Siège de Fort Érié

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Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 28 janvier 2025
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Le siège de Fort Érié (du 4 août au 21 septembre 1814) fut l'une des dernières grandes opérations militaires de la guerre de 1812. Après la sanglante bataille de Lundy's Lane, l'armée américaine se replia dans le fort Érié, où elle fut rapidement assiégée par une force britannique. Bien que les Américains aient résisté au siège, ils finirent par abandonner le fort.

Siege of Fort Erie
Siège du Fort Érié
E. C. Watmough (Public Domain)

Contexte: Invasion et retraite

Tôt le matin du 3 juillet 1814, une armée américaine traversa la rivière Niagara et s'empara de la place forte britannique de Fort Érié, marquant ainsi le début de la dernière invasion américaine du Canada britannique. Dans l'espoir de restaurer l'honneur de l'armée américaine après une série de défaites humiliantes et de conquérir le territoire canadien pour l'utiliser comme monnaie d'échange lors des prochaines négociations de paix en Europe, le major général américain Jacob Brown était déterminé à remonter la péninsule du Niagara et à s'emparer du plus grand nombre de terres possible. Après s'être emparée de Fort Érié, l'armée de Brown se dirigea vers le nord et battit la division de droite de l'armée britannique à la bataille de Chippawa (5 juillet 1814). Choqués par leur défaite, les Britanniques se retirèrent à Fort George pour se regrouper, ce qui conduisit à une impasse de plusieurs semaines pendant laquelle les unités de milice américaines et canadiennes s'affrontèrent, réduisant la campagne du Niagara à néant dans le sang et les flammes.

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Le 26 juillet au matin, Ripley abandonna les champs ensanglantés autour de Lundy's Lane et se retira vers la sécurité relative de Fort érié.

Le 25 juillet, le général Gordon Drummond, lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, arriva pour prendre le commandement de l'armée britannique meurtrie au fort George. Drummond avait passé les derniers mois à préparer la province sur le plan militaire, ayant déjà imposé la loi martiale et aidé à superviser l'exécution de huit traîtres dans la ville d'Ancaster. Il était maintenant déterminé à stopper l'attaque américaine et marcha à la rencontre des envahisseurs, ce qui donna lieu à la bataille acharnée de Lundy's Lane. Bien que la bataille se soit terminée par une impasse, elle fut l'une des plus sanglantes de la guerre; lorsque les combats finirent par se calmer vers minuit, environ 1 700 hommes avaient été tués ou blessés sur le champ de bataille (environ 850 victimes de chaque côté). Le général Brown, qui avait reçu une balle dans la cuisse, était imcapable de mener ses hommes après la bataille, ce qui signifiait que le commandement de l'armée américaine revint à l'un de ses subordonnés, le brigadier général Eleazer Wheelock Ripley. Plus prudent que Brown, Ripley savait que l'armée américaine n'était pas en mesure de reprendre le combat. En effet, elle ne comptait qu'environ 750 hommes en état de combattre et manquait de provisions, alors que les Britanniques pouvaient se permettre d'attendre des renforts et des provisions fraîches. Le matin du 26 juillet, Ripley abandonna donc les champs ensanglantés autour de Lundy's Lane et se retira dans la sécurité relative de Fort Érié.

De retour à Fort Érié, Ripley se sentait toujours exposé et souhaita retraverser le fleuve jusqu'à New York et mettre un terme à la campagne. Mais Brown, furieux d'apprendre la retraite de Ripley à Fort Érié, refusa de l'autoriser. Encore trop blessé pour diriger lui-même l'armée, Brown envoya le brigadier général Edmund Pendleton Gaines, plus agressif, prendre le commandement de Ripley et lui ordonna de tenir Fort Érié à tout prix. Gaines savait que ce n'était qu'une question de temps avant que les Britanniques ne viennent assiéger le fort et s'employa immédiatement à renforcer ses défenses. Comme le fort Érié était trop petit pour contenir toute l'armée de Gaines - environ 2 800 hommes au début du mois d'août - la première tâche des Américains fut de l'agrandir, ce qu'ils firent en prolongeant le mur d'environ un demi-mille plus au sud. Ils construisirent également de nouvelles fortifications, dont une redoute appelée "Battery Towson" (en l'honneur de son commandant, le capitaine d'artillerie Nathan Towson) construite au sommet de Snake Hill, une autre batterie près du bord du lac appelée "Douglass Battery", ainsi qu'un fossé sec, rempli de pointes de bois aiguisées, qui entourait l'extérieur du fort. Les Américains couvrirent également les champs autour du fort d'obstacles tels que des arbres abattus, afin d'empêcher tout assaut de l'infanterie.

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Début du siège

Le 3 août, la force britannique de 3 000 hommes arriva devant le fort Érié. Avant d'entamer le siège, Drummond ordonna à un petit détachement de troupes de traverser la rivière Niagara pour attaquer les centres de ravitaillement américains de Black Rock et de Buffalo, tous deux situés dans l'État de New York. Son objectif était d'isoler la garnison de Fort Érié en la privant de sa source de ravitaillement la plus proche. Dirigés par le lieutenant-colonel John Tucker, les Britanniques reçurent l'ordre de traverser le pont de Conjocta Creek. Le major américain Lodowick Morgan, à la tête de 240 fusiliers new-yorkais, avait deviné les intentions de Tucker et avait retiré les planches du pont avant leur arrivée. Alors que les Britanniques entreprenaient de réparer le pont, ils furent pris sous le feu des fusiliers de Morgan de l'autre côté du ruisseau. Bien que les hommes de Tucker aient tous été des soldats aguerris, ils paniquèrent sous ce feu inattendu et se retirèrent, déplorant 11 morts et 17 blessés. Ayant empêché un raid britannique sur Buffalo, Morgan décida de profiter de sa victoire pour attaquer les lignes britanniques. Lors de l'un de ces raids, il tenta le diable et finit par se faire tuer d'une balle dans la tête.

Sir Gordon Drummond
Sir Gordon Drummond
George Theodore Berthon (Public Domain)

Drummond, quant à lui, était furieux de ce qu'il considérait une lâcheté de la part des troupes de Tucker. Dès lors, il annonça que "s'accroupir, se baisser ou se coucher lorsqu'on avançait sous le feu de l'ennemi étaient de mauvaises habitudes qui devaient être corrigées" et proclama qu'il était "du devoir de tous les officiers de punir de mort sur place tout homme qui se rendrait coupable d'inconduite devant l'ennemi" (cité par Taylor, 396). Après avoir ainsi rappelé à ses hommes l'importance de la discipline, Drummond assiégea le fort Érié le 4 août. Les Britanniques construisirent plusieurs batteries et ouvrirent un bombardement d'artillerie le 7 août, mais leurs canons étaient trop éloignés du fort pour faire beaucoup de dégâts. Jusqu'au 14 août, où un boulet de canon britannique heurta un magasin de munitions du fort, provoquant une forte explosion. Bien que l'explosion n'ait fait aucune victime et n'ait causé que des dégâts minimes, Drummond n'avait aucun moyen de le savoir. En effet, il pensait que l'explosion avait dû dévaster les troupes américaines, serrées les unes contre les autres dans le petit fort. Espérant tirer parti de cette opportunité, le général britannique commença immédiatement à préparer l'assaut.

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Préparation de l'attaque

L'assaut de Drummond, prévu pour la nuit du 15 au 16 août, devait se faire sur trois fronts. La première colonne britannique, sous les ordres du lieutenant-colonel Victor Fischer, devait prendre d'assaut la batterie de Towson au sommet de Snake Hill. La plupart des troupes de la colonne de 1 300 hommes de Fischer provenaient du régiment de Watteville, une unité composée de prisonniers de guerre et de déserteurs de l'armée napoléonienne, capturés pendant la Guerre d'Espagne qui venait de s'achever (1807-1814). Le régiment était donc un mélange de soldats français, allemands, hollandais, italiens, polonais et portugais, dont beaucoup parlaient peu l'anglais. Ces troupes étrangères seraient complétées par des réguliers britanniques du King's Regiment et du vétéran 89th Regiment of Foot.

The British-American War of 1812
La guerre anglo-américaine de 1812
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

Le lieutenant-colonel Hercules Scott fut désigné pour diriger la deuxième colonne britannique de 700 hommes, chargée de prendre d'assaut la batterie Douglass sur la rive du lac. Une fois que Fischer et Scott eurent terminé leurs attaques, la troisième et dernière colonne britannique - 360 réguliers britanniques sous les ordres du neveu du général Drummond, le lieutenant-colonel William Drummond - se lança à l'assaut des remparts du fort. Ni Scott ni le colonel Drummond n'avaient confiance dans le plan du général; ce n'est pas parce qu'il y avait eu une explosion que les Américains étaient vulnérables. Néanmoins, ils se préparèrent à faire leur devoir. Scott, s'abritant de la pluie sous un morceau de toile jeté à la hâte dans les heures précédant l'assaut, dit à son chirurgien que "nous déjeunerons dans le fort le matin venu" (cité dans Berton, 739). Le jeune Drummond, officier audacieux et excentrique, était moins optimiste en apparence et prédit sa propre perte. "Les garçons, dit le colonel à ses hommes, nous ne nous reverrons plus jamais ici; en tout cas, je ne vous rencontrerai plus jamais, je le sens et j'en suis certain"(ibid.). Mettant de côté ces sentiments de malheur, Scott et William Drummond se souhaitèrent mutuellement bonne chance alors qu'ils préparaient leurs hommes pour la bataille.

Assaut britannique

Le 16 août, à 2 heures du matin, la pluie tombait encore abondamment lorsque le colonel Fischer dirigea le régiment de Watteville vers Snake Hill. Ralentis par les arbres tombés et les autres débris laissés par les Américains, les hommes de Fischer furent bientôt repérés par les sentinelles américaines. Avant que les soldats de Watteville ne sachent qu'ils avaient été repérés, les canons de Towson se mirent à rugir, colorant la nuit de leurs rafales lumineuses (ce spectacle d'artillerie impressionnerait les témoins oculaires, ce qui vaudrait à Snake Hill d'être rebaptisé "Towson's Lighthouse"). En s'efforçant de grimper sur les milliers de troncs d'arbres, les hommes de Fischer constituaient des cibles parfaites pour l'artillerie américaine. Beaucoup ne pouvaient même pas riposter, car le général Drummond leur avait ordonné d'enlever les silex de leurs mousquets afin qu'ils ne déchargent pas prématurément leurs armes et ne gâchent pas l'effet de surprise. De plus en plus désespérés, certains soldats de Watteville s'aventurèrent dans le lac dans l'espoir de contourner la batterie. Luttant contre le courant rapide et essayant de ne pas glisser sur les pierres sous leurs bottes, les soldats progressèrent lentement mais finirent par atteindre le rivage, où ils furent accueillis par deux compagnies américaines commandées par le colonel Eleazer Wood. Lorsque les Américains ouvrirent le feu, les soldats de Watteville paniquèrent et se précipitèrent à nouveau dans l'eau. Certains se noyèrent en tentant de s'enfuir, leurs corps emportés dans la rivière Niagara.

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À l'aube, il était clair que l'attaque avait échoué, plus de la moitié des troupes de Scott ayant été tuées.

Pendant ce temps, ignorant que l'assaut principal de Fischer avait déjà échoué, la colonne d'Hercules Scott s'approchait du fort; malheureusement pour elle, toute la garnison américaine était sur ses gardes, réveillée par le bruit des canons de Towson. Il était un peu plus de 3 heures du matin lorsque les canons américains de la batterie Douglass ajoutèrent leur voix au chœur et ouvrirent le feu. Après la première salve, l'un des hommes de Scott s'écria: "Cessez le feu! Vous tirez sur vos propres hommes!". Pendant un instant, ce stratagème fonctionna et les Américains hésitèrent, horrifiés à l'idée d'avoir commis un tir ami dans l'obscurité. Mais un officier américain comprit que la voix avait un accent britannique et répondit en criant: "Allez au diable! ". (cité par Berton, 743). Sur ce, les Américains reprirent leur canonnade. La colonne de Scott continua de charger et parvint à accrocher ses échelles aux murs, mais elle finit par être repoussée. Ne voulant pas s'avouer vaincu, Scott reforma sa colonne et chargea encore et encore. Mais à l'aube, il était clair que l'attaque avait échoué, plus de la moitié des soldats de Scott ayant été tués.

Il ne restait plus que le colonel William Drummond et ses 360 hommes. Protégés par la fumée des canons qui couvrait le champ de bataille, ils avaient réussi à s'approcher des murs du fort, au niveau de son bastion nord-est. Jetant leurs échelles, ils escaladèrent les murs et prirent les artilleurs américains par surprise. La plupart des artilleurs s'enfuirent, tandis que ceux qui restèrent pour combattre furent rapidement abattus par les Britanniques. Lorsque Patrick McDonogh, un officier d'artillerie américain blessé, tenta de se rendre, le colonel Drummond lui tira une balle dans la poitrine en criant: "Ne faites pas de quartier à ces maudits Yankees!". (cité dans Taylor, 397). À peine ces mots avaient-ils été prononcés qu'une balle se logea dans le cœur de Drummond, le tuant sur le coup. Malgré tout, ses hommes se battirent, franchirent les murs et prirent possession du bastion. Alors que les Américains se repliaient, il semblait que les Britanniques pourraient réussir après tout.

Siege and Defence of Fort Erie
Siège et défense de fort Érié
National Archives and Records Administration (Public Domain)

Soudain, le sol se mit à trembler. Comme le rappellerait un lieutenant américain: "chaque bruit était étouffé par le sentiment d'un tremblement non naturel sous nos pieds, comme le premier soulèvement d'un tremblement de terre". Puis "le centre du bastion éclata avec une terrible explosion; et un jet de flammes, mêlé à des fragments de bois, de pierre et de corps... [tomba] dans une pluie de ruines" (cité dans Taylor, 397). En effet, le magasin de munitions situé sous le bastion explosa; on ne sait pas si l'explosion fut volontairement déclenchée par un défenseur américain ou si elle fut accidentelle au cours des combats. Le carnage, cependant, est indéniable; après la bataille, les soldats américains trouveraient "des jambes, des bras et des têtes gisant dans la confusion, séparés par le choc des troncs auxquels ils étaient attachés depuis si longtemps". Un officier britannique, projeté en arrière par l'explosion, posa sa main sur le dos de son capitaine pour se stabiliser, mais se retrouva la main "dans une masse de sang et de cervelle" (cité dans Taylor, 399). Avec cette explosion, l'assaut britannique sur le fort Érié échoua. Ils perdirent le nombre impressionnant de 905 victimes, dont 221 morts. Les Américains ne subirent que 62 pertes.

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Contre-attaques américaines

L'assaut fut une humiliation pour les Britanniques. Deux des trois commandants britanniques - Hercules Scott et William Drummond - avaient été tués, ainsi que des centaines d'hommes dont les morceaux de corps remplissaient désormais le fossé autour du fort. Mais malgré cette bavure et la perte de son neveu, le général Gordon Drummond n'était pas tout à fait prêt à lever le siège. Au lieu de faire son mea culpa, il rejeta la responsabilité de l'échec sur le régiment de Watteville, évoquant "les manquements de ce corps étranger" (cité par Berton, 745). Les Britanniques reprirent leurs bombardements d'artillerie qui, bien que le plus souvent infructueux, aboutissaient parfois à un tir chanceux - le 29 août, un obus blessa le général américain Gaines, le mettant hors d'état de nuire. Le général Brown, qui s'était remis de ses blessures, reprit le commandement de Fort Érié. Plus agressif que jamais, Brown était prêt à affronter les Britanniques.

Jacob Brown
Jacob Brown
A. B. Durand after J. W. Jarvis (Public Domain)

La première grande sortie américaine eut lieu le 4 septembre lorsque le brigadier général Peter B. Porter, à la tête des milices volontaires de New York et de Pennsylvanie, sortit du fort pour attaquer une redoute britannique. Des combats dispersés eurent lieu pendant six heures au milieu d'un violent orage, avant que les Américains ne soient finalement obligés de rentrer dans le fort. Parmi les victimes de cette sortie figurait le colonel Joseph Willcocks, un transfuge canadien d'origine irlandaise qui s'était battu pour les Américains. Réprouvé pour avoir brûlé et pillé des communautés canadiennes, la mort de Willcocks fut célébrée par les Canadiens et remonta le moral des Britanniques.

Entre-temps, Drummond avait fait venir quelque 1 200 renforts, ce qui compensait largement pour les hommes qu'il avait perdus lors de l'attaque malheureuse du mois d'août. Avec tous ces renforts, les Britanniques furent en mesure de construire des batteries plus près du fort, ce qui permit à leurs canons de tirer à plus grande distance. Brown, ne voulant pas rester les bras croisés pendant que l'artillerie britannique mettait son fort en pièces, décida de lancer une nouvelle sortie contre les canons. Il proclama à ses officiers que les hommes "préfèrent mourir dans le feu de leur propre gloire, plutôt que de vivre déshonorés par la captivité ou la défaite" (cité dans Taylor, 401). Ripley, bien sûr, considéra une telle sortie suicidaire, mais Brown ne l'entendait pas de cette oreille. Porter dirigerait à nouveau l'attaque, qui fut fixée au 17 septembre. Le jour dit, Porter conduisit 1 600 hommes hors du fort, toujours sous une pluie battante. Les Américains parvinrent à prendre d'assaut les batteries, à chasser les troupes britanniques, à piquer les canons et à faire exploser les réserves de munitions. Une contre-attaque britannique obligea les Américains à rentrer dans le fort, mais pas avant que les hommes de Porter n'aient infligé plus de 300 pertes et fait 316 prisonniers.

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Fin du siège

La sortie américaine du 17 septembre démoralisa fortement les assiégeants britanniques qui commençaient déjà à manquer de munitions en autres choses. Drummond avait en fait décidé d'abandonner le siège avant l'attaque, mais il ne put partir avant le 21 septembre. Alors qu'un nouvel orage vint clore cet été pluvieux, les misérables soldats britanniques de Drummond se retirèrent à Chippawa Creek, où la sanglante campagne du Niagara avait commencé près de trois mois plus tôt. Les Américains avaient gagné le siège, mais leur contrôle du fort Érié ne durerait pas. À la mi-octobre, les Britanniques lancèrent sur le lac Ontario le navire de ligne de 102 canons HMS St. Lawrence, ce qui renforça leur contrôle sur le lac et rendit difficile le transfert des approvisionnements américains vers le fort Érié. Face à la perspective de manquer de provisions juste avant le début de l'hiver canadien, les Américains décidèrent d'abandonner le fort et de se retirer à New York. Le jour de leur évacuation, le 5 novembre, les Américains démolirent le fort Érié à l'aide de mines, l'empêchant ainsi de retomber aux mains des Britanniques. Un peu plus d'un mois plus tard, le traité de Gand mit fin à la guerre et rétablit les frontières d'avant-guerre.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce que le siège de Fort Érié?

Le siège de Fort Érié fut l'une des dernières grandes actions militaires de la guerre anglo-américaine de 1812. Il dura du 4 août au 21 septembre 1814.

Qui a remporté le siège de Fort Érié en 1814?

Bien que les États-Unis aient remporté le siège de Fort Érié en 1814, ils ne purent garder le contrôle du fort. Le 5 novembre 1814, moins de deux mois après leur victoire, ils firent sauter le fort et se retirèrent sur le territoire américain.

Où s'est déroulé le siège de Fort Érié?

Le siège de Fort Érié se déroula à l'emplacement de la ville actuelle de Fort Érié, dans l'Ontario, au Canada, directement de l'autre côté de la rivière Niagara, à Buffalo, dans l'État de New York (le fort d'origine a été détruit pendant la guerre).

Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2025, janvier 28). Siège de Fort Érié [Siege of Fort Erie]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2621/siege-de-fort-erie/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Siège de Fort Érié." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le janvier 28, 2025. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2621/siege-de-fort-erie/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Siège de Fort Érié." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 28 janv. 2025. Web. 30 mars 2025.

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