Ludwig van Beethoven

Définition

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 05 juillet 2023
Disponible dans ces autres langues: anglais, néerlandais, portugais, espagnol
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Ludwig van Beethoven by Stieler (by Joseph Karl Stieler, Public Domain)
Ludwig van Beethoven de Stieler
Joseph Karl Stieler (Public Domain)

Ludwig van Beethoven (1770-1827) était un compositeur allemand de musique classique et romantique; il est largement considéré comme l'un des plus grands musiciens ayant jamais vécu. Célèbre pour ses neuf symphonies, ses concertos pour piano, ses sonates pour piano et ses quatuors à cordes, Beethoven fut un grand innovateur et très probablement le compositeur le plus influent de l'histoire de la musique.

Jeunesse

Ludwig van Beethoven vit le jour à Bonn, en Allemagne, le 16 décembre 1770. Son grand-père était le directeur de la musique (Kapellmeister) de l'archevêque-électeur de Cologne à Bonn et son père, Johann van Beethoven (vers 1740-1792), travaillait à la même cour en tant qu'instrumentiste et chanteur ténor. La mère de Ludwig était cuisinière en chef au palais. Ludwig n'avait que deux autres frères survivants, ses frères cadets Caspar Anton Carl (né en 1774) et Nikolaus Johann (né en 1776). Le père de Ludwig souhaitait que ce dernier développe ses talents musicaux évidents, mais il en fit un peu trop, si bien que son fils aîné passa tellement de temps à s'exercer au piano qu'il ne lui en resta plus beaucoup pour toutes les autres choses que les enfants doivent généralement apprendre pour devenir des adultes épanouis. Johann étant violent et alcoolique, on ne pouvait pas faire grand-chose contre sa volonté.

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L'éducation musicale de Ludwig se poursuivit à la cour de Cologne à partir de 1779, sous la tutelle de l'organiste et compositeur Christian Neefe (1748-1798). Ludwig impressionna et devint organiste adjoint de la cour en 1781. L'année suivante, il fut nommé claveciniste de l'orchestre de la cour. Ludwig, qui composait déjà ses propres pièces, vit son travail catalogué par son professeur et une série de variations pour clavier fut publiée en 1782. Trois des sonates pour piano de Ludwig furent publiées en 1783. Ludwig eut l'intelligence de dédier ses sonates au prince-électeur et, bien que celui-ci soit mort cette année-là, le prince-électeur suivant jugea bon de le maintenir dans l'orchestre de la cour.

Beethoven se fit rapidement une réputation à Vienne, alors capitale musicale de l'Europe, en tant qu'improvisateur hors pair.

En 1787, Ludwig était prêt à se rendre à Vienne où il était prévu qu'il prenne des leçons avec Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Bien qu'il se soit rendu à Vienne, la mère de Ludwig tomba malade et il fut obligé de rentrer chez lui après seulement deux semaines. Malheureusement, Ludwig ne réussit pas à retourner à Bonn avant que sa mère ne meure, probablement de la tuberculose. En 1789, Johann van Beethoven s'enfonça dans l'alcoolisme et le chagrin, si bien que Ludwig fut obligé de prendre en charge les affaires de sa famille, y compris le contrôle de la moitié du salaire de son père. Une deuxième occasion d'apprendre auprès d'un maître se présenta en 1792, lorsque Ludwig obtint un congé pour étudier auprès de Joseph Haydn (1732-1809), qui se trouvait également à Vienne. La musique de Mozart et de Haydn influença Beethoven au début de sa carrière de compositeur, tout comme les conseils d'un autre professeur, Johann Georg Albrechtsberger (1736-1809), notamment au sujet du contrepoint.

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Beethoven in 1803
Beethoven en 1803
Christian Horneman (Public Domain)

Caractère et famille

Beethoven était "trapu, basané, avec un visage laid, rouge et marqué de pustules - et [avec] des manières plutôt rustres" (Wade-Matthews, 333). L'historien de la musique C. Schonberg dresse un portrait encore plus sombre du compositeur:

Guère beau garçon, on l'appelait Der Spagnol dans sa jeunesse à cause de son caractère rustique. Il était petit, environ 1,63 m, costaud et large, avec une grosse tête, une chevelure luxuriante et sauvage, des dents saillantes, un petit nez arrondi et l'habitude de cracher partout où l'idée lui en prenait. Il était maladroit, et tout ce qu'il touchait était susceptible d'être bouleversé ou cassé... Il était maussade et méfiant, susceptible comme un cobra misanthrope, pensait que tout le monde voulait le tromper, n'avait aucune grâce sociale, était oublieux, était enclin à des colères insensées, s'engageait dans des transactions peu éthiques avec ses éditeurs. Célibataire, il vivait dans un désordre indescriptible, en grande partie parce qu'aucun domestique ne pouvait supporter ses crises de colère. (109)

Comme son père, Beethoven avait du mal à résister à l'alcool. Outre la musique, sa grande passion était la nature. Comme l'écrit la comtesse Therese von Brunsvik dans une lettre : "Il aimait être seul avec la nature, en faire sa seule confidente" (Osborne). Beethoven lui-même dit un jour : "J'aime un arbre plus qu'un homme"(ibid) ; il refusa même un jour de louer une maison lorsqu'il constata qu'il n'y avait pas d'arbres à proximité.

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Beethoven semblait incapable de vivre avec qui que ce soit, homme ou femme.

Les amours de Beethoven restent obscures. Pour n'en citer que quelques-unes, le compositeur aurait demandé en mariage la chanteuse Magdalena Willmann dans les années 1790, la comtesse Joséphine Deym en 1805 et Thérèse Malfatti en 1810, mais ces déclarations d'amour imprudentes et socialement impossibles, si tant est qu'elles aient jamais été faites, n'aboutirent à rien. Beethoven tomba amoureux d'une femme qu'il décrit dans une lettre de juillet 1812 comme Unsterbliche Geliebte ("Bien-aimée immortelle"), bien que la lettre n'ait jamais été envoyée (après la mort du compositeur, elle fut retrouvée dans un tiroir secret de sa caisse). La destinataire pourrait être Antonie Brentano, la belle-sœur de son amie Bettina Brentano, déjà mariée, ou la pianiste Dorothea von Ertmann. La caractéristique commune des objets de désir de Beethoven est qu'ils étaient tous absolument inaccessibles, à moins que les dames ne soient prêtes à se ruiner. Peut-être était-ce là le désir subconscient et réel d'un homme incroyablement excentrique qui semblait incapable de vivre avec qui que ce soit, homme ou femme.

Western Classical Music, c. 1700-1950
Musique classique occidentale, vers 1700-1950
Simeon Netchev (CC BY-NC-ND)

En 1815, après la mort prématurée de son frère Caspar, Beethoven assuma le rôle de tuteur légal de son neveu Karl. Beethoven chercha à exclure la mère de Karl de son rôle de protectrice - il désapprouvait son faible niveau d'éducation et sa mauvaise réputation - mais il dut s'engager dans une longue bataille juridique pour obtenir gain de cause. Karl ne supportait plus les sautes d'humeur de son oncle et tenta de se suicider en août 1826. Parvenant seulement à s'écorcher le cuir chevelu avec l'un des deux coups de feu tirés, Karl survécut et quitta son oncle pour de bon en s'engageant dans l'armée.

Déménagement à Vienne

Beethoven arriva à Vienne en 1792 et y vivra toute sa vie. La mort de son père en décembre 1792 convainquit peut-être le compositeur qu'il n'avait pas assez de raisons de retourner à Bonn. Beethoven se fit rapidement une réputation dans ce qui était alors la capitale musicale de l'Europe en tant qu'improvisateur hors pair, se produisant fréquemment au piano dans les demeures des riches. Un journal décrit le style pianistique de Beethoven en ces termes : "Il est très admiré pour la vélocité de son jeu et étonne tout le monde par la façon dont il maîtrise les plus grandes difficultés avec aisance" (Wade-Matthews, 333). La carrière de Beethoven fut favorisée par le mécénat du prince Lichnowsky qui mit même à la disposition du compositeur des pièces de son palais. Plusieurs autres nobles mélomanes aidèrent financièrement le compositeur tout au long de sa carrière.

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La méthode de Beethoven pour écrire de la nouvelle musique était "étonnamment différente de celle de ses prédécesseurs, en ce sens qu'il faisait un grand nombre d'ébauches et d'esquisses pour chaque œuvre. Bien que beaucoup de ces esquisses aient été jetées ou perdues, un grand nombre d'entre elles ont survécu - probablement environ 10 000 pages en tout, avec presque toutes ses œuvres représentées" (Sadie, 164-5). Beethoven était peut-être négligent dans ses habitudes personnelles, mais il était méticuleux lorsqu'il s'agissait d'écrire sa musique; il vérifiait toutes ses œuvres publiées et envoyait fréquemment des corrections aux éditeurs, les exhortant à s'assurer que les imprimeurs mettaient tous les points au bon endroit.

Le 29 mars 1795, au Burgtheater de Vienne, Beethoven donna sa première représentation publique, choisissant de mettre en valeur un nouveau concerto pour piano qu'il avait composé. D'autres œuvres pour piano furent publiées au cours des années suivantes, Beethoven s'affirmant comme un virtuose du piano de premier plan. Il publia des œuvres de musique de chambre pour piano, violon, violoncelle et instruments à vent, et entreprit plusieurs tournées de concerts dans des villes importantes comme Prague, Dresde, Leipzig, Berlin et Pressburg (l'actuelle Bratislava). De 1799 à 1801, il écrivit la sonate pour piano Pathétique, la sonate pour piano Clair de lune (nom inventé après qu'un critique eut écrit que la musique lui rappelait le clair de lune au-dessus du lac des Quatre-Cantons). La sonate Clair de lune était dédiée à la comtesse Giulietta Guicciardi. Les quatuors à cordes de 1801 sont considérés par beaucoup comme les meilleures œuvres de musique de chambre de Beethoven. C'est également à cette époque que Beethoven se tourna vers un format nouveau pour lui, la symphonie. La musique ne serait plus jamais la même.

Title Page of Beethoven's Third Symphony
Page de titre de la Troisième Symphonie de Beethoven
Unknown Artist (Public Domain)

Les symphonies

La première symphonie de Beethoven fut achevée en 1800, et la deuxième en 1802. Elles témoignent de l'utilisation novatrice par le compositeur de motifs musicaux plutôt que de l'accent mis traditionnellement sur les thèmes lyriques, et les instruments à vent y jouent un rôle plus important que d'habitude. Une autre innovation, apparue pour la première fois dans la deuxième symphonie, consistait à remplacer le troisième mouvement "menuet et trio" par un scherzo vif de part et d'autre d'une section médiane plus lente. La deuxième symphonie, dont la première eut lieu en avril 1803, était beaucoup plus grandiose que la première et était étonnamment joyeuse compte tenu des problèmes de santé du compositeur à l'époque (voir ci-dessous), mais elle finit par être éclipsée par la troisième symphonie, Héroîque, qui fut achevée en 1803. L'Héroïque est deux fois plus longue qu'une symphonie normale. Le compositeur la dédia à Napoléon Bonaparte (1769-1821), bien qu'il ait retiré cette dédicace lorsque Napoléon prit le titre d'empereur des Français en 1804. Considérée par Beethoven lui-même comme sa meilleure symphonie, outre la Neuvième, et souvent citée par les critiques musicaux comme l'une des plus grandes symphonies de tous les compositeurs, la dramatique Marche funèbre en est le point d'orgue.

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La quatrième symphonie fut achevée en 1806 et contient ce que le critique musical Richard Osborne décrit comme "le plus beau des adagios symphoniques de Beethoven". Les cinquième et sixième symphonies furent toutes deux créées en décembre 1808. La cinquième symphonie fait intervenir le trombone, une première dans l'œuvre de Beethoven, et montre l'intérêt croissant du compositeur pour la répétition de motifs et la fusion des différents mouvements en un tout narratif unique, tout en réduisant au minimum les pauses entre les mouvements. L'écrivain E. M. Forster (1879-1970) a décrit la musique de la Cinquième Symphonie comme "des rafales de splendeur, des dieux et des demi-dieux luttant avec de vastes épées, des couleurs et des parfums diffusés sur le champ de bataille, une victoire magnifique, une mort magnifique" (Osborne). La sixième symphonie s'intitule également Pastorale, car elle contient des interprétations musicales de chants d'oiseaux, d'orages et d'un festival rural. Des instruments inhabituels viennent renforcer ces effets, par exemple le cor des Alpes.

Les septième et huitième symphonies furent composées respectivement en 1811 et 1812. Le deuxième mouvement de la Septième Symphonie était particulièrement populaire auprès du public. Son confrère Hector Berlioz (1803-1869) était enchanté par la Huitième Symphonie : "une de ces créations pour lesquelles il n'y a ni modèle ni parallèle, quelque chose qui tombe tel quel du ciel dans la tête de l'artiste... et nous sommes transis en l'écoutant" (Kunze). Le public préféra la Septième Symphonie, ce qui contraria légèrement Beethoven qui estimait que la Huitième était meilleure.

La Neuvième Symphonie, intitulée Chorale, fut achevée en 1824 et présentée le 7 mai de la même année au théâtre Kärntnertor de Vienne. Bien que presque totalement sourd, Beethoven dirigea lui-même la première. Le titre de la symphonie provient de l'utilisation innovante par Beethoven de voix dans le finale. L'œuvre s'inspire de l'ode An die Freude ("À la joie") du poète Friedrich Schiller (1759-1805).

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Problèmes de santé

Beethoven était au sommet de son art et de sa gloire lorsqu'il subit un coup dur pour sa santé. Vers 1798, le compositeur se rendit compte qu'il perdait l'usage de son ouïe. Les médecins confirmèrent les craintes de Beethoven en 1800, mais la cause resta inconnue. Le compositeur perdit d'abord la capacité d'entendre les notes aiguës, puis son audition se détériora au cours des années suivantes, malgré de brèves périodes d'amélioration.

Beethoven exprima le traumatisme causé par cette découverte dans une lettre connue sous le nom de "Testament de Heiligenstadt", du nom de la maison de campagne située à l'extérieur de Vienne où le compositeur passait souvent du temps. La lettre, écrite en 1802, était adressée aux frères de Beethoven (mais ne fut jamais envoyée) et contenait des pensées sombres telles que: "Pour moi, il ne peut y avoir de plaisir dans la société humaine, pas de conversation intelligente, pas de confidences mutuelles. Je dois vivre comme un paria". Il envisagea le suicide mais était poussé de l'avant par sa musique: "Il me semblait impossible de quitter le monde avant d'avoir accompli tout ce que j'étais destiné à faire" (Wade-Matthews, 334). Beethoven commença à utiliser une trompette auriculaire, mais en 1818, il n'entendait plus du tout. Heureusement, comme de nombreux musiciens, Beethoven pouvait "entendre" la hauteur des notes parfaitement dans sa tête, ce qui lui permettait de continuer à composer.

Autres œuvres

Beethoven écrivit un ballet à succès en 1801, Die Geschöpfe des Prometheus (Les créatures de Prométhée) - le thème principal fut réutilisé dans la troisième symphonie du compositeur. Beethoven écrivit son unique opéra, Fidelio (initialement connu sous le nom de Leonore), en 1805, puis le révisa en 1814. Une partie de la partition de Fidelio fut recyclée par le compositeur à partir de sa cantate de 1790 destinée à marquer la mort de Joseph II, empereur romain germanique (r. de 1765 à 1790). Le compositeur vécut à une époque turbulente. La Révolution française (1789-1799), qui durait depuis une décennie, secouait l'Europe, et l'Autriche et la France étaient en guerre. L'histoire de Fidelio se déroule en Espagne au XVIIIe siècle, mais l'intrigue, dans laquelle un homme innocent est emprisonné mais sauvé par sa femme, est inspirée d'une histoire se déroulant pendant la Révolution française. Malheureusement pour Beethoven, son opéra original en trois actes n'eut que deux représentations au Theater an der Wien avant d'être fermé en raison de la prise de possession de Vienne par l'armée napoléonienne.

Ludwig van Beethoven in 1823
Ludwig van Beethoven en 1823
Ferdinand Georg Waldmüller (Public Domain)

Beethoven revint à la musique instrumentale avec son Concerto pour violon de 1806 et, la même année, ses quatuors "Razumovsky", nommés d'après le comte russe Andrey Razumovsky, ambassadeur à Vienne, à qui il dédia l'œuvre. En 1809, Beethoven acheva son cinquième concerto pour piano, intitulé L'Empereur car il était dédié à son mécène l'archiduc Rodolphe d'Autriche.

Bien que financièrement à l'aise à partir du milieu de sa carrière, Beethoven adopta un comportement de plus en plus étrange au fur et à mesure qu'il vieillissait. En 1820, il était "considéré comme un grand compositeur, mais comme un homme complètement excentrique, voire fou. Peu soucieux de sa tenue vestimentaire, buvant une bouteille de vin à chaque repas... communiquant avec ses amis au moyen de livres de conversation, il semblait presque à la fin de sa carrière" (Arnold, 195).

En 1822, Beethoven composa une ouverture, La consécration de la maison, pour marquer l'ouverture du Theater in der Josefstadt à Vienne. La même année, il composa sa Missa solemnis, qui fut mise en scène lors d'un concert avec la Neuvième Symphonie. Beethoven décrivit la Missa solemnis comme sa meilleure œuvre.

Tout comme Beethoven avait été obligé de se retirer de la société en raison de sa surdité, sa dernière œuvre se détacha davantage de son public. Ses dernières sonates pour piano et ses derniers quatuors à cordes "sont des œuvres introspectives, qui ne sont pas destinées à être "comprises" ou applaudies au sens conventionnel du terme. Elles sont l'œuvre d'un homme qui s'était retiré dans une vie intérieure qui ne pouvait s'exprimer que par le biais d'une musique pure et abstraite" (Wade-Matthews, 337). Il continua à innover; ses quatuors s'étendaient sur les quatre mouvements habituels, par exemple, et ses sonates pour piano de cette période "bouleversaient les schémas formels traditionnels, modifiant le nombre et l'ordre des mouvements; le matériel thématique était fragmentaire et l'écriture fuguée prenait une importance croissante" (Arnold, 195). Et il restait encore à venir la Neuvième Symphonie en 1824, l'œuvre qui inspirerait presque tous les compositeurs romantiques à venir.

Grave of Beethoven
Tombe de Beethoven
Daderot (CC BY-SA)

Les œuvres les plus célèbres de Beethoven

Neuf symphonies (1800-1824)
Six quatuors à cordes
Environ 90 chansons
Sonate pour piano Pathétique (1798)
Sonate pour piano Clair de lune (1801)
Sonate à Kreutzer pour violon et piano (1803)
Sonate pour piano Apassionata (1804-5)
Opéra Fidelio (1805 et 1814)
Concerto pour violon (1806)
Quatuors Razumovsky (1806)
Ouverture de Coriolan (1807)
Concerto pour piano de l'Empereur (1809)
Ouverture d'Egmont (1809-10)
Trio de l'Archiduc (1811)
Variations sur une valse de Diabelli (1823)
Missa solemnis (1823)

Mort et héritage

À la fin de sa vie, Beethoven souffrait d'une maladie du foie, probablement une conséquence de sa consommation excessive d'alcool, et sa santé en général souffrait des traitements médicaux hasardeux auxquels il avait été soumis par ses médecins. Ludwig van Beethoven mourut à Vienne le 26 mars 1827. Le compositeur eut droit à des funérailles publiques, et le cortège aurait été suivi par une foule de 10 000 personnes, voire le double selon certains. Pour de nombreux critiques et mélomanes, la musique de Beethoven est le reflet de sa vie : "Ce que sa musique transmet, c'est une immense capacité à surmonter le malheur et la souffrance et un sentiment de repos et de calme lorsque la lutte est terminée" (Arnold, 196). Le célèbre historien de la musique D. Arnold poursuit en résumant l'influence du compositeur sur tous ceux qui l'ont suivi:

Jamais un compositeur n'a eu une telle influence sur ses successeurs... De nombreux compositeurs ont suivi son exemple en introduisant un chœur dans une symphonie, en basant une symphonie sur un programme, en reliant les mouvements par thèmes, en ouvrant un concerto sans ritournelle orchestrale, en élargissant les possibilités de structure des tonalités au sein d'un mouvement ou d'une œuvre, en introduisant de nouveaux instruments dans l'orchestre symphonique, et ainsi de suite... Il a sorti la musique de son rôle de pur divertissement et en a fait non pas la servante de l'observance religieuse, mais son objet".

(196).

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Questions & Réponses

Quelle est la cause de la mort de Ludwig van Beethoven ?

La mort de Ludwig van Beethoven a été causée par sa consommation excessive d'alcool et la maladie du foie qui en a résulté.

Comment Beethoven jouait-il alors qu'il était sourd ?

Ludwig van Beethoven put continuer à composer et à jouer malgré sa surdité car, comme beaucoup de musiciens professionnels, il entendait des notes parfaites dans sa tête.

Qu'est-ce qui a rendu Beethoven célèbre ?

Ludwig van Beethoven est célèbre pour être l'un des plus grands compositeurs. Sa musique a jeté un pont entre la musique classique et la musique romantique. Il est surtout connu pour ses symphonies novatrices.

Beethoven était-il complètement sourd à sa mort ?

Beethoven était complètement sourd lorsqu'il est mort en 1827. Le compositeur avait commencé à perdre l'ouïe vers 1798 et était totalement sourd en 1818.

Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2023, juillet 05). Ludwig van Beethoven [Ludwig van Beethoven]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21997/ludwig-van-beethoven/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Ludwig van Beethoven." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le juillet 05, 2023. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-21997/ludwig-van-beethoven/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Ludwig van Beethoven." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 05 juil. 2023. Web. 20 nov. 2024.

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