Découverte et Conquête du Sri Lanka par les Européens

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James Hancock
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 31 août 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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L'île de Sri Lanka (anciennement connue sous le nom de Ceylan) attira l'attention des Européens peu après l'entrée des Portugais dans l'océan Indien à la fin du XVe siècle. De larges pans de l'île passèrent d'abord sous le contrôle des Portugais, puis des Hollandais et des Anglais. Le Sri Lanka demeura sous contrôle européen pendant près de quatre siècles et demi, jusqu'à ce qu'il n'obtienne son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.

The Town of Colombo
La ville de Colombo
Johannes Kip (Public Domain)

Le Sri Lanka avant la conquête européenne

Lorsque les Portugais commencèrent leur conquête de l'océan Indien, le Sri Lanka était une escale importante pour les marchands indiens, arabes et chinois, où l'on pouvait se procurer la meilleure cannelle du monde, ainsi que des pierres précieuses, des perles, de l'ivoire, des éléphants, des carapaces de tortue et des tissus. Des navires de tout le monde oriental venaient au Sri Lanka pour ses produits locaux et les marchandises qui lui étaient apportées d'autres pays.

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Le Sri Lanka occupait une position stratégique clé dans l'océan Indien, entre l'Est et l'Ouest.

Le Sri Lanka occupait une position stratégique clé dans l'océan Indien entre l'Est et l'Ouest, étant situé à côté de l'Inde et le long des routes maritimes qui reliaient le Moyen-Orient à l'Asie orientale et à la Chine. Les côtes de l'île étaient parsemées de nombreuses baies et de mouillages qui offraient des ports calmes et des installations pour les navires. À la fin du XVe siècle, le port le plus important était Colombo, peuplé de nombreux musulmans qui s'y étaient installés pour faire du commerce. Tomé Pires, le chroniqueur portugais du commerce dans l'océan Indien au XVe siècle, décrit l'île comme suit :

La belle île de Ceylan ... est grande ; elle doit avoir trois cents lieues de circonférence, beaucoup plus longue que large. Elle est très peuplée ; elle a beaucoup de villes et de grandes maisons de prière, avec des piliers de cuivre, et des toits couverts de plomb et de cuivre ... Elle a toutes sortes de pierres précieuses, sauf des diamants, des émeraudes, des turquoises .... Ceylan fait le commerce des éléphants, de la cannelle, de l'ivoire et des noix d'arec avec l'ensemble du Choromandel et du Bengale, [et] Pulicat, prenant en échange du riz, du bois de santal blanc, des perles de semence, des tissus et d'autres marchandises. Riz, argent, cuivre, un peu de vif-argent, eau de rose, bois de santal blanc et tissus de Cambay.

(Cortesão, 1944, p. 86).

Découverte et conquête portugaise

Le premier Européen à visiter Ceylan fut Lourenço de Almeida (vers 1480-1508), fils du premier vice-roi des Indes, Francesco de Almeida. Il tomba sur le Sri Lanka alors qu'il se rendait aux Maldives depuis Malacca, à la recherche de navires arabes à piller et à détruire. Lourenço profita de son débarquement accidentel pour embarquer une cargaison de poivre. Étonnamment, il n'embarqua pas beaucoup de cannelle, probablement parce que les balles de cannelle auraient dû être manipulées et rangées avec soin, alors que le poivre pouvait simplement être versé dans tous les espaces disponibles du navire.

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Quand Almeida fut poussé sur le Sri Lanka en 1505, il y avait trois royaumes, Kotte au sud-ouest dirigé par Vijayabahu VI (1445-1521), Kandy à l'ouest dirigé par Sēnasammata Vikramabāhu (1469-1511), et Jaffna au nord-est dirigé par Jayabahu II (1469-1511). Le commerce était dominé par un ensemble de marchands arabes, indiens, malais et chinois, qui transportaient un large éventail de marchandises, des épices aux éléphants. Les Portugais établirent un premier contact avec Kotte, dont le roi leur accorda des concessions commerciales favorables en 1518 et leur permit de construire un fort dans sa capitale, Colombo.

Sri Lanka in 1520
Le Sri Lanka en 1520
Nishadhi (CC BY-SA)

En 1521, les trois fils du roi de Kotte le firent assassiner, puis se partagèrent le royaume et commencèrent à se battre. L'aîné, Bhuvanaikabahu VII (r. de 1521 à 1551) prit le contrôle de la moitié nord-ouest de Kotte ; un autre, Pararajasinghe (r. 1521), devient le souverain de Raigama dans le quart sud de l'ancien royaume ; et le troisième, Mayadunne (r. de 1521 à 1581), devint roi de Sitawaka à l'est. Bhuvanaikabahu se rapprocha des Portugais afin qu'ils l'aident à maintenir et à construire son royaume, tandis que Mayadunne s'allia au puissant zamorin musulman de Calicut, en Inde. Il devint un farouche adversaire des Portugais et consacra sa vie à renverser Bhuvanaikabahu, afin de préserver l'indépendance de Ceylan. L'autre frère, Pararajasinghe, maintint la neutralité de Raigama.

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Au fil du temps, Bhuvanaikabahu devint de plus en plus dépendant des Portugais pour sa défense, et en 1556, son héritier, Dharmapala, fut converti du bouddhisme au christianisme par l'ordre des franciscains de l'Église catholique romaine. À l'annonce de sa conversion, il y eut un grand tollé et, par conséquent, il dut compter encore plus sur la protection des Portugais. En 1580, les Portugais le convainquirent de leur céder son royaume et, après sa mort, ils en prirent officiellement possession.

À la fin du XVIe siècle, les Portugais contrôlaient la majeure partie de l'île.

Mayadunne et son successeur, Rajasinha, parvinrent à tenir les Portugais en échec sur terre pendant la majeure partie du XVIe siècle, mais étaient pratiquement sans défense face à la puissance maritime portugaise. Lorsque Rajasinha mourut sans successeur précis en 1593, son royaume se désintégra et fut absorbé par les Portugais.

Majoritairement hindouiste, Jaffna se battit vaillament contre la conversion catholique, et pendant la majeure partie du 16ème siècle, l'influence des Portugais resta minime. Cependant, en 1591, à l'instigation de missionnaires chrétiens, les Portugais envahirent et installèrent un gouvernement fantoche à Jaffna. En 1619, les Portugais entreprirent une autre expédition et annexèrent complètement le royaume.

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À la fin du XVIe siècle, les Portugais contrôlaient la majeure partie de l'île, à l'exception des Hautes Terres centrales et de la côte orientale de Kandy, où Vimaladharmasurya I (r. de 1590 à 1604) avait désormais la mainmise. Les Portugais, désireux d'établir leur hégémonie sur l'ensemble de l'île, lui livrèrent une longue et dure bataille. Ils subirent deux défaites humiliantes lors de la bataille de Danture en 1594 et de la bataille de Balana en 1602, mais ils finirent par à étendre leur contrôle aux basses terres des Central Highlands et aux ports de la côte est, Trincomalee et Batticaloa.

Le Ceylan portugais

Sous le contrôle des Portugais, la structure administrative du royaume de Kotte fut conservée, les Portugais occupant les plus hautes fonctions, tandis que les fonctions locales étaient confiées à des membres de la noblesse singhalaise fidèles aux Portugais. Le système de tenure, qui dura longtemps, fut maintenu et servit à obtenir les produits traditionnels de la terre pour le commerce, comme la cannelle, les pierres précieuses et les éléphants. Le système de castes, longtemps en vigueur, resta intact et toutes les obligations qui étaient dues au roi furent transférées à l'État portugais. La période d'influence portugaise fut marquée par une intense activité missionnaire catholique romaine, avec d'abord les Franciscains et les Jésuites, puis les Dominicains et les Augustins. Dans l'ensemble, les Portugais choisirent d'ignorer la structure sociale traditionnelle des Singhalais, ce qui entraîna des difficultés généralisées et une hostilité populaire.

Prise de contrôle par les Néerlandais

En 1602, l'amiral Joris van Spilbergen fut le premier envoyé néerlandais à entrer en contact avec les dirigeants de Ceylan à Kandy. Spilbergen et le roi Vimaladharmasuriya Ier s'entendirent de suite et développèrent des relations assez cordiales. Le roi voyait dans l'arrivée des Hollandais une excellente occasion d'obtenir un soutien naval contre ses adversaires portugais, et Spilbergen lui fit de généreuses promesses d'assistance militaire. Le roi était si impressionné par ses visiteurs qu'il commença à apprendre le néerlandais, et Spilbergen laissa un couple de musiciens derrière lui pour divertir le roi.

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Joris van Spilbergen Meets the Rulers of Ceylon
Joris van Spilbergen rencontre les dirigeants de Ceylan
Unknown Artist (Public Domain)

Quelques mois plus tard, un autre fonctionnaire néerlandais, Sebald de Weert, arriva avec une flotte de six navires et une offre d'aide concrète. Le roi accepta et ils lancèrent une attaque conjointe contre les Portugais à Batticaloa, sur la côte est. Au cours de l'attaque, Weert prit quatre navires portugais mais laissa les officiers et les équipages en liberté. Le roi fut furieux de cette action et, après que Weert ait insulté la reine lors d'un dîner arrosé, il fut massacré ainsi que les 47 Hollandais qui l'accompagnaient. Cette tragédie effraya les Néerlandais, et il fallut attendre trois décennies avant qu'ils ne fassent une nouvelle tentative sérieuse de travailler avec les locaux pour expulser les Portugais du Sri Lanka.

Les Hollandais revinrent en force en 1637, après que le nouveau roi Rajasinha II (r. de 1629 à 1687) eut envoyé des émissaires pour rencontrer l'amiral de la flotte néerlandaise, Adam Westerwolt, qui bloquait alors Goa, en Inde. Après avoir décimé la flotte portugaise sur place, Westerwolt, victorieux, prit quatre navires et 800 hommes et attaqua le fort portugais de Batticaloa, aidé par les forces singhalaises. La coalition conquit le fort le 18 mai 1638, et cinq jours plus tard, Westerwolt signa un nouveau traité avec le roi Rajasinha, le traité de Kandy de 1638. En vertu de ce traité, les Hollandais devaient faire la guerre aux Portugais et, en retour, obtenir le monopole de tous les échanges commerciaux, à l'exception des éléphants, et tous les forts capturés aux Portugais devaient être garnis par les Hollandais aux frais du roi.

Lentement mais sûrement, les forces néerlandaises et kandyennes repoussèrent les Portugais hors du Sri Lanka. En mai 1639, la flotte néerlandaise s'empara de Trincomalee et en février 1640, les Hollandais et les Kandyens s'allièrent pour prendre Negombo. En mars 1640, Galle fut également prise, mais l'invasion néerlandaise fut temporairement stoppée par une trêve déclarée en Europe entre la République néerlandaise et l'Espagne. En 1645, les frontières entre les territoires des deux pays à Ceylan furent délimitées, et Jan Thijssen fut nommé premier gouverneur des zones néerlandaises.

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Bird's Eye View of the Fort of Batticaloa
Vue aérienne du fort de Batticaloa
Johannes Janssonius Waasbergen (Public Domain)

Les Hollandais reprirent leur guerre ouverte contre les Portugais en 1656 et envoyèent Gerard Pietersz Hulft ( 1621-1656) au Sri Lanka avec 11 navires et 1120 soldats. Les Hollandais prirent le fort de Kalutara à l'extérieur de Colombo et asségièrent ensuite la ville. Les Portugais se rendirent le 12 mai 1656, mettant fin à 150 ans de présence dans la ville. En 1658, les Hollandais avancèrent vers le nord et s'emparèrent de Jaffna et de Mannar, les derniers bastions portugais de l'île. En soutenant les Hollandais, le roi Rajasinha II se retrouva là où il avait commencé : il avait remplacé un occupant par un autre. Les Hollandais l'avaient trompé en lui faisant croire qu'il aurait plus de contrôle après la défaite des Portugais.

Le Ceylan hollandais

Un gouverneur néerlandais, résidant à Columbo, devint le chef de l'exécutif, assisté d'un conseil de hauts fonctionnaires. Le pays était divisé en trois divisions administratives : Colombo, Galle et Jaffe. Colombo était dirigée par le gouverneur, et les deux autres par des commandants néerlandais. Pour faciliter le commerce, la VOC (Vereenigde Oostindische Compagnie - Compagnie néerlandaise des Indes orientales) développa trois grands systèmes de canaux dans les parties ouest, sud et est du pays. La cannelle et le bétel étaient initialement les articles les plus importants du commerce d'exportation, suivis des pierres précieuses provenant des mines des hauts plateaux centraux et des perles de la mer. Les autres épices du sud-est, la laque, l'huile de noix de coco, les cordes en fibre de noix de coco et les coquilles de conque constituaient d'autres exportations importantes. Les éléphants étaient une importante exportation vers l'Inde. Au milieu du XVIIIe siècle, deux autres cultures d'exportation étaient largement répandues : le tabac dans la péninsule de Jaffna et le café dans toute l'île.

Prise de contrôle par les Britanniques

En 1793, la Grande-Bretagne et la République néerlandaise entrèrent en guerre contre la République française. Malgré les meilleurs efforts de l'armée néerlandaise et d'un corps expéditionnaire britannique, les Néerlandais furent vaincus par les Français au cours de l'hiver 1794-1795, et les Français reconstruisirent le pays pour en faire un État client, la République batave (alias Batavie). En réponse, le gouvernement britannique commença à saisir tous les navires bataves pour empêcher les Français d'en tirer profit et, le 9 février, la guerre fut officiellement déclarée entre la Grande-Bretagne et la République batave. Lord Hobart (1760-1816), gouverneur de Madras en Inde, reçut l'ordre du gouvernement britannique d'envahir les ports de Ceylan, anciennement sous contrôle hollandais et désormais sous contrôle batave. Le colonel James Stuart se vit confier le commandement de l'armée qui serait soutenue par les forces navales du contre-amiral Peter Rainier (1741-1808).

Peter Rainier
Pierre Rainier
Arthur William Devis (Public Domain)

Stuart commença l'invasion en appelant le gouverneur batave Johan van Angelbeek (1727-1799) et en lui demandant de livrer la colonie pacifiquement. Il était porteur de lettres de soutien du dirigeant néerlandais en exil, Guillaume V d'Orange (1748-1806), lui ordonnant de coopérer avec les forces britanniques. Van Angelbeek obtempéra et permit à 300 soldats britanniques de débarquer au fort Oostenberg qui surplombe Trincomalee. Cependant, le commandant des défenses de cet endroit refusa d'accepter la relève, ce qui obligea les Britanniques à attaquer. Les forces britanniques placèrent huit canons de 18 livres et un certain nombre de canons plus petits et commencèrent à bombarder Trincomalee. Après deux jours, le commandant batavie se rendit. Toute la garnison de 679 soldats fut faite prisonnière, et plus de 100 canons furent saisis par les Britanniques. Les pertes britanniques s'élevèrent à 16 morts et 60 blessés. La résistance étant brisée, les postes de traite bataves le long de la côte de Ceylan se rendirent les uns après les autres, notamment Batticaloa le 18 septembre, Jaffna le 27 septembre, Mullaitivu le 1er octobre et l'île de Mannar le 5 octobre.

En septembre, Rainier chargea Alan Gardner de bloquer Colombo, le dernier territoire de l'île tenu par les Bataves. Une dernière expédition fut lancée en janvier, avec Stuart à nouveau aux commandes, soutenu par Gardner à bord de l'Héroïne et des sloops HMS Rattlesnake, Echo et Swift, ainsi que par cinq autres navires britanniques des Indes orientales. La force de Stuart débarqua à Negombo, où un fort hollandais était déjà abandonné, et marcha par voie terrestre vers Colombo, où elle arriva sans opposition le 14 février. La garnison fut sommée de se rendre ou de faire face à un assaut sanglant, et le 15 février, van Angelbeek accepta de capituler. Colombo resterait une partie de l'Empire britannique pendant les 153 années suivantes.

En 1802, Ceylan devint une colonie de la couronne britannique et le traité d'Amiens établit la possession permanente de Ceylan par les Britanniques.

Après la défaite des Hollandais, la Grande-Bretagne possédait la côte de Ceylan, mais le centre du pays était toujours contrôlé par le royaume de Kandy. En 1796, les Britanniques demandèrent au roi de Kandy de leur permettre de remplacer les Hollandais en tant que protecteurs de son royaume. Cependant, les Britanniques se rendirent vite compte que l'indépendance de Kandy leur poserait toujours des problèmes. La frontière devrait être gardée à grands frais, et le commerce avec les hautes terres serait grandement entravé par les règlements douaniers et l'insécurité politique. De plus, la communication entre les côtes est et ouest serait grandement facilitée si les Britanniques pouvaient construire leurs propres routes à travers le centre.

La première tentative des Britanniques pour s'emparer du royaume en totalité eut lieu en 1803 et se solda par un échec, car le roi était populaire et la noblesse s'unit derrière lui pour mettre en déroute les forces britanniques. Cependant, une nouvelle fenêtre d'opportunité s'ouvrit lorsque les dissensions croissantes au sein du royaume augmentèrent au fil du temps. Grâce au soutien des chefs kandyens locaux, mécontents du roi, les forces britanniques parvinrent à prendre le contrôle du royaume en 1815.

Le Ceylan britannique

En 1802, Ceylan devint une colonie de la Couronne britannique et le traité d'Amiens avec la France établit leur possession permanente de Ceylan. Bien que le monarque britannique ait été considéré le chef d'État, dans la pratique, la colonie était dirigée par un gouverneur colonial qui agissait selon les instructions du gouvernement britannique de Londres. Sous le règne des Britanniques, les restrictions sur la propriété foncière des Européens furent levées et l'activité missionnaire chrétienne devint intense. L'agriculture fut fortement encouragée et la production de cannelle, de poivre, de canne à sucre, de coton et de café fut florissante.

The Supreme Court of Judicature on the Island of Ceylon
La Cour suprême de justice de l'île de Ceylan
Unknown Artist (Public Domain)

Au milieu du XIXème siècle, le café devint le centre du développement économique de Ceylan, et les Britanniques firent de la place pour de nouvelles plantations de café en éliminant ce qui était une forêt tropicale presque impénétrable dans les hautes terres de Kandy. Ils poursuivirent cet assaut tout au long des années 1880 jusqu'à ce que toutes les hautes terres du centre de Ceylan soient complètement dénudées et plantées de café. Dans les années 1870, les plantations de café furent détruites par une maladie des feuilles, et elles furent replantées avec du thé, ainsi que du caoutchouc et de la noix de coco. Les plantations avaient besoin d'un si grand nombre de travailleurs que l'on fit venir des masses de travailleurs sous contrat du sud de l'Inde.

L'indépendance du Sri Lanka

Les Britanniques régnèrent sur Ceylan jusqu'en 1948, date à laquelle le pays obtint son indépendance. Le mouvement vers l'indépendance fut un processus long et tortueux qui commença au tournant du XIXe siècle, poussé par le nationalisme d'une classe moyenne montante éduquée en Grande-Bretagne et par le mécontentement de la communauté concernant la représentation. La constitution du pays fit l'objet de plusieurs révisions lentes et douloureuses qui augmentèrent progressivement la représentation élue des différents segments de la société singhalaise et diminua le pouvoir de l'exécutif britannique. En 1947, la loi sur l'indépendance de Ceylan conféra à la colonie le statut de dominion par lequel Ceylan fut reconnu comme une entité autonome ayant une allégeance à la Couronne britannique. En 1972, le pays devint une république au sein du Commonwealth, et son nom changea en Sri Lanka.

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Questions & Réponses

Quand les Européens découvrirent-ils le Sri Lanka ?

Le premier Européen à visiter Ceylan fut Lourenço de Almeida (vers 1480-1508), fils du premier vice-roi des Indes, Francesco de Almeida.

Quel pays européen colonisa le Sri Lanka ?

Le Sri Lanka fut d'abord colonisé par les Portugais, puis par les Hollandais, et enfin par les Britanniques avant d'obtenir son indépendance en 1947.

Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

James Hancock
James F. Hancock est écrivain indépendant et professeur émérite à la Michigan State University. Il s'intéresse particulièrement à l'évolution des cultures et à l'histoire du commerce. Il a notamment publié Spices, Scents and Silk (CABI) et Plantation Crops (Routledge).

Citer cette ressource

Style APA

Hancock, J. (2022, août 31). Découverte et Conquête du Sri Lanka par les Européens [European Discovery & Conquest of Sri Lanka]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2064/decouverte-et-conquete-du-sri-lanka-par-les-europe/

Style Chicago

Hancock, James. "Découverte et Conquête du Sri Lanka par les Européens." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le août 31, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2064/decouverte-et-conquete-du-sri-lanka-par-les-europe/.

Style MLA

Hancock, James. "Découverte et Conquête du Sri Lanka par les Européens." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 31 août 2022. Web. 22 nov. 2024.

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