Les femmes amérindiennes sont traditionnellement tenues en haute estime par les différentes nations, qu'elles soient matrilinéaires ou patrilinéaires. Traditionnellement, les femmes étaient non seulement chargées d'élever les enfants et de s'occuper du foyer, mais aussi de planter et de récolter les cultures, de construire les maisons, de faire du commerce et elles avaient également voix au chapitre au sein du gouvernement.
L'histoire des femmes des peuples autochtones d'Amérique du Nord atteste de leur pleine participation à la communauté, que ce soit en tant qu'aînées et "femmes-médecine" ou en tant qu'agricultrices et commerçantes qualifiées et, dans certains cas, même en tant que guerrières. Bien que la chasse et la guerre aient traditionnellement été l'apanage des hommes, certaines femmes sont devenues célèbres pour leur courage et leur habileté au combat. Ces femmes, ainsi que d'autres dans le domaine des arts et des sciences, sont souvent négligées parce qu'elles ne correspondent pas au paradigme de ce qui a été accepté en tant qu'histoire américaine.
Pocahontas et Sacagawea sont généralement les seules femmes autochtones d'Amérique du Nord dont les non-autochtones ont entendu parler, mais même leurs récits ont été obscurcis par des légendes et des demi-vérités. De nombreuses autres femmes amérindiennes ont tout simplement été ignorées, et parmi elles se trouvent la plupart de celles qui sont énumérées ci-dessous. Ces femmes, et les nations dont elles étaient citoyennes, sont les suivantes:
- Jigonhsasee - Iroquoise
- Pocahontas - Powhattan
- Weetamoo - Wampanoag
- Glory-of-the-Morning - Ho-Chunk/Winnebago
- Sacagawea - Shoshone
- Old-Lady-Grieves-the-Enemy - Pawnee
- Pine Leaf/Woman Chief - Crow
- Lozen - Apache
- Buffalo Calf Road Woman - Cheyenne
- Thocmentony/Sarah Winnemucca - Paiute
- Susan La Flesche Picotte - Omaha
- Molly Spotted Elk/Mary Alice Nelson - Penobscot
Beaucoup d'autres n'apparaissent pas ici parce qu'elles sont plus connues, comme l'activiste, musicienne et écrivaine Dakota Yankton, Zitkala-Sa (1876-1938) ou la guerrière Cheyenne Mochi ("Buffalo Calf", c. 1841-1881). Des figures modernes sont également omises mais méritent d'être mentionnées, comme l'activiste Isabella Aiukli Cornell de la nation Choctaw, qui a attiré l'attention nationale en 2018 avec sa robe de bal rouge destinée à attirer l'attention sur les nombreuses femmes autochtones disparues et assassinées en Amérique du Nord, et la poétesse/activiste Suzan Shown Harjo de la nation Muscogee/Southern Cheyenne. Beaucoup d'autres femmes, comme ces deux-là, se sont consacrées à la sensibilisation aux défis auxquels sont confrontés les Amérindiens et poursuivent le même combat, de diverses manières, que les femmes du passé.
Jigonhsasee (1142 ou 15e siècle)
Selon la tradition iroquoise, Jigonhsasee (Jikonhsaseh, Jikonsase) joua un rôle essentiel dans les origines de la confédération haudenosaunee (iroquoise), qui remonte au 12e ou au 15e siècle. C'était une Iroquoise dont la maison se trouvait le long du chemin central emprunté par les guerriers qui allaient au combat et en revenaient, et qui était connue pour l'hospitalité et les conseils avisés qu'elle leur offrait. Le Grand Pacificateur (Deganawida) la choisit pour l'aider à former la Confédération iroquoise, basée sur le modèle d'une famille vivant ensemble dans une longue maison, et, avec Hiawatha, cette vision devint réalité. Jigonhsasee devint la "mère des nations" et instaura la politique selon laquelle les femmes choisissaient les chefs du conseil dans l'intérêt de la paix et non de la guerre. Le mouvement américain pour le droit de vote des femmes au XIXe siècle attira l'attention sur la liberté et les droits des femmes amérindiennes, notamment celles de la Confédération iroquoise, en revendiquant ces mêmes droits pour elles-mêmes.
Pocahontas (c. 1596-1617)
Pocahontas est certainement la femme amérindienne la plus célèbre, mais "Pocahontas" était son surnom d'enfance (qui signifie "la joueuse"), son vrai nom était Amonute ("cadeau") et elle prit plus tard le nom de Matoaka ("fleur entre deux ruisseaux"). Sa vie, telle qu'elle est communément représentée, tient plus de la légende que de la vérité, comme en témoigne sa relation avec le capitaine John Smith (1580-1631), souvent qualifiée de romantique. En réalité, Pocahontas avait tout au plus 12 ans lorsqu'elle rencontra Smith, qui en avait alors 27, et rien dans les sources primaires ne laisse supposer une relation profonde. Il est également peu probable qu'elle ait sauvé la vie de Smith, comme il le prétendit, et plus vraisemblablement qu'elle ait participé à un rituel symbolique qu'il aurait mal compris. Fille de Chef Powhatan (alias Wahunsunacock de 1547 à 1618 environ), chef de la confédération Powhatan, elle constitua un otage précieux lorsqu'elle fut enlevée et retenue contre rançon par la colonie de Henricus, près de Jamestown. Elle finit par se convertir au christianisme et par épouser le marchand de tabac John Rolfe (1585-1622), une union qui mit fin à la première des guerres Anglo-Powhatans. Elle mourut, probablement de tuberculose, en 1617, au retour d'un voyage en Angleterre avec son mari et son fils Thomas. Dans la tradition de la nation Mattaponi-Pamunkey, on se souvient d'elle comme d'une pacificatrice qui accepta d'épouser Rolfe pour mettre fin au conflit entre son peuple et les colons anglais.
Weetamoo (1635-1676)
Weetamoo était une femme chef de la nation wampanoag de Pocasset, épouse du chef Wamsutta (1634-1662) de la Confédération wampanoag, et belle-sœur de Metacomet (également connu sous le nom de roi Philip, 1638-1676). Elle fut chef de guerre pendant la guerre du roi Philippe (1675-1678) et est surtout connue pour le raid de Lancaster du 10 février 1676, au cours duquel la colonisatrice Mary Rowlandson (c. 1637-1711), célèbre pour son récit de captivité ultérieur, fut faite prisonnière. Rowlandson la décrit comme une figure impressionnante, dotée d'une personnalité imposante, qui s'habillait délibérément pour montrer qu'elle était une personne d'autorité. La réputation de Weetamoo en tant que chef intrépide devint légendaire parmi les colons et, après sa mort par noyade, son cadavre fut décapité et la tête fut placée comme trophée à l'extérieur du fort de Taunton, dans le Massachusetts, bien qu'ils n'aient rien eu à voir avec la mort de Weetamoo. Son peuple se souvient d'elle comme d'une grande combattante de la liberté et d'un symbole de la résistance aux politiques coloniales de vol des terres et d'asservissement des peuples autochtones.
Glory-of-the-Morning (c. 1710 à v. 1832)
Glory-of-the-Morning ("Haboguwiga") était la seule femme chef de la nation Ho-Chunk/Winnebago. Elle a également la particularité d'être la première femme à apparaître dans l'histoire du Wisconsin et d'être l'une des femmes ayant vécu le plus longtemps dans l'histoire. Elle épousa le commandant militaire français Sabrevoir de Carrie vers 1730 et allia son peuple aux Français pendant la guerre de la Conquête. Après la mort de son mari au combat en 1760, Glory-of-the-Morning ne se remaria jamais et continua à diriger son peuple, négociant une trêve favorable avec les Britanniques après qu'ils eurent gagné la guerre. On dit qu'elle aurait vécu plus de 100 ans et qu'elle mourut de causes naturelles après avoir été "rappelée à la maison" par les Thunderbirds, les entités surnaturelles qui présidaient son clan. Ses enfants poursuivirent son héritage en maintenant une nation unifiée et en défendant les droits des peuples autochtones.
Sacagawea (c. 1788 - c. 1812)
Sacagawea est souvent présentée comme le guide et l'interprète de la célèbre expédition Louis & Clark (1804-1806), mais elle joua en fait un rôle essentiel dans le succès de la mission. Sa présence au sein du groupe exclusivement masculin apaisa les craintes des peuples autochtones rencontrés, car un groupe de guerriers n'aurait pas voyagé avec une femme, mais, tout aussi important, elle sauva les journaux de Lewis et Clark lorsque le bateau dans lequel ils se trouvaient chavira sur le fleuve Missouri, négocia des chevaux avec les Shoshones et prodigua des soins médicaux. Elle était née au sein de la nation shoshone, mais avait été enlevée vers l'âge de 12 ans par les Hidatsa et avait été mariée contre son gré à l'explorateur français et marchand de fourrures Toussaint Charbonneau à l'âge de 13 ans. Charbonneau s'était fait engager avec sa femme comme guides par Lewis & Clark et, bien qu'elle n'ait pas eu le choix, elle se consacra entièrement à l'objectif de l'expédition. Selon l'histoire traditionnelle, elle mourut d'une maladie inconnue vers l'âge de 24 ans en 1812, mais la tradition orale affirme qu'elle vécut plus longtemps, retournant auprès de son peuple et mourant en 1884.
Old-Lady-Grieves-the-Enemy (19e siècle)
Old-Lady-Grieves-the-Enemy était une femme Pawnee, et non une guerrière, qui rallia sa communauté pour défendre le village sacré de Pahaku contre un raid des Ponca et des Sioux. Pahaku (également connu sous le nom de Pahuk, dans l'actuel Nebraska) était considéré par les Pawnee comme le plus puissant des cinq sites sacrés établis par le Grand Mystère Ti-ra'wa ("Père au-dessus") où vivaient les animaux spirituels. Le site est célèbre dans la légende Pawnee The Boy Who Was Sacrificed (Le garçon qui fut sacrifié), dans laquelle un père tue son fils, qui est ramené à la vie par les animaux de Pahaku. À une date non précisée, les Ponca et les Sioux attaquèrent Pahaku avec une telle force que les hommes d'un village voisin, qui étaient censés le protéger, s'enfuirent et se cachèrent. Old-Lady-Grieves-the-Enemy prit sur elle de défendre Pahaku, repoussant seule les raids jusqu'à ce que ses actions ne fassent honte aux hommes qui se joignirent alors à elle pour repousser les troupes de guerre. Quel qu'ait été son nom avant cet événement, elle fut ensuite connue sous celui pour lequel elle est célèbre. Les Pawnee la célèbrent comme une figure légendaire symbolisant le courage et la protection.
Pine Leaf/Femme chef (c. 1806-1858)
Pine Leaf (probablement la même personne que Woman Chief) était une guerrière Crow qui devint célèbre pour son courage et son habileté au combat. Elle était née membre de la nation des Gros Ventres, mais avait été enlevée par un groupe de raiders Crow à l'âge de 10 ans environ. Élevée par les Crow comme l'une des leurs, elle rejeta les rôles féminins traditionnels et se consacra à la chasse et à la guerre, encouragée par son père adoptif qui avait perdu ses fils. Ses victoires sur les nations ennemies l'élevèrent au rang de chef, et les écrivains euro-américains l'ont appelée Woman Chief, mais l'explorateur et commerçant de fourrures James P. Beckwourth décrit cette femme sous le nom de Pine Leaf, ce qui a conduit de nombreux chercheurs modernes à conclure que Pine Leaf était également connue sous le nom de Woman Chief. Dédaignant le "travail des femmes", elle épousa quatre femmes qui gardaient la maison pour elle pendant qu'elle attaquait les villages ennemis et repoussait les empiètements des colons blancs. Ironiquement, elle fut tuée lors d'une embuscade tendue par un groupe de pillards Gros Ventres, mourant des mains de son propre peuple.
Lozen (c. 1840-1889)
Lozen est certainement la guerrière amérindienne la plus célèbre dont la plupart des gens n'ont jamais entendu parler. Son frère était Victorio (c. 1825-1880), chef de la bande de Warm Springs des Apaches Chihenne Chiricahua. Lorsque le gouvernement américain déplaça de force la bande de ses terres ancestrales du Nouveau-Mexique vers la réserve de San Carlos en Arizona, Victorio s'enfuit et mena son peuple dans des raids dans toute la région. Lozen était considérée comme une prophète et une voyante capable de localiser la position d'un ennemi après avoir récité des prières et accompli un rituel. Elle était également reconnue en tant qu'habile guerrière, participant à plusieurs batailles tout en assurant la sécurité des femmes et des enfants aux côtés de son compagnon, Dahteste. Après la mort de son frère au combat, elle rejoignit Geronimo dans sa résistance à la politique génocidaire des États-Unis et fut arrêtée peu après sa reddition. Elle fut envoyée comme prisonnière de guerre à la caserne de Mount Vernon, en Alabama, où elle mourut de tuberculose en 1889.
Buffalo Calf Road Woman (c. 1844-1879)
Buffalo Calf Road Woman (également connue sous le nom de Brave Woman) était une guerrière cheyenne devenue célèbre pour avoir sauvé son frère lors de la bataille de Rosebud en 1876. Cet engagement fut ensuite connu par les Cheyennes sous le nom de "Le combat où la fille a sauvé son frère" et l'est encore aujourd'hui. On ne sait rien de Buffalo Calf Road Woman dans sa jeunesse, et elle n'est connue que pour sa participation à la grande guerre des Sioux de 1876-1877. Neuf jours après la bataille de Rosebud, elle combattit aux côtés de Crazy Horse lors de la bataille de Little Bighorn et, selon la tradition orale cheyenne et sioux, fit tomber le lieutenant-colonel George Armstrong Custer de son cheval, l'obligeant à combattre à pied jusqu'à ce qu'il ne soit tué. Après la reddition des Cheyennes en 1877, elle fut déplacée de force avec son peuple dans le "Territoire indien" (Oklahoma) et participa, avec sa famille, à la fuite de la réserve connue sous le nom d'exode des Cheyennes du Nord, une tentative de retour sur leurs terres ancestrales dans le nord. Elle décéda, peut-être de tuberculose, dans le Montana, après l'arrestation de son mari. Lorsqu'il apprit sa mort, il se pendit dans sa cellule de prison plutôt que de vivre sans elle.
Thocmentony/Sarah Winnemucca (c. 1844-1891)
Thocmentony ("Fleur de coquillage") était une activiste, une écrivaine et une enseignante Paiute du Nord. Fille du chef de guerre Winnemucca, elle prit le nom de "Sarah Winnemucca" vers l'âge de 14 ans, alors qu'elle vivait comme domestique dans la maison de William Ormsby et de sa famille. Elle parlait couramment l'anglais et l'espagnol, ainsi que sa propre langue, et est devenue célèbre grâce à son livre Ainsi je suis venue (1883), la première autobiographie écrite par une femme amérindienne. Elle devint une conférencière populaire, prononçant des discours sur les droits des Autochtones, et créa une école dans le Nevada pour préserver et enseigner la langue et la culture paiute. Le gouvernement américain ferma l'école en 1887, transférant les élèves dans des internats parrainés par l'État qui encourageaient l'assimilation et le rejet de la langue et des traditions autochtones. Sarah Winnemucca continua à défendre les droits des Amérindiens jusqu'à ce qu'elle ne se retire de la vie publique. Elle mourut de tuberculose chez sa sœur dans l'Idaho en 1891.
Susan La Flesche Picotte (1865-1915)
Susan La Flesche Picotte était une citoyenne de la nation Omaha, une activiste sociale et une réformatrice, surtout connue comme la première femme amérindienne à recevoir un diplôme de médecine et à pratiquer la médecine. Elle prônait la tempérance et soutenait la législation interdisant la vente et la consommation d'alcool, car elle était consciente de la pratique euro-américaine consistant à profiter des Autochtones dans les transactions foncières en les soûlant. Après avoir obtenu son diplôme, elle retourna dans la réserve d'Omaha et s'occupa de la communauté dans son ensemble, même si ses responsabilités étaient techniquement limitées aux élèves de l'internat. Elle était la sœur de la célèbre journaliste, militante et écrivaine Susette La Flesche (c. 1854-1903), surtout connue pour ses articles sur le massacre de Wounded Knee en 1890. Comme elle, elle défendait ouvertement les droits des Amérindiens - en particulier ceux des Omaha - en mettant l'accent sur la tempérance, les préoccupations liées aux transactions foncières et la santé publique. Elle décéda d'un cancer des os en 1915. Sa maison du Nevada a été préservée pour honorer sa mémoire et, en 2009, elle a été inscrite au Registre national des lieux historiques sous le nom de Susan La Flesche Picotte House.
Molly Spotted Elk/Mary Alice Nelson (1903-1977)
Molly Spotted Elk était une actrice, une danseuse et une écrivaine Penobscot qui apprit peut-être aussi l'art de la vannerie auprès de sa mère, Philomene Saulis Nelson (1888-1977). Sa petite-nièce est l'activiste, artiste, vannière et géologue Theresa Secord (née en 1958). Molly Spotted Elk était son nom de scène (donné pour la première fois par les Cheyennes après qu'ils l'eurent adoptée). À la naissance, elle s'appelait Mary Alice Nelson. Elle commença très jeune à exécuter des danses traditionnelles Penobscot dans des spectacles de vaudeville, devint une poétesse et une écrivaine de fiction accomplie et vécut à Paris, où elle continua à se produire sur scène, entre 1931 et 1934, avant de revenir aux États-Unis et de s'installer à New York. Elle fut constamment mise à rude épreuve par l'industrie du divertissement qui s'obstinait à la cantonner dans des rôles types et à l'obliger à se produire dans des costumes révélateurs, mais elle resta fidèle aux traditions de son peuple dans la précision de sa danse et de sa tenue, autant qu'elle le pouvait. Elle retourna à Paris en 1938 pour rejoindre son mari, le journaliste français Jean Archambaud, mais s'enfuit lors de l'invasion nazie en 1940, traversant les Pyrénées avec sa fille pour se rendre en Espagne, avant de retourner aux États-Unis. Elle décéda de causes naturelles dans la réserve indienne de Penobscot Island, dans le Maine, en février 1977.
Conclusion
Toutes ces femmes, et bien d'autres, ont contribué de manière significative à la culture et aux traditions de leur peuple et ont marqué l'histoire nationale et mondiale. Une liste de toutes les femmes amérindiennes notables pourrait remplir des volumes, et l'a fait, y compris les guerrières apaches Gouyene (c. 1857-1903) et Dahteste (c. 1860-1955), qui était également une linguiste douée, et la Cheyenne Ehyophsta (c. 1826-1915), qui combattit aux côtés de Roman Nose à la bataille de l'île Beecher en 1868. Parmi les autres personnalités, citons la danseuse étoile osage Maria Tallchief (1925-2013) et les écrivaines ojibwés Louise Erdrich et sa sœur Heid E. Erdrich.
Ces femmes sont bien connues, mais il y en a beaucoup d'autres, dans l'histoire et aujourd'hui, qui furent enlevées et assassinées et dont les noms et les vies sont trop souvent ignorés par les organismes civils et les forces de l'ordre. Les femmes amérindiennes d'aujourd'hui ont créé des organisations pour sensibiliser à ce problème et protéger les femmes des prédateurs.
Le groupe d'Isabella Aiukli Cornell, Matriarch, ainsi que d'autres, comme Missing and Murdered Indigenous Women (MMIW), s'efforcent d'attirer l'attention sur les statistiques alarmantes concernant la disparition et la violence à l'égard des femmes amérindiennes. Le site Native Hope note:
Le National Crime Information Center rapporte qu'en 2016, 5 712 disparitions de femmes et de filles amérindiennes et autochtones de l'Alaska ont été signalées, alors que la base de données fédérale sur les personnes disparues du ministère de la Justice des États-Unis, NamUs, n'a enregistré que 116 cas. (1)
Une meilleure prise de conscience de l'ampleur des enlèvements et des meurtres de femmes autochtones est nécessaire pour y mettre un terme, et les exemples d'illustres femmes amérindiennes peuvent être une source d'inspiration. Les femmes célèbres du passé qui se sont battues contre vents et marées pour obtenir le droit de vivre librement comme elles l'entendaient servent de modèles à celles qui, aujourd'hui, cherchent tout simplement à vivre.