La bataille de Queenston Heights (13 octobre 1812) fut une bataille majeure de la guerre de 1812. Une armée américaine, sous les ordres du général Stephen Van Rensselaer, traversa la rivière Niagara pour tenter d'envahir le Canada, mais elle fut repoussée par une force britannique, canadienne et mohawk. La victoire britannique se fit au prix de la mort du général Isaac Brock, tué au cours des combats.
Contexte: La chute de Détroit
Fin juin 1812, peu après leur déclaration de guerre au Royaume-Uni, les États-Unis commencèrent à préparer l'invasion du Canada sous contrôle britannique. Ostensiblement, l'objectif de cette invasion était de priver la Grande-Bretagne d'un point d'appui à partir duquel elle pourrait lancer sa propre attaque sur le territoire américain. Mais de nombreux "War Hawks" (faucons de guerre) - nom donné à la faction pro-guerre au Congrès - envisageaient un résultat plus permanent, estimant que l'invasion aurait pour conséquence l'adhésion du Canada à l'Union. L'annexion du Canada accroîtrait considérablement la domination des États-Unis sur l'Amérique du Nord et, selon les termes d'un membre du Congrès assoiffé de guerre, "chasserait les Britanniques de notre continent" (Berton, 98).
L'invasion devait se faire sur quatre fronts. Le brigadier général William Hull, stationné avec son armée de 2 500 hommes à Fort Detroit, mènerait la première poussée, traversant la rivière Détroit pour entrer dans le Haut-Canada (l'actuel sud de l'Ontario). Il serait suivi par le major général Stephen Van Rensselaer, qui traverserait la rivière Niagara pour s'emparer de Queenston, et par le major général Henry Dearborn, qui remonterait le lac Champlain pour s'emparer de Montréal, tandis qu'une quatrième armée américaine traverserait le Saint-Laurent pour faire des ravages en Ontario. La plupart des Américains pensaient que la campagne serait facile et que les Canadiens, opprimés par la tyrannie britannique, accueilleraient à bras ouverts leurs frères du Sud. Comme l'avait prédit l'ancien président Thomas Jefferson, l'invasion ne devait être qu'une "simple question de marche" (Wood, 677).
Mais bien sûr, les choses ne seraient pas si simples. Le général Hull commença son invasion le 12 juillet, traversant la rivière Détroit et établissant une base d'opérations dans la petite ville de Sandwich, où il publia une proclamation appelant tous les Canadiens à se joindre à lui ou à rester neutres. Mais Hull perdit bientôt son sang-froid; mortellement effrayé par les Autochtones, il fut perturbé par les informations selon lesquelles d'autres nations autochtones rejoignaient le camp britannique et, de plus, il craignait que l'arrivée de renforts ennemis ne le coupe du territoire américain. Le 8 août, après avoir tergiversé pendant près d'un mois sur le sol canadien, il se retira à Détroit, où il fut bientôt assiégé par une force anglo-indienne dirigée par le major général Isaac Brock et le grand chef shawnee Tecumseh. Brock et Tecumseh utilisèrent la guerre psychologique pour convaincre Hull que leur armée était plus nombreuse qu'elle ne l'était en réalité, ce qui amena le général américain à rendre son armée et Détroit sans combattre le 16 août. Le siège de Détroit non seulement fit échouer la première partie de l'invasion américaine, mais laissa également les Britanniques contrôler l'ensemble du territoire du Michigan.
Hull fut largement fustigé pour sa défaite - en effet, il fut plus tard traduit devant une cour martiale et condamné à mort, avant que la sentence ne soit finalement commuée en renvoi de l'armée. Mais il avait au moins mis le pied sur le territoire canadien, ce qui était plus que ce que l'on pouvait dire de ses homologues. Le général Van Rensselaer avait bien essayé, mais il ne disposait ni des approvisionnements ni des renforts nécessaires pour réussir la traversée; les milices dont il disposait refusèrent de franchir le Niagara, arguant du fait qu'elles n'étaient qu'une force défensive et qu'elles n'étaient pas obligées de se battre en dehors des États-Unis. De même, le général Dearborn fut bloqué à Albany, dans l'État de New York, incapable de remplir les quotas d'enrôlement nécessaires à une attaque. "Nous n'avons encore que l'ombre d'une force régulière", écrirait son commandant en second, "inférieure, même en nombre, à la moitié de ce que l'ennemi a déjà sur le terrain" (Taylor, 182). Dearborn fut donc soulagé lorsque, le 9 août, un major britannique arriva à son camp pour lui proposer un armistice. Dearborn accepta volontiers avant de transmettre la nouvelle de l'armistice au président James Madison pour approbation et d'ordonner à Van Rensselaer, son subordonné, de ne rien faire qui puisse provoquer les Britanniques. L'invasion avait donc complètement échoué, laissant les États-Unis dans une position plus défavorable alors que l'armistice s'installait sur la frontière du Niagara.
Le sauveur du Haut-Canada
Le 23 août, le général Brock marcha triomphalement le long de la rive canadienne de la rivière Niagara, rassemblant devant lui les 500 prisonniers américains faits à Détroit pour narguer les soldats américains sur la rive opposée. Salué comme le "sauveur du Haut-Canada", Brock avait certainement l'allure d'un héros de guerre - grand, musclé et beau, il fut décrit par un homme comme étant "extrêmement affable et gentleman, d'une habitude joyeuse et sociale, aimant la danse et, bien que n'ayant jamais été marié, extrêmement dévoué à la société féminine" (Taylor, 149). En poste au Canada depuis 1801, Brock avait regardé avec envie ses camarades européens se couvrir de gloire militaire dans les batailles contre Napoléon, tandis qu'il passait ses meilleures années à frissonner aux confins de l'empire. Mais après avoir goûté à la gloire à Détroit, Brock était impatient d'y goûter à nouveau et cherchait à poursuivre sa route vers les États-Unis.
Ses ambitions seraient contrariées non seulement par l'armistice, mais aussi par son commandant, le lieutenant-général Sir George Prevost. Plus prudent que le têtu Brock, Prevost estimait qu'il était plus sage de rester sur la défensive. Il était convaincu que les deux nations étaient sur le point de conclure un traité de paix et ne voulait pas gâcher les négociations en envahissant les États-Unis. Malgré les protestations de Brock, qui affirmait que c'était le moment de frapper et qu'avec un soutien adéquat, il pourrait "tout balayer devant lui de Fort Niagara à Buffalo", Prévost refusa d'être le premier à rompre l'armistice (Berton, 224). Pris en tenaille, Brock ne pouvait que préparer ses forces à une éventuelle attaque américaine. Consolidant ses troupes au point central de Niagara, il établit une ligne de balises le long de la côte pour l'avertir de tout mouvement ennemi. Ceci fait, il ne lui restait plus qu'à attendre.
Préparatifs américains
L'armistice du général Dearborn ne dura pas longtemps. Le 15 août, le président Madison le rejeta d'un revers de main, refusant d'examiner toute offre de paix qui n'inclurait pas la promesse de la Grande-Bretagne de cesser de réquisitionner les marins américains en haute mer. Mais avant que l'armistice n'expire le 8 septembre, les Américains réussirent à renforcer l'armée de Van Rensselaer à Lewiston, un village situé directement de l'autre côté de la rivière Niagara par rapport à l'avant-poste britannique de Queenston. À la mi-septembre, Van Rensselaer disposait d'une force d'environ 3 000 hommes, composée de miliciens et de réguliers, sous son commandement direct, ainsi que de 1 700 réguliers supplémentaires sous les ordres du brigadier général Alexander Smyth, situé plus en amont, à Buffalo, dans l'État de New York. L'armistice ayant pris fin, Van Rensselaer reçut l'ordre de Dearborn de commencer à préparer une attaque, soulignant qu'"en tout état de cause, nous devons nous efforcer de posséder le Haut-Canada avant l'arrivée de l'hiver" (Taylor, p. 187).
Le général Stephen Van Rensselaer n'était pas un soldat né. En fait, il n'était pas soldat du tout; le descendant de l'une des plus anciennes familles de New York était un homme politique qui, plus tôt dans l'année, avait annoncé son intention de se présenter au poste de gouverneur en tant que candidat du parti fédéraliste sur un programme anti-guerre. Mais, dans une manœuvre politique astucieuse, son adversaire - le gouverneur sortant Daniel D. Tomkins - l'avait écarté en le nommant au commandement de l'armée du Niagara. Van Rensselaer se trouvait alors dans une situation perdue d'avance: s'il refusait la nomination, il serait considéré comme un lâche pro-britannique, tandis que s'il l'acceptait, la position des fédéralistes anti-guerre de New York s'en trouverait fortement affaiblie. Il finit par accepter le commandement, mais à la condition que son cousin, le colonel Solomon Van Rensselaer, soit son aide de camp.
Désormais chargés de gagner une guerre à laquelle ils s'étaient opposés, les cousins Van Rensselaer étaient frustrés par l'indiscipline de leur armée. À la mi-septembre, ils reçurent une note anonyme les avertissant que les troupes se mutineraient si elles n'étaient pas payées dans les huit jours. Plus tard dans le mois, une série d'orages torrentiels dégrada davantage encore le moral des troupes et répandit la maladie dans tout le camp. "Tous les jours, nous sommes inondés", écrivit le major John Lovett, ami fidèle et aide de confiance des Van Rensselaer. "Je pense n'avoir jamais connu de telles tempêtes de pluie et de vent" (Taylor, 185). Pour ne rien arranger, le général Smyth - qui dirigeait les 1 700 réguliers à Buffalo - considérait le général Van Rensselaer comme un amateur et refusait d'obéir à ses ordres. Lorsque Van Rensselaer envoya à Smyth des plans d'attaque, celui-ci refusa de répondre; lorsque Van Rensselaer ordonna à Smyth de le rejoindre pour un conseil de guerre à Lewiston, il refusa de venir. Il s'agissait d'une insubordination flagrante, mais plutôt que de perdre du temps à préparer une longue cour martiale, Van Rensselaer décida d'oublier Smyth et de commencer à planifier une attaque avec les troupes qu'il avait sous la main à Lewiston.
Prélude à la bataille
Dans la nuit du 9 octobre, un petit groupe de marins et d'artilleurs américains, sous les ordres du lieutenant Jesse Elliot, quitta Buffalo et rama tranquillement jusqu'à Fort Erie, à la source de la rivière Niagara. Là, ils surprirent et abordèrent deux bricks britanniques, le Caldonia et le Detroit, dont ils prirent le contrôle après un bref combat avec leurs équipages. Bien que le Detroit se soit échoué et ait dû être brûlé pour éviter qu'il ne soit repris, le raid fut un succès éclatant qui remonta le moral des Américains sur la frontière du Niagara. Plus important encore, il mit la pression sur le général Van Rensselaer pour qu'il agisse enfin. Il prévoyait de traverser la rivière le 11 octobre, espérant s'emparer des hauteurs autour de Queenston avant que Brock ne puisse les renforcer. Une nouvelle série de violentes tempêtes retarda cependant l'attaque, qui fut reprogrammée pour le matin du 13 octobre.
Brock, entre-temps, s'impatientait. Le 12 octobre, il envoya l'un de ses officiers, le major Thomas Evans, à Lewiston pour proposer un échange de prisonniers, lui ordonnant de prendre note de tout ce qu'il observerait d'important dans le camp américain. Arrivé à Lewiston, Evans présenta sa requête au major Lovett, qui lui répondit qu'aucun échange de prisonniers ne pourrait avoir lieu avant "après-demain". Evans fut déconcerté par la formulation de Lovett, et ses soupçons ne firent que s'accentuer lorsqu'il aperçut une rangée de bateaux cachés sous des broussailles le long du rivage. Ce soir-là, Evans fit part de ses découvertes au général Brock, à Fort George, en lui disant qu'il s'attendait à une attaque américaine le 13. Bien que les autres officiers supérieurs de Brock se soient moqué d'Evans, le général le prit au sérieux et ordonna à ses troupes de commencer à se concentrer au fort George, où il s'attendait à ce que l'attaque ait lieu. Après avoir envoyé ces ordres, Brock continua à travailler jusque tard dans la nuit. Il venait à peine de se coucher lorsqu'il fut réveillé, tôt le matin du 13 octobre, par le bruit lointain des canons.
Début de la bataille
À 3 heures du matin, le 13 octobre, 13 bateaux traversèrent silencieusement la rivière Niagara, chargés de 100 miliciens new-yorkais et de 300 soldats américains. Bien que trois d'entre eux aient été emportés par le courant, dix débarquèrent au point de débarquement de Queenston. Le colonel Solomon Van Rensselaer, à qui son cousin avait confié la direction de la première vague d'attaque, sauta de son bateau et fut immédiatement frappé à la cuisse par une balle de mousquet. Une sentinelle britannique avait remarqué l'arrivée des bateaux américains et s'était empressée d'alerter son commandant, qui avait réussi à mettre en position 46 soldats réguliers et plusieurs miliciens canadiens sur les hauteurs de Queenston, juste à temps pour contester le débarquement. Des volées de mousquets s'abattirent sur les Américains, les clouant au bord de la rivière. Le colonel Van Rensselaer fit de son mieux pour rallier ses troupes, mais il reçut encore quatre balles et fut ramené d'urgence de l'autre côté de la rivière dans un hôpital de campagne. Au sommet des hauteurs, une batterie britannique - située à l'intérieur d'un talus en forme de flèche connu sous le nom de redan - ouvrit le feu sur les troupes américaines, et reçut bientôt la réponse de l'artillerie américaine, qui tonnait depuis le sommet des Lewiston Heights, de l'autre côté de la rivière.
Les rayons de l'aube éclaircissant le ciel, les canons britanniques purent alors mieux viser la deuxième vague de bateaux américains qui traversait la rivière. Un bateau fut propulsé hors de l'eau, avec 15 hommes tués dans l'explosion, tandis que trois autres bateaux transportant 80 hommes furent emportés sur 800 mètres en aval et s'échouèrent dans un enfoncement. Le colonel John Fenwick, responsable de la deuxième vague de bateaux américains, reçut une balle de pistolet en plein visage, et la plupart de ses hommes furent tués ou blessés. Il devint vite évident qu'il fallait neutraliser la batterie britannique pour que les Américains puissent espérer débarquer d'autres troupes. Cette tâche incomba au capitaine John E. Wool, âgé de 23 ans, qui rassembla les survivants américains sur la zone de débarquement initiale et les mena à l'assaut des hauteurs. Wool prit d'assaut le redan et s'empara des canons britanniques, chassant les défenseurs anglo-canadiens des hauteurs.
C'est à ce moment que le général Brock, tiré de son sommeil par le grondement des canons, arriva sur les lieux. L'apparition du "sauveur du Haut-Canada" remonta immédiatement le moral des troupes britanniques rassemblées à Queenston; alors que le général galopait dans les rues du village, il fut acclamé par les hommes du 49e régiment de fantassins, son ancien régiment. Comprenant qu'il fallait reprendre les hauteurs, Brock tira son épée et ordonna au 49e régiment et au 2e régiment de la milice de York de le suivre dans une charge. Les Britanniques étaient à mi-chemin de la colline lorsqu'ils furent arrêtés par une grêle de balles provenant des hommes de Wool. Les réguliers britanniques commencèrent à vaciller et étaient sur le point de battre en retraite, lorsque Brock les harangua en hurlant: "C'est la première fois que je vois le 49e tourner le dos!". (Berton, 250).
Alors que Brock se tenait là, essayant de rallier ses hommes, il devint une cible facile. Il reçut d'abord une balle dans le poignet alors qu'il brandissait son épée au dessus de sa tête. Puis, un soldat américain bondit de derrière un fourré et tira sur Brock en pleine poitrine à une distance de 50 yards (45 m). Les soldats britanniques et canadiens se retirèrent de la colline, emportant avec eux le cadavre de leur valeureux général.
Au pied des hauteurs, certains des soldats en fuite furent ralliés par l'aide de camp de Brock, le lieutenant-colonel John Macdonell. Aux cris de "vengeance pour le général", Macdonell les entraîna dans une seconde charge vers le sommet de la colline. Macdonell fut renversé de son cheval par une balle - il mourrait le lendemain matin - et de nombreux autres officiers britanniques furent également blessés. Les troupes britanniques, découragées, se replièrent à nouveau, laissant les Américains en possession des hauteurs.
Le vent tourne
Après l'échec de la charge de Macdonell, une accalmie s'installa dans la bataille, chaque camp se dépêchant d'envoyer des renforts. Le général Van Rensselaer, qui observait la bataille du côté américain de la rivière, savait qu'il devait envoyer plus de troupes s'il voulait garder le contrôle des hauteurs de Queenston. Mais lorsqu'il tenta de faire traverser la rivière à ses miliciens, la plupart d'entre eux refusèrent, arguant une fois de plus qu'ils n'étaient pas obligés de se battre en dehors des frontières de l'État de New York. Alors que Van Rensselaer perdait un temps précieux à discuter avec sa milice, les Britanniques - désormais dirigés par le major général Roger Hale Sheaffe - parvinrent à amener de nouveaux renforts depuis Chippawa et Fort George, situés à proximité. Du côté britannique, 300 guerriers mohawks, menés par John Norton et John Brant, arrivèrent également sur le champ de bataille. Au total, Sheaffe disposait d'environ 1 200 soldats contre un nombre à peu près équivalent d'Américains.
Le commandement des troupes américaines sur les hauteurs de Queenston était assuré par le lieutenant-colonel Winfield Scott de la 2e artillerie, qui se prépara à la hâte à l'assaut en érigeant une barricade de fortune faite de bois et de rails de clôture. À 16 heures, le général Sheaffe lança enfin sa contre-attaque; des soldats britanniques vêtus de rouge montèrent à l'assaut de la colline, cette fois côte à côte avec des guerriers mohawks qui hurlaient à tue-tête. La présence des Mohawks terrifia les Américains, et un soldat écrirait plus tard: "J'ai cru que l'enfer s'était déchaîné et avait lâché ses chiens de guerre sur nous" (Taylor, 189). Il ne fallut pas longtemps pour que les Américains cèdent; ils battirent en retraite en masse et, dans la panique, certains soldats se jetèrent des hauteurs et moururent dans la rivière glacée en contrebas. Pour éviter un massacre, Scott se rendit à Sheaffe, mettant fin à la bataille de Queenston Heights par une victoire britannique après douze longues heures de combat. Les Américains déplorèrent 90 tués, 100 blessés et 925 prisonniers, tandis que les pertes britanniques s'élevaient à 19 tués, 77 blessés et 21 prisonniers.
Conclusion
La bataille de Queenston Heights, premier engagement terrestre majeur de la guerre, fut une importante victoire britannique. Elle empêcha une nouvelle incursion américaine au Canada et sapa le moral des Américains. Le général Van Rensselaer démissionna de son commandement immédiatement après la bataille, tandis que son supérieur, le général Dearborn, suspendit tout projet d'invasion du Canada. Mais cette grande victoire s'était faite au détriment de Brock, le meilleur commandant britannique en Amérique du Nord, dont la perte serait durement ressentie au cours des années de guerre à venir.