Repaires de Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie

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Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 04 octobre 2021
Disponible dans ces autres langues: anglais, italien
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Les boucaniers qui parcouraient la mer des Caraïbes et les pirates qui pillaient aussi l'océan Indien pendant l'âge d'or de la piraterie (1690-1730) avaient besoin d'un lieu de refuge où ils pouvaient partager et profiter de leur butin. Les havres de pirates comme Port Royal en Jamaïque, Tortuga sur Hispaniola et New Providence aux Bahamas offraient des ports sûrs, la possibilité de vendre les cargaisons pillées à des commerçants véreux et se trouvaient à proximité des principales routes maritimes. Lorsque les autorités coloniales eurent finalement l'emprise sur la piraterie à partir de 1720, les sanctuaires de pirates déclinèrent, beaucoup d'entre eux devenant le dernier port d'escale des pirates: le lieu de leur exécution.

Careening a Pirate Ship
Carénage d'un bateau pirate
Starz Entertainment (Copyright, fair use)

L'attrait des repaires de pirates

Les pirates avaient besoin de havres de paix où ils pouvaient se cacher des autorités et partager leur butin. Idéalement, une base était située à proximité des routes empruntées par la marine marchande, principale cible des pirates, et, mieux encore, à proximité d'un détroit par où ces navires étaient obligés de passer. Elle devait également être un lieu de refuge pendant l'hiver ou la saison des tempêtes. Les pirates devaient pouvoir réparer leurs navires, et donc une base avec des hauts-fonds était idéale car un navire pouvait y être plus facilement caréné. Ces endroits présentaient l'avantage supplémentaire que les grands navires de guerre ne pouvaient pas y accéder facilement.

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LES PIRATES PASSAIENT DES ACCORDS AVEC DES FONCTIONNAIRES COLONIAUX CORROMPUS S'ILS LE POUVAIENT, OBTENANT ainsi UN MEILLEUR PRIX POUR LEUR butin QUE DANS UNe base.

Les havres étaient un endroit sûr où les pirates pouvaient reposer leurs pieds marins fatigués et se défouler. Ils y dépensaient rapidement leur butin mal acquis en vin, en femmes et en jeux d'argent. Les pirates vendaient les cargaisons capturées à des marchands peu scrupuleux qui s'étaient installés dans les différents repaires de pirates des Caraïbes et de l'océan Indien. Les revendeurs avaient tout intérêt à acquérir des marchandises à un prix bien inférieur à celui des navires marchands légitimes dans n'importe quel autre port, et les pirates étaient bien contents de recevoir leur argent, même s'ils étaient obligés de vendre à un prix bien inférieur à la valeur réelle. Les négociants faisaient ensuite passer leurs marchandises douteuses dans des ports légitimes où elles étaient vendues par les canaux qu'elles auraient atteints si les pirates n'avaient pas interrompu le processus commercial.

S'ils le pouvaient, les pirates concluaient des accords avec des fonctionnaires coloniaux corrompus, obtenant ainsi un meilleur prix pour leur butin que celui qu'ils auraient obtenu dans un repaire. Le plus tristement célèbre de ces gouverneurs véreux est sans doute Charles Eden, gouverneur de la Caroline du Nord, qui gracia des pirates notoires et impénitents comme Edward Teach (alias Barbe Noire, mort en 1718) et Stede Bonnet (mort en 1718), permettant même à Teach d'établir une base de pirates sur l'île d'Ocracoke. Un autre gouverneur tristement célèbre qui recelait le butin des pirates était le colonel Benjamin Fletcher à New York avant sa révocation en 1698.

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Blackbeard or Edward Teach
Barbe Noire ou Edward Teach
Unknown Artist (Public Domain)

Barbade

Avant l'âge d'or, la piraterie sévissait déjà depuis un certain temps dans les Caraïbes. La Barbade et Saint-Christophe furent les premières possessions britanniques dans les Antilles et furent utilisées pour leur éloignement comme un endroit utile pour déposer les indésirables, en s'assurant que très peu d'entre eux seraient en mesure de revenir dans leur pays. Pendant et après la guerre civile anglaise (1642-1651), Oliver Cromwell envoya des captifs irlandais et gallois aux Caraïbes en tant que serviteurs sous contrat. En l'absence d'un véritable appareil gouvernemental colonial, les îles tombèrent pratiquement dans l'anarchie la plus totale jusqu'à ce que, vers 1720, les gouverneurs ne commencent à poursuivre activement des pirates comme Bartholomew Roberts (c. 1682-1722).

Ile-à-Vache

L'Ile-à-Vache était un repaire de pirates au large de la côte sud-ouest d'Haïti, utilisé par de nombreux pirates français et par Sir Henry Morgan (c. 1635-1688), le plus célèbre de tous les corsaires (pirates qui s'en prenaient surtout aux ennemis de leur État).

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LES PIRATES firent BON USAGE DES NOMBREUX PORTS CACHÉS DE MADAGASCAR, QUI ÉTAIT ÉGALEMENT RICHE EN EAU DOUCE, EN VIANDE ET EN FRUITS.

Madagascar

Situé à environ 400 km au large des côtes de l'Afrique australe, Madagascar était le plus important repaire de pirates de l'océan Indien (les autres étant l'île Sainte-Marie, l'île d'Anjouan, Mathelage, l'île de la Réunion et l'île Maurice). Les Britanniques tentèrent de prendre le contrôle de Madagascar mais échouèrent en 1645, tout comme les Français, qui relâchèrent leurs efforts en 1674. Les boucaniers des Caraïbes commencèrent à utiliser Madagascar comme base à partir des années 1680, lorsqu'ils réalisèrent le potentiel de piraterie contre les navires de l'océan Indien.

Bien que l'île ait été habitée, les pirates profitèrent des guerres tribales en cours qui faisaient qu'aucun groupe indigène ne dominait vraiment l'île et ne cherchait donc à en chasser les étrangers. Au contraire, les pirates étaient accueillis comme une source d'armes à feu et comme des clients pour acheter ou trafiquer des esclaves. Les pirates firent bon usage des nombreux ports cachés de l'île, qui était également riche en eau douce, en viande et en fruits. De là, les pirates attaquaient les navires à trésors de l'Empire portugais ainsi que les riches navires de pèlerins des États indiens. Il y avait également de nombreux navires marchands lourdement chargés qui revenaient d'Asie vers l'Europe, la plupart appartenant aux compagnies française, hollandaise et britannique des Indes orientales.

Pirate on Madagascar
Pirate à Madagascar
Unknown Artist (Public Domain)

Au début du 17e siècle, on comptait environ 1 500 pirates sur l'île. Parmi les pirates célèbres de l'âge d'or qui utilisèrent Madagascar comme base d'opérations à un moment ou à un autre de leur carrière criminelle, citons Henry Every (né en 1653), Edward England, Thomas Tew et le capitaine Kidd (vers 1645-1701). Lorsque la piraterie devint beaucoup plus difficile grâce à une présence accrue de la Royal Navy britannique, la plupart des pirates se recyclèrent en colons, mais sans grand succès. Des visiteurs en 1711 constatèrent que les communautés européennes de l'île étaient très pauvres, loin de l'image romantique véhiculée par la presse et la littérature britanniques de rois des pirates vivant une vie de luxe et d'insouciance sur une île tropicale.

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New Providence, Bahamas

Le port de New Providence, sur l'île de New Providence, succéda à Tortuga comme principale base de pirates de la région. La petite île connut son apogée en tant que repaire de pirates à partir des années 1670, d'abord pour les boucaniers chassés des eaux jamaïcaines, puis, à partir de 1713 environ, pour les pirates qui attaquaient tous ceux qui passaient par là, quelle que soit leur nationalité. L'île disposait de bons ports, d'eau douce, de viande, de bois et de fruits en abondance. La ville principale fut appelée Nassau à partir de 1695. Des pirates tels que Barbe Noire, Jack Rackham (mort en 1720), Benjamin Hornigold (mort en 1719) et Samuel Bellamy (mort en 1717) utilisèrent l'île comme base. Au total, environ 600 pirates prenaient la mer à partir de Nassau et attaquaient les navires et les ports, des Caraïbes au Maine.

À partir de 1718, le gouverneur Woodes Rogers (1679-1732), farouche ennemi de la piraterie, reconstruisit la forteresse et stationna des canons à des points stratégiques du port pour éloigner les pirates qui songeraient à revenir. Les Bahamas souffrirent d'une autre période de négligence sous le successeur de Rogers et redevinrent un petit paradis pour les pirates jusqu'à ce qu'un contrôle colonial complet ne soit rétabli.

The Spanish Main and Caribbean Pirate Havens  c. 1670
Les ports pirates de la Tierra Firme et la mer des Caraïbes vers 1670
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Petit-Goâve

Petit-Goâve était un port sur la côte sud-ouest de Saint Domingue (Haïti moderne). Il attira les flibustiers à partir des années 1670 après le déclin de Tortuga et était particulièrement populaire auprès des pirates français et du célèbre Hollandais Laurens de Graff, car il était éloigné des autorités coloniales françaises (non corrompues) mais proche des terres espagnoles. En 1700, les flibustiers avaient été remplacés par de véritables pirates, et Petit-Goâve devint un simple détail dans les affaires françaises aux Caraïbes.

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Port Royal, Jamaïque

Port Royal était le principal port de la Jamaïque, possession britannique depuis 1655. Connu à ses débuts sous son nom caraïbe-espagnol de Cayagua ("île de l'eau"), puis anglicisé en Cagway, il fut doté d'une puissante forteresse par les Britanniques, mais le retrait de la Royal Navy le laissa exposé aux navires de guerre espagnols. À partir de 1657, le gouverneur Edward D'Oyley encouragea les corsaires de plusieurs nationalités à faire du port leur base et à concentrer leurs pillages sur les navires espagnols, en leur délivrant des lettres de marque pour les y autoriser. La guerre entre l'Angleterre et l'Espagne se termina en 1660, mais de nombreux corsaires poursuivirent leurs attaques contre les navires légitimes. Les gouverneurs qui suivirent eurent tendance à encourager la piraterie, car la présence de nombreux navires bien armés dans le port réduisait considérablement la menace de l'Espagne, des Pays-Bas et de la France.

UN ECCLÉSIASTIQUE EN VISITE DÉCRIviT PORT ROYAL COMME "LA SODOME DU NOUVEAU MONDE".

Port Royal devint un haut lieu de la piraterie dans la seconde moitié du XVIIe siècle, simplement parce qu'il était très éloigné des autorités de Londres et que les fonctionnaires de l'île étaient plus pragmatiques. Ses avantages comprenaient un port naturellement protégé pouvant accueillir jusqu'à 500 navires et un emplacement stratégique au milieu des routes maritimes Caraïbes-Amérique.

Des corsaires comme Sir Henry Morgan, qui attaquèrent à plusieurs reprises les navires espagnols et les ports coloniaux, étaient basés en Jamaïque. Morgan fut même nommé lieutenant-gouverneur en 1675. Port Royal fut alors inondée de biens et de richesses, à tel point qu'un auteur contemporain a dit qu'elle avait plus d'argent liquide que Londres. En 1680, la prospérité du havre était attestée par la présence de plus de 100 tavernes. Il y avait aussi tellement de maisons de jeu et de bordels qu'un ecclésiastique en visite décrivit Port Royal comme "la Sodome du Nouveau Monde" (Breverton, 260), en référence à la ville biblique tristement célèbre pour sa débauche. Cet ecclésiastique ne prit même pas la peine de rester, mais retourna en Angleterre sur le même bateau que celui par lequel il était arrivé: " Comme la majorité de sa population est composée de pirates, d'égorgeurs, de prostituées et de certaines des personnes les plus viles du monde entier, j'ai senti que mon séjour là-bas n'était d'aucune utilité " (ibid).

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Sir Henry Morgan Cigarette Card
Henry Morgan sur une carte de paquet de cigarettes
Metropolitan Museum of Art (Copyright)

En 1681, les autorités jamaïcaines mirent finalement fin à la piraterie, et les pirates se déplacèrent vers d'autres havres comme New Providence. Port Royal fut détruite le 7 juin 1692 par une combinaison de tremblement de terre et de tsunami. Plusieurs milliers de personnes furent tuées dans cette catastrophe. Bien que la moitié de Port Royal se soit perdue dans l'océan, l'endroit redevint un lieu important où plusieurs pirates notoires furent pendus et servit aussi de base navale britannique.

L'île de la Providence

L'île de la Providence, alias Isla de Providencia, et l'île voisine de Santa Catalina sont des îles situées au large des côtes d'Amérique centrale et utilisées par les pirates en raison de leur situation stratégique, au beau milieu des routes maritimes entre Cuba et le Venezuela. L'île de la Providence possédait un bon port, qui était facilement défendu par ses hautes falaises. Elle fut colonisée par les Anglais à partir de 1630. Comme ailleurs, la piraterie était encouragée car elle favorisait le commerce et un moyen de défense contre les attaques espagnoles. En effet, les îles passèrent sous le contrôle des Espagnols de 1641 à 1666, et elles ne purent échapper complètement à leur contrôle jusqu'à ce que Sir Henry Morgan n'utilise l'île de la Providence comme base pour ses attaques sur Panama en 1670 et 1671.

Le Rhode Island

Les ports de Providence et de Newport, dans le Rhode Island, servirent de refuge aux pirates dans la seconde moitié du XVIIe siècle et dans les premières décennies du XVIIIe siècle. Ils accueillirent des criminels tristement célèbres tels que Barbe Noire, Henry Every et Thomas Tew. Après une gouvernance moins corrompue et plus sévère, le Rhode Island perdit son attrait pour les pirates, notamment à la suite d'un certain nombre de procès et de pendaisons publiques.

Tortuga, Hispaniola

Tortuga (Ile de la Tortue), située dans le nord-ouest d'Hispaniola (Haïti et République dominicaine modernes), reçut son nom en raison de la ressemblance de l'île avec une tortue (vue de loin). L'île devint un repaire de chasseurs de bétail, puis une importante base de pirates au milieu du XVIIe siècle, lorsque les flibustiers français la choisirent pour sa proximité avec les principales routes maritimes régionales. La base présentait l'avantage supplémentaire d'offrir une viande abondante grâce aux bovins et aux porcs introduits par les premiers colons espagnols. Si nécessaire, les pirates pouvaient se retirer dans les montagnes de l'intérieur, comme ils le firent lorsque les forces espagnoles attaquèrent depuis Saint-Domingue en 1630-1631, 1635 et 1638.

17th Century Tortuga
Tortuga du XVIIe siècle
Unknown Artist (Public Domain)

En 1642, les autorités françaises de Saint-Christophe nommèrent Jean Le Vasseur, un noble ingénieur doué, au poste de gouverneur de Tortuga, mais ce dernier fit cavalier seul, construisit une forteresse avec plus de 40 canons et déclara sa colonie indépendante. Au cours de la décennie suivante, Tortuga devint le plus important refuge de flibustiers et de pirates des Caraïbes. Le Vasseur s'enrichit grâce à sa généreuse part de toutes les affaires de piraterie dans son mini-État. Une force espagnole tenta à nouveau sa chance en 1655, mais une flotte anglaise sauva Tortuga, et des colons français et anglais furent accueillis. Les pirates n'avaient pas disparu pour autant et continuaient d'être attirés par les avantages de la base. Les Français reprirent le contrôle en 1665, mais ils se rendirent compte que les pirates étaient un excellent moyen de dissuasion pour les Espagnols et laissèrent Tortuga en l'état, se concentrant plutôt sur la colonisation de l'autre côté d'Hispaniola, à Saint Domingue. François L'Olonnais (1630-1668) utilisa Tortuga comme base pour attaquer le Venezuela en 1667. L'île fut attaquée à plusieurs reprises par les forces françaises et espagnoles dans les années 1670, si bien que de nombreux pirates se déplacèrent vers Petit-Goâve à la fin du siècle, même si quelques pirates restèrent fidèles à Tortuga jusqu'à ce que la piraterie n'y soit interdite par les autorités françaises en 1713.

Un autre endroit portant un nom similaire était utilisé par les pirates comme lieu de repos et d'où ils pouvaient attaquer les navires marchands: les Dry Tortugas, une série de hauts-fonds des Keys (Floride).

La fin des havres

Lorsque les autorités, sous la pression des entreprises et des armateurs légitimes, fermèrent les repaires comme New Providence en 1718, la piraterie dans les Caraïbes devint beaucoup plus difficile car il n'y avait nulle part où vendre les marchandises volées. Dans les années 1710, des gouverneurs coloniaux comme Woodes Rogers aux Bahamas furent envoyés par Londres dans le but précis d'éradiquer la piraterie dans leur juridiction. La nouvelle vague de gouverneurs des Caraïbes et des colonies de la côte est de l'Amérique du Nord disposait à la fois d'une carotte et d'un bâton pour mener à bien leur mission. Le bâton était constitué de navires de guerre, d'informateurs et de la corde du bourreau, tandis que la carotte était un pardon royal du roi George Ier de Grande-Bretagne (r. 1714-1727) et la promesse de terres et de travail dans les colonies.

Le gouvernement britannique était très préoccupé par le fait que la piraterie était si répandue qu'elle chassait les colons honnêtes de ses colonies et les laissait si peu peuplées qu'elles devenaient une grande tentation pour les puissances étrangères. De nombreux pirates acceptèrent d'être graciés, mais certains le refusèrent, notamment Jack Rackham, Charles Vane et Edward Teach, mais ces hommes vivaient en sursis et la Royal Navy ou le bourreau aurait tôt fait d'avoir leurs hommes. Si certaines régions souffrirent économiquement du retrait des pirates et du commerce qu'ils apportaient, la présence accrue de la Royal Navy dans l'Atlantique, de la Compagnie des Indes orientales dans l'océan Indien et l'éradication des gouverneurs corrompus ou défaillants rendirent la piraterie beaucoup moins profitable au fil du XVIIIe siècle. En outre, de nombreux flibustiers, pirates et contrebandiers avaient si bien réussi dans la piraterie qu'ils avaient désormais investi leurs gains dans des entreprises et des plantations légitimes. Les colonies n'étaient plus les endroits sans foi ni loi du Far West qu'elles avaient été, les ports et les villes gagnant finalement en stature et en respectabilité lorsque les institutions de droit et de justice furent fermement établies. Ces colonies ressemblaient de plus en plus aux communautés des pays d'origine qui avaient envoyé les premiers colons, et les pirates ne dérangeaient plus personne, sauf les auteurs de fiction.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

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Style APA

Cartwright, M. (2021, octobre 04). Repaires de Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie [Pirate Havens in the Golden Age of Piracy]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1844/repaires-de-pirates-dans-lage-dor-de-la-piraterie/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Repaires de Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 04, 2021. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1844/repaires-de-pirates-dans-lage-dor-de-la-piraterie/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Repaires de Pirates dans l'Âge d'Or de la Piraterie." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 04 oct. 2021. Web. 21 déc. 2024.

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