Le prix de la Cupidité: Hannibal Trahi par Carthage

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Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 26 mars 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol
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Hannibal Barca (247-183 av. J.-C.), le brillant général carthaginois de la deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.), avait le talent militaire, l'expertise et les compétences nécessaires pour remporter le conflit, mais son gouvernement lui en refusa les moyens. Le sénat carthaginois refusa à plusieurs reprises les demandes d'aide et de ravitaillement d'Hannibal, alors qu'il comptait sur lui pour gagner la guerre en son nom.

Hannibal Barca Bust
Buste d'Hannibal Barca
Carole Raddato (CC BY-SA)

Ce genre de comportement égoïste n'aurait pas dû surprendre le général puisque le gouvernement carthaginois avait répondu de la même manière à son père, Hamilcar Barca (275-228 av. J.-C.), lors de la première guerre punique (264-241 av. J.-C.). Hamilcar avait également fait savoir à plusieurs reprises qu'il avait besoin d'un soutien plus important, mais ces appels avaient été ignorés par l'élite de la ville qui préférait dépenser l'argent des impôts du peuple pour son propre luxe plutôt que pour le bien de la population qui soutenait son mode de vie.

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Hannibal continua à se battre pour le peuple de Carthage, malgré les mauvais traitements qu'il reçut, tout au long de la deuxième guerre punique, mais il ne reçut jamais la gratitude qui lui était due. Même après avoir été vaincu par Scipion l'Africain (236-183 av. J.-C.) à Zama en 202 av. J.-C., il continua à servir Carthage du mieux qu'il pouvait, en tant que magistrat chargé de superviser le paiement de l'indemnité de guerre à Rome, et même alors, il fut accusé d'irrégularités et dénoncé par l'élite qui privilégiait son propre confort et son luxe au détriment du bien du peuple.

Contexte et situation

Le sénat carthaginois refusa continuellement d'apporter aide et renforts à Hannibal.

Les forces d'Hannibal furent vaincues sur le terrain lors de la bataille de Zama grâce à la brillante manipulation par Scipion des tactiques propres aux Carthaginois, mais les bases de cette défaite avaient été posées tout au long de la deuxième guerre punique par le refus du gouvernement carthaginois de soutenir son général et ses troupes en campagne en Italie. Comme il l'avait fait avec Hamilcar Barca lors de la première guerre punique, le sénat carthaginois refusa continuellement aide et renforts à Hannibal dans l'espoir qu'il parvienne à vaincre Rome sans qu'il ait à prendre la peine de financer ses campagnes.

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Cette politique n'était pas nouvelle pour l'aristocratie carthaginoise. Elle avait déjà suivi la même voie, notamment lors de la guerre contre Agathocle, le tyran de Syracuse (r. de 317 à 289 av. J.-C.). Les généraux étaient censés faire face aux menaces pesant sur l'État, mais ne recevaient pas le soutien dont ils avaient réellement besoin pour remporter la victoire. Non seulement parce que l'élite ne souhaitait pas dépenser l'argent nécessaire, mais aussi parce que l'aristocratie craignait que le commandant qu'elle finançait ne devienne trop puissant. L'expert Richard Miles commente:

Bien que ces généraux aient été issus des rangs carthaginois, ils avaient été choisis non pas par [le sénat] mais par l'ensemble des citoyens de Carthage réunis au sein de l'assemblée populaire. Les ports de Sicile [où les généraux faisaient évoluer leur armée contre Agathocle] se trouvaient à des centaines de kilomètres de Carthage, et les nouvelles des événements sur l'île étaient sporadiques et souvent inexactes. Dans de telles circonstances, il était facile pour un commandant militaire d'oublier qu'il était responsable devant ses pairs. (146-147)

Le sénat cherchait donc à affaiblir la capacité d'un commandant à accomplir la tâche même qu'il lui avait confiée, le maintenant ainsi dans la dépendance de sa bonne volonté. En même temps, ils attendaient d'un général qu'il gagne pour eux, comme le note l'historien Timée qui écrit: "Dans leurs guerres, ils confient des commandements à leurs meilleurs éléments, considérant comme acquis que ceux-ci seront les premiers à braver le danger pour l'ensemble de l'État" (Miles, 147). Cependant, ils n'étaient pas disposés à donner à ces commandants les ressources nécessaires pour remporter les victoires qu'ils exigeaient.

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Rome n'avait jamais connu d'adversaire comme Hannibal, qui avait frappé dans sa propre cour, et, après la bataille de Cannes en 216 avant notre ère, Hannibal était en position de force pour écraser complètement Rome. Il disposait des brillantes stratégies de la guerre carthaginoise et de l'élan de la victoire, mais il n'avait pas les ressources nécessaires.

Hannibal accède au pouvoir

Selon l'historien grec Polybe, le père d'Hannibal aurait fait prêter à son fils un serment d'hostilité à Rome à vie. Hannibal aurait prêté ce serment et, tout au long de ses campagnes contre les Romains, l'aurait respecté (Histoires de Polybe, 3:11). Après la première guerre punique, Carthage fut chargée de verser un lourd tribut à Rome. Hamilcar se rendit en Espagne, apparemment pour tirer de l'argent des mines d'argent détenues par les Carthaginois, mais en réalité pour mobiliser une nouvelle armée afin de poursuivre la guerre contre Rome. Il emmena avec lui son gendre Hasdrubal le Beau (c. 270-221 av. J.-C.) ainsi qu'Hannibal, qui n'avait alors que neuf ans, et fit plus tard venir le jeune frère d'Hannibal, Hasdrubal Barca (c. 244-207 av. J.-C.). L'expert Philip Matyszak note:

Le concept moderne d'adolescents se situant entre l'enfant et l'adulte n'existait pas dans le monde antique, et Hannibal se vit confier la responsabilité de troupes à un âge précoce. (23)

À la mort d'Hamilcar en 228 avant notre ère, le commandement fut confié à Hasdrubal le Beau, qui privilégia les mesures diplomatiques dans ses relations avec Rome. Il négocia le traité de l'Èbre en 226 avant notre ère, qui stipulait que l'Èbre était la frontière entre les territoires carthaginois et romains en Espagne et qu'aucune des deux parties ne devait s'immiscer dans les affaires de l'autre.

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Hamilcar Barca
Hamilcar Barca
Kordas (Public Domain)

Hasdrubal fut assassiné en 221 avant notre ère et l'armée carthaginoise élit Hannibal comme commandant. En 219 avant notre ère, Rome soutint un coup d'État dans la ville de Saguntum - en territoire carthaginois - et en 218 avant notre ère, Hannibal marcha sur la ville et s'en empara. Les Romains demandèrent à Carthage de leur livrer le général, Carthage refusa et la deuxième guerre punique commença. Les Romains avaient soumis les Gaulois d'Espagne qui les considéraient comme des conquérants et des occupants. Aussi, lorsque Hannibal commença ses opérations en Ibérie, ils ne firent pas grand-chose pour l'arrêter et, en fait, ils l'encouragèrent dans ses efforts.

Hannibal et ses campagnes

Hannibal bénéficia non seulement du soutien de la population, mais aussi, et c'est tout aussi important, de la dévotion de son armée. Âgé de 25 ans seulement au moment de sa prise de commandement, Hannibal avait passé la majeure partie de sa vie dans des camps militaires en campagne. L'historien Will Durant, citant Tite-Live, écrit : "Il était le premier à entrer dans la bataille et le dernier à abandonner le champ de bataille" (48). L'armée d'Hannibal savait qu'elle pouvait compter sur lui pour prendre soin d'elle, tout comme elle connaissait les punitions qui l'attendaient si elle le décevait. De la même manière, les habitants de la région attendaient d'Hannibal qu'il les débarrasse des Romains. Avec un tel général à la tête des troupes, Carthage n'avait qu'à le garder bien approvisionné et équipé pour conquérir toute l'Espagne et continuer jusqu'en Italie pour écraser Rome.

L'armée d'Hannibal prit de l'ampleur au fur et à mesure de ses marches, car il se présentait toujours comme un libérateur pour les peuples conquis de la région.

Contrairement à son père, qui avait dû faire appel à des mercenaires lors de la première guerre punique, Hannibal avait gonflé ses rangs avec des Carthaginois, des Gaulois, des Espagnols et des Libyens qui haïssaient Rome. En 218 avant notre ère, il franchit l'Èbre et pénétra en territoire romain avec 50 000 fantassins et 9 000 cavaliers. Son armée grandit au fur et à mesure qu'il avançait, car il se présentait toujours comme un libérateur pour les peuples conquis de la région. Hannibal était déterminé à porter la bataille à Rome et c'est ainsi qu'il mena ses troupes à travers les Alpes, dans le nord de l'Italie. Après 17 jours dans les montagnes, les forces d'Hannibal, considérablement réduites par la marche périlleuse, descendirent dans les plaines.

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Bien que comptant désormais moins de 26 000 hommes, Hannibal s'empara de villes et marcha vers le sud en direction de Rome, battant une armée romaine supérieure en nombre au fleuve Ticino en 218 avant notre ère. À la bataille du lac Trasimème, Hannibal défit une autre force importante, sous le commandement de Caius Flaminius, en 217 avant notre ère, et prit le contrôle de tout le nord de l'Italie. À cette époque, il envoya un message à Carthage pour demander des renforts et du ravitaillement, ce qui lui fut refusé. Le sénat carthaginois estimait qu'il serait préférable que son armée s'approvisionne en fourrage et vive de la terre.

Comme ses forces étaient trop réduites pour prendre des villes de grande taille, qu'il avait perdu beaucoup de ses éléphants dans les Alpes et qu'il n'avait pas d'engins de siège, la stratégie d'Hannibal consista à attirer les villes d'Italie à ses côtés par des victoires répétées et en se présentant comme un libérateur du peuple. Hannibal gagna contre tous les généraux que Rome envoya contre lui, jusqu'à ce qu'elle ne cesse d'envoyer qui que ce soit. Le général romain Quintus Fabius Maximus (c. 280-203 av. J.-C.) jugea plus prudent de s'abstenir de combattre et de se contenter de cerner Hannibal, tout en le privant de nourriture pour son armée grâce à une politique de terre brûlée.

Hannibal's Major Battles in Italy
Les principales batailles d'Hannibal en Italie
Frank Martini (CC BY-SA)

Fabius comprit que Carthage ne ravitaillait pas son général et engagea Hannibal dans un jeu du chat et de la souris dans lequel Fabius espérait que les forces carthaginoises succomberaient à la maladie et à la famine. Il fut ridiculisé et surnommé "le traître" pour sa réticence à affronter Hannibal au combat, mais Fabius avait compris qu'il avait affaire à un adversaire peu conventionnel et choisit donc des moyens inhabituels pour tenter de le vaincre. Il ignora l'approche romaine traditionnelle consistant à aligner un grand nombre d'hommes pour écraser un adversaire dans l'espoir de sauver des vies romaines. L'expert Ernle Bradford commente:

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Fabius s'est rendu compte que la seule chose à faire était d'éviter la défaite. La victoire qu'il devait viser n'était pas la victoire traditionnelle sur le champ de bataille - ce que le génie de son adversaire rendait improbable - mais un succès obtenu sur une très longue période, si nécessaire. (95)

En 216 avant notre ère, le Sénat romain, fatigué de l'inaction, élit Minucius Rufus (dates inconnues) pour commander avec Fabius. Fabius s'en tenait toujours à sa politique de prudence, tandis que Rufus exigeait de passer à l'action contre l'ennemi. Fabius confia à Rufus la moitié de l'armée qu'il mena ensuite contre Hannibal près de la ville de Gerione, où il fut très vite vaincu. Fabius dut sauver le jeune général et les troupes survivantes d'un massacre total.

Hannibal Riding a War Elephant
Hannibal sur un éléphant de guerre
jaci XIII (CC BY-NC-SA)

Fabius démissionna et les armées furent confiées à Lucius Aemilius Paulus (mort en 216 av. J.-C.) et à Caius Terentius Varro (alias Varron qui servit vers 218-200 av. J.-C.), qui suivirent la politique d'action directe de Rufus. Ils firent face à Hannibal sur le terrain lors de la bataille de Cannes en août 216 avant notre ère et l'armée romaine fut presque anéantie. À la fin de la bataille, les Romains avaient perdu 44 000 hommes sur environ 80 000, contre 6 000 pour Hannibal. Durant commente la victoire:

Hannibal avait placé les Gaulois en son centre, s'attendant à ce qu'ils cèdent. C'est ce qu'ils firent, et lorsque les Romains les suivirent dans la poche, le subtil Carthaginois, lui-même au cœur de la mêlée, ordonna à ses vétérans de se rapprocher des flancs romains et à sa cavalerie de se frayer un chemin à travers les cavaliers opposés pour attaquer les légions par derrière. L'armée romaine était encerclée... C'était un exemple suprême d'art général, jamais égalé dans l'histoire. Il mit fin à la dépendance des Romains à l'égard de l'infanterie et fixa les lignes de la tactique militaire pour deux mille ans. (50-51)

Le général Paulus fut tué au combat, ainsi que 80 sénateurs qui s'étaient enrôlés comme soldats sous ses ordres. Varron s'enfuit à Canusium avec les autres survivants, dont le jeune Publius Cornelius Scipio qui rencontrerait Hannibal à Zama 14 ans plus tard et serait connu sous le nom de Scipion l' Africain.

Bust Formerly Attributed to Scipio Africanus
Buste de Scipion l'Africain
JarlaxleArtemis (CC BY-SA)

Hannibal déclara alors la guerre totale à Rome. Carthage, qui s'intéressait enfin aux appels incessants de son général pour obtenir des hommes et du matériel, lui envoya quelques maigres renforts et de l'aide. Les Romains appelèrent tous les citoyens valides à prendre les armes; les vétérans de Cannes refusèrent toute solde, tout comme les nouvelles recrues. Hannibal, cependant, estimait que sa force de 40 000 hommes était insuffisante pour prendre Rome et poursuivit sa politique de petits engagements et de ralliement des villes mineures à sa cause. L'un de ses assistants lui fit la célèbre remarque suivante : "Tu sais comment remporter une victoire, Hannibal, mais tu ne sais pas comment l'utiliser" (Durant, 52). Après son succès éclatant à Cannes, on s'attendait à ce qu'Hannibal pousse son avantage jusqu'à détruire complètement son ennemi.

Bien qu'il soit compréhensible que l'on en arrive à cette conclusion après la brillante victoire de Cannes, Hannibal avait en fait raison. Il n'avait pas assez d'hommes pour prendre Rome et, même s'il l'avait fait, il n'avait pas les ressources nécessaires pour la conserver. Bradford note:

Hannibal était désormais le maître incontesté du pays, libre de ravager et d'errer où bon lui semblait. Mais son armée, reconstituée comme elle l'était, restait une armée de conquête, sans aucune capacité à mener une guerre de siège. Il n'avait pas de train de siège, avec ses tours d'assaut, ses béliers et ses catapultes, ni d'ailleurs de techniciens pour ce genre de travail, indispensable pour réduire les villes et les garnisons et tenir une campagne. Déjà, à un moment qui semblait être celui du triomphe, la faiblesse essentielle de la position d'Hannibal apparaissait clairement: il pouvait conquérir, mais pas consolider. (93-94)

Hannibal, comme son père avant lui, demandait constamment à Carthage de l'aider à gagner la guerre en leur nom et, comme elle l'avait fait avec Hamilcar, Carthage refusa de lui fournir ce qui était nécessaire à une victoire totale. Rome, à cette époque, était faible et, de plus, paralysée par la terreur après sa défaite à Cannes. Si Carthage avait donné suite aux demandes d'Hannibal, la deuxième guerre punique aurait pu se terminer par une victoire carthaginoise sur Rome. Au lieu de cela, Carthage n'envoya que l'aide qui ne l'incommodait pas et Hannibal n'eut d'autre choix que de mener les batailles qu'il pensait pouvoir gagner.

Conclusion

Après Cannes, Hannibal remporta presque toutes les autres batailles en Italie, mais il s'agit toujours d'actions mineures qui ne lui permettaient pas de gagner du terrain. Entre-temps, son frère Hasdrubal, qui avait pris le commandement des forces carthaginoises en Espagne, avait été tué et son armée dispersée après la bataille du Métaure en 207 avant notre ère. Toutes les victoires qu'Hannibal avait remportées pour la cause carthaginoise en Espagne et en Italie étaient perdues et, lorsque Scipion envahit l'Afrique du Nord depuis la Sicile en 205, Hannibal fut rappelé chez lui, perdant ainsi tout le terrain qu'il avait gagné en Italie.

À la bataille de Zama, en 202 avant notre ère, les forces d'Hannibal furent vaincues par Scipion l'Africain et Carthage tomba aux mains de Rome. Bien que brillant stratège et général, Hannibal finit par être vaincu, non pas sur le terrain, mais par le gouvernement dont il avait défendu les intérêts. Après Zama, Hannibal continua à servir ses compatriotes jusqu'à ce qu'ils ne se retournent contre lui et ne l'accusent faussement auprès des Romains de tenter de constituer une armée pour déclencher une nouvelle guerre. Hannibal s'enfuit de Carthage et, sentant que les Romains se rapprochaient enfin de lui, il se suicida en 183 avant notre ère. Lorsque Carthage perdit la deuxième guerre punique, elle se retrouva à nouveau endettée auprès de Rome et contrainte de payer une nouvelle indemnité pendant les 50 années suivantes. Après sa défaite lors de la troisième guerre punique (149-146 av. J.-C.), la ville fut détruite par les Romains.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, mars 26). Le prix de la Cupidité: Hannibal Trahi par Carthage [The Price of Greed: Hannibal's Betrayal by Carthage]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-290/le-prix-de-la-cupidite-hannibal-trahi-par-carthage/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Le prix de la Cupidité: Hannibal Trahi par Carthage." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 26, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-290/le-prix-de-la-cupidite-hannibal-trahi-par-carthage/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Le prix de la Cupidité: Hannibal Trahi par Carthage." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 26 mars 2020. Web. 20 nov. 2024.

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