Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave

Article

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 08 avril 2025
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Dans son ouvrage Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave (1861), Harriet Jacobs (1813-1897) décrit la réaction de la communauté blanche d'Edenton, en Caroline du Nord, à la nouvelle de la rébellion de Nat Turner dans le comté de Southampton, en Virginie, au mois d'août 1831. Les événements décrits se sont répétés dans d'autres États esclavagistes à la même époque.

Harriet Jacobs
Harriet Jacobs
C. M. Gilbert (Public Domain)

Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave est l'autobiographie de Jacobs, écrite par elle-même, détaillant sa vie d'esclave à Edenton, en Caroline du Nord, sa fuite vers le nord et son travail d'abolitionniste. Dans le chapitre, Peur d'une Insurrection, qui fait référence à des événements survenus à l'automne 1831 alors qu'elle était encore esclave, Jacobs décrit comment la communauté des esclavagistes et les Blancs pauvres, craignant que les Noirs ne préparent une insurrection comme celle de Turner, les attaquèrent, fouillant leurs maisons à la recherche de preuves de la révolte et fabriquant ces preuves lorsqu'ils n'en trouvaient pas.

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Bien que la rébellion de Nat Turner soit bien documentée et que des événements tels que celui décrit ci-dessous soient attestés, peu d'ouvrages relatent les détails des représailles exercées contre les esclaves et les Noirs libres à la suite de la révolte de Turner, et aucun n'est aussi détaillé que la description faite par Jacobs de la situation d'impuissance des Noirs dans tout le Sud à l'automne 1831. Peur d'une Insurrection, comme le reste de Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave, est considéré comme un important document de base sur la vie d'un esclave aux États-Unis au XIXe siècle, écrit par quelqu'un qui l'avait vécue.

Rébellion et réaction de Turner

La rébellion de Nat Turner (également connue sous le nom d'insurrection de Southampton), qui se déroula du 21 au 23 août 1831, fut menée par l'esclave instruit et prédicateur Nat Turner (1800-1831) et entraîna la mort d'au moins 55 Blancs et 120 Noirs (sans doute plus) dans le comté de Southampton, en Virginie.

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La révolte, le soulèvement d'esclaves le plus meurtrier de l'histoire des États-Unis, terrifia les Blancs de Virginie et d'autres États esclavagistes, qui réagirent en instituant des lois plus sévères sur l'esclavage, en fouillant les maisons des Noirs libres et les quartiers des esclaves à la recherche d'armes ou de "lectures séditieuses", et en torturant les esclaves et les Noirs libres dans l'espoir de leur arracher des aveux qui trahiraient tout projet de soulèvement similaire.

Les États esclavagistes vivaient dans la crainte de la prochaine phase du soulèvement de Turner et firent peser sur la vie de leurs esclaves une menace quotidienne.

À l'époque de ces persécutions, Nat Turner était toujours en liberté. Personne ne savait si Turner avait agi seul ou si sa révolte faisait partie d'une conspiration plus vaste. La rébellion de Gabriel en 1800 en Virginie, menée par Gabriel Prosser (c. 1776-1800), visait à libérer tous les esclaves de Virginie et à inspirer des soulèvements ailleurs, dans le but ultime de libérer tous les esclaves des États-Unis, et la conspiration de Denmark Vesey (1822) en Caroline du Sud avait également été largement répandue et soigneusement planifiée. Pour autant que la communauté esclavagiste le sache à l'automne 1831, la rébellion de Turner pourrait n'être que la première salve d'une insurrection encore plus importante, et d'autres États pourraient bientôt connaître ce que la Virginie avait connu dans le comté de Southampton.

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Turner finit par être capturé le 30 octobre 1831 et, dans l'attente de son procès, accorda un entretien à l'avocat T. R. Gray (c. 1800 à c. 1834), qui serait publié en novembre 1831 sous le titre Les confessions de Nat Turner. Une fois appréhendé, il devint évident qu'il était le chef de la révolte, qu'il avait agi seul et qu'il n'y avait pas lieu de craindre une conspiration plus vaste.

Entre le 23 août et le 30 octobre, cependant, les États esclavagistes vécurent dans une sorte de crainte de ce qu'ils pensaient être la prochaine phase du soulèvement de Turner et firent peser sur la vie de leurs esclaves et des Noirs libres la menace quotidienne de coups sans provocation, de perquisitions dans les maisons et sur les personnes, de restrictions des déplacements et des rassemblements, et de meurtres sans discernement.

Texte

Le texte suivant est extrait de Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave de Harriet Jacobs, chapitre XII, pp. 55-59 de la Dover Thrift Edition, 2001.

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Peu de temps après, l'insurrection de Nat Turner éclata, et la nouvelle jeta notre ville dans une grande agitation. Il était étrange qu'ils s'inquiètent alors que leurs esclaves étaient si "satisfaits et heureux"! Mais il en fut ainsi.

La coutume voulait qu'un rassemblement ait lieu chaque année. À cette occasion, chaque homme blanc portait son mousquet. Les citoyens et les soi-disant gentilshommes de la campagne portaient des uniformes militaires. Les pauvres Blancs prenaient place dans les rangs en tenue de tous les jours, certains sans chaussures, d'autres sans chapeau. Cette grande occasion était déjà passée, et lorsque les esclaves apprirent qu'il y aurait un autre rassemblement, ils furent surpris et se réjouirent.

Pauvres créatures! Ils pensaient que ce serait une fête. J'ai été informé du véritable état des choses et je l'ai transmis aux quelques personnes en qui je pouvais avoir confiance. J'aurais volontiers voulu l'annoncer à tous les esclaves, mais je n'ai pas osé. On ne pouvait pas se fier à tous. Le pouvoir du fouet est si puissant.

Au lever du soleil, les gens affluaient de tous les coins dans un rayon de vingt miles autour de la ville. Je savais que les maisons allaient être fouillées, et je m'attendais à ce que ce soient les brutes de la campagne et les pauvres blancs qui s'en chargent. Je savais que rien ne les ennuyait autant que de voir des gens de couleur vivre dans le confort et la respectabilité; j'ai donc pris des dispositions pour eux avec un soin particulier.

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J'ai tout arrangé dans la maison de ma grand-mère aussi proprement que possible. J'ai mis des couettes blanches sur les lits et j'ai décoré certaines pièces avec des fleurs. Quand tout a été arrangé, je me suis assise à la fenêtre pour regarder. Aussi loin que mon regard pouvait s'étendre, il se posait sur une foule hétéroclite de soldats. Les tambours et les fifres jouaient une musique martiale. Les hommes étaient divisés en compagnies de seize, chacune dirigée par un capitaine. Les ordres furent donnés et les éclaireurs sauvages se précipitèrent dans toutes les directions, partout où se trouvait un visage de couleur.

C'était une occasion en or pour les petits Blancs, qui n'avaient pas de nègres à fouetter. Ils se réjouissaient de cette occasion d'exercer une brève autorité et de montrer leur soumission aux esclavagistes, sans se rendre compte que le pouvoir qui piétinait les gens de couleur les maintenait également dans la pauvreté, l'ignorance et la dégradation morale.

Ceux qui n'ont jamais été témoins de telles scènes peuvent difficilement croire ce que je sais avoir été infligé à cette époque à des hommes, des femmes et des enfants innocents, contre lesquels il n'y avait pas le moindre motif de suspicion. Les personnes de couleur et les esclaves qui vivaient dans les quartiers éloignés de la ville ont particulièrement souffert. Dans certains cas, les enquêteurs dispersaient de la poudre et de la grenaille dans leurs vêtements, puis envoyaient d'autres équipes pour les retrouver et les présenter comme preuve qu'ils préparaient une insurrection.

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Partout, hommes, femmes et enfants furent fouettés jusqu'à ce que le sang coule à leurs pieds. Certains ont reçu cinq cents coups de fouet; d'autres ont été attachés aux mains et aux pieds et torturés à l'aide d'une pagaie qui provoque de terribles cloques sur la peau. Les habitations des gens de couleur, à moins qu'elles ne soient protégées par une personne blanche influente qui se trouvait à proximité, étaient dévalisées de leurs vêtements et de tout ce que les maraudeurs jugeaient utile d'emporter.

Toute la journée, ces misérables insensibles circulaient, comme une troupe de démons, terrifiant et tourmentant les personnes sans défense. La nuit, ils se regroupaient en patrouilles et allaient où ils voulaient parmi les gens de couleur, exécutant leur volonté brutale. De nombreuses femmes se cachèrent dans les bois et les marécages pour se tenir à l'écart. Si l'un des maris ou des pères racontait ces outrages, il était attaché au poteau de fouet public et cruellement flagellé pour avoir raconté des mensonges sur les hommes blancs. La consternation était universelle. Aucune personne ayant la moindre nuance de couleur sur le visage n'osait être vue en train de parler ensemble.

Je ne nourrissais aucune réelle crainte pour notre foyer, car nous étions au milieu de familles blanches qui nous protégeraient. Nous étions prêts à accueillir les soldats dès leur arrivée. Nous ne tardâmes pas à entendre le bruit des pas et des voix. La porte fut brutalement poussée et les soldats entrèrent comme une meute de loups affamés.

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Ils s'emparèrent de tout ce qui était à leur portée. Chaque boîte, chaque coffre, chaque armoire, chaque coin fut examiné à fond. Dans l'un des tiroirs, une boîte contenant de la monnaie en argent a été saisie avec empressement. Lorsque je m'avançai pour la leur prendre, l'un des soldats se retourna et dit avec colère: "Pourquoi nous suivez-vous? Vous pensez que les Blancs sont venus pour voler?".

Je lui répondis: "Vous êtes venus pour fouiller; mais vous avez fouillé cette boîte, et je vais la prendre, si vous le voulez bien."

A ce moment-là, j'ai vu un gentleman blanc qui était bienveillant envers nous; je l'ai appelé et lui ai demandé d'avoir la bonté d'entrer et de rester jusqu'à la fin de la fouille. Il s'est empressé d'obtempérer. Son entrée dans la maison fit venir le capitaine de la compagnie, dont la mission était de surveiller l'extérieur de la maison et de veiller à ce qu'aucun des occupants ne la quitte.

Cet officier était M. Litch, le riche propriétaire d'esclaves que j'ai mentionné, dans le récit des planteurs voisins, comme étant notoirement connu pour sa cruauté. Il ne voulait pas se salir les mains avec la fouille. Il se contentait de donner des ordres et, si l'on découvrait un écrit, il lui était apporté par ses disciples ignorants, qui ne savaient pas lire.

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Ma grand-mère avait un grand coffre contenant de la literie et des nappes. Lorsqu'on l'ouvrit, il y eut un grand cri de surprise et quelqu'un s'exclama: "Où ces maudits nègres ont-ils trouvé tous ces draps et ces nappes?"

Ma grand-mère, enhardie par la présence de notre protecteur blanc, dit: "Vous pouvez être sûrs que nous ne les avons pas volés dans vos maisons."

"Écoute, mama, dit un homme à l'air sinistre, sans manteau, tu te sens très grande parce que tu as tous ce barda. Les Blancs devraient tous les avoir."

Ses propos furent interrompus par un chœur de voix criant: "Nous les avons! Nous les avons! Cette mulâtre a des lettres!"

Il y eut une ruée générale vers la lettre supposée, qui, après examen, s'avéra être quelques vers écrits par un ami. En rangeant mes affaires, je les avais oubliés. Lorsque leur capitaine les informa de leur contenu, ils semblèrent très déçus. Il me demanda qui les avait écrits.

Je lui répondis que c'était un de mes amis. "Pouvez-vous les lire?" demanda-t-il. Quand je lui ai dit que oui, il jura, s'emporta et déchira le papier en morceaux. "Apportez-moi toutes vos lettres", dit-il d'un ton autoritaire. Je lui répondis que je n'en avais aucune. "N'ayez pas peur", continua-t-il d'une manière insinuante. "Apportez-les-moi toutes. Personne ne vous fera de mal."

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Voyant que je ne bougeais pas pour lui obéir, son ton plaisant se transforma en jurons et en menaces. "Qui vous écrit? Des nègres à moitié libres?" demanda-t-il. Je répondis: "Non, la plupart de mes lettres viennent de Blancs. Certains me demandent de les brûler après les avoir lues, et j'en détruis d'autres sans les lire."

Une exclamation de surprise de la part de certains membres de la compagnie mit fin à notre conversation. Des cuillères en argent qui ornaient un buffet à l'ancienne venaient d'être découvertes. Ma grand-mère avait l'habitude de conserver des fruits pour de nombreuses dames de la ville, et de préparer des dîners pour des fêtes; par conséquent, elle avait beaucoup de bocaux de conserves. L'armoire qui les contenait fut ensuite envahie et son contenu goûté. L'un d'eux, qui se servait librement, tapa sur l'épaule de son voisin et dit: "Bien joué! Il ne faut pas s'étonner que les nègres veuillent tuer tous les Blancs, quand ils vivent de 'serves' [c'est-à-dire de conserves]. J'ai tendu la main pour prendre la jarre, en disant: "Vous n'avez pas été envoyés ici pour chercher des sucreries".

"Et qu'est-ce qu'on nous a envoyé chercher?" dit le capitaine en s'approchant de moi. J'éludai la question.

La fouille de la maison fut terminée, et rien ne fut trouvé qui pût nous condamner. Ils se rendirent ensuite dans le jardin et frappèrent tous les buissons et toutes les vignes, sans plus de succès. Le capitaine rassembla ses hommes et, après une brève consultation, l'ordre de marche fut donné. Au moment où ils franchissaient la porte, le capitaine se retourna et prononça une malédiction sur la maison. Il déclara qu'elle devait être brûlée et que chacun de ses occupants devait recevoir trente-neuf coups de fouet. Nous nous en sortîmes très heureusement, ne perdant rien d'autre que quelques vêtements.

Vers le soir, l'agitation augmenta. Les soldats, stimulés par la boisson, commirent encore de plus grandes cruautés. Des cris et des hurlements déchiraient continuellement l'air. N'osant pas aller à la porte, je jetai un coup d'œil sous le rideau de la fenêtre. Je vis une foule traînant un certain nombre de gens de couleur, chaque homme blanc, mousquet levé, les menaçant de mort instantanée s'ils ne cessaient pas leurs cris.

Parmi les prisonniers se trouvait un vieux et respectable pasteur de couleur. Ils avaient trouvé chez lui quelques paquets de grenaille que sa femme utilisait depuis des années pour équilibrer sa balance. Pour cela, ils allaient le fusiller sur Court House Green. Quel spectacle pour un pays civilisé! Une populace, titubant sous l'emprise de l'alcool, se prenant pour les administrateurs de la justice!

La classe la plus aisée de la communauté exerça son influence pour sauver les innocents persécutés et, dans plusieurs cas, elle y parvint en les gardant enfermés en prison jusqu'à ce que l'excitation ne s'apaise. Enfin, les citoyens blancs constatèrent que leurs propres biens n'étaient pas à l'abri de la populace sans foi ni loi qu'ils avaient convoquée pour les protéger. Ils regroupèrent la bande d'ivrognes, les repoussèrent dans la campagne et firent monter la garde dans la ville.

Le lendemain, les patrouilles de la ville furent chargées de fouiller les gens de couleur qui vivaient en dehors de la ville, et les outrages les plus choquants furent commis en toute impunité. Tous les jours pendant quinze jours, si je regardais dehors, je voyais des cavaliers avec un pauvre nègre haletant attaché à leur selle et contraint par le fouet de suivre leur vitesse, jusqu'à ce qu'ils n'arrivent à la cour de la prison.

Ceux qui avaient été fouettés trop cruellement pour marcher étaient lavés avec de la saumure, jetés dans une charrette et transportés à la prison. Un Noir, qui n'avait pas le courage de supporter la flagellation, promit de donner des informations sur le complot. Mais il s'avéra qu'il ne savait rien du tout. Il n'avait même pas entendu le nom de Nat Turner. Le pauvre homme avait cependant inventé une histoire qui augmentait ses propres souffrances et celles des gens de couleur.

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La patrouille de jour se poursuivit pendant quelques semaines et, au coucher du soleil, une garde de nuit fut substituée. Rien ne put être prouvé contre les gens de couleur, qu'ils soient libres ou esclaves. La colère des esclavagistes fut quelque peu apaisée par la capture de Nat Turner. Les prisonniers furent libérés. Les esclaves furent renvoyés à leurs maîtres et les libres furent autorisés à retourner dans leurs maisons ravagées. Les visites furent strictement interdites dans les plantations.

Les esclaves demandèrent le privilège de se réunir à nouveau dans leur petite église dans les bois, entourée de leur cimetière. Elle avait été construite par les gens de couleur, et ils n'avaient pas de plus grand bonheur que de s'y retrouver pour chanter des hymnes ensemble et épancher leurs cœurs dans des prières spontanées. Leur demande fut rejetée et l'église fut démolie.

Ils furent autorisés à fréquenter les églises blanches, une partie des galeries étant réservée à leur usage. Là, lorsque tous les autres avaient pris part à la communion et que la bénédiction avait été prononcée, le pasteur dit: "Descendez, mes amis de couleur." Ils obéirent à la convocation et partagèrent le pain et le vin, en commémoration de Jésus, doux et humble, qui avait dit: "Dieu est votre Père, et vous êtes tous frères."

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Questions & Réponses

Qu'est-ce que "La peur d'une insurrection" de Harriet Jacobs?

La peur d'une insurrection de Harriet Jacobs est le récit de première main de la réaction des Blancs d'Edenton, en Caroline du Nord, à la rébellion de Nat Turner en 1831, et constitue le chapitre 12 de son autobiographie, Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave.

Pourquoi les Blancs persécutaient-ils les Noirs en Caroline du Nord en 1831?

On craignait que la rébellion de Nat Turner dans le comté de Southampton, en Virginie, en août 1831, ne soit que la première phase d'une rébellion d'esclaves plus importante, telle que la rébellion de Gabriel en 1800. Les États esclavagistes ont donc mis en place une politique de perquisition et de saisie des maisons des Noirs libres et des quartiers d'esclaves, afin de trouver des preuves d'une conspiration plus vaste.

Combien de Noirs furent tués à l'automne 1831 après la rébellion de Nat Turner?

Il est impossible de savoir combien de Noirs furent tués dans les États esclavagistes après la rébellion de Nat Turner, car ce chiffre n'a jamais été communiqué. Au moins 120 Noirs furent tués dans le comté de Southampton, en Virginie - un chiffre considéré comme trop faible - et beaucoup plus dans d'autres États esclavagistes.

Qu'est-ce qui mit fin aux persécutions des esclaves et des Noirs libres à l'automne 1831?

La capture de Nat Turner le 30 octobre 1831 mit fin aux persécutions des esclaves et des Noirs libres à l'automne 1831, après qu'il eut été compris qu'il avait agi seul et que sa révolte ne faisait pas partie d'un complot d'insurrection plus vaste.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2025, avril 08). Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave [Fear of Insurrection]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2693/incidents-dans-la-vie-dune-jeune-esclave/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le avril 08, 2025. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2693/incidents-dans-la-vie-dune-jeune-esclave/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Incidents dans la Vie d'une Jeune Esclave." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 08 avril 2025, https://www.worldhistory.org/article/2693/fear-of-insurrection/. Web. 18 avril 2025.

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