire au sud. En 295 avant notre ère, le roi des Molosses, l'une des trois principales tribus d'Épire, fonda une ville qu'il baptisa du nom de son épouse Antigone, fille de Bérénice Ier (c. 340-c. 268 av. J.-C.) et belle-fille de Ptolémée Ier (366-282 av. J.-C.) d'Égypte.

Le roi molosse était le célèbre Pyrrhus, dont les batailles contre la République romaine allaient être connues sous le nom de "victoires à la Pyrrhus" (une victoire remportée à un prix trop élevé).

Avec une telle position stratégique, Antigonie devint un centre économique, politique et administratif important pendant plus de cent ans, jusqu'à sa destruction en 167 avant notre ère, à la fin de la troisième guerre macédonienne, qui dévasta l'Épire. L'épaisse couche de ruines calcinées trouvée dans les zones fouillées montre que la ville fut détruite violemment. Sous le consul romain Æmilius Paullus (c. 229-160 av. J.-C.), 70 villes d'Épire furent saccagées et incendiées. La ville d'Antigonie, qui ne fut jamais reconstruite, en faisait probablement partie.

Pyrrhus of Epirus
Pyrrhus d'Épire
Caroline Cervera (CC BY-NC-SA)

L'importance du site était largement inconnue jusqu'à ce que la ville antique ne soit fouillée et identifiée par l'archéologue albanais Dhimosten Budina (1930-2004) et la découverte de tesserae de bronze portant l'inscription "ANTIΓΩNEΩN" (du citoyen d'Antigoneia) en 1968.

Antigoneia of Epirus, Albania
Antigonie d'Épire, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

La ville fut construite sur le plan hippodamien (rues rectilignes qui se croisent à angle droit) et couvrait une superficie de près de 45 hectares (111 acres). Elle prospéra grâce au commerce avec les autres villes hellénistiques, l'Illyrie et la Macédoine. Les structures restantes de cette ville éphémère comprennent les murs de fortification de la ville, l'agora, le prytaneum, des maisons résidentielles avec des cours péristyles, des ateliers, ainsi qu'une église paléochrétienne avec des sols en mosaïque (malheureusement, toujours recouverts).

Depuis 2005, Antigonie est organisée en parc archéologique national, avec des panneaux d'information placés tout autour du parc pour informer les visiteurs sur les différents monuments. Des fouilles sont toujours en cours et la plupart des découvertes sont exposées au Musée historique national et au Musée archéologique national de Tirana.

Antigoneia of Epirus, Albania
Antigonie d'Épire, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Butrint

Premier site albanais inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, Butrint (anciennement Buthrotum) est le site archéologique le plus célèbre et le plus visité du pays. Situé en face de l'île grecque de Corfou, Butrint offre une combinaison de ruines historiques et de beauté naturelle. Ses ruines bien préservées sont nichées dans un paysage marécageux d'une beauté et d'une tranquillité exceptionnelles, entre une lagune intérieure et la mer Ionienne, et entourées de collines densément boisées. Les vestiges de la ville antique s'étendent sur 2 500 ans, depuis les périodes grecque, hellénistique, romaine et chrétienne jusqu'à la période vénitienne. Les premières traces archéologiques d'occupation datent du Xe au VIIIe siècle avant notre ère, bien que la légende associée à ses origines parle de la fondation de la ville par des exilés troyens.

Dans l'Énéide, le poète romain Virgile (70-19 av. J.-C.) décrit Butrint comme ayant été fondée par le prince troyen Hélénos, fils du roi Priam de Troie, et comme une "Troie en miniature"(parva Troia) pour le héros Énée qui y séjourna après avoir échappé à la destruction de la ville lors de la guerre de Troie.

Butrint National Park
Parc national de Butrint
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Buthrotum apparaît dans les sources écrites au cours du 6e siècle avant notre ère, lorsque la ville n'était qu'une petite acropole sous le contrôle des Corcyréens. La ville prit de l'importance et développa son commerce grâce à son accès au détroit de Corfou.

Hellenistic Gate, Butrint
Porte hellénistique de Butrint
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

La situation changea radicalement au tournant du 4e siècle avant notre ère, lorsque les Molosses envahirent la côte de l'Épire du Nord. La ville fut fortifiée par une nouvelle muraille de 870 m de long et de nombreuses portes. Vers la fin ou le milieu du IIIe siècle avant notre ère, la ville comprenait un théâtre pouvant accueillir environ 2 500 personnes, une agora et un sanctuaire dédié au dieu de la guérison, Asclépios.

En raison de sa situation favorable, Buthrotum joua un rôle important dans la guerre civile de César en 49-48 avant notre ère et servit de base à l'armée de César. En 31 avant notre ère, Auguste, tout juste auréolé de sa victoire à la bataille d'Actium, établit une colonie romaine. La ville se développa considérablement et demeura un important relais routier sur la route de Nicopolis, la capitale de la province romaine d'Epire Vétuste. Le forum romain fut construit à l'époque augustéenne, tandis que la ville connut sa plus grande période de prospérité au IIe siècle de notre ère. De nombreux thermes romains, fontaines et bâtiments publics furent construits, et le théâtre fut rénové.

Agora and Roman Forum, Butrint
Agora et Forum romain, Butrint
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)
Stage, Theatre of Butrint
Scène, Théâtre de Butrint
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

La ville subit d'importants dégâts à la suite d'un tremblement de terre au IVe siècle de notre ère, mais elle survécut jusqu'à l'Antiquité tardive, devenant le siège d'un évêché avec des bâtiments chrétiens, dont une grande basilique et un baptistère, l'un des plus grands édifices paléochrétiens de ce type. La ville connut ensuite un long déclin et fut abandonnée jusqu'en 1928, lorsque les autorités italiennes envoyèrent une expédition à Buthrotum.

Baptistery in Butrint, Albania
Baptistère de Butrint, Albanie
Carole Raddato (CC BY-NC-SA)

Le site archéologique se trouve au cœur du parc national de Butrint, créé en 2000 pour préserver les écosystèmes naturels et les forêts. Un réseau de sentiers pédestres traverse ce riche habitat méditerranéen et conduit les visiteurs vers les nombreux bâtiments historiques. Les découvertes du site sont exposées dans le petit musée situé au sommet de la colline où s'élevait autrefois l'acropole de Buthrotum.

Une grande partie des trésors archéologiques du pays sont conservés dans le plus grand musée d'Albanie, le Musée historique national de Tirana. D'autres découvertes archéologiques sont visibles au Musée archéologique national, également situé à Tirana.

Cet article a été publié dans le numéro 15 de la revue Ancient History.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Carole Raddato
Carole gère le célèbre blog photo d'histoire ancienne "Following Hadrian" ("Sur les pas d'Hadrien") dans lequel elle relate ses voyages à travers le monde à la suite de l'empereur Hadrien.

Citer cette ressource

Style APA

Raddato, C. (2020, mars 13). Illyrie, Découverte de l'Albanie Ancienne [Illyria - Exploring Ancient Albania]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1522/illyrie-decouverte-de-lalbanie-ancienne/

Style Chicago

Raddato, Carole. "Illyrie, Découverte de l'Albanie Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 13, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1522/illyrie-decouverte-de-lalbanie-ancienne/.

Style MLA

Raddato, Carole. "Illyrie, Découverte de l'Albanie Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 13 mars 2020. Web. 23 nov. 2024.

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