Of Plymouth Plantation: Bref Aperçu et Historique

Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 13 janvier 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Of Plymouth Plantation (également connu sous le nom de History of the Plymouth Plantation et William Bradford's Journal, écrit en 1630-1651) est le récit de première main de William Bradford (1590-1657), deuxième gouverneur de la colonie de Plymouth (1620-1691), relatant les événements qui conduisirent sa congrégation de séparatistes religieux (connus plus tard sous le nom de pèlerins) à quitter l'Europe pour l'Amérique du Nord, leur voyage à bord du navire Mayflower et l'établissement de la colonie dans l'actuel Massachusetts. Le livre de Bradford est la source absolue du terme "pèlerins" appliqué à la congrégation séparatiste, puisqu'il écrit à leur sujet: "ils savaient qu'ils étaient des pèlerins" en décrivant leur voyage de foi vers une terre inconnue (Livre I, ch. 7). Cette œuvre est considérée comme l'une des plus importantes de la littérature et de l'histoire des débuts de l'Amérique, non seulement pour sa valeur artistique et historique, mais aussi pour son influence sur le développement du caractère national des États-Unis d'Amérique.

Page of Bradford's 'Of Plymouth Plantation
Page de
William Bradford (Public Domain)

Le récit de Bradford met l'accent sur l'importance pour des personnes d'origines, de nationalités et de croyances religieuses différentes de travailler ensemble pour leur bien collectif, tout en soulignant l'accomplissement individuel et la façon dont, dans un pays où les possibilités sont illimitées, chacun peut se hisser aussi haut que son caractère et sa détermination le lui permettent. Dans une prose concise, Bradford raconte l'expérience des premiers habitants de la colonie en soulignant comment leur engagement à travailler ensemble et avec les Autochtones, pour le bien collectif de tous, créa une communauté où l'effort individuel était récompensé, non seulement pour soi-même mais aussi pour tous les participants.

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Bien que cet aspect de l'œuvre soit loin d'être central, le thème du self-made-man créant quelque chose à partir de rien est omniprésent.

Bien que cet aspect de l'œuvre soit loin d'être central, le thème du self-made-man créant quelque chose à partir de rien est omniprésent et a inspiré la vision collective des États-Unis depuis que le livre a été mis à la disposition du grand public au XIXe siècle. Bradford s'adresse directement au lecteur d'une voix honnête tout au long de l'ouvrage, mettant l'accent sur la dévotion et la responsabilité personnelles envers Dieu, envers soi-même et le bien commun, ainsi que sur la détermination à réussir en dépit d'obstacles apparemment insurmontables.

Persécution et expatriation

L'œuvre de Bradford commence par l'histoire de la persécution des séparatistes religieux par l'Église anglicane du roi Jacques Ier d'Angleterre (r. de 1603 à 1625). Bien que l'Église ait été fondée par Henri VIII d'Angleterre (r. de 1509 à 1547) pendant la Réforme protestante en opposition à l'Église catholique, elle conservait encore de nombreux aspects du catholicisme auxquels s'opposaient certains protestants, que les anglicans appelaient par dérision "puritains" parce qu'ils souhaitaient purifier l'Église.

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Le roi Jacques Ier, celui-là même qui avait commandé la célèbre traduction de la Bible du roi Jacques, était à la tête de l'Église anglicane. Il interprétait ces critiques comme une trahison et autorisait les fonctionnaires à infliger des amendes, à arrêter, à emprisonner et même à exécuter les dissidents. À l'âge de 12 ans, Bradford avait lu la Bible de Genève, une traduction influencée par la théologie du réformateur Jean Calvin (1509-1564), qui prônait une adhésion stricte à l'interprétation littérale des Écritures et encourageait les cultes inspirés de la simplicité de la communauté chrétienne primitive. Bradford fut également influencé par un mouvement religieux connu sous le nom de Brownisme, fondé par un ancien prêtre anglican nommé Robert Browne (1550-1633), qui affirmait que l'Église était trop corrompue pour être purifiée et que le seul moyen pour un vrai croyant était de s'en séparer. Bradford trouva des chrétiens partageant les mêmes idées dans une congrégation séparatiste dans le village de Scrooby, près de sa ville natale d'Austerfield, en Angleterre.

William Bradford
William Bradford
Amaury Laporte (CC BY-NC)

En 1607, l'Église anglicane prit connaissance de l'existence de la congrégation de Scrooby et en arrêta certains, en plaça d'autres sous surveillance et infligea des amendes à tous ceux qu'elle pouvait faire payer. La congrégation, sous la direction de John Robinson (1576-1628), vendit ses biens et s'installa à Leyde, aux Pays-Bas, où le gouvernement pratiquait une politique de tolérance religieuse.

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Entre 1607 et 1618, les membres de la congrégation vivaient librement à Leyde, mais ne pouvaient occuper que des emplois subalternes et s'inquiétaient de voir leurs enfants perdre leur héritage anglais. Les Anglais avaient établi la colonie de Jamestown dans la cadre de la charte de Virginie en Amérique du Nord en 1607, qui, dix ans plus tard, était florissante, et la congrégation de Leyde cherchait déjà des moyens de créer sa propre colonie en Virginie lorsque, en 1618, l'un de ses principaux membres, William Brewster (1568-1644), publia un tract critiquant l'Église anglicane et les autorités anglaises ordonnèrent son arrestation. Brewster fut caché par ses amis, mais la congrégation redoubla d'efforts pour s'installer ailleurs et passa un contrat avec Thomas Weston (1584-c. 1647), un marchand aventurier qui mettait en relation des colons potentiels et des investisseurs. En juin 1620, ils disposaient de deux navires, le Speedwell et le Mayflower, et étaient prêts à entamer leur voyage à travers l'océan Atlantique vers une nouvelle patrie.

Le voyage et le pacte

Les négociations entre les représentants de la congrégation, John Carver (1584-1621) et Robert Cushman (1577-1625), et Weston ne se déroulèrent pas sans heurts, et Bradford inclut des lettres entre eux qui l'illustrent amplement. Une autre difficulté survint lorsque Weston engagea et invita d'autres personnes n'appartenant pas à la foi des séparatistes à les aider à établir la colonie afin de réaliser des bénéfices pour les investisseurs et pour lui-même. Les séparatistes avaient cru comprendre qu'ils voyageraient en tant que groupe cohésif avec une vision unique, et ces nouveaux arrivants (qu'ils appelaient "étrangers") furent une mauvaise surprise, mais ils l'acceptèrent comme une nouvelle épreuve envoyée par leur Dieu pour tester leur détermination.

Bradford décrit la traversée, au cours de laquelle les passagers vécurent dans la quasi-obscurité sur l'entrepont, comme un voyage pour le moins difficile.

Peu après le départ des navires de Southampton, en Angleterre, on découvrit que le Speedwell prenait l'eau et il fallut l'abandonner, ce qui obligea une vingtaine de passagers à monter à bord du Mayflower, qui était déjà bondé. Bradford décrit la traversée, au cours de laquelle les passagers vécurent dans l'obscurité sur l'entrepont entre la cale principale et la cale à marchandises, comme un voyage pour le moins difficile. La mer devint houleuse et les vents violents, secouant le navire et, à un moment donné, fissurant la poutre maîtresse, ce qui menaça de mettre fin au voyage à mi-chemin avant qu'elle ne soit réparée.

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Après plus de deux mois en mer, ils aperçurent la terre le 9 novembre 1620, et leur capitaine, Christopher Jones (c. 1570-1622), comprit immédiatement qu'ils étaient loin de leur destination, la charte de Virginie. La région de l'actuelle Nouvelle-Angleterre avait été cartographiée par le capitaine John Smith (1580-1631) en 1614 et était connue de Jones et des autres, mais ce n'était pas un grand réconfort car il s'agissait d'une région sauvage et, de plus, en dehors de l'autorité de leur charte.

Ils n'avaient aucun droit légal de débarquer à cet endroit et Jones se dirigea donc vers le sud, pensant suivre la côte jusqu'à leur destination initiale, mais le mauvais temps, les hauts-fonds dangereux et le manque de provisions l'obligèrent à faire demi-tour et à retourner vers le nord, à Cape Cod. Les séparatistes s'attendaient à débarquer suffisamment près de colonies établies pour demander de l'aide en cas de besoin; ils se retrouvaient maintenant à flotter au large de la côte, dans un pays étranger, sans personne pour les accueillir et sans espoir d'aide.

List of Mayflower Passengers by William Bradford
Liste des passagers du Mayflower par William Bradford
William Bradford (Public Domain)

Comme ils n'étaient pas en terre anglaise, certains des étrangers firent comprendre qu'une fois à terre, ce serait chacun pour soi puisqu'il n'y avait parmi eux aucune autorité civile. Bradford note que ces "discours mécontents et mutins" conduisirent à la rédaction du Mayflower Compact (Pacte du Mayflower), un accord établissant une forme démocratique de gouvernement pour la colonie, que tous furent invités à signer avant que l'ancre ne soit jetée et que quiconque ne soit autorisé à quitter le navire. 41 des passagers masculins signèrent le pacte, qui donnait à chaque homme de la colonie une voix pour décider de la loi et de la politique. Le différend étant réglé, John Carver fut élu gouverneur et commença à déléguer des responsabilités.

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Premier hiver et Autochtones

Entre le 11 novembre et le 21 décembre 1620, les passagers explorèrent la région à la recherche du meilleur endroit pour établir la colonie et, au même moment, les gens commencèrent à mourir. Dorothy, la femme de Bradford, tomba par-dessus bord le 7 décembre 1620 et se noya, tandis que d'autres moururent du scorbut, de froid et d'autres maladies. Les expéditions anglaises précédentes dans la région avaient propagé des maladies, tuant un grand nombre d'Autochtones, et d'autres - en particulier celle d'un certain Thomas Hunt - avaient kidnappé un certain nombre d'Amérindiens pour les vendre comme esclaves. Les passagers du Mayflower ne reçurent donc pas un accueil chaleureux de la part de la tribu Nauset lorsqu'ils furent accueillis le 8 décembre 1620, lors de ce que Bradford appelle la première rencontre. En mars 1621, 50 % des passagers et de l'équipage étaient morts, et les survivants durent continuer à construire la colonie, refusant d'abandonner.

Landing of the Pilgrims by Charles Lucy
Le débarquement des pèlerins de Charles Lucy
The White House Historical Association (CC BY)

Ils furent sauvés par les Autochtones de la région qui leur apprirent à planter des cultures, à pêcher, à chasser et à survivre. Samoset (c. 1590-1653) fut le premier à s'approcher de la colonie en mars 1621 et les accueillit dans un anglais approximatif. Il leur présenta Tisquantum (mieux connu sous le nom de Squanto, c. 1585-1622), l'un de ceux qui avaient été enlevés des années plus tôt; il s'était échappé en Angleterre, parlait couramment l'anglais et servit donc d'interprète entre les colons et le chef de la confédération des Wampanoag, Massasoit (c. 1581-1661). John Carver et un autre des principaux séparatistes, Edward Winslow (1595-1655) négocièrent un traité de paix avec Massasoit, qui fut mutuellement bénéfique, et la colonie de Plymouth commença à prospérer.

Thanksgiving et développement

Bradford ne fait jamais référence à la fête des récoltes de l'automne 1621 en tant que Thanksgiving (Action de Grâce), mais note que "tout l'été, il n'y a pas eu de manque" et qu'ils ont finalement eu une bonne provision de nourriture, y compris une "abondance de dindes sauvages" (58). L'histoire qui allait constituer la base du premier Thanksgiving ne provient pas de la Plantation de Plymouth, mais d'un ouvrage antérieur de Bradford et de Winslow intitulé Mourt's Relation, écrit entre 1620 et 1621 et publié en 1622 à Londres, ainsi que de Good News from New England de Winslow (publié en 1624). Bradford note cependant le développement de bonnes relations entre les colons et les Autochtones et parle toujours avec respect de la tribu de Massasoit, les Pokanokets, ainsi que des autres membres de la confédération des Wampanoag.

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Les bonnes relations entre la colonie de Plymouth et le peuple de Massasoit se poursuivraient, plus ou moins, jusqu'à la mort du grand chef, mais, bien avant cela, les colons et les autochtones de différentes tribus - dont certains Wampanoag - entrèrent en conflit au fur et à mesure de l'arrivée des navires transportant de plus en plus de colons et de la perte grandissante des terres et des ressources des autochtones. La première altercation sérieuse eut lieu en 1622, lorsque le capitaine Myles Standish (c. 1584-1656) mena une attaque contre un groupe d'autochtones qui prévoyaient prétendument d'attaquer une colonie voisine. À ce moment-là, Carver était déjà mort et Bradford, en tant que second gouverneur, approuva la mission de Standish à titre préventif, semblant croire qu'il utiliserait une force non létale, et le regretta plus tard dans la mesure où cela avait sérieusement nui à leurs relations et à leurs perspectives commerciales avec les autochtones.

Massasoit, Great Sachem of the Wampanoag
Massasoit, Grand Sachem des Wampanoag
Cyrus E. Dallin (Public Domain)

L'arrivée d'un nombre encore plus important de colons européens et leur mauvais traitement des Amérindiens aboutiraient à la guerre du roi Philip (1675-1678), qui influencerait les relations entre Européens et Amérindiens pendant les trois cents années suivantes, mais le récit de Bradford se termine en 1650 par une liste de ceux qui sont arrivés sur le Mayflower (les "anciens", comme il les appelle) et de ce qui leur est arrivé, notant qu'au cours des trente années écoulées depuis qu'il est gouverneur, "plus de 160 personnes sont nées de cette souche et vivent aujourd'hui en cette année 1650; et de l'ancienne souche elle-même, près de trente personnes survivent encore" (226). L'ouvrage se termine par une louange à Dieu, à qui Bradford attribue le succès de la colonie.

Histoire du manuscrit

Le livre n'avait jamais été destiné à être publié, mais plutôt à servir de journal sur l'origine de la colonie et les défis que les premiers colons avaient dû affronter et surmonter.

Of Plymouth Plantation fut composé entre 1630 et 1651, alors que Bradford était gouverneur. Ce livre n'avait jamais été destiné à être publié, mais plutôt à servir de journal pour inspirer les autres membres de la communauté de Plymouth en leur racontant l'histoire de la colonie et les défis auxquels les premiers colons avaient été confrontés et qu'ils avaient surmontés. Il fut légué à son fils, le major William Bradford, qui le transmit à son fils, le major John Bradford, puis à son fils, Samuel Bradford, jusqu'à ce que, en 1728, la famille le prête à l'historien Thomas Prince (1687-1758) comme source pour son travail sur l'histoire de la Nouvelle-Angleterre, à condition qu'il ne puisse le conserver qu'aussi longtemps qu'il vivrait; après quoi, semble-t-il, il devait être restitué à la famille Bradford.

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À sa mort, en 1758, Prince légua sa considérable collection de manuscrits à la New England Library of Prints and Manuscripts, installée dans l'Old South Church de Boston, et l'œuvre de Bradford partit avec le reste. Les premiers historiens des colonies anglaises, comme le gouverneur Thomas Hutchinson du Massachusetts (1711-1780), utilisèrent le manuscrit pour le deuxième volume de son History of the Province of Massachusetts-Bay en 1767, et comme Prince avait stipulé que personne ne pouvait prendre de manuscrit de la bibliothèque, il dut consulter l'œuvre de Bradford à l'Old South Church.

Lorsque la guerre d'indépendance américaine éclata en 1775, on suppose que le manuscrit se trouvait encore dans l'église, alors occupée par les troupes britanniques. Par la suite, il disparut et fut vraisemblablement emporté par l'un des soldats. Cette affirmation est cependant spéculative, car il aurait pu être pris plus tôt, même par Hutchinson lui-même qui avait quitté les colonies et était retourné en Angleterre. Selon le spécialiste Harold Paget:

On suppose que le manuscrit serait arrivé en Angleterre entre 1768 et 1785, et qu'il aurait été déposé sous le titre "The Log of the Mayflower", au palais de Fulham, en tant que registre public des documents historiques et ecclésiastiques relatifs aux diocèses de Londres et aux possessions coloniales et autres de la Grande-Bretagne au-delà des mers - New Plymouth étant, d'un point de vue ecclésiastique, rattachée au diocèse de Londres. (ix)

En 1844, l'évêque anglais Samuel Wilberforce (1805-1873) publia son History of the Protestant Episcopal Church in America (Histoire de l'Église épiscopale protestante en Amérique), et les historiens américains comprirent qu'il avait utilisé l'ouvrage de Bradford comme source. L'un d'entre eux, le révérend John Barry, qui connaissait l'œuvre de Bradford citée dans l'histoire de Prince, fut le premier à remarquer les citations de Wilberforce qui citaient Bradford mot pour mot et faisaient référence à une "Histoire manuscrite de la plantation de Plymouth dans la bibliothèque de Fulham". Barry attira l'attention de son ami, l'historien et éditeur Charles Deane, qui s'empressa d'écrire à son collègue, le révérend Joseph Hunter, en Angleterre, pour lui demander de visiter la bibliothèque de Fulham et d'essayer d'identifier le manuscrit. Hunter confirma que l'ouvrage utilisé par Wilberforce était bel et bien le manuscrit original de Bradford.

Cover of Bradford's 'Of Plymouth Plantation
Couverture de
William Bradford (Public Domain)

Deane demanda que le manuscrit soit renvoyé aux États-Unis, mais l'Angleterre refusa, envoyant à la place une copie photographique, que Deane composa, édita et publia en 1856. L'ouvrage de Bradford connut un succès immédiat et encouragea les politiciens américains, les universitaires, les historiens et les membres de la famille Bradford à faire pression sur le gouvernement britannique pour qu'il restitue le manuscrit entre 1860 et 1897. Le sénateur du Massachusetts George Frisbie Hoar (1826-1904) accéléra cette initiative en s'assurant l'aide de l'ambassadeur américain en Grande-Bretagne, Francis Bayard.

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Bayard contacta l'ecclésiastique Frederick Temple (1821-1902) vers 1895, alors évêque de Londres, pour lui demander de restituer le manuscrit. Temple accéda personnellement à la demande de Bayard, mais ne put officiellement rendre l'ouvrage car son contenu concernait les naissances et les décès d'anciens membres de l'Église anglicane de Londres et était donc légalement la propriété du diocèse de Londres. Temple dit à Bayard qu'il devrait consulter l'archevêque de Canterbury mais, l'année suivante, il fut nommé archevêque et l'œuvre de Bradford fut renvoyée aux États-Unis en 1897. Une édition fut publiée en 1901, et la version faisant autorité en 1912: elle est toujours publiée. Le manuscrit original de Bradford fut déposé à la State Library of Massachusetts à Boston, où il se trouve encore aujourd'hui.

Conclusion

L'œuvre de Bradford présente de nombreux aspects impressionnants - sur le plan artistique, par le choix des détails, la forme narrative, la progression et l'honnêteté de l'expression, et, sur le plan historique, par son importance en tant que chronique des premières années de la colonie et des premières relations cordiales entre les immigrants et les Autochtones - mais un des aspects les plus saisissants est la description des passagers, qu'ils aient été séparatistes ou étrangers, qui faisaient face à l'inconnu. Tous les passagers qui avaient embarqué sur le Mayflower avaient abandonné leur ancienne vie dans l'espoir de quelque chose de meilleur et, selon Bradford, personne n'avait eu de repensement.

Les êtres humains ont tendance à s'accrocher à ce qu'ils connaissent. Si l'on s'attache si farouchement à sa maison et à ses traditions, c'est parce qu'elles nous ancrent dans le passé et nous donnent un sentiment d'identité personnelle et communautaire. La congrégation de Bradford, et les autres personnes qui voyagèrent avec elle, avaient laissé tout cela derrière eux pour une vision d'une nouvelle vie dans un nouveau monde qu'ils n'avaient aucune garantie d'atteindre un jour et qui, une fois arrivé, s'avéra être loin de tout ce qu'on leur avait donné à espérer. Malgré tout, ne pouvant compter que sur eux-mêmes, ils persévérèrent dans l'espoir non seulement de survivre, mais aussi de triompher de tous les défis, et cet espoir, inspiré par leur foi, leur donna un nouveau foyer et des traditions qui allaient inspirer la vision d'une toute nouvelle nation.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2021, janvier 13). Of Plymouth Plantation: Bref Aperçu et Historique [Of Plymouth Plantation: Brief Summary & History]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1633/of-plymouth-plantation-bref-apercu-et-historique/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Of Plymouth Plantation: Bref Aperçu et Historique." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 13, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1633/of-plymouth-plantation-bref-apercu-et-historique/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Of Plymouth Plantation: Bref Aperçu et Historique." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 13 janv. 2021. Web. 14 mars 2025.

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