Histoire des Chants de Noël

Article

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 05 décembre 2023
Disponible dans ces autres langues: anglais, italien, espagnol
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Les chants de Noël (ou Christmas Carols en anglais) sont une partie très appréciée de la saison de Noël et si beaucoup ont une longue histoire, d'autres sont étonnamment récents. Des chants dansants du Moyen Âge au renouveau du XIXe siècle, les paroles et la musique des chants de Noël ont évolué au fil du temps, chaque génération de chanteurs continuant à enrichir une tradition mixte de musique folklorique et de chants sacrés.

Good King Wenceslas Carol Music
Partition de Good King Wenceslas
Gryffindor (CC BY-SA)

Origines des chants de Noël

Le mot anglais "carol" a tendance à être exclusivement associé aux chants sacrés liés à Noël, mais il avait autrefois un sens plus large et désignait plusieurs genres musicaux différents utilisés lors des offices religieux médiévaux dans toute l'Europe. La forme originale alternait refrains répétés et couplets. La mélodie forte et les refrains répétés rendaient les chants de Noël plus faciles à mémoriser. Parfois, le refrain était en latin et les couplets en langue vernaculaire. Le refrain était généralement chanté par un chœur de chanteurs, tandis que les couplets étaient réservées à un soliste. Au XIIIe siècle, les services religieux de Noël comprenaient l'exécution d'un type de chant similaire, le simple conductus, interprété en latin, et les premiers chants de Noël étaient probablement utilisés de la même manière pour décrire des histoires tirées de la Bible. Au fil du temps, le genre des chants devint particulièrement associé à la célébration de Noël. Les chants étaient conçus pour enseigner la foi chrétienne et offrir une méthode vivante de dévotion. Ils se répandirent au-delà des frontières, portés par des moines errants et des pèlerins déterminés, et firent ainsi "partie de la lingua franca chrétienne" (Poston, 12). Comme l'a noté le célèbre musicologue E. Poston : "le génie essentiel du chant est sa capacité de communication" (16).

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L'histoire et l'utilisation exactes des chants de Noël ne sont pas tout à fait claires, comme le note l'historien et musicologue D. Arnold: "le mode d'exécution précis, comme pour la plupart des formes de chant anciennes, est sujet à conjecture... à l'origine, le chant de Noël était peut-être un chant de danse (le mot anglais carol dérive probablement du français carole, une danse où les participants formaient un grand cercle), et il était certainement souvent chanté en procession" (318). Une autre origine du mot carol pourrait le latin choraula, qui était un type de chant choral. Un exemple de chant médiéval qui a survécu à la modernité est Good Christian Men Rejoice (alias In Dulci Jubilo).

Les chants de Noël victoriens étaient traditionnellement chantés le 21 décembre et la veille de Noël.

Les chants de Noël n'étaient pas limités aux services religieux, car il existe des références à des chants chantés lors de festivités telles que la Nuit des Rois (du 5 au 6 janvier), où le chant était considéré comme un moyen d'assurer une bonne santé et une bonne récolte pour l'année à venir. Cette activité était connue sous le nom de wassailing et pouvait, à partir du XVIe siècle, consister à chanter autour d'un arbre fruitier particulier et à faire circuler une coupe commune de bière blonde ou de cidre. Cette tradition d'associer la musique à la nourriture et à la boisson se perpétue encore dans certains endroits, comme au Queen's College d'Oxford, où l'on chante un chant, The Boar's Head Carol, lorsque le plat médiéval du même nom (une tête de sanglier) est apporté à la table de Noël. Les premières lignes sont appétissantes: The boar's head in hand bear I/Bedecked with bays and rosemary/And I pray you, my masters, be merry" (La tête de sanglier en main, je la porte, parée de baies et de romarin, et je vous prie, mes maîtres, d'être joyeux) (Poston, 113).

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A Christmas Carol in Lucerne by Bachmann
Une chorale de Noël à Lucerne par Bachmann
Hans Bachmann (Public Domain)

En France, les airs folkloriques étaient souvent utilisés pour des chants de Noël appelés noëls (parfois orthographiés nowells sur les partitions de chants de Noël en anglais). Ces chansons étaient parfois publiées dans des recueils comme La fleur des noëls, publié à Lyon en 1535. Des genres similaires existaient ailleurs, comme le laude en Italie et les Weihnachtslieder et Christliche Wiegenlieder dans les pays germanophones.

De nombreux chants anciens, retrouvés, ont fait l'objet de nouvelles paroles.

Au XVIIe siècle, on écrivait encore des chants de Noël, mais ils connurent un déclin, à l'instar des services religieux en général. Ce fut particulièrement le cas en Grande-Bretagne lorsque les puritains interdirent la célébration de Noël à la suite des guerres civiles anglaises (1642-1651). Heureusement pour les chants et les festivités de Noël, les traditions furent rétablies après la restauration des Stuart en 1660. Les services de chants commencèrent même à susciter l'intérêt des compositeurs les plus accomplis. En 1734, Jean-Sébastien Bach composa son Oratorio de Noël (Oratorium tempore Nativitatis Christi), destiné à être joué à Leipzig à l'occasion de Noël, du Nouvel An et de l'Épiphanie. L'œuvre est composée de six cantates qui racontent l'histoire de la Nativité.

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Il y aurait cependant bien d'autres défis à relever. En France, les excès de la Révolution française (1789-1799) interrompirent les représentations publiques de Noël. Les défis posés par la musique profane et les changements de mode de vie, les communautés rurales traditionnelles abandonnant leurs populations au profit d'un paysage urbain en expansion, contribuèrent également au déclin des chants de Noël au cours du 18e siècle et de la première moitié du 19e siècle.

Chants de Noël au XIXe siècle

Les chants de Noël firent un retour en force à la fin du XIXe siècle, en grande partie grâce à la popularité croissante de la célébration de Noël et, ce qui est plutôt ironique pour une musique aussi religieuse, parce que la fête était devenue de plus en plus laïque et commerciale. Pour ceux qui n'assistaient pas aux matines du jour de Noël, écouter et chanter des chants de Noël devenait leur seul point de contact avec les activités ecclésiastiques. En Angleterre, l'ère victorienne fut marquée par un regain d'intérêt pour les célébrations de Noël (certains diront que les Victoriens ont pratiquement "réinventé" Noël). Plusieurs versets de chants populaires figuraient souvent à l'intérieur des cartes de Noël de l'époque victorienne, qui devinrent populaires à partir des années 1840.

Frontispiece, Birds' Christmas Carol
Frontispice de Birds Christmas Carol
Katharine R. Wireman (Public Domain)

Cette renaissance de tout ce qui touchait à Noël non seulement donna lieu à la rédaction de nouveaux chants, mais aussi à des recherches actives sur les chants du Moyen-Âge, apparemment perdus. Les antiquaires fouillaient les collections privées et les archives des églises et interrogeaient les villageois qui avaient une longue mémoire. De nombreux chants anciens, une fois retrouvés, firent l'objet de nouvelles paroles, parfois en partie seulement, parfois dans leur intégralité, au grand dam des musicologues puristes. Le premier recueil anglais de chants de Noël date de 1521 et fut compilé par l'imprimeur londonien Wynkyn de Worde. Hélas, il ne reste aujourd'hui que des fragments de ce recueil de ce que l'on appelle les "Christmasse Carolles". Ce sont les Victoriens qui veillèrent à ce que les anciens chants de Noël ne soient pas oubliés à leur époque et par les générations futures en les rassemblant dans des anthologies. L'un des recueils de chants les plus célèbres est Carols Ancient and Modern, compilé par William B. Sandys et Davies Gilbert et publié en 1823.

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Il est curieux de constater que la plupart des chants de Noël les plus connus aujourd'hui ne sont pas aussi anciens qu'on pourrait le penser. De nombreux chants de Noël proviennent également d'autres pays que la Grande-Bretagne. Once in Royal David's City, écrit par Cecil Frances Alexander (1823-1895), l'épouse de l'archevêque Alexander, primat de toute l'Irlande, fut un ajout du XIXe siècle au répertoire de chants de Noël. Away in a Manger, écrit par l'écrivain américain William James Kirkpatrick (1838-1921), était à l'origine destiné à être chanté dans les écoles du dimanche; il fut publié pour la première fois en 1885. O Little Town of Bethlehem est un autre chant d'un auteur américain, cette fois l'évêque du Massachusetts, Phillips Brooks (1835-1893), mais celui-ci montre le lien entre la Grande-Bretagne et les États-Unis avec son air qui est une chanson folklorique anglaise traditionnelle appelée The Ploughboy's Dream (plus tard rebaptisée Forest Green). The Three Kings of Orient (La Marche des Rois mages), qui comporte un couplet pour chaque roi, fut composé par John Henry Hopkins Jr. (1820-1891); il était également évêque, cette fois dans le Vermont.

Les chants de Noël étaient populaires lors des camp meetings (rassemblements religieux) aux États-Unis et parmi les esclaves dans les plantations. Un chant populaire dans les plantations était "Rise Up, Shepherd, An' Foller", tandis que "Children, Go Where I send Thee!" est un chant spirituel afro-américain typique.

Les pays germanophones ont une forte tradition de chants de Noël. Stille Nacht ! Heilige Nacht ! (Douce Nuit! Sainte Nuit) fut composé en Autriche en 1818. Il fut écrit par Joseph Mohr (paroles), le prêtre de la paroisse, et Franz Gruber (mélodie), le maître d'école de Hallein, pour être interprété lors des offices de Noël car, du moins selon la légende, l'orgue de l'église était tombé en panne après qu'une souris se fut introduite dans les rouages et eut causé des dégâts.

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Carol Singers
Chœur de Noël
The British Museum (CC BY-NC-SA)

Interprétation des chants de Noël

Les gens chantaient des chants de Noël à la maison, près du piano familial, très souvent après le dîner pendant la période de Noël. Ils chantaient également dans les tavernes, une tradition qui reste forte dans certains comtés d'Angleterre, notamment le Yorkshire, le Nottinghamshire et le Derbyshire. Un nouveau phénomène en plein air apparut à l'époque victorienne: des groupes, notamment d'enfants, chantaient des chants de Noël devant les maisons des gens dans l'espoir de recevoir de la nourriture, des boissons ou de l'argent (pour eux-mêmes ou pour des œuvres de charité). Cette activité n'était pas tout à fait nouvelle puisque, au Moyen Âge, des troupes itinérantes d'acteurs et de chanteurs se rendaient chez les gens à cette période de l'année et donnaient des représentations impromptues.

À l'époque victorienne, les chants de Noël étaient traditionnellement chantés le 21 décembre (jour de la fête de saint Thomas) et la veille de Noël. Les ménages reconnaissants veillaient à préparer des pâtés en croûte chauds ou du punch chaud. Certaines personnes se déplaçaient en chantant et proposaient à la vente des partitions de chants de Noël ou des paroles imprimées. Les musiciens de rue adaptaient leur répertoire à cette période de l'année, interprétant des chants de Noël avec leurs violons, pipeaux, flûteaux, accordéons et orgues. Les chants de Noël se prêtaient particulièrement bien aux sonneries de cloches, interprétées par de petits groupes ou par un individu armé d'un chapelet de dix cloches ou plus.

Un exemple célèbre de cette tradition de chant de Noël dans la littérature apparaît dans Un chant de Noël de Charles Dickens (1812-1870), publié pour la première fois en 1843. Un chanteur de chants de Noël solitaire a le courage (ou la folie) de chanter à la porte du vieil avare Ebenezer Scrooge:

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Le propriétaire d’un jeune nez, petit, rongé, mâché par le froid affamé, comme les os sont rongés par les chiens, se baissa devant le trou de la serrure de Scrooge pour le régaler d’un chant de Noël ; mais au premier mot de

Dieu vous aide, mon gai monsieur !

Que rien ne trouble votre cœur !

Scrooge saisit sa règle avec un geste si énergique que le chanteur s’enfuit épouvanté, abandonnant le trou de la serrure au brouillard et aux frimas qui semblèrent s’y précipiter vers Scrooge par sympathie.

(Dickens, 14, Hachette et Cie)

The Holly & the Ivy Sheet Music
Partition de The Holly and the Ivy
Unknown Photographer (Public Domain)

Cinq chants populaires

Au XXe siècle, l'intérêt pour les chants de Noël se maintint et les spécialistes se sont efforcés de répertorier les airs et les arrangements originaux, en leur redonnant parfois une apparence et une sonorité plus proches de celles du Moyen-Âge. Deux ouvrages notables en anglais sont The Oxford Book of Carols, publié pour la première fois en 1928, et The Penguin Book of Christmas Carols, publié en 1965. Ci-dessous, cinq chants populaires sont présentés avec les paroles citées, tirées de ce dernier ouvrage.

God Rest Ye Merry, Gentlemen

Ce chant populaire traditionnel raconte l'histoire de la Nativité et la visite des bergers à Bethléem. La version originale devrait comporter une virgule après le mot "merry" dans la première ligne. De nos jours, la virgule souvent manquante donne la fausse impression que les messieurs viennent de sortir d'une taverne après avoir fêté Noël (merry en anglais pouvant signifier, éméché). De telles erreurs au fil du temps ne sont pas rares dans les chansons traditionnelles.

God rest you merry, Gentlemen
Let nothing you dismay,
For Jesus Christ our Saviour
Was born upon this day,
To save us all from Satan's power
When we were gone astray:

(chorus)
O tidings of comfort and joy.

In Bethlehem in Jewry
This blessed babe was born,
And laid within a manger
Upon this blessèd morn;
The which his mother Mary
Nothing did take in scorn:

From God our heavenly Father
A blessèd angel came,
And unto certain shepherds
brought tidings of the same,
How that in Bethlehem was born
The Son of God by name:

'Fear not', then said the angel,
'Let nothing you afright,
This day is born a Saviour
Of virtue, power, and might;
So frequently to vanquish all
The friends of Satan quite:'

The shepherds at those tidings
Rejoicèd much in mind,
And left their flocks a-feeding
In tempest, storm and wind,
And went to Bethlehem straightway
This blessèd babe to find:

But when to Bethlehem they came,
Whereat this infant lay,
They found him in a manger
Where oxen feed on hay,
His mother Mary kneeling
Unto the Lord did pray:

Now to the Lord sing praises,
All you within this place,
And with true love and brotherhood
Each other now embrace;
This holy tide of Christmas
All others doth deface:
(Poston, 73)

Good King Wenceslas Stamps
Timbres de Good King Wenceslas
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Good King Wenceslas

Le chant Good King Wenceslas raconte l'histoire du duc de Bohême Venceslas Ier (r. de 921 à 935) qui fait la charité à un pauvre et rappelle ainsi, comme l'indique la dernière ligne, que ceux qui bénissent les pauvres seront eux-mêmes bénis. Dans la vie réelle, le duc Venceslas (alias Venceslav) était connu pour ses actes de charité et son ambitieux programme de construction d'églises; il reçut le titre honorifique de roi d'Othon Ier, empereur romain germanique (r. de 962 à 973), et fut fait saint. Venceslas est aujourd'hui le saint patron de la République tchèque.

L'air de ce chant est bien plus ancien que le texte et date du 13e siècle, époque à laquelle il était utilisé pour danser. De manière plutôt ironique, les paroles modernes, écrites par John Mason Neale (1818-1866) vers 1849, décrivent le climat rigoureux du milieu de l'hiver et contrastent fortement avec le chant original, Tempus Adest Floridum (C'est le moment de fleurir), dont les paroles faisaient l'éloge du printemps.

Good King Wenceslas last looked out,
On the Feast of Stephen,
When the snow lay round about,
Deep and crisp and even:
Brightly shone the moon that night,
Though the frost was cruel,
When a poor man came in sight
Gathering winter fuel.

'Hither, page, and stand by me,
If thou know'st it, telling,
Yonder peasant, who is he?
Where and what his dwelling?'
'Sire, he lives a good league hence,
Underneath the mountain,
Right against the forest fence,
By Saint Agnes' fountain.'

'Bring me flesh, and bring me wine,
Bring me pine-logs hither:
Thou and I will see him dine,
When we hear them thither.'
Page and monarch, forth they went,
Forth they went together;
Through the rude wind's wild lament
And the bitter weather.

'Sire, the night is darker now,
And the wind blows stronger;
Fails my heart, I know not how;
I can go no longer,'
'Mark my footsteps, good my page;
Tread thou in them boldly:
Thou shalt find the winter's rage
Freeze thy blood less coldly.'

In his master's steps he trod,
Where the snow lay dinted;
Heat was in the very sod
Which the saint had printed.
Therefore, Christian men, be sure,
Wealth or rank possessing,
Ye who now will bless the poor,
Shall yourselves find blessing.
(Poston, 75)

Le bon roi Venceslas a regardé dehors pour la dernière fois,
le jour de la fête d'Étienne,
Quand la neige s'étendait tout autour,
épaisse, fraîche et uniforme:
La lune brillait cette nuit-là,
Bien que le gel soit cruel,
Quand un pauvre homme est apparu
Ramassant du combustible pour l'hiver.

Viens ici, page, et reste près de moi,
Si tu le sais, dis-le,
Qui est ce paysan?
Où et quelle est sa demeure?
Sire, il habite à une bonne lieue d'ici,
sous la montagne,
Tout contre la clôture de la forêt,
Près de la fontaine de Sainte-Agnès.

'Apportez-moi de la chair et apportez-moi du vin,
Apportez-moi des bûches de pin:
Toi et moi, nous le verrons dîner,
Quand nous les aurons entendus.
Page et monarque, ils s'en allèrent,
Ils s'en vont ensemble;
A travers la plainte sauvage du vent rude
Et le temps amer.

Sire, la nuit est plus sombre maintenant,
Et le vent souffle plus fort;
Mon cœur s'effondre, je ne sais comment;
Je ne peux pas aller plus loin.
'Marquez mes pas, mon bon page;
Marchez hardiment sur mes pas:
Tu verras que la rage de l'hiver
Tu verras que la rage de l'hiver te glacera moins le sang.

Il marcha dans les pas de son maître,
Là où la neige s'étalait;
La chaleur était dans la tourbe même
Que le saint avait imprimée.
C'est pourquoi, hommes chrétiens, soyez sûrs,
Que vous possédiez la richesse ou le rang,
Vous qui maintenant bénissez les pauvres,
Vous trouverez vous-mêmes la bénédiction.
(Poston, 75)

Carol Singers, Ukraine
chœur de Noël, Ukraine
Mykola Pymonenko (Public Domain)

Hark! The Herald Angels Sing

Ce chant (Écoutez le chant des anges en français) fut adapté au XIXe siècle par le Dr William H. Cummings (1831-1915) à partir d'un refrain intitulé Festgesang (chant de fête) écrit en 1840 par le célèbre compositeur allemand Felix Mendelssohn (1809-1847). Mendelssohn pensait que l'air convenait mieux à une chanson sur les soldats qu'à un sujet sacré. Les paroles utilisées aujourd'hui ont été écrites par Charles Wesley, publiées pour la première fois en 1739, puis modifiées par George Whitfield dans les années 1740. Ce chant est un hymne entraînant à la louange de Jésus-Christ et de son rôle sur terre; il est généralement interprété à la fin des services religieux de Noël.

Hark! the herald angels sing
Glory to the new-born King;
Peace on earth and merry mild,
God and sinners reconciled:
Joyful, all ye nations, rise,
Join the triumph of the skies,
With the angelic host proclaim
Christ is born in Bethlehem:
Hark! the herald angels sing
Glory to the new-born King.

Christ, by highest heaven adored,
Christ, the everlasting Lord,
Late in time behold him come,
Offspring of a Virgin's womb;
Veiled in flesh the Godhead see,
Hail the incarnate Deity!
Pleased as man with man to dwell,
Jesus, our Emmanuel:

Hail the heaven-born Prince of Peace!
Hail the Son of Righteousness!
Light and life to all he brings,
Risen with healing in his wings;
Mild he lays his glory by,
Born that man no more may die,
Born to raise the sons of earth,
Born to give them second birth:
(Poston, 79)

Écoutez, le chant des anges
Vient d'éclater dans les airs
Joignons aussi nos louanges
À leurs sublimes concerts
Gloire à Dieu, paix sur la terre
Aujourd'hui le Christ est né

Jésus s'est fait notre frère
Un sauveur nous est donné
Jésus s'est fait notre frère
Un sauveur nous est donné

Son palais est une étable
Une crèche est son berceau
Et pourtant, c'est l'Admirable
C'est le Fils du Dieu très haut
Il vient à nous débonnaire
Et de grâce couronné

Jésus s'est fait notre frère
Un sauveur nous est donné
Jésus s'est fait notre frère
Un Sauveur nous est donné

Avec vous, bergers et mages
Aux pieds de notre Seigneur
Nous déposons nos hommages
Nous lui donnons notre coeur
Tout son peuple sur la terre
Dit avec nous prosterné

Jésus s'est fait notre frère
Un sauveur nous est donné
Jésus s'est fait notre frère
Un sauveur
Un Sauveur nous est donné

Un sauveur nous est donné

Traditional Holly Wreath
Couronne de Noël traditionnelle
Ali Edwards (CC BY-ND)

The Holly and the Ivy

Le chant traditionnel The Holly and the Ivy (Le houx et le lierre) illustre peut-être mieux que tout autre les traditions païennes que le christianisme chercha à assimiler et à dissimuler. Le houx était le symbole traditionnel de l'homme, tandis que le lierre représentait la femme. Ces deux plantes, qui poussent à une époque où la nature semble sommeiller, étaient fortement associées aux traditions préchrétiennes célébrant le milieu de l'hiver, notamment la fête romaine des Saturnales (les Saturnalia). Les vers concernant le soleil levant et les cerfs qui courent rappellent également les rites païens. Les paroles chrétiennes créent un parallèle entre les caractéristiques du houx et la crucifixion. Il existe un autre lien: on pense que le houx aurait poussé alors que Jésus portait la croix au Calvaire. Le houx est depuis longtemps considéré comme un symbole de chance et est utilisé pour décorer les églises et les maisons au moment de Noël, encore aujourd'hui, notamment sur la couronne que de nombreuses personnes accrochent à leur porte d'entrée. Ce chant date du XVIIe siècle, mais il a trouvé un nouveau public lorsqu'il a été catalogué par Cecil J. Sharp en 1913.

The holly and the ivy,
When they are both full grown,
Of all the trees that are in the wood,
The holly bears the crown:

(chorus)
The rising of the sun
And the running of the deer,
The playing of the merry organ,
Sweet singing in the choir.

The holly bears a blossom
As white as the lily flower,
And Mary bore sweet Jesus Christ
To be our sweet Saviour:

The holly bears a berry
As red as any blood,
And Mary bore sweet Jesus Christ
To do poor sinners good:

The holly bears a prickle
As sharp as any thorn,
And Mary bore sweet Jesus Christ
On Christmas day in the morn:

The holly bears a bark
As bitter as any gall,
And Mary bore sweet Jesus Christ
For to redeem us all:

The holly and the ivy,
When they are both full grown,
Of all the trees that are in the wood,
The holly bears the crown:
(Poston, 117)

Le houx et le lierre,
Lorsqu'ils sont tous deux adultes,
De tous les arbres de la forêt,
Le houx porte la couronne:

(refrain)
Le lever du soleil
Et la course des cerfs,
Le jeu de l'orgue joyeux,
Le doux chant du chœur.

Le houx porte une fleur
Aussi blanche que la fleur de lys,
Et Marie a porté le doux Jésus Christ
Pour être notre doux Sauveur:

Le houx porte une baie
Aussi rouge que le sang,
Et Marie a porté le doux Jésus-Christ
Pour faire du bien aux pauvres pécheurs:

Le houx porte une épine
Aussi aiguë que n'importe quelle épine,
Et Marie a porté le doux Jésus-Christ
Le jour de Noël, dans la matinée:

Le houx porte une écorce
Aussi amère que n'importe quel fiel,
Et Marie a porté le doux Jésus-Christ
Pour nous racheter tous:

Le houx et le lierre,
Quand ils sont tous deux adultes,
De tous les arbres de la forêt,
Le houx porte la couronne:

O Come All Ye Faithful (Adeste Fideles)

Les paroles de O Come All Ye Faithful (Adeste Fideles ou Accourez Fidèles) sont attribuées à John Francis Wade (1711-1786) dans sa composition Hymn on the Prose for Christmas Day. L'œuvre est apparue pour la première fois vers 1782, et comme Wade était un jacobite qui voulait restaurer la maison Stuart sur le trône d'Angleterre, il se peut que les paroles appellent les jacobites à se lever pour soutenir ce qui s'avéra être une cause perdue.

La nature bilingue de ce chant fut utile pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918) lorsque, la veille de Noël, des poches de soldats britanniques et allemands situées le long du front des tranchées conclurent une trêve officieuse. Les hommes se chantaient des chants de Noël à travers le no man's land, comme le rapporte ici une lettre du soldat Oswald Tilley:

Les Allemands commençaient par chanter un de leurs chants de Noël, puis nous chantions un des nôtres, jusqu'à ce que, lorsque nous entamions "O Come All Ye Faithful", les Allemands se joignirent immédiatement à nous en chantant le même hymne sur les paroles latines "Adeste Fideles". Je me suis dit qu'il s'agissait là d'une chose extraordinaire: deux nations chantant le même cantique en pleine guerre. Cette expérience fut la démonstration la plus concrète que j'ai vue de la paix sur terre et de la bonne volonté envers les hommes... Il ne semble pas juste de s'entretuer au moment de Noël.
(Lawson-Jones, 92).

Vous trouverez ci-dessous les paroles en anglais et en français de ce chant, mais il existe une version latine correspondante, Adeste fideles.

O come, all ye faithful,
Joyful and triumphant,
O come ye, O come ye to Bethlehem;
Come and behold him,
Born the King of angels:
O come let us adore him,
O come let us adore him,
O come let us adore him, Christ the Lord.

God of God,
Light of Light,
Lo, he abhors not the Virgin's womb;
Very God,
Begotten not created:

Sing, choirs of angels,
Sing in exultation,
Sing, all ye citizens of heaven above;
Glory to God
In the highest:

Yea, Lord, we greet thee,
Born this happy morning,
Jesu, to thee be glory given;
Word of the Father,
Now in flesh appearing:
(Poston, 93)

Accourez, fidèles, joyeux, triomphants :
Venez, venez à Bethléem.
Voyez le Roi des Anges qui vient de naître.

Venez, adorons,
Venez, adorons,
Venez, adorons,
Venez adorons le Seigneur.

Dociles à la Voix céleste,
Les bergers quittent leur troupeau
Et s'empressent de visiter Son humble Berceau
Et nous aussi, hâtons-nous d'y porter nos pas.

Nous verrons Celui qui est la Splendeur éternelle du Père,
Caché sous le voile d'une chair mortelle ;
Nous verrons un Dieu enfant
Enveloppé de langes

Embrassons pieusement ce Dieu devenu pauvre pour nous
Et couché sur la paille ;
Quand Il nous aime ainsi,
Comment ne pas L'aimer à notre tour ?

(Mgr Jean-François Borderies)

Services de chants de Noël

Des chants continuèrent à être composés au XXe siècle, comme In the Bleak Mid-Winter (Au milieu de l'hiver sombre), composé par Gustav Holst (1874-1934) sur des paroles tirées d'un poème de Christina Georgina Rossetti, qui apparut pour la première fois en 1906, et Jesus Christ The Apple Tree, composé par Elizabeth Poston en 1967. Les chants de Noël restent, bien sûr, un élément populaire des vacances de Noël, mais pas seulement le 25 décembre. Par exemple, des offices de chants sont encore proposés aujourd'hui à l'abbaye de Westminster pour marquer le début de l'Avent (fin novembre ou premiers jours de décembre), la fête de Saint-Étienne (26 décembre) et la fête des Saints Innocents (28 décembre). Au Royaume-Uni, un service de chants de Noël télévisé très apprécié est celui du King's College de Cambridge, qui a lieu la veille de Noël depuis 1918. Le genre n'est pas non plus figé dans le passé, car les compositeurs et poètes contemporains continuent d'écrire de nouveaux chants de Noël qui semblent défier la popularité de ces chansons intemporelles qui nous rappellent instantanément Noël.

Chants de Noël populaires

Lors de la renaissance des chants de Noël au XIXe siècle, les chants de Noël furent de plus en plus concurrencés, du moins en dehors des offices religieux, par d'autres chansons traditionnelles mais plus profanes, dont certaines existaient déjà depuis plusieurs siècles. Ce répertoire de chansons profanes comprend des classiques tels que We Wish You a Merry Christmas, O, Christmas Tree (ou Mon beau sapin) et Jingle Bells (Vive le vent).

12 Days of Christmas Song Poster
Poster des 12 jours de Noël
Xavier Romero-Frias (CC BY-SA)

The Twelve Days of Christmas est une chanson traditionnelle à gage, c'est-à-dire qu'elle était chantée lors de réunionsen tant que jeu où les chanteurs devaient se souvenir de toutes les lignes sous peine de subir une sorte de pénalité inoffensive et amusante. Le titre de la chanson fait référence aux 12 jours de la période de Noël, qui s'étend du jour de Noël au 5 janvier. Les paroles de la chanson, qui apparurent pour la première fois dans la presse vers 1780, ont changé au fil des ans. Les chanteurs des premières versions, par exemple, devaient retenir des vers tels que "Nine hares a-running" (neuf lièvres courent), "Ten hounds a-hunting" (dix chiens chassent) et "Twelve bulls a-roaring" (dix taureaux rugissent).

La chanson était populaire en Angleterre et en France avant de traverser l'Atlantique, et cette histoire stratifiée peut expliquer pourquoi il existe encore aujourd'hui plusieurs versions des paroles, bien que les six premières lignes restent généralement les mêmes dans toutes les versions. Le vers "five gold rings" est chanté différemment de tous les autres parce qu'il fut ajouté en 1906 par le compositeur Frederick Austin. Le lien avec la France peut également expliquer ce que ferait un perdreau dans un poirier (les perdreaux sont des oiseaux préférablement terrestres), le premier cadeau plutôt étrange des premiers vers On the first day of Christmas/my true love sent to me/A partridge in a pear tree (Le premier jour de Noël/mon véritable amour m'a envoyé/un perdreau dans un poirier). Le poirier pourrait en fait être une perdrix qui fut copié incorrectement ou mal prononcé jusqu'à ce que cela ne devienne un pear tree (poirier). En réalité, les cadeaux du premier jour étaient donc une paire de gibiers à plumes plus abordables: un perdreau et une perdrix.

Les Twelve Days of Christmas nous ramènent aux chants de Noël, car il existe une théorie selon laquelle les paroles de la chanson ont une signification religieuse. L'ensemble de la chanson pourrait être un catéchisme utilisé par les catholiques en période de persécution pour enseigner à leurs enfants les éléments essentiels de la foi chrétienne. Si tel est le cas, vous trouverez ci-dessous la signification de chacun des 12 cadeaux, un jeu de mémoire dans un jeu de mémoire:

  • Une perdrix dans un poirier - Jésus-Christ
  • 2 tourterelles - l'Ancien et le Nouveau Testament
  • 3 poules françaises - les 3 vertus de la foi, de l'espérance et de l'amour (ou de la charité)
  • 4 oiseaux chanteurs - les 4 évangiles de Marc, Matthieu, Luc et Jean
  • 5 anneaux d'or - les 5 premiers livres de l'Ancien Testament, la Torah
  • 6 oies qui pondent - les 6 jours de la Création
  • 7 cygnes qui nagent - les 7 dons du Saint-Esprit (sagesse, intelligence, conseil, force d'âme, connaissance, piété et crainte du Seigneur)
  • 8 vierges qui traient - les 8 béatitudes (par exemple, les miséricordieux, les doux et les cœurs purs)
  • 9 dames qui dansent - les 9 fruits de l'Esprit Saint (par exemple l'amour, la joie et la paix)
  • 10 seigneurs qui sautillent - les 10 commandements
  • 11 joueurs de cornemuses - les 11 apôtres fidèles
  • 12 batteurs qui jouent du tambour - les 12 points du Credo des Apôtres (par exemple, le pardon des péchés, la résurrection du corps et la vie éternelle)

(Lawson Jones, 68)

Voici les paroles de la chanson an anglais:

On the first day of Christmas
my true love sent to me:
A Partridge in a Pear Tree

On the second day of Christmas
my true love sent to me:
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the third day of Christmas
my true love sent to me:
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the fourth day of Christmas
my true love sent to me:
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the fifth day of Christmas
my true love sent to me:
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the sixth day of Christmas
my true love sent to me:
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the seventh day of Christmas
my true love sent to me:
7 Swans a Swimming
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the eighth day of Christmas
my true love sent to me:
8 Maids a Milking
7 Swans a Swimming
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the ninth day of Christmas
my true love sent to me:
9 Ladies Dancing
8 Maids a Milking
7 Swans a Swimming
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the tenth day of Christmas
my true love sent to me:
10 Lords a Leaping
9 Ladies Dancing
8 Maids a Milking
7 Swans a Swimming
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the eleventh day of Christmas
my true love sent to me:
11 Pipers Piping
10 Lords a Leaping
9 Ladies Dancing
8 Maids a Milking
7 Swans a Swimming
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

On the twelfth day of Christmas
my true love sent to me:
12 Drummers Drumming
11 Pipers Piping
10 Lords a Leaping
9 Ladies Dancing
8 Maids a Milking
7 Swans a Swimming
6 Geese a Laying
5 Golden Rings
4 Calling Birds
3 French Hens
2 Turtle Doves
and a Partridge in a Pear Tree

Ce type de double sens est courant dans les chansons depuis des siècles, en particulier celles qui s'adressent aux enfants. Le sens caché est difficile à prouver ou à réfuter, mais il reste une possibilité intrigante et, en tout état de cause, il nous rappelle que pour cette chanson et pour de nombreux autres chants mentionnés ci-dessus, nous ne sommes pas toujours pleinement conscients de la véritable signification des mots que nous connaissons si bien et que nous chantons avec tant de ferveur au moment de Noël.

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Questions & Réponses

D'où viennent les chants de Noël ?

Les chants de Noël trouvent leur origine dans la musique folklorique, peut-être utilisée pour les danses, qui fut adaptée pour être utilisée dans les services religieux afin de célébrer les fêtes de toutes sortes, et pas seulement Noël.

Quelle est l'origine de la musique de Noël ?

La musique de Noël trouve son origine dans les rites païens de chants et de danses célébrant le milieu de l'hiver. Les services religieux utilisaient des musiques entraînantes pour leurs processions et les paroles de ces musiques reprenaient des éléments de l'histoire de la Bible.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

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Cartwright, M. (2023, décembre 05). Histoire des Chants de Noël [The History of Christmas Carols]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2339/histoire-des-chants-de-noel/

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Cartwright, Mark. "Histoire des Chants de Noël." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le décembre 05, 2023. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2339/histoire-des-chants-de-noel/.

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Cartwright, Mark. "Histoire des Chants de Noël." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 05 déc. 2023. Web. 23 nov. 2024.

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