Bataille du Lac Érié

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Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 19 décembre 2024
Disponible dans ces autres langues: anglais
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La bataille du lac Érié (10 septembre 1813), également connue sous le nom de bataille de Put-in-Bay, fut un engagement naval décisif de la guerre de 1812. Une escadre de navires américains, sous le commandement d'Oliver Hazard Perry, battit une escadre britannique près de Put-in-Bay, dans l'Ohio, ce qui permit aux Américains de dominer le lac Érié et de reprendre Détroit.

The Battle of Lake Erie
La bataille du lac Érié
Julian Oliver Davidson (Public Domain)

Contexte

Au printemps 1813, les bruits de la construction navale résonnaient sur les eaux des Grands Lacs. Depuis près d'un an, les États-Unis et le Royaume-Uni étaient en guerre et le sort du Canada était en jeu. Deux invasions américaines de la colonie britannique avaient déjà été repoussées avant que les Américains ne se concentrent sur les Grands Lacs, en particulier le puissant lac Ontario. Les deux camps savaient que la supériorité navale donnerait un avantage aux Américains lors de leur prochaine tentative d'invasion, ce qui les poussa à se dépêcher pour mettre de nouveaux navires à l'eau. En juin, les Américains et les Britanniques disposaient chacun d'escadrons navals patrouillant sur le lac Ontario, mais aucun d'entre eux ne se lança à l'assaut de l'autre. Les actions navales ayant tendance à être imprévisibles - car elles dépendaient de facteurs externes tels que le vent - aucune escadre ne voulait prendre l'initiative et risquer sa propre destruction. Au lieu de cela, les escadres se contentèrent de dansotter l'une autour de l'autre, en attendant que l'autre fasse le premier pas.

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Les deux camps considéraient que le lac Érié était d'une importance secondaire par rapport au lac Ontario.

Des navires furent également construits sur le lac Érié, même si les deux parties considéraient qu'il était d'une importance secondaire par rapport au lac Ontario. À l'époque, le lac Érié était sous le contrôle des Britanniques, qui s'en étaient emparés au début de la guerre et l'utilisaient pour maintenir leur occupation du territoire du Michigan après le siège de Détroit (15-16 août 1812). Si les Américains voulaient reprendre le Michigan, ils devaient d'abord établir leur domination sur l'Érié, ce qui les amena à lancer un programme de construction navale sur ce lac. Le commandement de cette escadre américaine en plein essor fut confié à Oliver Hazard Perry, un officier de marine de 27 ans originaire de Rhode Island, qui avait déjà accumulé une grande expérience navale au cours de la quasi-guerre et de la Guerre de Tripoli. Fin mars, Perry arriva à Presque Isle, où les nouveaux navires étaient construits à un rythme effréné. Des équipes de bûcherons avaient déjà abattu les forêts environnantes afin de récolter suffisamment de bois pour les navires, travaillant souvent sans relâche du lever au coucher du soleil. Leur travail était si rapide que, selon l'historien Pierre Berton, "un arbre à la périphérie de la colonie peut pousser un jour et faire partie d'un navire le lendemain" (508).

Pourtant, les retards étaient frustrants. Les pénuries de nourriture conduisirent les ouvriers à se mettre en grève, tandis que les matériaux commandés à des endroits éloignés - la toile de Philadelphie, par exemple, ou les piquets de Buffalo - mirent du temps à arriver. Lorsque les navires furent enfin prêts en juillet, Perry fut confronté à un nouveau problème: le manque de marins. Le commodore Isaac Chauncey, commandant de la flotte du lac Ontario et supérieur direct de Perry, garda pour lui tous les meilleurs marins, n'envoyant à Perry que ceux qu'il considérait comme la lie de son escadron. Désireux d'attaquer dès que possible, Perry passa les semaines suivantes à supplier Chauncey de lui fournir davantage d'hommes, lui écrivant: "Pour l'amour de Dieu... envoyez-moi des hommes et des officiers" (Berton, 523). En août, Chauncey céda enfin et envoya à Perry 89 hommes expérimentés. Parmi ces renforts figurait le lieutenant Jesse Elliott, dont les récents exploits, notamment la capture audacieuse de deux bricks britanniques, avaient fait de lui un héros de guerre. Perry était si heureux d'avoir ces hommes qu'il confia à Elliott le commandement de l'un des nouveaux navires, l'USS Niagara, et le laissa choisir son équipage. Elliott, un homme arrogant et ambitieux qui se sentait lésé de ne pas avoir obtenu le poste de Perry, choisit tous les meilleurs hommes, laissant les autres capitaines se plaindre que les navires étaient inégalement armés maintenant que tous les meilleurs marins se trouvaient sur le Niagara.

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Oliver Hazard Perry
Oliver Hazard Perry
Gilbert Stuart and Jane Stuart (Public Domain)

Le 31 août, Perry reçut des nouvelles plus réjouissantes: Le général William Henry Harrison, commandant de l'armée américaine du Nord-Ouest, lui avait envoyé 100 fusiliers du Kentucky pour servir dans la bataille à venir. Les Kentuckiens, dont beaucoup n'avaient jamais vu de navire auparavant, s'émerveillèrent devant chaque détail, grimpèrent aux mâts et explorèrent les cales avant que Perry ne leur ordonne de monter sur le pont pour leur enseigner l'étiquette navale. Début septembre, la petite escadre de Perry était prête au combat, ou du moins aussi prête qu'elle pouvait l'être. Sur ses neuf navires, trois étaient des bricks (Lawrence, Caledonia, Niagara), cinq étaient des goélettes (Ariel, Scorpion, Somers, Porcupine, Tigress) et un est un sloop (Trippe). Son navire amiral, l'USS Lawrence, avait été baptisé en l'honneur de son ami, le capitaine James Lawrence, qui venait d'être mortellement blessé à bord de l'USS Chesapeake lors d'un combat à bord d'un seul navire au large de Boston. Les derniers mots de Lawrence - "N'abandonnez pas le navire" - furent cousus en lettres blanches sur un drapeau de bataille bleu foncé que Perry avait l'intention de hisser en tête de mât comme signal d'action. Ses navires à l'eau et ses hommes sur les ponts, Perry n'avait plus qu'à attendre le combat qui s'annonçait.

Préparatifs

Alors que les travaux sur les navires de Perry touchaient à leur fin, l'escadre britannique du lac Érié cherchèrent à les détruire avant qu'ils ne soient mis à l'eau. Le 20 juillet, le commandant britannique Robert Henriot Barclay fit naviguer ses six navires vers Presque Isle, mais il constata que ses navires ne pouvaient pas traverser le banc de sable pour attaquer les navires américains dans le port. Frustrée, l'escadre de Barclay resta à l'extérieur du banc de sable pendant neuf jours, désormais un blocus mou et peu enthousiaste qui finit par être levé lorsque les Britanniques furent à court de vivres. Une fois les navires britanniques partis, Perry fit soigneusement traverser le banc de sable à ses navires; pour ce faire, il retira les canons des navires, les rendit plus légers et les souleva entre deux barges appelées "chameaux". De cette manière, les navires de Perry réussirent à traverser le banc de sable et étaient prêts à l'action lorsque Barclay revint au début du mois d'août. À la fin du mois, les navires américains avaient établi un mouillage à Put-in-Bay, dans l'Ohio, d'où ils purent bloquer Amherstburg, le principal avant-poste britannique dans la région.

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Perry força donc la main à Barclay: pour alléger la pression sur Amherstburg, les Britanniques devraient prendre d'assaut la position américaine à Put-in-Bay. Tout comme son adversaire, Barclay était un marin depuis toujours. Plus jeune d'un an seulement que Perry, il était entré dans la Royal Navy à l'âge de 12 ans; il avait pleuré en allant rejoindre sa nouvelle frégate, se lamentant: "Je suis en route pour la mer et je ne reverrai jamais mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs" (Berton, 533). Barclay servit ensuite sous les ordres d'Horatio Nelson à la bataille de Trafalgar (21 octobre 1805) et perdit un bras quelques années plus tard alors qu'il montait à bord d'un navire français capturé. Désormais à la tête de l'escadre britannique sur le lac Érié, il était déterminé à se faire un nom après toutes ces années de service et de sacrifice. Ses six navires comprenaient deux vaisseaux entièrement gréés - son navire amiral, le Detroit, et la Queen Charlotte - ainsi que le brick General Hunter, les goélettes Lady Prevost et Chippewa, et le sloop Little Belt. Bien qu'en infériorité numérique, Barclay avait plus de canons que les Américains et, plus important encore, pouvait tirer de bien plus loin. Les Britanniques disposaient de canons longs qui pouvaient tirer avec précision jusqu'à 900 yards (820 m), alors que les canons américains ne pouvaient tirer que jusqu'à 450 yards (410 m).

Battle of Lake Erie, 1813
Bataille du lac Érié, 1813
US Navy (Public Domain)

Barclay décida de placer ses espoirs dans ces canons à longue portée. Son plan consistait à concentrer tous les tirs de ses navires sur le navire amiral de Perry, le Lawrence. Une fois celui-ci mis hors d'état de nuire, les Britanniques pourraient s'attaquer aux autres navires américains au coup par coup. Perry, quant à lui, était bien conscient de la longue portée des canons britanniques; son plan consistait donc à rapprocher ses navires le plus rapidement possible, afin de réduire le temps qu'ils passeraient à la merci des tirs ennemis. Perry prévoyait que ses deux plus grands navires, le Lawrence et le Niagara, prennent pour cible et attaquent les deux plus grands navires britanniques, le Detroit et la Queen Charlotte, estimant que ses propres navires avaient une puissance de feu bien supérieure à courte distance.

La bataille s'engage

Juste après le lever du soleil, le matin du 10 septembre 1813, la vigie à bord de l'USS Lawrence aperçut six silhouettes à l'horizon qui se rapprochaient du mouillage américain de Put-in-Bay. Comprenant qu'il s'agissait de l'escadre britannique, la vigie cria "sail ho!" et le pont s'anima d'hommes qui se précipitèrent à leur poste. Perry, qui quelques instants auparavant était confiné à sa couchette en raison d'une fièvre chronique, se leva en moins de deux, hurlant des ordres. Le drapeau portant les dernières paroles du capitaine Lawrence fut hissé, de même que les signaux aux autres navires pour former une ligne de bataille; Perry allait mener le combat dans le camp de l'ennemi. Dans un premier temps, le vent souffla contre lui et, pendant deux heures, les navires américains s'efforcèrent d'avancer à contre-courant. Puis, vers 10 heures, le vent tourna et se mit à souffler depuis l'arrière des navires américains, les portant vers l'avant. Perry passa son temps à se promener sur le pont, à inspecter les canons tout en discutant et en plaisantant avec son équipage. Lorsqu'il s'approcha d'un groupe d'artilleurs qui avaient enlevé leur couvre-chef et noué des bandanas autour de leur front, Perry éclata de rire. "Je n'ai rien à vous dire", dit-il. "Vous savez comment battre ces gars-là" (Berton, 536).

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Commodore Perry at the Battle of Lake Erie
Le commodore Perry à la bataille du lac Érié
J. R. Chapin and W. Ridgway (Public Domain)

Les navires britanniques, quant à eux, restèrent immobiles, attendant de recevoir les navires en approche; un homme d'équipage se souviendrait plus tard que l'inconfortable immobilité précédant la bataille ressemblait au "terrible silence qui précède un tremblement de terre"(ibid). Puis, à 11 h 45, les navires américains arrivèrent à portée du Detroit, qui ouvrit le feu avec ses canons à longue portée. Le premier boulet traversa les pavois du Lawrence et projeta une pluie d'éclats sur un marin malchanceux, le tuant sur le coup. Perry fit signe aux autres navires de réduire la distance et de trouver leurs cibles. Mais pendant la demi-heure qui suivit, les canons de son propre navire amiral restèrent hors de portée, rendant le Lawrence impuissant face à la fureur du bombardement du Detroit. Pour ne rien arranger, les petites goélettes et le sloop de Perry avaient pris du retard, laissant ses trois bricks affronter seuls l'ennemi pour l'instant. Le Lawrence était à l'avant de la ligne américaine, suivi par le Caledonia, le lieutenant Elliott sur le Niagara fermant la marche.

À 12 h 15, le Lawrence arriva enfin à portée du Detroit, si près que les Britanniques crurent que les Américains s'apprêtaient à l'aborder. Sur ordre de Perry, le Lawrence déclencha une grêle de tirs de canons qui ratissèrent les ponts britanniques avec des morceaux de métal, déchiquetant la chair et les os des marins britanniques. Le Detroit ne tarda pas à riposter et, pendant l'heure qui suivit, les deux navires amiraux échangèrent des bordées dévastatrices à bout portant. Pierre Berton décrit le carnage infernal qui s'abattit sur le navire américain:

Au-dessus des cris des blessés et des mourants et des grondements des affûts de canon, viennent l'explosion des canons et le fracas des balles rondes qui font éclater les mâts, déchirent les pavois, arrachent les canons des affûts. Bientôt, les ponts ne sont plus qu'un amas d'espars brisés, de gréements enchevêtrés, de voiles déchiquetées et d'hommes mourants. Et sur tout cela plane un épais nuage de fumée, qui masque le soleil, transformant le brillant midi de septembre en un lugubre crépuscule.

(538)

Ailleurs, le combat s'engagea également. Le deuxième plus grand navire britannique, le Queen Charlotte, s'avança pour aider le Detroit dans son duel contre le Lawrence. Il fut brièvement défié par le brick américain Caledonia, qui déclencha un bombardement qui tua le capitaine et le premier officier de la Queen Charlotte. Cependant, le capitaine du Caledonia ne voulait pas prendre le risque de s'approcher de la Queen Charlotte, plus puissante, et la laissa poursuivre sa route. À 13 h 30, le Queen Charlotte ajouta sa puissance de feu à celle du Detroit et déchira le Lawrence à coups de canon et de mitraille. Les ponts du navire amiral américain furent alors recouverts de sang et de cervelle qui imprégnèrent le bois et s'écoulèrent sur les visages des hommes blessés à l'intérieur du pont. Une heure plus tard, le Lawrence n'était plus qu'une carcasse flottante et ne semblait plus en mesure de résister bien longtemps.

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Battle of Lake Erie
Bataille du lac Érié
William Henry Powell (Public Domain)

"N'abandonnez pas le navire"

Alors que le Lawrence subissait des coups terribles, le Niagara, deuxième navire américain le plus puissant, restait en retrait. Son commandant, le lieutenant Elliott, avait réduit la voilure, laissant le brick flotter sur l'eau. On ne sait pas exactement pourquoi Elliott avait refusé de se joindre à la bataille à ce stade, sa conduite antérieure ayant prouvé qu'il n'était pas un lâche. Elliott lui-même affirmerait plus tard qu'il n'avait fait qu'obéir aux ordres de maintenir sa position dans la ligne de bataille; puisque devant lui, le Caledonia avait ralenti, Elliott maintiendrait qu'il n'avait pas reçu l'ordre de contourner l'autre brick et de se joindre au combat. Mais d'autres avanceraient une explication plus sinistre, affirmant que l'ambitieux Elliott voulait laisser le Lawrence absorber le gros des dégâts avant d'intervenir et de sauver la situation au dernier moment.

Quoi qu'il en soit, à 14h30, le Lawrence était seul et sur le point de se rendre, quatre hommes sur cinq ayant été tués ou blessés. Perry, miraculeusement indemne, ne voulait pas s'avouer vaincu et, apercevant au loin le Niagara intact, décida de le rejoindre à la rame et de poursuivre le combat depuis son pont. Accompagné de quatre hommes et de son drapeau, Perry sauta dans une barque et rama jusqu'au Niagara, tandis que balles et boulets de canon sifflaient autour de lui; à un moment donné, lorsque la barque fut perforée par un boulet de canon, Perry enleva tout simplement sa veste pour boucher le trou. Finalement, Perry atteignit le Niagara et, prenant le commandement du navire, envoya Elliott dans la chaloupe pour accélérer les goélettes et le sloop, toujours loin derrière. Perry hissa alors son drapeau de bataille et fit voile vers l'avant, pour se précipiter à la rescousse du Lawrence.

Perry Rowing to the Niagara
Perry à la rame vers le Niagara
Edward Percy Moran (Public Domain)

Vers 15 heures, Barclay tenta de manœuvrer le Detroit meurtri pour affronter le Niagara qui arrivait. Mais Elliott avait fait entrer les goélettes dans la mêlée et dirigeait maintenant leurs tirs sur le navire britannique; Barclay fut mis hors d'état de nuire par une salve de mitraille qui lui déchira l'épaule, et son premier officier fut tué. Alors que Barclay, blessé, était ramené sous le pont, le commandement passa au lieutenant George Inglis, qui tenta de faire faire demi-tour au Detroit . Mais en tentant cette manœuvre, le Detroit entra accidentellement en collision avec la Queen Charlotte, et les deux navires s'enchevêtrèrent. C'est alors que le Niagara ouvrit le feu, ses boulets transperçant les deux navires britanniques avec un effet dévastateur.

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Perry ouvrit également le feu à bâbord, touchant les petits navires britanniques Chippawa et Lady Prevost; le capitaine du Lady Prevost, frappé au visage par un boulet de mousquet et fou de douleur et se tenait sur le pont baigné de sang en poussant des hurlements. En peu de temps, tous les officiers britanniques furent tués ou blessés et, l'un après l'autre, les navires britanniques arborèrent leurs couleurs. Au bout de trois heures, tout était terminé; Perry avait non seulement gagné, mais il avait aussi capturé une escadre entière de navires britanniques, un exploit rare dans le monde de l'après-Trafalgar. Perry lui-même le dirait dans son message griffonné à la hâte à William Henry Harrison, un rapport de deux phrases qui deviendrait bientôt célèbre: "Nous avons affronté l'ennemi et il est à nous. Deux navires, deux bricks, une goélette et un sloop".

Suites de la bataille

La bataille du lac Érié fut sanglante et coûta aux Américains 123 victimes (27 morts et 96 blessés) et aux Britanniques 440 victimes (41 morts, 93 blessés, 306 capturés ou disparus). Le chirurgien personnel de Perry, le docteur Parsons, passerait le reste de l'après-midi et la majeure partie de la nuit à scier les membres des marins blessés, américains et britanniques. Perry se révéla être un vainqueur magnanime, traitant les marins britanniques capturés avec respect et dignité; Barclay déclarerait plus tard que "depuis la bataille, [Perry] a été comme un frère pour moi" (Berton, 549). Bien que Barclay ait survécu à ses blessures, les dommages étaient permanents et il ne pourrait plus jamais lever le bras qui lui restait. Perry lui-même serait salué comme un héros de guerre pour sa conduite dans la bataille et serait immortalisé dans l'histoire de la marine américaine. Elliott et lui s'accuseraient mutuellement de ne pas avoir fait leur devoir pendant la bataille, ce qui donnerait lieu à une dispute de plusieurs années entre les deux hommes dans les journaux du pays.

The British-American War of 1812
La guerre anglo-américaine de 1812
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

La bataille du lac Érié eut un impact important sur la guerre de 1812. Elle donna aux Américains le contrôle du lac, obligeant les Britanniques à abandonner Détroit et leurs autres gains dans le territoire du Michigan et à se retirer en remontant la rivière Thames. Ils seraient poursuivis par le général Harrison et son armée du Nord-Ouest, ce qui conduirait à la bataille de la rivière Thames (5 octobre 1813) et à la mort du chef shawnee Tecumseh. La bataille du lac Érié contribua donc à garantir le maintien du Michigan au sein des États-Unis et neutralisa les menaces pesant sur d'autres États de l'ouest des États-Unis, tels que l'Ohio et la Pennsylvanie. En outre, la victoire de Perry rehaussa le prestige de la jeune marine américaine, donnant aux Américains une certaine fierté dans une guerre par ailleurs démoralisante.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce que la bataille du lac Érié?

La bataille du lac Érié (10 septembre 1813), ou bataille de Put-in-Bay, fut un engagement naval décisif de la guerre de 1812, qui donna aux Américains le contrôle du lac Érié et leur permit de reprendre Détroit.

Qui dirigeait la marine américaine lors de la bataille du lac Érié?

Lors de la bataille du lac Érié, les navires américains étaient commandés par Oliver Hazard Perry.

Pourquoi la bataille du lac Érié a-t-elle été importante ?

La bataille du lac Érié fut importante car elle donna aux États-Unis le contrôle du lac, ce qui leur permit de reprendre Détroit et le territoire du Michigan. Elle conduisit également à la bataille de la rivière Thames et à la mort de Tecumseh. Enfin, la bataille rehaussa le prestige de la jeune marine américaine.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2024, décembre 19). Bataille du Lac Érié [Battle of Lake Erie]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2593/bataille-du-lac-erie/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Bataille du Lac Érié." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le décembre 19, 2024. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2593/bataille-du-lac-erie/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Bataille du Lac Érié." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 19 déc. 2024. Web. 14 janv. 2025.

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