Joachim Murat (1767-1815) était un officier de cavalerie français qui participa aux guerres révolutionnaires (1792-1802) et aux guerres napoléoniennes (1803-1815). Il fut nommé maréchal de l'Empire français en 1804, grand-duc de Berg en 1806 et régna en tant que roi de Naples de 1808 à 1815. Marié avec Caroline Bonaparte, il était le beau-frère de Napoléon Ier.
Jeunesse
Joachim Murat, le plus jeune d'une fratrie de six enfants ayant survécu jusqu'à l'âge adulte, vit le jour le 25 mars 1767 dans le village de La Bastide-Fortunière (La Bastide-Murat actuelle), dans le Quercy, en France. Son père, Pierre Murat-Jordy, était un aubergiste et maître de poste prospère, qui servait également d'intendant à la famille aristocratique Talleyrand, les plus grands propriétaires terriens de la région. Avec l'aide de ses protecteurs Talleyrand, Pierre réussit à obtenir une bourse pour son plus jeune fils afin qu'il poursuive une carrière ecclésiastique. Le jeune Joachim Murat réussit à entrer au séminaire des Lazaristes de Toulouse où il étudia le droit canon en vue d'entrer dans le clergé. Cependant, en février 1787, le jeune Murat, âgé de 19 ans, quitta brusquement le séminaire. On ne sait pas exactement pourquoi. Certains pensent qu'il aurait été renvoyé pour mauvaise conduite, tandis que d'autres affirment qu'il était tombé amoureux d'une jeune fille et qu'il s'était enfui. Quoi qu'il en soit, Murat se retrouva rapidement à court d'argent. Ne sachant que faire, il s'engagea dans un régiment de cavalerie qui passait par la ville. Ce fut une décision fatidique.
Grand, beau, fringant et charismatique, bien que doté d'un tempérament fougueux, Murat s'adapta bien à la vie de soldat et fut bientôt promu sergent-major. Cependant, un incident survenu au début de l'année 1789, dont les détails sont inconnus, entraîna son renvoi temporaire. Il retourna dans sa ville natale juste à temps pour le début de la Révolution française (1789-1799). Murat fut emporté par l'enthousiasme de la Révolution et se considéra bientôt comme un républicain zélé. Il servit brièvement dans la garde nationale de sa ville avant d'être réintégré dans son ancien régiment de cavalerie. Le 21 juin 1791, le roi de France Louis XVI tenta de s'échapper du pays lors de la la fuite de Varennes, mais il fut rattrapé et escorté jusqu'à Paris, en partie par le régiment de Murat. Le régiment fut alors accusé de royalisme, ce qui amena Murat à prononcer un discours défendant la conduite de son régiment devant une assemblée à Toul.
En février 1792, Murat fut sélectionné pour rejoindre la Garde constitutionnelle, une nouvelle garde royale dont le but secret était d'empêcher le roi de faire une nouvelle tentative d'évasion. Murat ne resta qu'un mois dans la Garde avant de la quitter, certains supposant que son départ visait à éviter les mesures disciplinaires liées à ses duels incessants. Espérant peut-être se débarrasser de la tache royaliste sur sa réputation, Murat prétendit qu'un officier de la Garde lui avait proposé de rejoindre un régiment d'émigrés contre-révolutionnaires qui se formait à Coblence. L'Assemblée législative prit l'accusation au sérieux et s'en servit comme preuve pour dissoudre la Garde constitutionnelle plus tard dans l'année. Murat rejoignit son ancien régiment et fut promu lieutenant en octobre. À ce moment-là, la France fut proclamée république et les guerres révolutionnaires françaises commencèrent.
Au service de Napoléon
En janvier 1793, le procès et l'exécution de Louis XVI amenèrent la Grande-Bretagne, l'Espagne et plusieurs autres nations à se joindre à l'Autriche et à la Prusse dans la guerre contre la France. Murat ne vit pas beaucoup de combats pendant cette phase de la guerre et était stationné à Hesdin avec son régiment. Il se querella avec son commandant, le colonel Landrieux, et la rivalité devint telle que Landrieux accusa Murat d'être déloyal envers la République et d'être un aristocrate. À l'époque de la Terreur, cela aurait pu être une condamnation à mort; cependant, Murat put prouver que son père n'était pas un aristocrate, ce qui mit fin à l'enquête. Pour prouver sa loyauté, Murat changea quelque temps l'orthographe de son nom en "Marat" en l'honneur du chef jacobin martyr Jean-Paul Marat. Après la chute de Maximilien Robespierre en juillet 1794, le colonel Landrieux tenta à nouveau de faire arrêter Murat en prétendant qu'il avait soutenu la Terreur, en montrant comme preuve qu'il avait signé "Marat" sur des documents. Murat fut arrêté puis libéré faute de preuves.
Murat fut alors posté en garnison à Paris avec son régiment. Il s'y trouvait encore le 4 octobre 1795, lorsque 25 000 royalistes se révoltèrent contre le gouvernement républicain. La défense de la ville fut confiée au jeune général d'origine corse Napoléon Bonaparte (1769-1821), qui ordonna à Murat de se rendre à cheval au camp militaire des Sablons, situé à proximité, et de réquisitionner 100 canons; Napoléon autorisa Murat à abattre quiconque se trouverait sur son chemin. Murat se procura consciencieusement les canons que Bonaparte utilisa pour faucher des centaines d'insurgés royalistes en tirant sa fameuse "volée de mitraille". La révolte royaliste du 13 vendémiaire fut écrasée; si Napoléon ne mentionne pas le nom de Murat dans son rapport officiel, il reconnaît néanmoins le talent du fringant officier de cavalerie.
En mars 1796, Napoléon prit le commandement de l'armée française d'Italie. Murat demanda à faire partie de l'état-major de Napoléon et devint l'un de ses aides de camp. Murat se distingua lors des nombreuses batailles de la campagne d'Italie de Napoléon et reçut le commandement d'une brigade de dragons. En 1798, Murat suivit Napoléon en Égypte et commanda la cavalerie de l'Armée d'Orient française. Il n'eut pas grand-chose à faire lors de la fameuse bataille des Pyramides (21 juillet 1798), car la cavalerie s'abrita dans les carrés d'infanterie. Murat connut son heure de gloire un an plus tard, lors de la bataille d'Aboukir (25 juillet 1799). Exploitant une brèche dans la ligne turque, Murat mena une audacieuse charge de cavalerie qui mit en déroute l'ensemble de l'armée ottomane. La charge de Murat était si inattendue qu'il fit irruption dans la tente du commandant ottoman, Mustafa Pacha, et l'engagea dans un combat singulier. Au cours du duel, Murat fut blessé à la bouche par un coup de pistolet mais coupa deux doigts de Mustafa. Mustafa fut capturé, Murat fut immédiatement opéré et reprit ses fonctions le lendemain.
Napoléon fut plutôt impressionné par la bravoure de Murat; lorsqu'il quitta discrètement l'Égypte en août 1799, il choisit Murat comme l'un des rares officiers à l'accompagner à Paris. Le 19 octobre 1799, la promotion de Murat au rang de général de division fut confirmée. Quelques jours plus tard, Napoléon prit le contrôle du gouvernement français lors du coup d'État du 18 Brumaire, dont Murat fut complice. C'est à cette époque que Murat fut présenté à la sœur de Napoléon, Caroline Bonaparte, une jeune femme intelligente et politiquement avisée, que Charles-Maurice de Talleyrand décrivit comme ayant "la tête de Cromwell sur le corps d'une jolie fille" (Pickles, 341). Murat se disputa sa main avec Jean Lannes, un autre des officiers les plus talentueux de Napoléon; Murat remporta le concours mais devint le rival de Lannes pour la vie. Le 20 janvier 1800, Murat, âgé de 32 ans, épousa Caroline, âgée de 17 ans, lors d'une cérémonie civile. Plus tard dans l'année, Murat fut nommé commandant en chef de la réserve de cavalerie. Il suivit Napoléon à travers les Alpes et combattit les Autrichiens à la bataille de Marengo (14 juin 1800).
Maréchal de France
Le 18 mai 1804, Napoléon mit fin à l'agonie de la Première République française et proclama le Premier Empire français. Le même jour, Napoléon dressa une liste de 18 "maréchaux de l'empire", Murat était le deuxième sur la liste. Pour renforcer la légitimité de son nouvel empire, Napoléon conféra à ses plus proches partisans divers titres et honneurs, dont celui de "Grand Amiral de l'Empire". À ce titre, Murat dirigea le grand cortège qui escorta l'empereur à Notre-Dame de Paris lors du couronnement de Napoléon Ier. En tant que maréchal de France et beau-frère de Napoléon, Murat était l'un des hommes les plus influents de l'empire.
En 1805, les ennemis de la France se rassemblèrent à nouveau et déclarèrent la guerre de la Troisième Coalition (1805-1806). Alors que Napoléon menait en personne sa nouvelle Grande Armée dans une marche rapide à travers l'Allemagne, Murat et la réserve de cavalerie chevauchaient en tête, cartographiant le terrain et repérant l'ennemi. Le fringant officier de cavalerie joua un rôle majeur dans la campagne d'Ulm qui aboutit à la reddition d'une armée autrichienne entière le 25 octobre 1805. Murat se lança à la poursuite de l'armée russe voisine, mais changea de cap lorsqu'il se rendit compte que Vienne n'était pas défendue. Lannes et lui atteignirent en même temps le pont clé de Tabor sur le Danube, et les deux maréchaux mirent de côté leur rivalité personnelle pour s'emparer du pont. Ils expliquèrent au commandant autrichien du pont qu'un armistice avait été signé, trompant ainsi les Autrichiens pour qu'ils autorisent les Français à traverser le pont. Lorsque l'officier se rendit compte de la supercherie, il était trop tard et Murat put entrer dans la capitale autrichienne le 13 novembre. Sa cavalerie joua un rôle majeur dans la bataille d'Austerlitz qui mit l'Autriche hors de combat.
La guerre de la troisième coalition était terminée en juillet 1806. Le Saint Empire romain germanique fut dissous et Napoléon affirma sa domination sur l'Europe centrale. Sur ces nouveaux territoires allemands, Napoléon créa le Grand-Duché de Berg, attribué à Murat, qui pouvait désormais prétendre aux revenus de son nouveau fief. À l'automne, la Prusse se joignit à la Russie contre la France dans la guerre de la quatrième coalition (1806-1807). Les Prussiens subirent une défaite décisive lors des batailles d'Iéna et d'Auerstedt (14 octobre), mais Murat transforma cette défaite en une véritable déroute en poursuivant les soldats prussiens en fuite sur des kilomètres et en faisant des milliers de prisonniers. En décembre, Murat fut le premier à entrer dans Varsovie occupée par les Prussiens. Il fut accueilli en héros par les Polonais et se vit remettre l'épée d'Étienne Báthory par le prince Józef Poniatowski. Profitant de cet accueil chaleureux, Murat s'installa à Varsovie et encouragea la propagation de rumeurs selon lesquelles il serait sur le point de se voir offrir la couronne de Pologne. Finalement, Napoléon confia le contrôle du grand-duché de Varsovie à son allié, le roi de Saxe.
Après la prise de Varsovie, la Grande Armée poursuivit la lutte contre les Russes en Pologne. Les armées s'affrontèrent lors de la bataille d'Eylau (7-8 février 1807), un abominable engagement sanglant mené pendant une tempête de neige. À un moment donné, les Russes prirent l'avantage, mais la journée fut sauvée lorsque Murat mena une brillante charge de cavalerie qui brisa le centre russe. Avec plus de 11 000 cavaliers, la charge de Murat à Eylau est souvent considérée comme l'une des plus grandes charges de cavalerie de l'histoire. Après la bataille de Friedland (14 juin), les Russes capitulèrent et la paix fut conclue par les traités de Tilsit.
Roi de Naples
Après la paix de Tilsit, Murat retourna à Paris pour profiter du style de vie extravagant digne d'un grand-duc, mais son ambitieuse épouse, Caroline, n'était pas satisfaite de sa position de grande-duchesse et chercha à obtenir un royaume pour son mari. L'occasion de progresser se présenta au début de l'année 1808, lorsque la France s'engagea dans la guerre d'Espagne (1807-1814) contre l'Espagne et le Portugal. Murat fut nommé commandant en chef de l'armée française d'Espagne et fut envoyé pour occuper Madrid. Le 2 mai, Murat réprima brutalement le soulèvement du Dos de Mayo, organisant l'exécution de centaines d'insurgés espagnols. Le 6 juin 1808, Napoléon nomma son frère, Joseph Bonaparte, roi d'Espagne. Comme Joseph avait précédemment gouverné le royaume de Naples, Napoléon avait besoin d'un subordonné de confiance pour combler cette vacance et choisit de placer Murat, qui prit alors le nom de règne du roi Joachim-Napoléon Ier.
Napoléon attendait de Murat qu'il agisse comme un roi vassal, qu'il exécute tous les ordres de l'empereur sans poser de questions; Murat et Caroline, cependant, se considéraient comme de simples alliés de Napoléon, conservant le droit de gouverner comme ils l'entendaient. En échange du royaume, Murat fut contraint d'abandonner ses domaines dans l'Empire français et perdit ainsi quelque six millions de francs. Mais Murat fut récompensé par l'amour de ses nouveaux sujets qui s'éprirent de leur nouveau roi. Les quatre enfants de Murat et Caroline - deux fils et deux filles - devinrent princes et princesses de Naples, rehaussant ainsi le prestige de la maison Murat.
Peu après son accession au trône, Murat se tourna vers la Sicile, toujours détenue par le roi bourbon Ferdinand, l'ancien souverain de Naples. Murat planifia une grande invasion de la Sicile, impliquant les troupes napolitaines ainsi que les soldats français, mais au moment de l'invasion, le commandant des troupes françaises refusa de coopérer, affirmant qu'il n'avait pas reçu d'ordre de l'empereur. Sans le soutien des troupes françaises, l'invasion échoua. Furieux, Murat aurait arraché de sa poitrine la croix de la Légion d'honneur française et l'aurait jetée à l'autre bout de la pièce.
Après l'échec de l'invasion de la Sicile par Murat, les relations entre le roi de Naples et l'empereur français commencèrent à se refroidir. Murat ne respecta pas l'embargo à grande échelle imposé par Napoléon au Royaume-Uni, connu sous le nom de Blocus continental, et ferma régulièrement les yeux sur la contrebande à Naples. Lors d'une visite à Paris en 1811 pour célébrer la naissance du fils de Napoléon, l'empereur suggéra à Murat qu'il devrait peut-être renoncer à son trône pour la solidarité de l'empire. Invité à attendre le lendemain pour discuter de la question, Murat quitta Paris immédiatement et retourna à Naples. Pendant tout ce temps, Murat fut encouragé par la reine Caroline qui préférait son statut de reine à la loyauté envers son frère.
Chute de Napoléon
En 1812, Murat arriva en Pologne pour prendre le commandement de la cavalerie de la Grande Armée à temps pour l'invasion de la Russie par Napoléon. Il marcha avec l'armée de 615 000 hommes pendant les mois d'été étouffants et joua un rôle essentiel dans la capture des redoutes russes lors de la sanglante bataille de la Moskova (7 septembre). Cependant, peu après la prise de Moscou, Napoléon fut contraint de se retirer, entamant ainsi sa tristement célèbre retraite de Russie. Lorsque la Grande Armée retraversa le fleuve Niémen le 5 décembre 1812, plus d'un demi-million de soldats avaient été tués par la maladie, la désertion, la famine ou la bataille. Napoléon confia à Murat le commandement des survivants souffrant de gelures et de malnutrition, tandis que lui retournerait à Paris pour lever une nouvelle armée.
Mais Murat ne resta pas longtemps en Pologne. Ayant reçu des rapports de ses ministres selon lesquels la reine Caroline outrepassait ses pouvoirs, il retourna précipitamment à Naples le 18 janvier 1813. Napoléon, furieux, ordonna à Murat de le rejoindre, ce que le roi de Naples fit en août. Cependant, après la défaite décisive de Napoléon à la bataille de Leipzig (16-19 octobre), Murat comprit que l'Empire français était condamné; pour sauver son propre trône, Murat se retourna contre Napoléon. Il signa un accord avec les Coalisés et rejoignit la guerre de la Sixième Coalition en janvier 1814. À la tête de la 7e armée coalisée, il combattit le prince Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon, et sa force franco-italienne dans le nord de l'Italie jusqu'à l'annonce de l'abdication de Napoléon en avril 1814.
Les Cent Jours et la chute
Après l'exil de Napoléon à l'île d'Elbe, il devint évident que les Coalisés ne tenaient pas Murat en haute estime. Les Britanniques n'avaient jamais reconnu le règne de Murat sur Naples et firent pression pour restaurer les Bourbons. Murat tenta de gagner le soutien des Britanniques en engageant des infirmières anglaises pour ses enfants, en buvant du porto anglais et en recevant des invités anglais, dont la princesse de Galles. Cependant, lorsque le Congrès de Vienne fut convoqué pour décider du sort de l'Europe post-napoléonienne, Naples ne fut pas invitée. Conscient de la situation, Murat commença à mobiliser son armée et se prépara à défendre son trône jusqu'à la mort.
En mars 1815, Napoléon choqua le monde lorsqu'il revint d'exil pour reprendre le trône de France. Dans l'espoir de gagner le pardon de l'empereur français, Murat se proclama allié de Napoléon et déclara la guerre à l'Autriche, déclenchant ainsi la guerre napolitaine. Cependant, les 2 et 3 mai 1815, l'armée napolitaine de Murat fut vaincue de manière décisive par les Autrichiens lors de la bataille de Tolentino. Murat savait que son trône était condamné et, le 18 mai, il entra à Naples pour faire ses adieux à sa famille. Puis, déguisé, il partit pour la France dans un ultime effort pour s'assurer le soutien de Napoléon. Peu après, les Autrichiens arrivèrent à Naples et rétablirent le roi Bourbon Ferdinand sur son trône. Ferdinand combina les royaumes de Naples et de Sicile et régna sous le nom de Ferdinand Ier roi des Deux-Siciles.
Murat arriva à Toulon à la fin du mois de mai. Cependant Napoléon ne voulut même pas recevoir son traître de beau-frère. Murat resta en France jusqu'à la chute finale de Napoléon, date à laquelle il s'embarqua pour la Corse avec trois amis. Murat complota pour reprendre son trône et, espérant imiter le retour triomphal de Napoléon de l'île d'Elbe, débarqua en Calabre le 28 septembre avec 28 soldats et 2 serviteurs. Les Napolitains ne furent guère enthousiastes à l'idée de recevoir leur ancien roi; une foule en colère se rassembla sur la plage où il avait débarqué et s'empara de lui avant qu'il ne puisse remonter sur son bateau. Il fut emprisonné et condamné à mort, reconnu coupable d'avoir tenté d'organiser une insurrection à Naples. Le 13 octobre 1815, Murat fut exécuté par un peloton d'exécution; il refusa de porter un bandeau et ses dernières paroles, commandant les soldats qui s'apprêtaient à le tuer, furent les suivantes: "Visez le cœur. Tirez !" (Pickles, 351). Sa dépouille est enterrée à San Giorgio de Pizzo en Italie, tandis qu'un cénotaphe a été érigé en son honneur au cimetière du Père Lachaise à Paris. Sa lignée, la Maison Murat, perdure encore aujourd'hui.