Les Julio-Claudiens furent la première dynastie à régner sur l'Empire romain. Après la mort de Jules César, dictateur à vie, en 44 avant J.-C., son fils adoptif Octave - qui serait plus tard connu sous le nom d'Auguste (r. de 27 avant J.-C. à 14 de notre ère) - mena une guerre civile contre les ennemis de son père pour finalement l'emporter et devenir le premier empereur romain. Son fils adoptif Tibère (r. de 14 à 37 de notre ère), son arrière-petit-fils Caligula (r. de 37 à 41 de notre ère), son arrière-neveu Claude (r. de 41 à 54 de notre ère) et enfin son arrière-arrière-petit-fils Néron (r. de 54 à 68 de notre ère) lui succèderaient.
Dans sa biographie d'Agrippine la Jeune, l'historienne Emma Southon a écrit que les Romains étaient obsédés par le concept de lignée familiale : la famille était la chose la plus importante dans la vie d'une personne. Ceci était particulièrement visible chez les Julio-Claudiens. Alors que les Claudiens étaient considérés comme l'une des plus anciennes familles romaines, les Juliens pouvaient faire remonter leur famille d'Auguste à Jules César et jusqu'au mythique Énée, l'ancêtre de Rémus et Romulus, et à sa mère, la déesse de l'amour Vénus. Les deux familles se rejoignirent d'abord lorsqu'Auguste épousa sa troisième femme Livia Drusilla, mais surtout lorsque Germanicus (un Claudien) épousa Agrippine l'Aînée (une Julienne).
Auguste
En devenant le premier citoyen de Rome, Auguste initia des lois et des réformes pour une ville en plein bouleversement. Le Sénat romain lui accorda des pouvoirs presque illimités. Parmi ceux-ci figuraient les pouvoirs tribunitiens : la capacité de convoquer le Sénat, de proposer des lois dans les assemblées et d'opposer son veto à toute loi adoptée par ces mêmes assemblées. Auguste devint la loi. Souvent considéré comme un microgestionnaire, nombre de ses réformes permirent de rendre la bureaucratie plus efficace. Il voyait une ville rongée par la décadence morale et pensait que la restauration de l'ancienne religion romaine et une confiance renouvelée dans les dieux traditionnels aideraient à restaurer la confiance du peuple. Auguste comprit que pour reconstruire la ville de Rome, il devait rétablir à la fois la foi et les valeurs de la République romaine.
Il fit revenir un grand nombre d'anciennes fêtes populaires et augmenta le nombre de jeux publics, rétablissant même les Jeux séculaires. Il fit construire des théâtres, des aqueducs et 82 temples, dont le temple de Mars Ultor et le temple d'Apollon. Il encouragea également l'amour de l'écriture et la littérature romaine s'épanouit ; c'était l'époque de Tite-Live, d'Horace, d'Ovide et de Virgile. Surtout, il établit la Pax Romana ou paix romaine, une période de stabilité relative dans l'empire.
Tibère
Son héritier fut Tibère, le peu disposé fils de sa troisième épouse Livie. La plupart des historiens s'accordent à dire que Tibère n'avait jamais souhaité être empereur. Il fut contraint de divorcer de sa femme bien-aimée et enceinte, Vipsania, et d'épouser la fille d'Auguste, Julia. Cette décision lui assura une place d'héritier. Il avait été un excellent général mais évitait une grande partie du cérémonial qui allait de pair avec le rôle d'empereur, s'appuyant ainsi sur l'autorité du Sénat. Il entreprit mais ne termina pas de nombreux projets de travaux publics, qui seraient achevés par Caligula. Au cours des dernières années de son règne, Tibère devint plus paranoïaque et infligea un nombre toujours plus grand de procès pour trahison. Les rigueurs de la gestion d'un empire et le harcèlement constant d'une mère qui ne cessait de tout contrôler furent trop lourds pour lui. Il s'installa donc sur l'île de Capri en 26 de notre ère, laissant la routine quotidienne de la gestion de l'empire à son conseiller et préfet de la garde prétorienne, Séjan. Séjan finit par outrepasser son rôle (se croyant le véritable empereur) et Tibère le fit exécuter. Au fil du temps, Tibère devint plus solitaire et resta à Capri où il mourut en 37 de notre ère. À sa mort, le trône revint à son neveu Caligula. Beaucoup à Rome étaient heureux de voir le jeune Caligula monter sur le trône et ainsi remplacer le très impopulaire Tibère.
Caligula
Caligula "Petites bottes" ou Gaius est une énigme. Bien que de nombreux historiens modernes reconnaissent le bien qu'il a fait, la plupart des historiens de l'Antiquité critiquent son passage au pouvoir. Si la première année de son règne fut prometteuse, avec l'achèvement de nombreux projets de construction commencés sous son oncle et l'augmentation du nombre de jeux et de festivals, il devint aussi paranoïaque que Tibère et fut à l'origine d'un certain nombre de purges et de procès pour trahison. Cette peur s'étendit à sa propre famille lorsqu'il exila sa propre sœur Agrippine la Jeune. Ceux qui critiquent Caligula citent son style de vie dégradé, sa tentative de nommer son cheval préféré Incitatus consul, et son effort raté d'invasion de la Grande-Bretagne. Cependant, à son crédit, il accorda des primes attendues depuis longtemps à la garde prétorienne, construisit un phare à Boulogne, commença à travailler sur de nouveaux aqueducs et construisit même un nouvel amphithéâtre à Pompéi. Enfin, après seulement quatre ans en tant qu'empereur, en janvier 41 de notre ère, Caligula fut assassiné par des membres de la garde prétorienne. Sa femme, Césonie, et sa fille furent également assassinées et, comble du comble, l'homme qu'il avait ridiculisé pendant des années, Claude, fut nommé son successeur.
Claude
Claude, considéré par beaucoup comme un imbécile (y compris par sa propre famille), fut en fait le meilleur des successeurs d'Auguste. Tout d'abord, il se vengea des assassins de Caligula. Et avec peu voire aucune expérience politique ou militaire, il réussit à envahir la Grande-Bretagne et à annexer la Thrace, la Lycie, la Maurétanie et le Norique. Ce faisant, il ramena une paix relative à Rome en rétablissant l'état de droit. Il construisit un nouveau port à Ostie, établit une fonction publique impériale et mit en place une réforme agraire.
Cependant, il pouvait être aussi impitoyable que ceux qui avaient régné avant lui. Comme ses prédécesseurs, il était paranoïaque, prompt à la colère, et n'hésitait pas à mettre à mort les ennemis présumés. Claude fit exécuter ou suicider au moins 35 sénateurs et plus de 400 autres personnes. Il fit même expulser tous les Juifs de la ville. Il n'eut pas non plus de chance en matière de mariage. Alors que son mariage avec l'infidèle Messaline lui donna un fils, Britannicus, son mariage avec Agrippine, la sœur de Caligula - possible suspecte dans sa mort - lui donna un héritier, Néron.
Néron
Si beaucoup se souviennent de lui celui qui jouait du violon pendant que Rome brûlait, il était, à sa décharge, hors de la ville à ce moment-là. À son retour, il aida de nombreuses personnes à échapper à l'incendie en leur fournissant logement et nourriture. Bien qu'il ait reconstruit une ville plus sûre, il en profita également pour se faire construire un Palais doré. La première partie du règne de Néron était considérée par beaucoup comme bonne - beaucoup de Romains le croyaient généreux et bon. Pour avoir le temps de s'adonner à d'autres intérêts, il rétablit une grande partie du pouvoir du Sénat. Il y eut des jeux extravagants, des pièces de théâtre, des concerts, des courses de chars, des tournois de gladiateurs, et les impôts furent réduits.
Comme ses prédécesseurs, cependant, il devint paranoïaque et méfiant. Malheureusement, il avait également souffert des années, comme Tibère, d'une mère trop protectrice qui se croyait la véritable force derrière le trône. Malheureusement, Agrippine était assez audacieuse pour se vanter de son influence, ce qui finit par la mener à sa mort. Enfin, l'opposition à son règne cruel grandit et, en 68 de notre ère, un commandant occidental réussit un coup d'État. Néron se suicida (avec un peu d'aide) et Galba s'assit sur le trône.
Gouvernement
Le gouvernement romain était entièrement entre les mains de l'empereur. Sous l'autorité de l'empereur, le Sénat devint de plus en plus cérémonieux. Il ne faisait en fait qu'approuver les souhaits de l'empereur. Les exigences de l'empereur avaient force de loi. Cependant, tout au long de son existence, même sous l'empereur et malgré sa perte de pouvoir, le Sénat resta le domaine des riches. Avant l'avènement de l'empereur, une grande partie du pouvoir était entre les mains des assemblées : la Comitia Centuriata, le Concilium Plebis et de nombreuses petites assemblées. Ces assemblées, ainsi que les consuls et les tribuns, disparaîtront presque complètement sous Auguste et ses successeurs.
Avec le consentement du Sénat, Auguste prit le titre de princepsou "premier citoyen". Il prit le titre de consul et de gouverneur de province, ce qui lui donna le contrôle total de l'armée romaine. Il contrôlait le patronage impérial, et personne ne pouvait occuper une fonction quelconque sans son consentement. Pour maintenir son autorité et se protéger, il créa la garde prétorienne, une armée personnelle. Avec le temps, alors que de nombreux empereurs d'Occident s'affaiblissaient, l'autorité de la Garde s'accrut, allant jusqu'à choisir elle-même l'empereur.
Cependant, alors que de nombreuses tâches du Sénat furent réduites, il y avait toujours des fonctionnaires de moindre importance, ceux qui aidaient à gérer les activités quotidiennes de l'empire. À l'époque de la République, ces postes étaient utilisés comme une voie pour devenir consul. Le premier de ces postes était celui de préteur qui avait des fonctions judiciaires et exerçait une juridiction à la fois civique et provinciale. Ensuite, on pouvait devenir questeur, un officier financier qui contrôlait le trésor et collectait les impôts et les tributs. Un autre poste important était celui d'aedile (édile) dont les responsabilités comprenaient la supervision des registres publics et la gestion des travaux publics, mais cette fonction disparut pendant la période impériale.
La famille
De l'époque de la République à celle de l'Empire, la famille était un élément crucial de la vie d'une personne. Et, à Rome, la famille était fondée sur le concept de paterfamilias, le chef de famille masculin (le père ou l'aîné des hommes) qui avait le pouvoir de vie et de mort sur tous les membres de la famille. À la naissance, un enfant était présenté au père; il pouvait accepter ou rejeter l'enfant, surtout s'il avait plus d'une fille, car plus d'une fille signifiait plus d'une dot. Un enfant non désiré était laissé mourir de froid au bord de la route . Un père pouvait même vendre ses enfants comme esclaves. Avec l'augmentation des droits des femmes, le concept de paterfamilias commença à s'estomper. Bien qu'il ait pu être celui qui prenait les décisions économiques, c'était les femmes qui dirigeaient le foyer. L'une des principales tâches des femmes était de préparer les repas de la famille. Et, comme tout le reste, le régime alimentaire romain dépendait du statut économique de la personne.
Alors que les riches se prélassaient sur des oreillers et étaient servis par des esclaves, de nombreux pauvres dépendaient de l'allocation mensuelle de céréales du gouvernement, l'annona. En plus des céréales, la plupart des gens se nourrissaient de lentilles, de quelques légumes, de bouillie, d'huile d'olive, mais rarement de vin. Il y avait peu de viande, peu d'épices et très peu de fruits. Il n'y avait pas de pommes de terre, de tomates, de maïs, de riz ni de sucre ; ces aliments ne seraient introduits en Europe que bien plus tard. Pour de nombreux Romains, l'éducation était également un devoir important de la mère. Les enfants de sexe masculin des familles riches bénéficiaient de tuteurs pour les mathématiques, la lecture et l'écriture, et plus tard, ils pouvaient se rendre à Athènes pour étudier la philosophie. Les garçons des familles plus pauvres restaient parfois analphabètes, mais pouvaient participer à des programmes d'apprentissage, tandis que les filles apprenaient à s'occuper des tâches domestiques.
La société
Dès l'époque de la République, Rome était une société de classes. Au sommet se trouvaient les patriciens et les plébéiens. Au départ, la classe patricienne dirigeait le gouvernement, elle était membre du Sénat et nommait les consuls jusqu'à ce que des réformes et les Douze Tables permettent aux plébéiens de participer et que le Concilium Plebis soit créé. Les patriciens descendaient souvent des premières familles de Rome et menaient une vie de loisirs. Les plébéiens, bien qu'ayant obtenu certains droits politiques, travaillaient comme ouvriers, artisans ou commerçants : cordonniers, bouchers et travailleurs du cuir. Par la suite, patriciens et plébéiens furent autorisés à se marier entre eux. Cependant, le travail des Romains les plus aisés se terminait vers midi. Le reste de la journée était consacré aux loisirs dans les bains romains, les auberges ou les jeux.
Au bas de la pyramide, bien sûr, se trouvaient les esclaves qui restaient la propriété de leur propriétaire, du moins jusqu'à ce qu'ils puissent acheter leur liberté en devenant des affranchis. Il y avait beaucoup d'esclaves lettrés, souvent originaires d'Athènes, qui servaient de comptables ou même de tuteurs pour les enfants des riches. Ceux qui étaient analphabètes effectuaient des travaux manuels. Les affranchis pouvaient se marier et même devenir citoyens, mais il leur était interdit d'exercer une fonction publique. À l'époque d'Auguste, la moitié de Rome était composée d'esclaves ou d'affranchis.
Les femmes étaient juste un cran au-dessus des esclaves. On attendait d'elles qu'elles se marient jeunes (mariage arrangé) et qu'elles aient des enfants. Agrippine la Jeune épousa son premier mari Domitius à l'âge de 13 ans. Bien qu'au début elles n'aient pas eu le droit de se montrer en public, les femmes finirent par pouvoir aller au théâtre, aux jeux et même aux bains, bien sûr séparément des hommes. Avec le temps, des lois furent adoptées pour permettre aux femmes d'engager des procédures de divorce et même de posséder des biens. Sous Auguste, l'adultère devint un crime. Il arrivait que des femmes pauvres servent de coiffeuses, de sages-femmes ou de couturières pour les riches. Bien qu'elles n'aient pas eu le droit de voter ou de participer au gouvernement, de nombreuses femmes se révélèrent très influentes, comme Livie, Agrippine la Jeune et sa mère Agrippine l'Aînée.
La vie en ville
La responsabilité de gouverner étant entre les mains de l'empereur, le Romain moyen ne se souciait pas de la gestion quotidienne du gouvernement. Il ou elle se préoccupait surtout de l'existence quotidienne. Un Romain se réveillait chaque matin, prenait un petit déjeuner, travaillait, puis se détendait. Bien sûr, de nombreux pauvres de la ville priaient pour qu'il y ait de la nourriture sur la table et qu'ils ne soient pas expulsés. La plupart des citoyens, qui n'étaient pas tous pauvres, vivaient dans des immeubles d'habitation appelés insulae. L'étage où l'on résidait reflétait son revenu ; les appartements du bas étaient bien plus confortables que ceux du haut, plus spacieux avec des pièces séparées pour manger et dormir. Les étages supérieurs étaient exigus, souvent d'une seule pièce, avec peu d'accès à la lumière naturelle, à l'eau courante ou même à des toilettes ; la plupart devaient utiliser les toilettes publiques.
Les ordures, même les déchets humains, dégageaient une terrible puanteur et constituaient un terrain propice aux maladies. L'auteur romain Juvénal disait que marcher dans les rues de Rome, c'était marcher dans la crasse. La plupart des étages supérieurs des insulae étaient surpeuplés et extrêmement dangereux. Les gens vivaient dans la crainte constante d'un incendie, d'un effondrement ou même d'une possible inondation. Bien que des lois aient été adoptées sous Auguste pour les empêcher de devenir trop hautes (certaines avaient neuf étages), ces lois étaient souvent ignorées. En l'absence d'éclairage public et en raison de l'omniprésence de la criminalité, la circulation dans les rues la nuit était faible, voire inexistante. Les riches, ceux qui ne vivaient pas dans des villas, vivaient dans une domus avec plusieurs pièces, des fenêtres vitrées, des jardins et même une piscine. La façade d'une domus servait de boutique ou de tabernae où le propriétaire supervisait ses affaires. Derrière la boutique se trouvait un atrium ou un espace de réception où l'on accueillait les invités ou menait les affaires. Les rues de la ville étaient très étroites, parfois six pieds de large seulement (moins de 2 m), de sorte que si un incendie se produisait, il y avait peu de chances de trouver de l'aide. Après le grand incendie sous Néron, les rues furent élargies et des balcons furent construits pour assurer une certaine sécurité en cas d'urgence.
Loisirs
Quel qu'ait été leur statut économique, les Romains pouvaient profiter de leur temps libre pour assister aux jeux de gladiateurs ou se rendre aux bains publics. Les bains ou thermes faisaient partie de la vie quotidienne. La plupart des Romains - en particulier les patriciens et les chevaliers - se baignaient au moins une ou deux fois par semaine. Pour les riches, les thermes étaient un lieu de socialisation ou d'affaires. De nombreux thermes disposaient d'un gymnasiumpour faire de l'exercice, d'une bibliothèque pour lire et même de stands de nourriture. Alimentés par un aqueduc, ils comportaient trois salles distinctes : un frigidarium (froid), un tepidarium (chaud) et enfin un caldarium (chaud). Des esclaves étaient utilisés pour maintenir les différentes températures des pièces et assister les riches, allant jusqu'à donner des massages.
Si l'on n'était pas aux bains, les festivals et les jeux maintenaient la population de Rome heureuse et satisfaite. C'était toujours une bonne publicité pour l'empereur d'être vu aux jeux. Plus de 100 jours par an (159 à l'époque de Claude) étaient réservés aux jours fériés, aux fêtes religieuses et aux jeux. L'un des endroits les plus célèbres pour assister aux jeux était le Circus Maximus, qui pouvait accueillir 300 000 spectateurs. Construit au VIe siècle avant Jésus-Christ et situé entre les collines du Palatin et de l'Aventin, il accueillait des combats de gladiateurs, des chasses d'animaux sauvages, des cérémonies religieuses, des courses de chars et même des pièces de théâtre. Néron fit construire le Cirque de Néron, mais il fut malheureusement surtout utilisé pour des exécutions.
Conclusion
Les Julio-Claudiens régnèrent sur Rome pendant près d'un siècle. Auguste hérita d'une république qui avait désespérément besoin d'être réparée. Assumant un pouvoir presque absolu, il institua des réformes qui stabilisèrent la situation économique et sociale de Rome. Malheureusement, ses successeurs ne suivirent pas son exemple. Sous Néron, la ville brûla. La société cependant sait traverser les vicissitudes, et Rome aussi. La ville fut reconstruite et resta la ville impériale (du moins en Occident) pendant encore trois siècles.
Le citoyen romain moyen était heureux lorsqu'il était nourri et diverti, et c'était le rôle de l'empereur de veiller à ce que chaque Romain soit heureux. Il y avait beaucoup de jeux auxquels assister et de festivals à célébrer. La ville fut à l'abri des invasions jusqu'en 410 de notre ère et le commerce permit de remplir les silos à grains. La division en classes existait déjà avant la République. Cependant, le Romain moyen, pauvre ou riche, semblait satisfait. Néron mourut, non sans l'aide d'une main hostile, en 68 de notre ère, et fut remplacé par un commandant militaire, Galba. Il se révéla inefficace ; l'année qui suivit fut connue comme l'année des quatre empereurs. Le dernier de ces quatre empereurs, Vespasien, apporterait à nouveau une certaine stabilité à l'empire.