Armées de la Compagnie des Indes Orientales

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Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 03 octobre 2022
Disponible dans ces autres langues: anglais, arabe, portugais
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La Compagnie britannique des Indes orientales (EIC) fut tout d'abord l'outil d'expansion coloniale de l'Angleterre, puis de la Grande-Bretagne, en Inde et au-delà. Les revenus tirés du commerce et des impôts fonciers des territoires qu'elle contrôlait lui permirent de mettre sur pied ses propres armées privées, qui constituaient collectivement la plus grande force armée d'Asie du Sud et du Sud-Est.

L'EIC mélangeait des soldats britanniques et indiens (cipayes), engageait des régiments réguliers de l'armée britannique et finançait sa propre marine, la Bombay Marine. Les vastes ressources de la compagnie lui permirent d'employer plus de 250 000 combattants bien entraînés et bien équipés. Cette force permit à l'EIC d'étendre ses domaines et de repousser la concurrence des États princiers indiens, des pirates et d'autres sociétés commerciales européennes.

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East India Company Trooper & Sepoy
Compagnie britannique des Indes Orientales: Homme de troupe et cipaye
Unknown Artist (Public Domain)

Du commerce à l'impérialisme

La Compagnie des Indes orientales avait été fondée en tant que société par actions par charte royale le 31 décembre 1600. Au départ, la compagnie se limitait au commerce à partir de centres ou d'"usines" qu'elle établit dans des ports déjà existants appartenant à l'Empire moghol (1526-1858) en Inde. À partir de 1668, Bombay (Mumbai) devint la principale plaque tournante du commerce de l'EIC, après avoir été rachetée à l'empire portugais. À la fin du siècle, l'EIC avait une présence importante à Madras, Calcutta (Kolkata) et Hughli au Bengale, entre autres. Ces premiers accords étaient tout à fait pacifiques, mais l'EIC voulait plus de contrôle et plus de pouvoir, ce qui permettrait à ses investisseurs privés d'obtenir des rendements encore plus élevés.

À la fin du XVIIIe siècle, l'EIC dépensait la moitié de ses revenus en personnel et matériel militaires.

C'est au milieu du XVIIIe siècle que l'EIC obtint le droit, par le biais d'une charte royale, de lever sa propre armée, principalement pour protéger ses actifs, tels que les entrepôts, et entretenir ses fortifications. À partir de 1757, l'EIC utilisa cette armée dans une campagne de conquête agressive. L'EIC commença ainsi à contrôler des territoires qui lui étaient propres et, en 1759, elle s'empara complètement du grand port de Surat. En fait, l'EIC était désormais le "bout pointu du bâton impérial britannique" (Faught, 6). La victoire contre Shah Alam II, l'empereur moghol, et Mir Qasim, Nawab d'Awadh, lors de la bataille de Buxar en 1764, constitua une étape clé dans cette transformation de commerçant en impérialiste. Dans un traité de paix conclu en 1765, Shah Alam II accorda à l'EIC le droit de percevoir des revenus fonciers (dewani) au Bengale, au Bihar et en Orissa. Il s'agissait là d'un développement majeur qui permit à la compagnie de disposer de vastes ressources pour financer une armée en vue d'une nouvelle expansion territoriale.

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Des hommes tels que Robert Clive (1725-1774) se taillèrent un empire au nom de l'EIC. Clive of India, nom qu'on lui donnait communément, passa de préposé à gouverneur du Bengale et remporta une célèbre victoire en juin 1757 lors de la bataille de Plassey contre les forces du Nawab du Bengale. Clive vainquit une force ennemie plus importante où la richesse de l'EIC se manifesta par la disparité des pièces d'artillerie: 50 contre 171 pour l'EIC. Les quatre guerres anglo-mysore (1767-99) et les deux guerres anglo-sikhes (1845-49) permirent d'étendre les territoires. Ces territoires devaient être protégés contre divers États princiers indiens, l'Empire moghol, les Marathas, les Mysores et des rivaux tels que la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), fondée en 1602, et la Compagnie française des Indes orientales, fondée en 1664. Ces entités européennes disposaient d'armées aussi bien équipées que celles de l'EIC, de sorte que l'expansion britannique ne se fit pas sans heurts. Par exemple, les Français prirent possession de Madras à deux reprises et contrôlaient de grandes parties de l'Inde du Sud. Il n'est donc pas surprenant qu'à la fin du XVIIIe siècle, l'EIC consacrait la moitié de ses revenus à l'achat de personnel et de matériel militaires.

Robert Clive & The East India Company Rule in India, c. 1765
Robert Clive et la Compagnie des Indes orientales règnent en Inde, vers 1765
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

La marine de l'EIC

L'EIC étant à l'origine un organisme exclusivement commercial, sa première préoccupation était de protéger les marchandises de valeur qu'elle transportait à travers les océans. Un navire de l'EIC était connu sous le nom d'East Indiaman et transportait généralement un nombre impressionnant de 30 à 36 canons, surpassant de loin n'importe quel navire pirate et égalant certains navires de guerre des marines européennes. Heureusement pour l'EIC, la Royal Navy était en mesure de contrôler une grande partie de l'océan Indien, mais l'EIC conservait sa propre petite marine, connue sous le nom de Bombay Marine, car elle était basée dans ce port. Les ports de l'EIC étaient également protégés par des forteresses construites par l'entreprise.

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L'armée de l'EIC et l'armée britannique étaient souvent appelées collectivement "l'armée des Indes".

Les navires étaient construits dans les arsenaux de la compagnie à Deptford et Blackwall en Angleterre ou à Bombay, mais après 1639, l'EIC louait généralement des navires. Bien protégée et bien construite, la flotte de l'EIC subit remarquablement peu de pertes de ses East Indiamen, environ 5 %. La confiance dans la capacité des navires à déposer leurs cargaisons en toute sécurité à leur destination était telle qu'à partir de 1650, la compagnie cessa d'assurer ses navires. La rémunération de la compagnie n'était pas généreuse, mais les officiers disposaient d'un espace limité à bord pour transporter des marchandises destinées à leur commerce personnel dans leur port de destination.

L'armée de l'EIC : Recrutement et structure

L'EIC ne disposait pas d'une armée unique, mais permettait à chacune de ses présidences (régions administratives) de lever ses propres forces. Cela s'explique par le fait que chaque centre commercial était géographiquement isolé des autres. Bombay, Madras et le Bengale sont des exemples de présidences, chacune étant dirigée par un président (appelé plus tard gouverneur). Comme chaque armée était recrutée et gérée de manière isolée, des traditions militaires distinctes se développèrent. L'EIC finançait également les garnisons des régiments réguliers de l'armée britannique en Inde. Ces régiments étaient affectés à des missions de 20 ans, et la compagnie pouvait donc compter sur eux à long terme pour combattre aux côtés de ses propres forces. Les deux forces, l'armée de l'EIC et l'armée britannique, étaient souvent appelées collectivement "l'armée des Indes".

East India Company Fort, Bombay
Fort de la Compagnie des Indes orientales, Bombay
Unknown Artist (Public Domain)

La cavalerie est un autre exemple d'externalisation de l'entreprise. Jusqu'au XIXe siècle, l'EIC ne disposait pas de sa propre cavalerie, préférant louer des chevaux et des cavaliers à ses alliés indiens. Il s'agissait généralement de cavalerie légère, mais il existait sporadiquement des unités mercenaires de cavalerie lourde connues sous le nom de "Mogul Horse", dont les cavaliers portaient une armure métallique et maniaient une lance. La compagnie disposait cependant de ses propres unités d'artillerie spécialisées, d'abord comme force défensive pour les fortifications portuaires, mais aussi plus tard comme unité mobile employée dans les engagements sur le terrain. Il existait également de petites compagnies d'ingénieurs composées exclusivement d'officiers, soutenus par des ouvriers autochtones (connus sous les noms de Sapeurs et Mineurs, Lascars ou Pionniers). Outre les troupes régulières, les armées de l'EIC s'appuyaient sur des troupes irrégulières d'Indiens qui servaient de porteurs d'eau, de porteurs de bagages, de cuisiniers et de transporteurs de munitions et de boulets de canon.

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Les soldats étaient recrutés localement, les Indiens étant d'abord connus sous le nom de péons, puis de cipayes (corruption du terme persan sipahi). Les cipayes étaient beaucoup plus nombreux que les soldats européens. Le rapport moyen entre les troupes indiennes et les troupes britanniques dans les armées de l'EIC était d'environ 7:1. Il y avait également des mercenaires européens (en particulier hollandais, français, allemands et suisses), des Eurasiens et des personnes d'origine eurasienne. Si les Européens formaient des régiments spécifiques (dont les effectifs étaient généralement insuffisants), les non-Européens ne faisaient l'objet d'aucune ségrégation fondée sur la race ou la religion. Toutes les nationalités pouvaient être prises en considération pour le grade d'officier jusqu'en 1765, date à laquelle il fut décidé d'exclure les Indiens.

L'une des particularités des armées de l'EIC était l'absence d'une structure de commandement profonde, ou plutôt une structure très limitée. Comparées aux autres armées européennes de l'époque, les forces de l'EIC comptaient relativement peu d'officiers, et la plupart d'entre eux étaient de rang subalterne. Fait curieux, avant la fin du XVIIIe siècle, l'ensemble de l'armée de l'EIC ne comptait aucun général et seulement 10 colonels et 30 lieutenants-colonels. Dans cette structure d'officiers peu élaborée, un capitaine commandait un bataillon de cipayes, un major un bataillon européen et un colonel une armée de présidence. Cette situation reflétait la priorité de la compagnie en tant qu'organisme commercial et le désir de ses comptables tout-puissants d'économiser des coûts partout où cela était possible.

East India Company Madras Army
Armée de Madras de la Compagnie des Indes orientales
Unknown Artist (Public Domain)

Le recrutement d'officiers européens de haut niveau était difficile car les meilleurs étaient attirés par l'armée régulière, mais certains officiers s'engageaient lorsque leur régiment de l'armée régulière était renvoyé chez lui et qu'ils souhaitaient rester en Inde. Une épouse locale, un niveau de vie bien plus élevé que dans leur pays d'origine et le goût de l'aventure étaient autant de raisons qui poussaient les officiers de l'armée régulière à s'engager dans l'armée de l'EIC. L'EIC n'a jamais eu de difficultés à remplir ses rangs inférieurs et, comme le note l'historien I. Barrow, "c'est l'une des grandes ironies de l'histoire de la Compagnie que son empire indien ait été effectivement gagné par des troupes indiennes" (82). Et ce, malgré la rémunération relativement faible offerte par les directeurs de l'EIC, toujours à l'affût. Au moins, les soldats étaient payés un peu plus s'ils étaient stationnés en dehors de leur présidence, et il y avait toujours la possibilité d'obtenir un supplément de salaire après une victoire au combat, ainsi qu'une petite part des taxes imposées par la compagnie aux marchands qui fournissaient l'armée. Les soldats indiens, en particulier les hindous issus de la paysannerie, étaient également attirés par la possibilité d'acquérir un statut plus élevé dans la société.

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En 1823, Bombay comptait 36 475 soldats, Madras 71 423 et le Bengale, le plus prestigieux, 129 473 (Barrow, 83). L'armée combinée de l'EIC était plus importante que l'armée britannique dans les années 1830 et 1840. L'armée de l'EIC ne cessa de croître, atteignant 280 000 hommes à son apogée. À partir de 1796, ces troupes étaient organisées en régiments composés de deux bataillons. En 1824, une structure de régiment à un seul bataillon fut adoptée. La division des armées en unités bien définies eut des conséquences importantes. Des groupements bien définis permettaient un tir de mousquet continu sur le champ de bataille et rendaient le déplacement des troupes beaucoup plus efficace. Ce sont ces deux aspects qui permirent aux armées de l'EIC d'être supérieures à celles de leurs ennemis.

Les défis

L'EIC était bien entraînée et bien équipée, mais c'était aussi souvent le cas de ses adversaires, en particulier les Sikhs et les Marathas. Les différents territoires de l'EIC étaient également déconnectés les uns des autres, ce qui laissait d'immenses frontières à contrôler. L'EIC dut surmonter plusieurs autres problèmes inhérents à son bras militaire. Il y avait des rivalités et des frictions entre les différentes armées des présidences, entre les troupes de l'EIC et les troupes britanniques régulières, entre les officiers britanniques plus jeunes mais plus gradés et les officiers de l'EIC plus âgés et moins gradés (la promotion était lente dans l'EIC et il y avait moins de hauts gradés), ainsi qu'entre les officiers britanniques et les soldats indiens. Enfin, les troupes britanniques souffraient plus que leurs ennemis autochtones de maladies telles que la dysenterie et le choléra. Néanmoins, l'EIC réussit à surmonter ces problèmes et à présenter un front militaire unifié lorsque cela était nécessaire.

Grâce à la force militaire, au contrôle de la mer, à des ressources financières considérables et à une diplomatie sans principes, l'EIC réussit à remporter victoire sur victoire. Il y eut bien quelques défaites en cours de route, et parfois la compagnie préféra payer un ennemi tout aussi bien armé plutôt que de le combattre, mais la tendance générale à la victoire fut telle que l'EIC put préparer le terrain pour la prise de contrôle de l'Inde par l'Empire britannique.

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East India Company Madras Uniforms
Uniformes Madras de la Compagnie des Indes orientales
Yellapah of Vellore (Public Domain)

Armes et uniformes

Les fusils à silex étaient les armes les plus courantes, et l'EIC introduisit son propre modèle de mousquet en 1764. À partir du milieu du XIXe siècle, les troupes reçurent le fusil Enfield chargé à la cartouche. Les soldats réguliers portaient une baïonnette, les officiers un pistolet et une épée. Les sergents portaient traditionnellement une hallebarde. L'artillerie se développa en Europe, de sorte que les canons pouvaient désormais être levés avec plus de précision, ce qui permettait d'obtenir un tir beaucoup plus précis. La tactique habituelle consistait à bombarder l'ennemi avec l'artillerie, à présenter une série de tirs de volée dévastateurs avec des mousquets, puis à charger l'ennemi avec des baïonnettes fixes. Les unités de cavalerie étaient employées contre la cavalerie ennemie et pour protéger les flancs vulnérables de l'infanterie en manœuvre et les unités d'artillerie encore plus exposées.

Les soldats européens de l'EIC portaient des manteaux rouges, des gilets blancs, des pantalons blancs, des bottes noires et des chapeaux à larges bords ou des topees (casques coloniaux) jusqu'à l'introduction des casquettes ou shakos au début du XIXe siècle. Des ceintures blanches croisées étaient portées en travers de la poitrine et contenaient des pochettes en cuir pour les cartouches à l'arrière. Les différentes troupes des présidences avaient des parements de couleur différente (par exemple les revers et les manchettes), qui changèrent au fil du temps, non seulement au sein des régiments mais aussi des bataillons. Les cols bordés de dentelle, les bretelles et les épaulettes variaient également, mais étaient blancs dans toutes les présidences à partir des années 1840. Les officiers de cavalerie britanniques portaient souvent les vestes tressées de hussard que l'on voyait couramment dans les armées européennes de l'époque. Les officiers d'artillerie portaient des vestes bleu foncé avec des parements rouges, et leur uniforme comprenait un casque avec un panache en crin de cheval.

British Conquest in India c. 1857
Conquête britannique en Inde vers 1857
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Les cipayes portaient des vestes similaires à celles des soldats européens, mais leurs couleurs variaient (rouge, vert foncé, bleu foncé, gris et kaki, entre autres, selon la fonction et le lieu). Les cipayes se distinguaient par leurs jangheas (sortes de shorts). Ils pouvaient également porter des pantalons plus longs (jodhpurs) ou des pantalons plus amples (pantaloons), qui constituaient à certaines époques un insigne de grade. Les cipayes portaient différents types de turban, qui pouvaient comporter des ajouts en laiton tels qu'une plaque d'identification sur le devant, un sommet ou une boule pointue, et des mentonnières décoratives. Après 1806, les cipayes portaient de faux turbans, c'est-à-dire un tissu tendu sur une armature de bambou ou de rotin qui ressemblait à un turban.

Rébellion

L'EIC défendit peut-être ses intérêts contre des rivaux extérieurs, mais c'est à l'intérieur qu'elle rencontra son plus grand défi. La révolte des cipayes (ou première guerre d'indépendance de l'Inde) se retourna contre le pouvoir britannique. Les causes de la rébellion étaient nombreuses et allaient de la discrimination à l'encontre des pratiques culturelles indiennes à l'interdiction faite aux princes indiens de transmettre leurs territoires à un fils adoptif, mais l'étincelle initiale était venue des cipayes. Le 10 mai 1857, les cipayes de l'EIC protestèrent à Meerut contre leur solde bien inférieure à celle des soldats britanniques de l'EIC. Les soldats indiens n'étaient pas satisfaits de l'obligation de servir en dehors de l'Inde (ce qui obligeait les hindous à accomplir de coûteux rites de purification) ni du racisme institutionnel qui les empêchait de devenir officiers. La goutte d'eau qui fit déborder le vase fut l'introduction de cartouches graissées pour les fusils Enfield (la graisse animale offensait les croyances hindoues et musulmanes, car les cartouches devaient être préparées avec la bouche).

L'EIC employait alors environ 45 000 soldats britanniques et plus de 230 000 cipayes. Au Bengale, 45 des 74 régiments de cipayes se rebellèrent et leur cause fut relayée par une foule de princes indiens mécontents d'être maltraités par l'EIC. Bien que la rébellion se soit étendue à une grande partie du nord et du centre de l'Inde et que les cipayes se soient emparés de centres importants comme Delhi, leur manque de commandement et de coordination et les ressources supérieures de l'EIC et du gouvernement britannique les menèrent à leur perte. Pour combattre les rebelles, l'armée britannique régulière fut utilisée avec des troupes sikhes loyales et de nouveaux alliés tels que les Gurkhas du Népal. Les pertes furent élevées des deux côtés, mais beaucoup plus du côté indien, comme le résume Barrow:

2 600 soldats britanniques et 157 officiers ont été tués. Huit mille autres sont morts de coups de chaleur et de maladies, et trois mille ont été gravement blessés. Le nombre de morts indiens dus à la guerre et aux famines qui en ont résulté pourrait avoir atteint 800 000.

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La révolte fut étouffée au printemps 1858, et la Couronne britannique prit la dernière mesure de ce qui fut un processus graduel de réglementation et de contrôle pour finalement prendre la pleine possession des territoires de l'EIC en Inde. La marine de l'EIC fut dissoute et, en juin 1862, les neuf régiments européens de l'EIC furent pris en charge, bien qu'il ait fallu attendre 1895 pour que les différentes armées des différentes présidences de l'EIC soient finalement réunies en une seule Armée des Indes britanniques.

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Questions & Réponses

La Compagnie des Indes orientales disposait-elle d'une armée?

La Compagnie des Indes orientales (EIC) disposait de sa propre armée, d'une petite marine et louait des régiments de l'armée régulière britannique. L'EIC disposait de la plus grande armée d'Asie du Sud.

Quel était le nom de l'armée de la Compagnie des Indes orientales?

Le nom des armées de la Compagnie des Indes orientales dépendait de leur emplacement et étaient donc nommées d'après les présidences ou les régions administratives qu'elles protégeaient, comme Madras, Bombay et le Bengale.

Pourquoi l'armée de la Compagnie des Indes orientales fut-elle couronnée de succès?

Les armées de la Compagnie des Indes orientales réussirent parce qu'elles disposaient de troupes bien entraînées et bien équipées, qui utilisaient les armes et les tactiques les plus récentes alors employées dans les guerres européennes.

Qu'est-il advenu de l'armée de la Compagnie des Indes orientales?

Après la révolte des cipayes en 1858, les armées de la Compagnie des Indes orientales furent reprises par l'armée britannique. Ces forces conjointes finirent par être connues sous le nom d'Armée indienne britannique.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2022, octobre 03). Armées de la Compagnie des Indes Orientales [The Armies of the East India Company]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2080/armees-de-la-compagnie-des-indes-orientales/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Armées de la Compagnie des Indes Orientales." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le octobre 03, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2080/armees-de-la-compagnie-des-indes-orientales/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Armées de la Compagnie des Indes Orientales." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 03 oct. 2022. Web. 21 nov. 2024.

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