Dates du Bouddha

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Joshua J. Mark
de , traduit par Jerome Couturier
publié le 28 septembre 2020
Disponible dans ces autres langues: anglais
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Les dates de la vie du Bouddha, Siddhartha Gautama, sont un sujet d'intérêt, principalement des chercheurs occidentaux, depuis plus d'un siècle. Ceci est lié au besoin propre aux Occidentaux de dater avec précision les personnages et les événements historiques. Le problème avec la datation précise de la vie du Bouddha est qu'elle n'est tout simplement pas possible en raison du manque de sources primaires de référence.

Il n'y a pas lieu d'exclure les chercheurs orientaux d'aujourd'hui qui travaillent sur le même sujet, ni de dénigrer les efforts de précision pour la datation historique, mais il faut dire que les historiens antiques n'avaient pas le même besoin de dates exactes que celui qui obsède les chercheurs d'aujourd'hui. Ainsi, comme le prouvent amplement les études bouddhistes, les efforts pour arriver à des dates établies sont nécessairement frustrants et finalement vains, même si cela n'a jamais empêché quiconque d'essayer.

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Seated Buddha
Bouddha Assis, Grottes de Gongyi, Chine (Musée Guimet)
James Blake Wiener (CC BY-NC-SA)

Les dates du Bouddha viennent de diverses chronologies qui reconnaissent toutes que Siddhartha Gautama vécut 80 ans, mais qui ne s'accordent pas sur les dates de sa naissance et de sa mort. Les chronologies sont les suivantes:

  • Chronologie longue de Ceylan: vers 624-544 av. J.-C.
  • Chronologie longue corrigée: vers 567-487 av. J.-C.
  • Chronologie courte indienne: vers 448-368 av. J.-C.
  • Chronologie moderne: vers 563-483 av. J.-C.

Il existe également la chronologie dite "en points", qui tente de dater la mort du Bouddha en se référant aux Cinq Patriarches qui vinrent après lui, et à leurs successeurs, qui placèrent un point dans les manuscrits à la fin de leur vie. Les spécialistes rejettent généralement cette chronologie en raison de la longévité impossible attribuée aux patriarches, et aussi du fait que toutes les écoles bouddhistes ne reconnaissent pas les mêmes patriarches et les mêmes dates. Les autres chronologies présentent des problèmes similaires, et même la tentative moderne ne peut être qu'une approximation.

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Légende Fondatrice

La difficulté de déterminer les dates de l’existence du Bouddha réside dans la légende qui raconte l'histoire de la jeunesse de Siddhartha, de son illumination et de ses activités après l'illumination. Les spécialistes s'accordent à dire qu'il a bel et bien existé, mais ils conviennent également que l’on n’a aucun moyen de savoir si les événements de sa vie tels qu'ils sont décrits reflètent la vérité historique.

Selon la légende, Siddhartha était le fils d'un roi hindou qui, en réponse à une prophétie selon laquelle l'enfant devait devenir un grand roi ou un chef spirituel, le protégea de toute forme de souffrance pendant les 29 premières années de sa vie. Le raisonnement semblait être que, tant que Siddhartha n'était pas conscient des aspects désagréables de l'existence, il ne devrait pas ressentir le besoin d'embrasser une voie spirituelle.

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LA LÉGENDE FONDATRICE QUI EN VINT À SERVIR DE BIOGRAPHIE DU BOUDDHA NE FUT PAS ÉCRITE POUR ÉTABLIR UNE CHRONOLOGIE DÉFINITIVE, MAIS POUR SERVIR D’OUTIL D'ENSEIGNEMENT.

Le plan du roi fonctionna bien jusqu'à ce que Siddhartha, parti en promenade en carrosse (ou char), ne soit emmené sur un itinéraire inhabituel par son cocher. Selon certaines versions de la légende, son cocher était malade ce jour-là, et le remplaçant ignorait qu’il devait garder le prince dans les limites du parc. Or, le roi avait interdit que son fils soit mis en contact avec toute personne malade ou blessée, âgée ou boiteuse. Dans d’autres versions, il n’est donné aucune raison pour expliquer pourquoi le chauffeur emmena Siddhartha hors du domaine idyllique et par les rues de la ville.

Quelle qu'en soit la raison, Siddhartha fut exposé au monde réel et vit les Quatre Signes décisifs – un homme âgé, un homme malade, un homme mort et un ascète spirituel. Il comprit alors qu’il était aussi sujet à la maladie, au vieillissement et à la mort que n’importe qui, et il reconnut que la vie de plaisir qu’il vivait pouvait prendre fin à tout moment. Il renonça donc à sa position pour suivre l’exemple de l’ascète, seule personne qu’il rencontra qui ne semblait pas être affectée par la véritable nature de la vie. Après des années de discipline spirituelle, alors qu’il était assis sous l'arbre de la Bodhi (un figuier) dans le village de Bodh Gaya, il atteignit l’illumination, et devint identifié en tant que Bouddha ("l’éveillé"), après quoi il commença à enseigner aux autres la voie vers l’illumination.

Enseignements & Mort

Son illumination spirituelle lui fit comprendre que les gens souffraient dans la vie parce qu’ils s’accrochaient à des situations, à des personnes et à des objets impermanents comme s’ils étaient durables, et faisant cela, ils résistaient au flux naturel de la vie, qui était un changement perpétuel. Pour échapper à la souffrance, il fallait abandonner l’attachement à des états d’être permanents et reconnaître que tout était en constante évolution, que rien n'était destiné à durer, et que rien par conséquent, n’avait de signification durable.

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Gautama Buddha in Padmasana
Gautama Bouddha en Position du Lotus (Padmasana)
Francis Chung (CC BY)

Il était possible de laisser la souffrance derrière soi, enseignait-il, en reconnaissant les Quatre Nobles Vérités qui conduisaient à la discipline mentale et spirituelle de l’Octuple Chemin. En progressant sur ce chemin, on laisserait derrière soi l’attachement aux sens et l'on atteindrait le nirvana (littéralement, une "extinction" des désirs et de l’attachement). Aussi longtemps que l'on résistait à la nature de la vie, on était pris au piège dans un cycle sans fin de renaissance et de mort (samsara), mais en suivant son chemin, on pouvait atteindre la libération. Il enseigna jusqu'à sa mort, à l'âge de 80 ans, et par la suite, ses disciples poursuivirent sa vision et fondèrent des écoles en son nom.

Origine de la Légende Fondatrice

Il y a eu de nombreuses tentatives pour identifier avec certitude le père et le royaume de Siddhartha, et nombre de théories affirmant y être parvenues remplissent des livres dans le monde entier. Le problème avec ces théories est qu'elles opèrent à partir d'une légende écrite de nombreuses années après la mort de Siddhartha et dans un but précis. Les chercheurs Robert E. Buswell Jr. et Donald S. Lopez Jr. commentent:

Bien qu'il y ait en Occident un grand intérêt pour la "biographie" de Gautama ou Bouddha Sakyamuni, la tradition ancienne semblait vouloir démontrer sa similitude du Bouddha avec les bouddhas du passé, plutôt que son caractère unique. Ce souci était motivé en partie par la nécessité de démontrer que ce que le Bouddha enseigna n'était pas l'innovation d'un individu, mais plutôt la redécouverte d'une vérité intemporelle (ce que le Bouddha lui-même appelait "un chemin ancien") qui avait été découverte précisément de la même manière, depuis des temps immémoriaux, par une personne qui avait entrepris le même type de préparation approfondie. En ce sens, la doctrine de l'existence de bouddhas du passé permit à la communauté bouddhiste primitive de revendiquer une autorité similaire à celle des Védas de leurs rivaux hindous et de la tradition jaïne des tirthankaras (maitres jaïns) antérieurs. Ainsi, dans leurs biographies, tous les bouddhas du passé et du futur sont décrits comme faisant beaucoup de choses semblables. (149)

La légende fondatrice qui en vint à servir de biographie du Bouddha ne fut pas été écrite pour établir une chronologie définitive de sa vie, mais pour servir d'outil d’enseignement, ainsi que pour établir une origine ancienne au système de croyance. Les choses étant ainsi, les tentatives d'attacher certaines dates à la légende sont aussi vaines que celles qui traitent un mythe comme de l'histoire.

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Problème de la Chronologie

Bouddha lui-même n'écrivit rien, et aucun ouvrage sur les événements de sa vie n'apparaît avant de nombreuses années après sa mort. Les chercheurs ont cependant tenté de résoudre la question de la date exacte de sa mort (son nirvana, en terme bouddhiste). Jusqu'au XXe siècle, les dates acceptées de Bouddha étaient env. 624-544 av. J.-C. (Chronologie longue de Ceylan), puis révisées à env. 567-487 av. J.-C., sur la base des édits du roi Maurya Asóka le Grand (r. de 268 à 232 av. J.-C.). Ces dates diffèrent cependant considérablement de la Chronologie courte de la tradition indienne, qui cite env. 448-368 av. J.-C., et qui fut acceptée sur la base de la croyance que Bouddha mourut exactement 100 ans avant le couronnement d'Asóka (268 av. J.-C.).

The 'Great Stupa' at Sanchi
Le 'Grand Stupa' de Sanchi, Inde
Gérald Anfossi (CC BY-SA)

La Chronologie indienne fut convenue, semble-t-il, sur la seule base de la croyance que Bouddha mourut exactement 100 ans avant le règne d'Asóka, car il s'agissait d'un nombre solide et rond qui semblait bien correspondre à l'intervalle entre la mort du fondateur du Bouddhisme et son plus grand partisan, Asóka, qui allait le répandre dans le reste du monde. Il est cependant impossible de définir cet intervalle comme étant de 100 ans, car il doit être rapporté à la chronologie des Cinq Patriarches du Bouddhisme qui vécurent entre la mort du Bouddha et le règne d'Asóka, et dont les durées de vie sont données comme extrêmement longues, conformément à la tradition des textes hagiographiques de nombreuses cultures différentes.

Il existe un consensus parmi les chercheurs depuis environ 1906 pour situer les dates du Bouddha à environ 563-483 av. J.-C., sur la base de preuves externes telles que des textes jaïns, le règne d'Asóka, des calculs astronomiques, ainsi que les dates probables pour la fondation des écoles de pensée bouddhistes. Ces dates, cependant, sont également des approximations, et même si elles sont plus acceptables pour les sensibilités d'aujourd'hui, elles sont loin d'être certaines. Aucune date pour la naissance du Bouddha, les événements de sa vie ou sa mort ne sera jamais certaine car les premiers auteurs à avoir consigné les événements de sa vie, comme nous l'avons vu, ne se souciaient pas de la précision de la datation, mais plutôt de raconter une histoire mémorable.

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Datation dans le Monde Antique

L’OBJECTIF DE TOUT TEXTE HISTORIQUE ANCIEN N’ÉTAIT PAS DE FOURNIR UNE CHRONOLOGIE EXACTE DES ÉVÈNEMENTS, MAIS DE S'ASSURER QUE LES GÉNÉRATIONS SUIVANTES S’EN SOUVIENNENT.

L’absence de dates précises dans une histoire ou une biographie ancienne n’est cependant pas propre à la tradition bouddhiste. Les textes historiques anciens, quelle que soit la culture, ont tendance à dater les événements par rapport à d’autres mieux connus. En Mésopotamie, par exemple, on peut trouver un événement enregistré comme "dix ans après que le roi Shulgi, fils d’Ur-Nammu, ait fait sa grande course", et l’on saurait que l’auteur faisait référence à Shulgi d’Ur (r. de 2029 à 1982 av. J.-C.) et à sa célèbre course d’un jour entre les villes de Nippur et d’Ur, afin d’officier lors de fêtes religieuses dans les deux villes. En Égypte, on retrouve le même principe avec des phrases comme "deux ans après la Grande Inondation", ou "dans la cinquième année du règne de Ramsès", et de même en Inde. On ne ressentait pas la nécessité d’écrire quelque chose comme "Shulgi d’Ur fit sa grande course en 2022" car le simple fait d’indiquer le fameux événement donnait aux gens un contexte à partir duquel ils pouvaient dater, plus ou moins, l’événement moins célèbre auquel l’auteur faisait allusion.

L’objectif de tout texte historique ancien n’était pas de fournir une chronologie exacte des événements, mais de s’assurer que les générations futures se souviennent que quelque chose de mémorable avait eu lieu. La littérature indienne suit ce paradigme aussi étroitement que toute autre civilisation ancienne, car elle explique aux gens ce qui s’est passé mais sans dire quand précisément. Le récit de la bataille de Kurukshetra telle qu’il apparaît dans le Mahabharata et la Bhagavad Gita en est un exemple. Bien que les chercheurs et les adeptes de l’Hindouisme d’aujourd’hui citent fréquemment pour cette bataille des dates approximatives, ou même précises, les textes eux-mêmes ne s’en soucient guère. Ce même principe s’applique aux premiers textes sur le Bouddhisme sur lesquels on s’est appuyé pour établir les dates du Bouddha.

Les Chronologies

Comme nous l’avons vu, les quatre chronologies les plus souvent citées furent élaborées à partir de textes écrits bien après la vie et l’enseignement du Bouddha. Les moyens employés par les chercheurs pour établir ces chronologies semblent être aussi arbitraires que les dates elles-mêmes, et pourtant à un moment ou à un autre, ils furent tous acceptés comme "faisant autorité". La Chronologie longue de Ceylan fut utilisée jusqu'au début du XXe siècle (elle est encore utilisée aujourd'hui par certaines écoles de pensée) uniquement parce qu'elle était basée sur deux des plus anciens textes bouddhistes encore existants.

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Chronologie longue de Ceylan (c. 624-544 av. J.-C.): la Chronologie longue de Sri Lanka était considérée comme la plus précise sur la base de deux ouvrages, le Dipavamsa (IIIe-IVe siècle ap. J.-C.) et le Mahavamsa (Ve siècle ap. J.-C.). Le Sri Lanka fut le premier pays visité par les moines bouddhistes lorsque Asóka commença ses activités missionnaires et fut le premier à embrasser pleinement le système de croyance. Le Dipavamsa dit que le Bouddha lui-même visita le Sri Lanka trois fois au cours de sa vie, ce qui n'est pas corroboré par les textes indiens ou chinois. Le Mahavamsa s'inspira de l'ouvrage antérieur en présentant l'histoire sous une forme narrative plus srigoureuse. Mais, bien que des personnages historiques apparaissent dans les œuvres, des affirmations telles que la visite de Bouddha ne peuvent être étayées, et la chronologie fut en fait révisée ultérieurement pour correspondre au règne d'Asóka.

Chronologie longue Corrigée (vers 567-487 av. J.-C.): s’appuyant sur les édits d'Asóka comme base, en particulier le 13ème Édit sur roche d'Asóka, cette chronologie inclut une référence aux Cinq Patriarches. Elle situe la date de cet édit à 255 av. J.-C., indiquant un intervalle de 232 ans entre la mort de Bouddha et l'édit qui relate la conversion d'Asóka au Bouddhisme après la guerre du Kalinga et ses activités de diffusion de la pensée bouddhiste. Cette chronologie inclut également les Cinq Patriarches et leurs vies très longues, ce qui la rend difficile à accepter comme exacte.

Rock Edict of Ashoka
Édits d'Asóka sur roche, Dhauli (Inde)
Ankur Panchbudhe (CC BY)

Chronologie indienne courte (c. 448-368 av. J.-C.): cette chronologie s'attache à un intervalle de 100 ans entre la mort du Bouddha et le couronnement d'Asóka. Ce nombre semble avoir été fixé de manière arbitraire.

Chronologie moderne (c. 563-483 av. J.-C.): la chronologie moderne fut établie pour la première fois entre 1906 et 1909 et publiée dans le Journal of the Royal Asiatic Society. L’historien sri-lankais John M. Senaveratne, écrivant peu après, commente:

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Quand Gautama Bouddha est-il mort? La date avancée jusqu'ici, et qui était très généralement acceptée jusqu'à il y a un an ou deux, était 544 av. J.-C. Mais le grand orientaliste John F. Fleet a récemment établi que le Bouddha est mort, non pas en 544, mais en 483 av. J.-C., soit 61 ans plus tard que la date habituellement attribuée à l’événement. L'exactitude de la date du Dr Fleet ne fait aucun doute. (141)

Cette chronologie est basée sur la durée acceptée de 80 ans pour la vie de Bouddha, et sur le fait qu'il était un contemporain plus jeune de Mahavira (connu aussi sous le nom de Vardhamana, né vers 599-527 av. J.-C.) qui établit et codifia le Jaïnisme. Le Dr Fleet semble avoir pris la date de vers 599 av. J.-C. et avoir établi la date de naissance de Siddhartha vers 563 av. J.-C. sur la base de calculs astronomiques, donnant la date de sa mort 80 ans plus tard, soit vers 483 av. J.-C. Bien que ces dates soient généralement acceptées de nos jours, le consensus des chercheurs n'est en aucun cas universel. Le spécialiste allemand Heinz Bechert, par exemple, faisant référence à la théorie de Fleet la qualifiait en 1980 de "série d'argumentations extrêmement peu fiables" (31). Malgré tout, ce sont les dates qui sont les plus communément acceptées pour la vie du Bouddha.

Vardhamana
Mahavira (Vardhamana), Gujarat (Inde)
Vassil (CC BY-SA)

L’autre chronologie, généralement rejetée par les chercheurs, est la chronologie dite "en points" qui provient de sources chinoises. Cette version repose sur l’affirmation selon laquelle, après la mort du Bouddha et la mise par écrit de ses enseignements, son principal disciple marqua un point dans le manuscrit après le dernier passage qu’il eut écrit. Les Cinq Patriarches et leurs successeurs firent tous de même juste avant leur nirvana. Le dernier point fut mis en 489 de notre ère, donnant une date de décès pour le Bouddha, basée sur la mort du dernier patriarche à avoir marqué le point, en 486 av. J.-C.

Conclusion

Le Bouddha lui-même ne se serait pas soucié d’établir une chronologie de sa vie. Rien dans ses enseignements n'évoque une préoccupation quant à sa date de sa naissance, la façon dont il vécut – en dehors du fait que sa vie reflétait sa vision – ou la date de sa mort. Le fait que les écoles qui se développèrent sous son nom aient souvent été en désaccord les unes avec les autres sur le "bon enseignement" de leur fondateur et sur les dates de sa vie témoigne de l’institutionnalisation du système de croyances, et ne reflète pas la vision et le message originels du Bouddha.

L'identité de Siddhartha Gautama et l'époque à laquelle il vécut ne sont pas aussi importantes que ce qu'il a enseigné, et les tentatives de définition et de maintien d'une chronologie donnée semblent définir ce que le poète européen du XXe siècle T.S. Eliot a suggéré dans le vers de ses Quatre Quatuors: "Nous avons eu l'expérience, mais nous avons raté le sens." Le Bouddha lui-même aurait sans doute gentiment admonesté ceux qui insistent sur les dates et les événements définitifs de sa vie pour qu'ils laissent tomber ce sujet ainsi que tout autre attachement à l'illusion de la permanence qui, comme il le soulignait, ne fait qu'enfermer l'individu dans un cycle de souffrance.

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Bibliographie

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Traducteur

Jerome Couturier
Je suis médecin, spécialisé en Génétique. J'aime l'Histoire et l'Antiquité depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours eu un interêt pour la recherche dans divers domaines scientifiques, dont l'archéologie.

Auteur

Joshua J. Mark
Joshua J. Mark est cofondateur et Directeur de Contenu de la World History Encyclopedia. Il était auparavant professeur au Marist College (NY) où il a enseigné l'histoire, la philosophie, la littérature et l'écriture. Il a beaucoup voyagé et a vécu en Grèce et en Allemagne.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2020, septembre 28). Dates du Bouddha [The Dates of the Buddha]. (J. Couturier, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-493/dates-du-bouddha/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Dates du Bouddha." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. modifié le septembre 28, 2020. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-493/dates-du-bouddha/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Dates du Bouddha." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 28 sept. 2020. Web. 21 févr. 2025.

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