La bataille de Long Island (27 août 1776), ou bataille de Brooklyn, fut une bataille importante de la guerre d'Indépendance américaine (1775-1783). Elle se solda par la défaite de l'armée continentale et conduisit à l'occupation britannique de la ville de New York. Il s'agit de la première grande bataille à avoir eu lieu après la déclaration d'indépendance des États-Unis.
Contexte
Le 17 mars 1776, les soldats de l'armée continentale regardèrent avec exaltation les derniers navires de guerre britanniques sortir du port de Boston, leurs voiles blanches s'éloignant de plus en plus avant de disparaître à l'horizon. Après près de onze mois d'un siège fastidieux, la ville de Boston était à nouveau aux mains des Américains et l'armée continentale nouvellement formée avait réussi son premier test. Mais les soldats continentaux eurent à peine le temps de savourer leur victoire qu'ils se remirent en route. Le général George Washington, commandant de l'armée américaine, se doutait depuis longtemps que New York serait la prochaine cible de l'armée britannique. Le contrôle du port de New York donnerait aux Britanniques un accès illimité au fleuve Hudson, ce qui leur permettrait d'envahir l'intérieur des États-Unis. En outre, les Britanniques pourraient utiliser New York comme base pour lancer des attaques sur Philadelphie, siège du deuxième Congrès continental. Dans l'espoir d'atteindre New York avant les Britanniques, Washington fit sortir son armée de Boston le 4 avril.
L'armée continentale arriva à Manhattan neuf jours plus tard. Elle comptait environ 19 000 hommes, dont la plupart étaient originaires de Nouvelle-Angleterre. À l'époque, la ville de New York se limitait à la partie supérieure de l'île de Manhattan (alors connue sous le nom d'île d'York) et comptait environ 20 000 habitants. Le colonel Henry Knox, originaire de Boston, admirait les rues de New York, "beaucoup plus larges que les nôtres", tandis que d'autres soldats s'émerveillaient de l'élégance des bâtiments et de la solidité des maisons en briques (McCollough, 122). Tout comme New York dépassait Boston en taille, elle l'éclipsait également en termes de loyalisme; une grande partie des habitants de la ville soutenait les troupes du roi et s'insurgeait de ce qu'ils considéraient comme une occupation par une armée non invitée.
Le général Washington établit son quartier général dans la maison d'Archibald Kennedy sur Broadway, où il s'entretint rapidement avec son second, le général Charles Lee, qui se trouvait à New York depuis février pour étudier les défenses de la ville. Lee était devenu sceptique quant à la capacité des Continentaux à défendre correctement la ville sans marine, étant donné qu'une flotte britannique pouvait facilement approcher la ville depuis de multiples directions différentes; comme Lee le dit si bien lui-même, New York était "tellement encerclée d'eaux navigables profondes que celui qui commande la mer doit commander la ville" (McCullough, 118). Même si les Américains ne possédaient pas encore de marine, Washington tenait absolument à conserver New York, arguant que sa perte nuirait grandement au moral des Américains. Lee suggéra donc de fortifier les hauteurs de Brooklyn sur Long Island en prévision d'un débarquement britannique. Si les Continentaux parvenaient à garder le contrôle de Long Island, ils auraient les meilleures chances de garder Manhattan et le fleuve Hudson hors de portée des Britanniques. Washington accepta et chargea Lee de superviser la construction des fortifications de Brooklyn.
Dans l'attente des Britanniques
Dès le début du mois de mai, Washington achemina des troupes vers le hameau de Brooklyn pour commencer la construction des fortifications. Lee supervisa le projet jusqu'à ce qu'il ne soit rappelé par le Congrès pour prendre le commandement des forces américaines en Caroline du Sud, après quoi la tâche de fortifier les hauteurs revint au général William Alexander du New Jersey, plus connu sous le nom de Lord Stirling (ce titre était dérivé de sa revendication ancestrale d'un comté écossais). Au cours des semaines suivantes, les troupes continentales construisirent une forteresse carrée sur les hauteurs, appelée Fort Stirling, qui surplombait l'East River et la ville de New York. Il était soutenu par trois autres forts, chacun portant le nom d'un officier continental: Fort Putnam se trouvait à gauche des hauteurs, Fort Greene, en forme d'étoile, était au centre, et Fort Box était construit à droite. Chaque fort était relié par un réseau de tranchées qui s'étendait sur plus d'un kilomètre. Un cinquième fort, Fort Defiance, fut construit sur la baie supérieure, tandis que des canons étaient également placés sur Governors Island.
Alors que les Continentaux étaient occupés à fortifier Brooklyn, la situation du reste de l'armée à Manhattan s'aggrava. Le 22 avril, les cadavres mutilés de deux soldats continentaux furent découverts dans une maison close, ce qui provoqua des émeutes parmi leurs camarades. Le général Washington condamna les émeutes et tenta de lutter contre ce désordre en instaurant un couvre-feu et en ordonnant que les soldats soient désormais punis pour ivresse. Quelques semaines plus tard, douze hommes furent arrêtés dans le cadre d'un complot loyaliste visant à assassiner Washington; parmi eux figuraient le maire de New York, David Matthews, ainsi que deux membres de la Life Guard de Washington. Alors que les conspirateurs attendaient leur procès, des foules de soldats et de patriotes exaspérés rôdaient dans les rues et agressaient les loyalistes connus, qui étaient battus, goudronnés, plumés et brûlés à la bougie. L'un des conspirateurs, un soldat nommé Thomas Hickey, fut pendu à l'issue d'une cour martiale, ce qui attira une foule nombreuse.
Pendant ce temps, chaque jour, les habitants de New York se réveillaient en s'attendant à voir le port envahi de navires de guerre britanniques. Pour rester le plus vigilant possible, Washington doubla le nombre d'hommes en faction et ordonna à chaque soldat de dormir avec ses armes prêtes à l'emploi. Les maisons furent vidées de leur plomb pour fabriquer des balles. Comme de nombreuses troupes étaient inexpérimentées avec leurs mousquets, Washington demanda à chaque homme de tirer deux balles et organisa des exercices au cours desquels les hommes s'entraînaient à courir de leur camp jusqu'aux retranchements situés sur les hauteurs de Brooklyn afin de se familiariser avec le terrain. Mais cela ne suffisait pas. Washington avait désespérément besoin de plus d'hommes; ayant dispersé ses troupes, il ne disposait plus que d'environ 9 000 hommes au début du mois de juin. En raison d'une vague de variole qui avait ravagé l'armée, seuls 6 900 d'entre eux étaient aptes au service. La situation était sombre et ne ferait que s'aggraver le 28 juin, lorsque le jour tant redouté arriva: les Britanniques étaient arrivés.
Les Britanniques arrivent
La première frégate britannique, le Greyhound, jeta l'ancre au large de Staten Island, de l'autre côté du port, à partir de la position de Washington à Brooklyn. Elle transportait le général William Howe, qui avait commandé les forces britanniques à Boston et à la bataille de Bunker Hill, et qui était maintenant chargé de capturer New York et de détruire l'armée de Washington. Quelques heures plus tard, le Greyhound fut rejoint par 44 autres navires commandés par l'amiral Lord Richard Howe, le frère aîné du général. Au cours des six semaines suivantes, des centaines de navires britanniques jetèrent l'ancre dans le port, créant une forêt de mâts qui masquaient l'horizon. Les troupes britanniques débarquèrent à Staten Island, où elles furent accueillies chaleureusement par les habitants de l'île, en grande majorité loyalistes. À la mi-août, les Britanniques débarquèrent 32 000 soldats sur Staten Island, dont 8 000 troupes auxiliaires allemandes appelées Hessois. Il s'agissait de la plus grande armée expéditionnaire que la Grande-Bretagne ait jamais rassemblée.
Alors que les Continentaux observaient le rassemblement des forces britanniques avec une inquiétude croissante, une bonne nouvelle arriva et remonta considérablement le moral des troupes: le Congrès continental avait déclaré l'indépendance. Les soldats ne se battaient plus pour une idée abstraite de la liberté, mais pour la défense d'une nouvelle nation, les États-Unis d'Amérique. Le 9 juillet, Washington rassembla son armée sur les Communes de New York et lut à haute voix la Déclaration d'indépendance; dès qu'il eut terminé, une foule composée de soldats et de Fils de la Liberté se dirigea vers le Bowling Green où elle arracha la statue en plomb doré du roi George III de Grande-Bretagne (r. de 1760 à 1820), qui fut fondue pour en faire des balles. La tête de la statue fut mise au bout d'une pique. À la mi-juillet, les frères Howe envoyèrent un messager au quartier général de Washington, proposant de faire la paix si les Continentaux déposaient les armes et renonçaient à leur indépendance. Si ces conditions étaient remplies, les Howe laissèrent entendre que des grâces seraient accordées. Washington refusa catégoriquement, déclarant au messager que "ceux qui n'ont commis aucune faute ne veulent pas de pardon. Nous ne faisons que défendre ce que nous estimons être nos droits indiscutables" (McCullough, 146).
Le 22 août à l'aube, le général Howe commença donc à transporter ses hommes de Staten Island à Long Island. Dirigées par les généraux Sir Henry Clinton et Lord Charles Cornwallis, les troupes britanniques et hessoises embarquèrent dans des bateaux à fond plat et débarquèrent sans opposition sur les rives de la baie de Gravesend à Long Island; à la mi-journée, Howe avait débarqué environ 15 000 hommes sur Long Island. Les habitants loyalistes de Brooklyn sortirent pour les accueillir, portant des paniers de nourriture et de boissons. Dans un premier temps, Washington hésita à agir, craignant qu'il ne s'agisse d'un stratagème visant à attirer davantage de troupes américaines hors de Manhattan afin que les Britanniques puissent s'emparer de la ville de New York, mais lorsque les troupes britanniques et hessoises commencèrent à se rassembler dans la baie de Gravesend, Washington se vit contraint de prendre les devants.
Préparatifs
Washington ordonna à six régiments supplémentaires de rejoindre les 4 000 soldats déjà présents sur Long Island. Le commandant en chef se rendit ensuite lui-même à Long Island pour reconnaître le terrain aux côtés du général Israel Putnam. Putnam avait pris le commandement des défenses de Long Island après que le premier choix de Washington pour ce poste, le général Nathanael Greene, fut tombé dangereusement malade. Washington ordonna à Putnam de positionner des troupes sur les Hauteurs de Guan comme première ligne de défense; au sud-est des Hauteurs de Brooklyn, les Hauteurs de Guan constituaient une crête fortement boisée qui pouvait fournir aux troupes américaines une grande couverture. Il y avait trois passages principaux à travers les hauteurs que les Américains devaient défendre. À l'ouest, la route de Gowanus était gardée par 500 hommes sous les ordres de Lord Stirling; au centre, la route de Flatbush était défendue par 1 000 hommes sous les ordres du général John Sullivan; à l'extrême est, la route de Bedford était gardée par 800 hommes également sous les ordres du général Sullivan. Au total, les Américains disposaient d'à peine 2 400 hommes pour défendre les hauteurs; 6 000 autres soldats américains étaient cantonnés dans les forts de Brooklyn.
Mais il existait un quatrième passage, plus étroit, qui fut largement ignoré par les Continentaux: le Jamaica Pass se trouvait à l'extrême gauche des Hauteurs de Guan, à 5 km à l'est de Bedford Road. Le général Putnam ne s'attendait pas à ce que les Britanniques connaissent ce col, et encore moins à ce qu'ils le prennent, et ne posta que cinq officiers de milice pour monter la garde à cet endroit. Malheureusement pour les Américains, trois loyalistes approchèrent le général britannique Clinton et lui parlèrent du Jamaica Pass, proposant même de guider les troupes britanniques à travers celui-ci. Sur la base de ces informations, Clinton proposa un plan au général Howe: le général britannique James Grant lança une série d'assauts frontaux et de diversion sur les positions américaines, tandis que Clinton dirigeait en personne une force d'infanterie légère vers le Jamaica Pass, ce qui permettrait de flanquer et d'encercler les troupes américaines. Ce plan comportait des risques importants: si les guides loyalistes se révélaient indignes de confiance, les Britanniques risquaient de tomber dans un piège. Howe donna néanmoins son accord et les Britanniques commencèrent à préparer l'attaque.
La bataille
Tard dans la nuit du 26 août, les Britanniques se mirent en mouvement. Le général Clinton mena la première colonne d'infanterie légère, suivi de près par Lord Cornwallis avec les grenadiers, et enfin par le général Howe et Lord Hugh Percy à la tête du corps principal des troupes, soit un total de 10 000 hommes. La plus grande discrétion étant nécessaire, la marche fut lente et les soldats durent emprunter des routes secondaires étroites. À 3 heures du matin, l'avant-garde de Clinton atteignit le Jamaica Pass; les cinq officiers de la milice que Putnam avait laissés pour surveiller le col furent capturés sans combattre. À l'aube du 27 août, les hommes de Clinton franchirent le ravin et débouchèrent sur le côté de Bedford Road; Clinton leur ordonna de se coucher dans les hautes herbes et d'attendre son signal.
À 9 heures, les Britanniques lancèrent leur attaque de diversion. À Gowanus Road, à l'extrême droite de la ligne américaine, les troupes de Lord Stirling furent alertées par le son des tambours et des fifres, alors que les troupes régulières britanniques du général James Grant approchaient. Ayant envie de se battre, Lord Stirling ordonna à ses hommes de se mettre en ligne de bataille pour livrer aux tuniques rouges "une bataille au vrai goût anglais"; en d'autres termes, au lieu de tirer derrière des arbres et des rochers comme c'était la mode aux États-Unis, Stirling entendait se battre à découvert, à la manière européenne (McCullough, p. 172). Les Britanniques avancèrent jusqu'à 200 yards (180 m) des troupes continentales avant de décharger leurs mousquets; les Américains ripostèrent. Les troupes de Grant lancèrent deux assauts contre la ligne de Stirling, mais furent repoussées à chaque fois. Si les Américains avaient l'impression de remporter l'escarmouche, ils ne pouvaient savoir qu'en fait, tout se déroulait selon le plan de Clinton.
Pendant ce temps, l'artillerie hessoise avait bombardé le centre américain, à Flatbush Pass, tout au long de la matinée. À 10 heures, le général hessois Philip von Heister envoya ses tirailleurs légers, appelés jaegers (littéralement "chasseurs" en allemand), pour commencer à tirer sur les troupes continentales du général Sullivan. Les jaegers tenant les Américains en place, les Britanniques décidèrent de les piéger; les troupes de Clinton bondirent de leur cachette et foncèrent sur le flanc de Sullivan. Les troupes de Sullivan pivotèrent à temps pour faire face à cette nouvelle menace et tirèrent une volée dévastatrice sur les troupes britanniques qui arrivaient. Alors que les Hessois de Heister se déplaçaient pour compléter l'encerclement, les Américains se retrouvèrent sous le feu de tous les côtés. Leur ligne se rompit et plus d'un millier d'Américains se mirent à courir dans toutes les directions. Des centaines d'entre eux, dont le général Sullivan, furent capturés; d'autres furent battus ou tués à la baïonnette par les Hessois qui les poursuivaient. Peu d'entre eux parviendraient à regagner la sécurité des hauteurs de Brooklyn sains et saufs.
Alors que la gauche et le centre américains s'effondraient, Lord Stirling se retrouva bientôt seul. À ce moment-là, les hommes de Stirling tinrent bon pendant plus de deux heures et se comportèrent avec bravoure, étant donné que la plupart d'entre eux n'avaient jamais participé à une bataille auparavant, mais comme les Britanniques et les Hessois commençaient à se rapprocher de tous les côtés, Stirling savait qu'il était temps de battre en retraite. Il ordonna à la plupart de ses troupes de se replier vers Brooklyn en passant par Gowanus Creek, mais resta en arrière pour couvrir la retraite aux côtés du major Mordecai Gist et de 250 habitants du Maryland. Stirling, Gist et les Marylanders foncèrent six fois sur les grenadiers de Lord Cornwallis avant d'être finalement brisés par le feu écrasant des Britanniques. Ne voulant pas se laisser capturer par les Britanniques, Stirling se battit jusqu'à la ligne hessoise avant de se rendre à un officier allemand. Sur les 250 habitants du Maryland, seuls sept, dont le major Gist, rejoignirent la ligne américaine ce soir-là, les autres ayant été tués ou capturés.
Suites de la bataille
À midi, les combats étaient terminés. Les Américains avaient été chassés des Hauteurs de Guan et avaient subi des pertes considérables; près de 2 000 Continentaux avaient été tués, blessés ou noyés au cours de la retraite, tandis que 1 000 autres avaient été faits prisonniers. Nombre de ces prisonniers mourraient plus tard de maladie ou de malnutrition à bord des tristement célèbres navires-prisons britanniques qui seraient bientôt ancrés au large de Brooklyn. Les Britanniques, quant à eux, n'avaient perdu que 59 tués, 267 blessés et 31 disparus, tandis que les Hessois avaient perdu 5 tués et 26 blessés supplémentaires. Ce fut une victoire britannique retentissante; le plan de Clinton avait parfaitement fonctionné.
Après avoir pris les Hauteurs de Guan, le général Howe se vit offrir une opportunité: prendre d'assaut les fortifications américaines sur les hauteurs de Brooklyn et, en cas de succès, écraser l'armée continentale une fois pour toutes, mais Howe hésita. Il laissa passer le reste de la journée sans agir et, le 28 août, décida de construire ses propres remparts au pied des hauteurs, choisissant d'assiéger les hauteurs de Brooklyn plutôt que de les attaquer directement. Les historiens contemporains et ultérieurs se sont interrogés sur la logique de Howe, qui semble avoir laissé passer une bonne occasion de remporter une victoire décisive. La raison la plus probable est qu'un assaut direct sur les hauteurs de Brooklyn aurait entraîné des pertes coûteuses; Howe, qui était encore hanté par le souvenir d'un assaut similaire sur Bunker Hill, n'aurait pas voulu que le massacre se répète.
La balle était donc dans le camp de Washington. Il répugnait à abandonner Long Island sans se battre davantage, surtout si l'on considère les mois de travail que ses troupes avaient consacrés à l'édification des fortifications. Mais comme une défaite américaine pourrait désormais signifier la fin des jeunes États-Unis, Washington décida prudemment d'évacuer Long Island. Au milieu d'une tempête hurlante, dans la nuit du 29 au 30 août, Washington réussit à évacuer les troupes continentales de Long Island vers Manhattan, sans alerter les Britanniques et sans perdre une seule vie. Les Britanniques furent stupéfaits, car ils ne s'attendaient pas à ce que les Américains abandonnent leurs défenses sans autre forme de procès. L'armée continentale resta à New York jusqu'au 15 septembre, date à laquelle les Britanniques réussirent à débarquer à Kip's Bay. Washington fut alors contraint d'évacuer la ville de New York, qui resterait occupée par les Britanniques jusqu'à la fin de la guerre.
La bataille de Long Island s'avéra être la plus importante de la guerre d'Indépendance, impliquant un total de 40 000 soldats. C'est la première fois que l'armée continentale subissait une défaite majeure, ce qui eut un effet dévastateur sur le moral des Américains et conduisit de nombreux soldats à déserter. Washington connaîtrait plusieurs autres défaites décourageantes cet automne-là, au cours de la campagne de New York et du New Jersey qui s'ensuivit, avant de renverser la vapeur à la bataille de Trenton (26 décembre 1776).