Piste des Larmes: Memorial and Protest of the Cherokee Nation par John Ross

Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 27 février 2025
Disponible dans ces autres langues: anglais
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La Piste des larmes fut le déplacement forcé des "cinq tribus civilisées" - Cherokee, Chickasaw, Choctaw, Muscogee Creek et Seminole - de leurs terres ancestrales dans le sud-est des États-Unis vers le "Territoire indien" (l'Oklahoma actuel) entre 1831 et 1850, entraînant la mort de plus de 16 000 Autochtones et l'expulsion de plus de 60 000 d'entre eux de leurs terres d'origine.

Trail of Tears Memorial at New Echota
Mémorial de la Piste des larmes à New Echota
Christopher James Culberson (Public Domain)

Le chercheur John Ehle écrit que "la Piste des Larmes - ou, comme les Indiens le disaient plus souvent, la Piste où ils pleuraient - était une piste de maladie" (385). La plupart des Autochtones sont morts de maladie, de froid, d'épuisement et de faim au cours des marches forcées entre leurs terres situées à l'est du fleuve Mississippi (aujourd'hui l'Alabama, la Floride, la Géorgie, la Caroline du Nord et le Tennessee) et le Territoire indien, une distance comprise entre 1 600 km et plus de 8 000 km, en fonction du point de départ de la marche et de l'itinéraire emprunté.

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La Piste des larmes ne fut pas un événement isolé, mais une série de déplacements forcés à la suite de l'adoption de l'Indian Removal Act (loi sur le déplacement des Indiens) de 1830. Les marches commencèrent l'année suivante avec la nation Choctaw pour s'achever en 1850:

  • Choctaw : 1831-1836
  • Seminole : 1832-1842
  • Muscogee Creek : 1834-1837
  • Chickasaw : 1837-1847
  • Cherokee : 1836-1838

L'origine exacte de l'expression "Piste des larmes" est controversée, mais elle est généralement attribuée à un chef Choctaw qui a décrit le voyage comme "une piste de larmes et de mort". L'universitaire Adele Nozedar commente:

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L'origine de cette simple expression n'est pas connue avec certitude, mais on pense qu'elle aurait été utilisée par un chef Choctaw, Nitikechi, pour décrire les effets de l'Indian Removal Act (loi sur le déplacement des Indiens). Les Cherokees avaient une expression similaire: "L'endroit où ils ont pleuré".

(500)

Bien que la Piste des larmes soit le plus célèbre des épisodes de déplacement forcé des populations autochtones, c'était loin d'être le seul.

Le chef cherokee John Ross (1790-1866) s'opposa à ce déplacement dans son Memorial and Protest of the Cherokee Nation envoyé au Congrès en juin 1836, arguant que le gouvernement américain n'avait aucune raison légale de déplacer son peuple. Bien que son article porte sur la nation cherokee, les arguments qu'il avance s'appliquent également aux autres personnes qui étaient déplacées de force de leurs terres.

Bien que la Piste des larmes soit le plus célèbre des épisodes de déplacement forcé des populations autochtones, c'était loin d'être le seul, car les citoyens de nombreuses autres nations autochtones d'Amérique du Nord vécurent la même chose tout au long du XIXe siècle et jusqu'au milieu des années 1960-1970. Cet événement, et d'autres similaires, notamment la longue marche des Navajos (1863-1866), sont généralement considérés aujourd'hui comme des actes de génocide perpétrés par le gouvernement américain.

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Contexte des marches

Bien que l'Indian Removal Act de 1830 ait été la cause immédiate des marches de la mort connues sous le nom de Piste des larmes, les politiques qui avaient inspiré cette loi remontaient aux années 1630, notamment à la guerre des Pequots (1636-1638), qui avait réduit la population pequot de la région de l'actuel Massachusetts de 3 000 à 200 personnes (dont beaucoup furent ensuite été vendues comme esclaves) afin d'ouvrir leurs terres à la colonisation anglaise. Parmi les "faits soumis à un monde candide" présentés par Thomas Jefferson dans la Déclaration d'indépendance de 1776 figure le fait que le roi George III de Grande-Bretagne (r. de 1760 à 1820):

a provoqué des insurrections domestiques parmi nous et s'est efforcé d'attirer sur les habitants de nos frontières les impitoyables sauvages indiens, dont la règle de guerre connue est la destruction sans distinction de tous les âges, sexes et conditions.

En tant que président, en 1803, Jefferson préconisa le déplacement forcé des Autochtones à l'ouest du fleuve Mississippi et, en 1819, les citoyens des nations amérindiennes se virent offrir 640 acres de terre dans le Territoire indien pour abandonner leurs terres à l'est du Mississippi. En 1819, le gouvernement américain n'avait cependant pas le droit d'accorder ces terres à qui que ce soit, car elles se trouvaient dans ce que l'on appelait le "Territoire indien" et, comme le souligne John Ross ci-dessous, le gouvernement américain n'avait aucun droit légal d'expulser de force les Autochtones de leur terre natale pour les reloger dans l'ouest du pays.

Westward Exploration and Settlement of the United States c.1850
Exploration et colonisation des États-Unis vers l'ouest vers 1850
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

La solution au "problème indien", incluse dans l'Indian Removal Act de 1830, consistait à acheter les terres des Autochtones, qui, n'ayant plus d'endroit où vivre, pourraient alors accepter de se déplacer vers l'ouest par leurs propres moyens, ce que le gouvernement américain promettait de les aider à faire. Bien que la cause de la Piste des larmes soit souvent attribuée à la ruée vers l'or de 1829 en Géorgie, qui mit les mineurs en conflit avec les Autochtones vivant dans cette région, le président Andrew Jackson avait déjà fait de la réinstallation des Autochtones une priorité lorsqu'il avait pris ses fonctions cette année-là.

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Déplacement et protestation

La loi sur le déplacement des Indiens (Indian Removal Act) fut adoptée le 28 mai 1830 et autorisait la négociation de grandes ventes de terres entre les nations amérindiennes et le gouvernement américain. La première nation à céder ses terres fut celle des Choctaw, par le traité de Dancing Rabbit Creek, en septembre 1830. Les Choctaw comprirent, trop tard, que l'"assistance" offerte par le gouvernement américain pour la relocalisation était une marche forcée avec des provisions inadéquates, par mauvais temps et, dans au moins un cas, sous la conduite de guides inexpérimentés. Nozedar commente:

[Les Choctaw sont partis] le 1er novembre, au début de ce qui allait être un hiver très rude. On peut se demander si cette période de l'année avait été choisie délibérément par les autorités gouvernementales américaines. Les voyageurs de Memphis, qui se déplaçaient péniblement avec leurs biens en raison des inondations qui rendaient les chariots inutilisables, furent assaillis par des pluies glaciales, du grésil, de la neige et des vents violents. Des bateaux à vapeur furent chargés d'emmener les gens vers n'importe quelle destination fluviale. Le groupe qui remonta la rivière Arkansas sur une distance de 60 miles (96 km) découvrit qu'à Arkansas Post, le temps était resté en dessous de zéro pendant une semaine et que les rivières étaient obstruées par la glace. Il n'y avait aucune perspective d'aller où que ce soit; par conséquent, la nourriture disponible devait être rationnée. Chaque personne avait droit à un navet par jour, deux tasses d'eau chaude et un peu de maïs. Mais leur sort était meilleur que celui du groupe de Vicksburg: leur guide n'avait aucune idée de la route à suivre et perdit tout le groupe dans les marécages du lac Providence.

(501)

Les Séminoles refusèrent la réinstallation forcée et déclenchèrent la deuxième guerre séminole (1835-1842) avec le massacre de Dade du 28 décembre 1835. Le chef Osceola des Séminoles (1804-1838) et John Horse des Séminoles noirs (également connu sous le nom de Jean Caballao, c. 1812-1882) menèrent leur peuple dans la résistance au vol de leurs terres mais, finalement, Horse négocia le passage vers le Territoire indien et, une fois là, constatant que le gouvernement américain n'allait pas honorer le traité, il conduisit son peuple au Mexique.

Representatives of the Five Civilized Tribes
Représentants des cinq tribus civilisées
Rob Ferguson, Jr. (Public Domain)

Les Muscogee Creek signèrent le traité de Cusseta en 1832 et commencèrent à se réinstaller en 1834. Le problème de ce traité - comme de tous les traités (ainsi que le souligne Ross ci-dessous) - est qu'il fut signé par des personnes qui n'étaient pas habilitées à parler au nom de l'ensemble de la nation, mais seulement au nom de leur bande. Ceux qui refusèrent de reconnaître le traité de Cusseta s'opposèrent à l'expulsion, ce qui conduisit à la guerre des Creek de 1836. Le général Winfield Scott (1786-1866) réprima le soulèvement et supervisa le déplacement des Muscogee Creek vers le Territoire indien.

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Les Chickasaw négocièrent un paiement de 3 millions de dollars pour leurs terres, puis attendirent de recevoir ce paiement pendant que ces terres étaient saisies. Une certaine compensation fut versée, mais le montant total ne fut payé que 30 ans plus tard, en 1866.

Le traité de New Echota n'était pas reconnu par le Conseil Cherokee et n'avait pas été signé par le chef John Ross.

Dans le cas des Cherokees, 20 membres de la tribu signèrent le traité de New Echota en décembre 1835, cédant toutes les terres cherokees situées à l'est du fleuve Mississippi au gouvernement américain. Ces vingt membres, connus sous le nom de Treaty Party, détenaient un pouvoir minoritaire, ne représentaient pas les intérêts de l'ensemble de la nation cherokee et n'avaient aucune autorité pour céder les terres du sud-est en échange de la promesse de terres "tout aussi bonnes" dans l'ouest ou d'une quelconque compensation financière. En outre, le traité de New Echota n'était pas été reconnu par le conseil cherokee et n'avait pas été signé par le chef John Ross.

Ross tenta de convaincre le Sénat américain que le traité n'était pas valide car ni lui ni le Conseil ne l'avaient approuvé, mais le Sénat le ratifia tout de même en mars 1836. Ross envoya ensuite au Congrès américain son Memorial and protest of the Cherokee nation, qui fut également ignoré, et la relocalisation forcée des Cherokees, la nation la plus étroitement associée à la Piste des Larmes, commença la même année.

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Chief John Ross of the Cherokee
Chef John Ross des Cherokees
Unknown Photographer (Public Domain)

Bien que les écrivains, les chercheurs et les historiens des XIXe et XXe siècles aient défendu l'Indian Removal Act de 1830 comme une tentative honnête de fournir aux Autochtones leurs propres terres, loin de l'empiètement des colons blancs, la plupart des chercheurs reconnaissent aujourd'hui qu'il s'agissait d'un acte de génocide et de nettoyage ethnique, tout comme la longue marche des Navajos et des Apaches, des marches forcées de relocalisation entre 1863 et 1866, souvent appelée la "Piste des larmes des Navajos".

Texte

Le texte suivant est extrait de la Digital Public Library of America: Un extrait du "Memorial and Protest of the Cherokee Nation" écrit par John Ross et envoyé au Congrès américain le 21 juin 1836:

À l'honorable Sénat et à la Chambre des représentants des États-Unis d'Amérique du Nord, réunis en Congrès:

Les représentants soussignés de la nation Cherokee, à l'est du fleuve Mississippi, poussés par le devoir, soumettent respectueusement à l'examen de votre honorable assemblée l'exposé suivant des faits:

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Il ressort des nombreux traités existants entre la nation Cherokee et les Etats-Unis que, dès la première existence du gouvernement, les Etats-Unis, réunis en Congrès, ont accordé leur faveur et leur protection aux Cherokees et à leur nation; et que les chefs et les guerriers, pour eux-mêmes et toutes les parties de la nation Cherokee, se sont reconnus et ont reconnu ladite nation Cherokee comme étant sous la protection des États-Unis d'Amérique, et d'aucun autre souverain quel qu'il soit; ils ont également stipulé que ladite nation Cherokee ne conclura aucun traité avec aucune puissance étrangère, aucun État individuel, ou avec des individus d'aucun État: qu'en contrepartie des précieuses concessions faites par la nation Cherokee, les États-Unis ont solennellement garanti à ladite nation toutes les terres non cédées, et ont engagé la foi du gouvernement dans le fait que "tous les Blancs qui se sont introduits, ou qui pourraient s'introduire à l'avenir, dans les terres réservées à la nation Cherokee, sur les terres réservées aux Cherokees, seront expulsés par les États-Unis et poursuivis conformément aux dispositions de l'acte adopté le 30 mars 1802, intitulé "Acte pour réglementer le commerce et les relations avec les tribus indiennes et pour préserver la paix sur les frontières"."

Il serait inutile de rappeler les nombreuses dispositions relatives à la sécurité et à la protection des droits des Cherokees, contenues dans les différents traités conclus entre leur nation et les Etats-Unis. Les Cherokees ont été heureux et prospères grâce à l'observation scrupuleuse des stipulations des traités par le gouvernement des Etats-Unis, et grâce à la main bienveillante tendue vers eux, ils ont fait des progrès rapides dans la civilisation, la morale, les arts et les sciences. Ils étaient loin de se douter qu'après avoir appris à penser et à sentir comme le citoyen américain, et à avoir avec lui un intérêt commun, ils allaient être spoliés par leur tuteur, devenir des étrangers et des vagabonds sur la terre de leurs pères, forcés de retourner à la vie sauvage et de chercher un nouveau foyer dans les régions sauvages de l'extrême ouest, et cela sans leur consentement.

Un instrument prétendant être un traité avec le peuple Cherokee, qui a été récemment rendu public par le Président des Etats-Unis, aura un tel effet s'il est mis en oeuvre. Cet instrument, affirme la délégation devant le monde civilisé et en présence du Dieu tout-puissant, est frauduleux, faux à première vue, élaboré par des individus non autorisés, sans l'aval et contre la volonté de la grande majorité du peuple Cherokee.

Plus de quinze mille membres de ce peuple ont protesté contre ce projet, déclarant solennellement qu'ils ne l'accepteraient jamais. La délégation souhaite respectueusement attirer l'attention de votre honorable assemblée sur leur mémoire et leur protestation, ainsi que sur les documents qui les accompagnent, soumis au Sénat des États-Unis au sujet du prétendu traité, et qui sont transmis ci-joint.

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S'il est dit que les Cherokees ont perdu leur caractère national et leur existence politique, en tant que nation ou tribu, par la législation de l'Etat, alors le Président et le Sénat ne peuvent pas faire de traité avec eux; mais, s'ils ne l'ont pas fait, alors aucun traité ne peut être fait pour eux, les liant, sans et contre leur volonté. Tel est le fait, en ce qui concerne l'instrument conclu à New Echota, en décembre dernier. Si des traités doivent être ainsi conclus et appliqués, trompant les Indiens et le monde entier, prétendant être un contrat, alors qu'en réalité, ils n'ont besoin que de l'assentiment de l'une des parties prétendues, quelle sécurité y aurait-il pour une nation ou une tribu de conserver sa confiance dans les Etats-Unis?

Si l'intérêt ou la politique exigent que les Cherokees soient expulsés, sans leur consentement, de leurs terres, le Président et le Sénat n'ont certainement pas le pouvoir constitutionnel d'atteindre cet objectif. Ils ne peuvent le faire en vertu du pouvoir de conclure des traités, qui sont des contrats, et non des règles prescrites par un supérieur, et qui ne sont donc contraignants que par l'assentiment des parties. Dans le cas présent, l'assentiment de la nation Cherokee n'a pas été donné, mais expressément refusé.

Le Président et le Sénat ne peuvent le faire en vertu du pouvoir de réglementer le commerce avec les tribus indiennes ou les rapports avec elles, car ce pouvoir appartient au Congrès, comme l'a déclaré le Président dans son message au Sénat du 22 février 1831, relatif à l'exécution de l'acte visant à réglementer le commerce et les rapports avec les tribus indiennes, adopté le 30 mars 1802. Ils ne peuvent le faire en vertu d'aucune stipulation du traité subsistant avec la nation Cherokee. La situation particulière des Cherokees par rapport aux Etats, leurs nécessités et leurs détresses ne confèrent pas non plus au Président et au Sénat le pouvoir d'aliéner leurs droits légaux ou de prescrire la manière et le moment de leur déplacement.

En l'absence d'une décision sur ce qu'il convient de faire dans les circonstances actuelles, la question se pose à nouveau: l'instrument considéré est-il un contrat entre les Etats-Unis et la nation cherokee? C'est ce qu'il prétend à sa face même, et ce à tort. Cette déclaration est-elle si sacrée et concluante que le peuple Cherokee ne peut être entendu nier le fait? Ils l'ont nié sous leur propre signature, comme le montrent les documents mentionnés plus haut, et ont protesté contre les actes de quelques personnes non autorisées qui se sont arrogé le droit de parler au nom de la nation. Les Cherokees ont déclaré qu'ils ne seraient pas liés par cet accord. Les documents soumis au Sénat montrent que lorsque le vote a eu lieu sur les propositions du commissaire, il n'y a eu que soixante-dix-neuf voix pour.

On en arrive donc à la question suivante: ce petit nombre de personnes ayant assisté à la réunion de New Echota, agissant à titre individuel, peuvent-elles disposer des droits et des intérêts de la nation cherokee ou, par tout instrument qu'elles pourraient signer, conférer un tel pouvoir au Président et au Sénat?

Si les États-Unis doivent agir en tant que tuteur des Cherokees et les traiter comme incapables de gérer leurs propres affaires et aveugles à leurs véritables intérêts, cela ne donnerait pas pour autant le pouvoir ou l'autorité au Président et au Sénat, en tant que pouvoir de conclure des traités, de prescrire les règles de gestion de leurs affaires. Cela peut servir de prétexte à la législation du Congrès, mais pas à la ratification d'un instrument tel qu'un traité conclu par une petite faction contre la protestation du peuple Cherokee.

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Questions & Réponses

Qu'est-ce que la Piste des larmes?

La Piste des larmes fut le déplacement forcé, entre 1831 et 1850, des Autochtones des "cinq tribus civilisées" - Choctaw, Seminole, Muscogee Creek, Chickasaw et Cherokee - de leurs terres ancestrales au sud-est des États-Unis vers le "Territoire indien" (Oklahoma) à l'ouest.

Combien d'Autochtones moururent le long de la Piste des larmes?

On estime à 16 000 le nombre de victimes autochtones de la Piste des larmes, mais ce chiffre est certainement plus élevé.

La Piste des Larmes a-t-elle été un événement unique sur un chemin déterminé?

Non. La Piste des larmes était une série de marches forcées partant d'Alabama, de Floride, de Géorgie, de Caroline du Nord et du Tennessee entre 1831 et 1850 et empruntant divers itinéraires vers le Territoire indien (Oklahoma). Plus de 60 000 Autochtones furent déplacés.

Qu'est-ce que Memorial and Protest of the Cherokee nation?

Memorial and Protest of the Cherokee nation était une lettre adressée par le chef cherokee John Ross au Congrès américain en juin 1836, dans laquelle il proteste contre la politique de réinstallation forcée et affirme qu'elle est illégale. Les arguments de Ross sont aujourd'hui considérés comme légitimes, mais en 1836, le document fut ignoré et les États-Unis poursuivirent la relocalisation forcée de la nation cherokee.

Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2025, février 27). Piste des Larmes: Memorial and Protest of the Cherokee Nation par John Ross [Trail of Tears: Memorial and Protest of the Cherokee Nation by John Ross]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2651/piste-des-larmes-memorial-and-protest-of-the-chero/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Piste des Larmes: Memorial and Protest of the Cherokee Nation par John Ross." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le février 27, 2025. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2651/piste-des-larmes-memorial-and-protest-of-the-chero/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Piste des Larmes: Memorial and Protest of the Cherokee Nation par John Ross." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 27 févr. 2025. Web. 14 mars 2025.

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