Le siège de Boston (du 19 avril 1775 au 17 mars 1776) fut la première grande opération militaire de la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783). Après les premiers coups de feu des batailles de Lexington et Concord, les milices coloniales américaines assiégèrent Boston, dans le Massachusetts, devenue une place forte pour les loyalistes et les troupes britanniques.
La plupart de ces hommes venaient initialement des colonies de Nouvelle-Angleterre, mais des compagnies de soldats de Pennsylvanie, du Maryland et de Virginie vinrent renforcer l'armée coloniale au fur et à mesure que le siège avançait. À l'époque, la ville de Boston était entièrement confinée dans une péninsule, et les Américains réussirent à couper les Britanniques de la campagne en s'emparant du Boston Neck, un isthme étroit qui reliait la ville au continent. Cependant, les Britanniques contrôlaient le port de Boston, ce qui leur permit de se réapprovisionner et de se renforcer par la mer. Comme les Américains manquaient de poudre à canon, ils ne pouvaient pas attaquer Boston directement, ce qui conduisit à une impasse de plusieurs mois, interrompue par intermittence par des événements tels que la bataille de Bunker Hill (17 juin 1775), la seule grande bataille à avoir eu lieu pendant le siège.
Le 2 juillet 1775, un planteur virginien nommé George Washington (1732-1799) arriva pour prendre le commandement de l'armée américaine à la demande du deuxième Congrès continental. En dépit de ses inquiétudes personnelles quant aux chances de victoire des Américains, Washington remit l'armée en ordre et la réorganisa sous le nom d'Armée continentale. En février 1776, le colonel Henry Knox arriva avec des canons pris au fort Ticonderoga récemment capturé. Washington positionna ces canons sur les hauteurs stratégiques de Dorchester, ne laissant aux Britanniques d'autre choix que d'attaquer ou d'évacuer Boston. Le général britannique William Howe opta pour l'évacuation, et les derniers navires britanniques quittèrent le port de Boston le 17 mars 1776, date dont l'anniversaire est toujours célébré à Boston sous le nom de Evacuation Day (Journée de l'évacuation). La fin du siège marqua également la fin d'une activité militaire majeure en Nouvelle-Angleterre, alors que la guerre s'étendait à d'autres parties des Treize Colonies.
Prémices
Depuis les premières grandes fissures dans les relations entre la Grande-Bretagne et les Treize Colonies, apparues en 1764, la ville coloniale de Boston, dans le Massachusetts, s'était souvent trouvée à l'avant-garde de la contestation. C'est à Boston que des agitateurs coloniaux comme Samuel Adams avaient lancé pour la première fois le cri de guerre "pas de taxation sans représentation", c'est à Boston qu'une foule de colons avait attaqué les maisons des fonctionnaires royaux pour protester contre le Stamp Act, et c'est à Boston que les soldats britanniques avaient fait couler pour la première fois le sang américain lors du massacre de Boston. En décembre 1773, lorsque les habitants de Boston défièrent une nouvelle fois l'autorité du Parlement en jetant 342 caisses de thé de la British East India Company dans le port, le Parlement décida que la province rebelle de la baie du Massachusetts devait être punie, sous peine de voir disparaître à jamais l'autorité britannique en Amérique.
En 1774, le Parlement adopta une série de mesures connues en Amérique sous le nom de "lois intolérables", dont la fermeture du port de Boston à tout commerce jusqu'à ce que la Compagnie des Indes orientales ne soit entièrement dédommagée par les habitants de la ville pour les dommages subis lors de la Boston Tea Party. Le port étant l'élément vital de la ville, cette mesure était déjà extrême, mais le Parlement alla plus loin en installant le général Thomas Gage comme gouverneur militaire du Massachusetts et en remplaçant plusieurs représentants élus de la colonie par des personnes nommées par la royauté. En réponse à cet acte perçu comme une tyrannie, les milices locales de plusieurs villes du Massachusetts commencèrent à se préparer à un conflit potentiel avec les troupes britanniques, tandis qu'en octobre 1774, un groupe de dirigeants politiques du Massachusetts forma le Congrès provincial dans la ville de Concord pour agir comme une sorte de gouvernement provisoire afin de contrebalancer le gouvernement militaire du général Gage.
Ce dernier, conscient de la montée des tensions dans la colonie, savait qu'il n'avait pas assez de troupes pour écraser la rébellion qui se profilait à l'horizon. Pour retarder le conflit le plus longtemps possible, Gage décida de confisquer les stocks de poudre et autres équipements militaires disséminés dans la campagne afin d'éviter qu'ils ne tombent entre les mains des milices coloniales. Au petit matin du 19 avril 1775, il envoya une expédition de 700 soldats, sous le commandement du colonel Francis Smith, faire une descente dans la poudrière de Concord. Malgré la discrétion avec laquelle les hommes du colonel Smith marchèrent, leurs intentions étaient connues depuis longtemps des Patriotes. Avant même que les Britanniques ne partent de Cambridge, le chef des Patriotes, le Dr Joseph Warren, envoya deux cavaliers, Paul Revere et William Dawes, sur la route de Concord afin d'alerter les milices. Ainsi, lorsque les troupes de Smith s'approchèrent de la ville de Lexington vers 4h30 du matin, elles furent confrontées à quelque 70 miliciens. Au cours de ce face-à-face, un coup de feu retentit et les Britanniques tirèrent deux salves sur les miliciens, tuant huit colons et en blessant dix autres.
Les troupes britanniques se rendirent à Concord, où elles constatèrent avec frustration que les Américains avaient caché la plupart des équipements militaires. À ce stade, la nouvelle du carnage de Lexington se répandit et jusqu'à 400 miliciens coloniaux se rassemblèrent au sommet d'une colline voisine. Pensant à tort que les Britanniques tentaient de mettre le feu à Concord, les miliciens descendirent de la colline et commencèrent à provoquer les troupes britanniques stationnées près du North Bridge de Concord. Les Britanniques ouvrirent le feu, tuant deux Américains et en blessant un troisième; les Américains ripostèrent, tuant trois soldats britanniques et en blessant neuf. Les troupes britanniques, choquées, entamèrent alors une retraite vers Boston et furent harcelées en chemin par un nombre croissant de miliciens coloniaux. Lorsque les Britanniques atteignirent la sécurité de Boston au coucher du soleil, ils avaient perdu 273 hommes, tandis que les colons en avaient perdu 95. Les batailles de Lexington et Concord donnèrent le coup d'envoi de la guerre d'Indépendance américaine et, alors que 15 000 soldats américains encerclaient Boston, elles déclenchèrent également le siège.
Phases initiales: Avril-juin 1775
Le 20 avril 1775, au lendemain de Lexington et Concord, le général Artemas Ward prit le commandement des forces provinciales, composées essentiellement de milices non entraînées des colonies du Massachusetts, du Connecticut, du New Hampshire et du Rhode Island. Les forces coloniales étaient concentrées dans les villes de Roxbury et Cambridge, tandis que les quelque 6 000 soldats britanniques étaient confinés à Boston même; à l'époque, Boston était une péninsule reliée au continent par une étroite bande de terre appelée Boston Neck. Les provinciaux contrôlaient l'accès à la péninsule, coupant les Britanniques de la terre ferme, mais la présence de navires de guerre britanniques dans le port de Boston permettait aux Britanniques de se réapprovisionner par la mer. Bien que de nombreux Américains aient eu envie de se battre, l'idée d'un assaut pur et simple de Boston fut écartée, faute de poudre à canon.
Malgré l'arrivée régulière de navires de ravitaillement, Boston souffrit rapidement d'une pénurie alimentaire, car les troupes coloniales interdisaient à la ville l'accès au bétail et aux produits frais. Les prix des denrées alimentaires augmentèrent fortement à Boston et les rations des soldats furent réduites. Dans l'espoir d'atténuer ces difficultés, le général Gage conclut un accord avec l'armée coloniale pour permettre à tous les Bostoniens qui le souhaitaient de quitter la ville, à condition qu'ils remettent leurs armes aux Britanniques. Mais au dernier moment, Gage revint sur sa promesse: les loyalistes de la ville le convainquirent qu'en libérant les Patriotes de la ville qui servaient essentiellement d'otages, l'armée coloniale n'aurait aucune raison de ne pas attaquer Boston et de la réduire en cendres avec les loyalistes et les soldats qui s'y trouvaient. Avec cette rupture des négociations, les escarmouches se multiplièrent; le 27 mai, lors d'un incident notable connu sous le nom de bataille de Chelsea Creek, les colons s'emparèrent de la goélette britannique Diana et la brûlèrent .
Le 25 mai, un navire arriva dans le port de Boston avec à son bord un triumvirat de généraux triés sur le volet par le ministère du roi pour assister Gage dans ses fonctions. John Burgoyne, Henry Clinton et William Howe jouissaient tous d'une excellente réputation à Londres et étaient censés mettre rapidement un terme à ce siège humiliant. Leur plan consistait à s'emparer du terrain stratégiquement important des hauteurs de Dorchester, d'où ils pourraient balayer les colons de leurs positions et mettre fin au siège. L'attaque devait avoir lieu le dimanche 18 juin, au moment où les habitants de la Nouvelle-Angleterre, notoirement pieux, assisteraient à des services religieux. Ce plan tomba cependant entre les mains des Américains. Dans l'espoir de renforcer leur propre position, 1 200 colons, sous les ordres du général Israel Putnam et du colonel William Prescott, furent envoyés sur la péninsule de Charlestown, juste au nord de Boston, pour fortifier Bunker Hill dans la nuit du 16 juin.
Putnam et Prescott passèrent outre ces ordres et occupèrent une position plus provocatrice sur Breed's Hill, plus proche de Boston. Lorsque les premières lueurs de l'aube du 17 juin révélèrent que les colons construisaient une redoute sur cette position, les Britanniques décidèrent qu'ils ne pouvaient pas être ignorés. Après un bombardement d'artillerie qui réduisit en ruines les bâtiments en bois de Charlestown, 2 400 soldats britanniques avancèrent sur Breed's Hill, sous la conduite personnelle du général William Howe. Les Américains étaient bien retranchés et attendirent que les Britanniques soient pratiquement sur eux pour tirer, ce qui entraîna des pertes dévastatrices pour les tuniques rouges. Deux assauts britanniques furent repoussés avant que les troupes de Howe ne prennent finalement d'assaut la redoute, chassant les troupes coloniales et passant à la baïonnette ceux qui ne couraient pas assez vite. Bien que la bataille de Bunker Hill ait été une victoire britannique, les Britanniques payèrent cher ce succès, subissant 1 054 pertes, dont un nombre disproportionné d'officiers. Les colons perdirent environ 400 hommes, dont le docteur Joseph Warren, dont la mort porta un coup considérable à la cause patriote.
Washington prend le commandement: Juillet-octobre 1775
Bien qu'ils aient été vaincus, les coloniaux avaient le moral au beau fixe après Bunker Hill, car ils avaient tenu bon pendant longtemps et avaient infligé plus de dégâts qu'ils n'en avaient reçus. Les Britanniques, quant à eux, ne se sentaient pas vainqueurs. Dans les jours qui suivirent la bataille, un nuage de mort plana sur Boston, les soldats succombant à leurs blessures et les civils succombant à la malnutrition. Normalement, les cloches de l'église de la ville sonnaient pendant les funérailles, mais Gage suspendit cette pratique, car il y avait trop de funérailles. À cette époque, l'armée coloniale souffrait d'une épidémie de typhus qui emporta bientôt deux ou trois hommes par jour. Bien que le siège se soit stabilisé, les deux armées étaient en proie à la mort.
C'est également à cette époque que les deux armées connurent un changement de commandement. La conduite du général Gage ayant longtemps déplu au ministère du roi, il fut finalement rappelé en Angleterre et la défense de Boston fut confiée au général Howe. Pendant ce temps, George Washington arriva à Cambridge le 2 juillet, après avoir été dépêché par le deuxième Congrès continental pour transformer la force hétéroclite de Nouvelle-Angleterre en une véritable armée américaine. Washington, un planteur virginien qui avait servi en étroite collaboration avec l'armée britannique pendant la guerre de la Conquête, fut révolté par l'état de l'armée provinciale. Les milices coloniales élisaient leurs propres officiers, dont elles ne respectaient souvent pas les ordres, et avaient tendance à se bagarrer pour tromper l'ennui. Les miliciens en faction fraternisaient parfois avec les Britanniques, tandis que d'autres nageaient nus dans la Charles River. Les camps étaient sales, les latrines mal espacées et les permissions facilement accordées, les hommes allant et venant à leur guise. Washington eut du mal à croire qu'il s'agissait des mêmes hommes qui avaient tenu tête aux réguliers britanniques sur Breed's Hill.
Dans les mois qui suivirent son arrivée, Washington entreprit donc de transformer l'armée coloniale. Il informa les hommes qu'ils étaient désormais sous l'autorité du Congrès continental et que l'on attendait beaucoup d'eux puisqu'ils se battaient pour les libertés de leurs compatriotes. Une discipline stricte fut appliquée, Washington interdisant à ses hommes de s'enivrer, de gaspiller la poudre à canon et de parler à l'ennemi; des cours martiales furent mises en place, les contrevenants étant condamnés à des amendes, voire à la flagellation. Le corps d'officiers pléthorique fut réduit; l'armée ne disposant toujours pas d'uniformes appropriés, Washington ordonna à ses officiers de porter des ceintures de couleurs différentes pour indiquer leur rang. Tout comme Washington améliora la discipline de sa nouvelle armée, il chercha également à améliorer les fortifications américaines. Il ordonna à ses hommes de creuser des tranchées sur la péninsule de Boston, étendant ainsi la ligne américaine plus près de Boston.
Il s'ensuit de légères escarmouches. Le 2 août, un tirailleur américain fut tué par les Britanniques qui pendirent son cadavre à la vue des troupes coloniales sur la péninsule de Boston; les tireurs d'élite coloniaux répondirent en tirant sur les Britanniques, tuant plusieurs d'entre eux. Le 30 août, les Britanniques s'aventurèrent au-delà du Neck pour brûler une taverne avant de se replier en toute sécurité vers leurs défenses tandis que, la même nuit, les Américains attaquèrent Lighthouse Island, tuèrent plusieurs troupes ennemies et firent 23 prisonniers au prix d'un seul Américain tué. Début septembre, Washington suggéra que le moment était venu d'attaquer Boston, mais ses officiers critiquèrent unanimement le plan, en raison du manque de poudre à canon. En octobre, Washington proposa à nouveau une attaque, mais se heurta à nouveau à une fin de non-recevoir. Les deux fois, Washington se plia à leur décision, bien qu'il ait été impatient de forcer une bataille rapide; l'engagement d'une grande partie de ses troupes expirerait en décembre et en janvier, et il ne savait pas combien d'entre elles se réengageraient.
Fin du siège: novembre 1775-mars 1776
Washington et ses subordonnés s'accordaient sur un point: le siège ne pourrait jamais être gagné sans une artillerie appropriée. Heureusement pour les Patriotes, des canons étaient disponibles à Fort Ticonderoga, dont les troupes coloniales s'étaient emparées quelques mois plus tôt. Le problème, cependant, était que Fort Ticonderoga était situé à l'extrémité sud du lac Champlain, à des centaines de kilomètres de Boston. Néanmoins, l'artillerie faisait cruellement défaut et, en novembre 1775, Washington envoya le colonel Henry Knox, âgé de 25 ans, récupérer l'artillerie.
Cette mission donna lieu à l'un des plus grands exploits de persévérance de toute la guerre. Knox et son équipe furent confrontés à la redoutable tâche de transporter 44 canons, 14 mortiers et un obusier à travers un terrain difficile où les routes étaient pratiquement inexistantes. Arrivé à Ticonderoga le 5 décembre, Knox chargea l'artillerie dans des chalands à fond plat et traversa le lac George. Les canons furent ensuite chargés sur 42 traîneaux qui furent tirés à travers les champs enneigés de New York. L'équipe de Knox traversa plusieurs fois le fleuve Hudson gelé avant d'arriver à Albany. Après avoir retiré un canon de la rivière, tombé à travers la glace, Knox attacha les canons à un attelage de bœufs pour traverser les Berkshires. Fin janvier 1776, il atteignit la ville de Framingham, dans le Massachusetts, et en février, les canons furent présentés au général Washington à Cambridge.
Des compagnies de fusiliers de Pennsylvanie, du Maryland et de Virginie étaient arrivées pour compléter les miliciens de Nouvelle-Angleterre et rejoindre ce que l'on appelait désormais l'Armée continentale. Avec l'arrivée des canons, Washington demanda à nouveau l'assaut de Boston. Ses officiers hésitèrent à nouveau, recommandant plutôt aux Américains d'occuper le terrain stratégique des hauteurs de Dorchester; bien que les Britanniques aient eu l'intention de les occuper avant Bunker Hill, les hauteurs étaient restées inoccupées pendant toute la durée du siège jusqu'à ce moment-là. Si les Américains parvenaient à positionner leur artillerie au sommet des hauteurs, les Britanniques seraient contraints d'attaquer ou d'évacuer Boston. Washington approuva ce plan et, le 4 mars 1776, les Américains avaient fortifié les hauteurs de Dorchester. Le sol étant trop gelé pour creuser des tranchées, les Américains construisirent des fortifications à l'aide de bois et de fascines appelées "chandeliers".
Comme l'avaient prédit les officiers de Washington, la position américaine sur les hauteurs de Dorchester força la main du général Howe; si elle était ignorée, les Américains pouvaient désormais bombarder impunément Boston et les navires britanniques dans le port de Boston. Au départ, Howe estima qu'il n'avait pas d'autre choix que d'attaquer les hauteurs de Dorchester, pour l'honneur de l'armée, mais, tout comme cela s'était produit dans le camp américain, les officiers de Howe le lui déconseillèrent - une décision que Howe, encore marqué par le souvenir sanglant de Bunker Hill, accepta sans trop de difficultés. Howe fut préservé de tout sentiment d'embarras par une tempête soudaine, le 5 mars, qui l'aurait empêché d'attaquer même s'il l'avait voulu. La seule option restante était alors l'évacuation.
Évacuation: 8-17 mars 1776
Le 8 mars, Washington reçut une lettre de plusieurs des plus éminents loyalistes de Boston, promettant que les soldats britanniques ne brûleraient pas Boston si les Américains leur permettaient d'évacuer en paix. Bien que Washington ait formellement rejeté la lettre, il empêcha néanmoins ses troupes de tirer sur les Britanniques, permettant ainsi aux soldats de se préparer à l'évacuation sans encombre. Pendant ce temps, les troupes britanniques, frustrées, commencèrent alors à piller les maisons de Boston; les menaces de Howe de tirer sur tout pillard pris sur le fait n'eurent que peu d'effet sur le pillage. Les soldats et plusieurs familles loyalistes montèrent à bord des navires britanniques et, lorsque le vent devint favorable le 17 mars, ils mirent les voiles vers Halifax, en Nouvelle-Écosse. Après plus de dix mois, le siège de Boston était terminé.
L'armée continentale entra dans Boston au cours des jours suivants, mais n'y resta pas longtemps. Craignant que les Britanniques n'attaquent New York, Washington dirigea ses troupes vers Manhattan le 4 avril. Toutefois, la première grande opération de la guerre d'Indépendance se conclut par une victoire américaine. À partir de ce moment, la Nouvelle-Angleterre échappa en grande partie aux ravages de la guerre qui continuerait à sévir ailleurs dans les colonies pendant les sept années suivantes.